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27 mars 2011

Rwanda : Le général Didier Tauzin défend le rôle de l'armée française pendant le génocide

« Rwanda : je demande justice pour la France et ses soldats » est le dernier ouvrage du Général Didier Tauzin aux éditions Jacob-Duvernet. Chef du 1er RPIMA de 1994 à 1996 et patron de l'opération Chimère et Turquoise au Rwanda, Didier Tauzin s'explique sur les accusations de complicité de génocide qui planent autour de l'armée française. Le journaliste et écrivain Jean-François Dupaquier, spécialiste du Rwanda, décrypte cet ouvrage pour AFRIKARABIA.

Capture d’écran 2011-03-27 à 14.35.56.pngL’ouvrage du général Didier Tauzin est un plaidoyer pour le rôle de la France – et surtout de l’armée française - au Rwanda entre 1990 et 1994, rôle qu’il estime incompris, voire outrageusement stigmatisé. Didier Tauzin, alors colonel, était intervenu à deux reprises au Rwanda : quelques semaines en février-mars 1993 pour contrer l’offensive du FPR, dans le cadre de l’opération secrète Chimère (dite aussi « Birunga ») en marge du dispositif « Noroît », et encore quelques semaines (entre juin et juillet 1994) lors de l’opération Turquoise pour « sécuriser » la frange sud-ouest du Rwanda.

Le récit qu’apporte Didier Tauzin sur les événements qu’il a vécus, surtout en 1993, est précis et intéressant sur les faits, toujours exalté et souvent incohérent sur les analyses. Nous faisons référence aux pages 61 à 88 du manuscrit pour l’opération Chimère de 1993, et  105 à 148 pour Turquoise. Soit au total  quelque 70 pages sur un court ouvrage de 196 pages sans compter les annexes. Les informations avancées renouvellent et approfondissent la connaissance des deux épisodes, vus du côté des militaires français. Ce ne sont malheureusement que des brèves parties d’un projet qui vise à répondre aux critiques sur le rôle de la diplomatie et de l’armée française au Rwanda. Dans cette perspective, l’ouvrage de Didier Tauzin devient lui-même essentiellement polémique. N’ayant pas l’art du pamphlétaire, il laisse apparaître de nombreuses faiblesses, comme la volonté d’en découdre avec le journaliste Patrick de Saint-Exupéry et son livre « Complices de l’inavouable », où Didier Tauzin est épinglé. Si le militaire a été blessé par les critiques, il en fait une véritable obsession et s’affaiblit d’autant.

Nourrir la polémique sur le rôle de la France de François Mitterrand au Rwanda n’était pas en soi un mauvais projet. Mais d’autres militaires ont déjà pris la plume pour défendre la même cause que Didier Tauzin et dans un format similaire : le colonel Jacques Hoggard avec « Les Larmes de l’honneur », un petit livre bien écrit publié en 2005 (Ed. Poche), et le général Lafourcade avec « Opération Turquoise » en 2010 (Ed. Perrin), beaucoup plus primaire.

La version du général Tauzin du génocide des Tutsi de 1994 (qu’il écrit généralement « génocide » entre guillemets) ne peut qu’embarrasser les défenseurs du rôle de l’armée française au Rwanda, notamment en raison de considérations plutôt approximatives, voire naïves, sur un prétendu atavisme tutsi, sur les colonisations successives du Rwanda, etc., qui échappent visiblement à son entendement. Son préfacier Jean-Dominique Merchet, par ailleurs journaliste à Marianne, en est bien conscient qui prévient : « A la fois témoignage et coup de gueule, il faut le lire pour ce qu’il est.

Les spécialistes de l’histoire et de l’anthropologie du Rwanda trouveront sans doute à y redire, ici ou là. Qu’importe ! Didier Tauzin n’a pas écrit un livre savant, désincarné. C’est d’un homme dont il s’agit, pur produit de l’armée française telle qu’elle est, avec ses grandeurs et ses naïvetés ». Ce « déminage » préliminaire ne suffira pas à légitimer l’ouvrage. L’armée française dont se réclame Didier Tauzin, et avant lui l’ensemble des protagonistes  de l’association « France Turquoise », n’a aujourd’hui que faire de ces vieilles badernes qui ressassent un cuisant échec, militaire mais surtout politique, au Rwanda. Dans un éclair de lucidité, le général Didier Tauzin observe que les dégâts provoqués par l’équipée française au Pays des Mille Collines ont été immenses : « Elle a depuis lors perdu la confiance des Africains et perdu sa confiance en elle-même en politique africaine. Elle n’est plus qu’un acteur marginal de la scène africaine, un second rôle, souvent un figurant… quand elle est présente. »

Dommage qu’il faille attendre les dernières pages pour trouver une observation sensée, qui contredit l’essai hagiographique qu’on aura lu précédemment. A l’exception de ces quelques lignes qui lui auront échappé, le général Didier Tauzin apparaît comme un va-t-en-guerre aux idées courtes, ce qui a limité la fin de sa carrière à une pénible ascension au grade de général dans les soupentes du ministère de la Défense. Loin du Rwanda et de ses mirages…

Jean-François DUPAQUIER

Didier Tauzin, Rwanda l'honneur bafoué de la France, Paris, Editions
Jacob-Duvernet  ISBN : 978-2-84724-335-2 ; EAN : 9782847243352 . Dimensions :
15,5cm x 24,2cm x 2,1cm. 19,90 euros.

26 mars 2011

RDC : Crise diplomatique avec Brazzaville

L'attaque de la résidence du président Joseph Kabila le 27 février dernier vient de faire une victime collatérale : Brazzaville. Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) vient en effet de rappeler son ambassadrice en République du Congo. Kinshasa soupçonne Brazzaville d'avoir facilité le passage du commando venu de l'autre rive du fleuve Congo, qui sépare les deux capitales.

filtre DSC04054.jpgL'ambassadrice de République démocratique du Congo (RDC) à Brazzaville, Esther Kirongozi, doit rejoindre Kinshasa ce week-end selon son ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba. Une brouille diplomatique liée "aux évènements du 27 février". Ce jour, plusieurs dizaines d'hommes lourdement armés ont attaqué la résidence du président Joseph Kabila. Bilan au moins sept morts. Des centaines de personnes ont été arrêtées à la suite de ce que les autorités de la RDC ont présenté comme une tentative de coup d'Etat. Pour les autorités de Kinshasa, il y a un lien entre les assaillants et le général Faustin Munene et Ondjani Mangbana, deux congolais de RDC détenus au Congo-Brazzaville, qui refuse de les extrader.

Le général rebelle Faustin Munene est  également accusé par la RDC de "tentative de coup d'Etat" en novembre 2010 dans la province du Bandundu, à l' Ouest du pays. Il a été arrêté mi-janvier au Congo, à Pointe-Noire, deuxième ville du Congo-Brazzaville et condamné par contumace à la prison à perpétuité début mars par un tribunal militaire de RDC. Kinshasa demande l'extradition des deux rebelles… en vain. Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso s’est toujours opposé à livrer des prisonniers "politique" à son voisin de Kinshasa… pliera-t-il sous la pression diplomatique ? Rien n'est moins sûr.

Christophe Rigaud

Rwanda : 2 présumés génocidaires, protégés du régime rwandais, arrêtés en Belgique

Ernest Gakwaya, alias "Camarade" et Emmanuel Nkunzuwimye, dit "Bomboko", ont été arrêtés le 23 mars 2011 à Bruxelles. Les deux hommes ont été inculpés pour leur rôle présumé dans le génocide de 1994 au Rwanda. Ils avaient pourtant été les invités officiels de Paul Kagame en décembre dernier dans le cadre du programme "Comme and see", un dispositif de réconciliation lancé en 2010 par le gouvernement rwandais.

Capture d’écran 2011-03-26 à 10.30.24.pngDeux Rwandais, présumés génocidaires, membres éminents de la diaspora rwandaise en Belgique, Ernest Gakwaya, dit « Camarade » et Emmanuel Nkunzuwimye, dit « Bomboko », ont été arrêtés le 23 mars au matin à Bruxelles. Malgré son appartenance supposée aux Interahamwe pendant le génocide de 1994, Gakwaya était retourné sans encombres au Rwanda dans le cadre du programme « Come and see » en décembre dernier. Ce programme, initié par le gouvernement rwandais, consiste à inviter des membres de la diaspora rwandaise au Rwanda, afin de les réconcilier avec le pouvoir en place et les pousser à un retour définitif. Le 21 décembre dernier, pour la fin de la conférence sur le Dialogue National, Ernest Gakwaya était intervenu pour remercier le président du Rwanda Paul Kagame de sa générosité à l’égard des Rwandais vivant à l’étranger.

Selon l’Office rwandais d’information (ORINFOR), un service officiel chargé de relayer les vues des autorités nationales, Ernest Gakwaya avait déclaré à la suite de son voyage au Rwanda:   "le constat sur le terrain diffère des informations diffusées dans son pays hôte sur la situation au Rwanda. Je ne savais pas que les Rwandais pouvaient s’asseoir et discuter ensemble. L’on est comme des naufragés qui viennent d’être sauvés par la police. Je m’engage à sensibiliser les autres réfugiés à contribuer au développement du pays pour l’accélérer." ajoutait Ernest Gakwaya, selon l’ORINFOR.

Les rescapés ont été ulcérés par ce programme et notamment de l’invitation d’Ernest Gakwaya. Celui-ci a quitté le Rwanda en 1994 en plein génocide. Selon diverses sources, il avait auparavant participé aux massacres dans le quartier de Nyamirambo, bastion des miliciens interahamwe, avant de comprendre que la guerre était perdue et d’en tirer des conséquences pour sa sécurité personnelle en trouvant asile en Belgique où il avait cherché à se faire oublier.

Selon les rescapés, Gakwaya était l'un des interahamwe les plus actifs pendant le génocide. Quant à Nkunzuwimye, il est considéré comme un proche de Jean-Marie Vianney Mudahinyuka, condamné par contumace à 19 ans de prison au Rwanda. Résident aux Etats-Unis, Mudahinyuka a été remis au Rwanda, en janvier dernier par la section Interpol des Etats-Unis.

Paradoxalement, Gakwaya et Nkunzuwimye auraient peut-être continué à couler des jours paisibles s’ils n’avaient pas fait parler d’eux dans le cadre de l’opération « Come and See » de décembre dernier. Ou s’ils étaient restés au Rwanda !

De son côté le site officiel rwandais « New Times » rend compte de l’arrestation des deux hommes en oubliant de préciser qu’ils étaient voici trois mois des invités officiels du gouvernement.

RDC : Une femme aux commandes de la "Dynamique Tshisekedi Président"

Thérèse Pakassa, une dissidente du PALU, vient de prendre les rênes de la "Dynamique Tshsekedi Président" (DTP). Dans la perspective des prochaines élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC) à l'automne 2011, ce mouvement vise à fédérer les partis d'opposition autour de la candidature d'Etienne Tshisekedi.

Capture d’écran 2011-03-26 à 10.09.01.pngLancée le 16 février 2011, la "Dynamique Tshisekedi Président" (DTP) enregistre de nouvelles adhésions. L'UREC, l'ULPT, le Parti chrétien démocrate et l'Association des familles des chefs coutumiers du Congo belge ont rejoint récemment la DTP. Thérèse Pakassa, une ex-PALU, assurera  la coordination du mouvement. L'objectif de la DTP est d'assurer la victoire du candidat de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, à la prochaine élection présidentielle de 2011 en RD Congo, d'adopter un programme commun avec les autres candidats d'opposition afin de barrer la route à la réélection programmée du président Joseph Kabila.

Depuis la récente modification constitutionnelle de janvier dernier, le scrutin présidentielle a été ramené à un seul tour. Les différents candidats d'opposition se voient donc dans l'obligation de se mettre d'accord autour d'une candidature unique pour avoir une chance de battre le président sortant Joseph Kabila. Trois candidats se détachent dans l'opposition congolaise : Etienne Tshisekedi de l'UDPS, opposant historique, Vital Kamerhe, l'ancien président de l'assemblée nationale récemment passé dans l'opposition et Jean-Pierre Bemba (actuellement en prison) ou François Mwamba pour le MLC, l'opposition institutionnelle.

La "Dynamique Tshisekedi Président" tente donc de convaincre le reste de ses partenaires de l'opposition de la nécessité de se rassembler autour d'Etienne Tshisekedi. Même si le candidat de l'UDPS tient la corde en cas de candidature unique de l'opposition, le rassemblement est loin d'être acquis pour le moment. La DTP fédère actuellement l'ANALCO de Fortunat Kandanda, le RADER d'Auguste Mampuya, l'ECiDé de Martin Fayulu, le MLP de Franck Diongo et le PT de Steve Mbikay.

Christophe Rigaud

24 mars 2011

RDC : Elections ou prolongation ?

Le 6 décembre 2011, au plus tard, un nouveau président devra entrer en fonction en République démocratique du Congo (RDC). Mais de nombreux observateurs doutent de la tenue des élections avant cette date. Les retards dans la révision du fichier électoral et le déploiement des kits électoraux ainsi que le manque de moyens financiers laissent penser qu'un délai sera accordé au régime de Joseph Kabila. Certains parlent même d'une nouvelle transition.

Logo Elections 2011.jpgLe 3 mars dernier, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), annonce la publication prochaine d’un nouveau calendrier électoral. Les élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC) prévues le 27 novembre 2011sont contraires à la Constitution congolaise, qui prévoit la tenue du scrutin 90 jours avant l’expiration du mandat du sortant, soit en septembre 2011. La date du vote doit être avancée. Seul problème, la RDC est loin d'être prête dans l'organisation du scrutin. Les fichiers électoraux ne sont effectifs que dans 3 des 11 provinces du pays… le retard accumulé est considérable. Paradoxe : comment avancer le calendrier des élections… alors que l'organisation du scrutin accuse un important retard.

Autre obstacle : les moyens financiers. Le pays manque d'argent pour organiser les prochaines élections générales, même si la communauté internationale accepte de mettre la main à la poche. Pour remédier au problème, Joseph Kabila a demandé la révision de la constitution pour ramener à un seul tour l'élection présidentielle de 2011. Objectif : faire des économies. Faux répond l'opposition congolaise : il s'agirait d'un subterfuge du président Kabila pour s'assurer sa propre réélection. Seulement depuis quelques jours, le même Joseph Kabila évoque la possibilité de "découpler" les élections présidentielles et législatives et donc d'organiser un second scrutin… alors qu'il a supprimé le second tour de la présidentielle pour faire des économies !

Devant tant de messages contradictoires, de nombreux observateurs doutent de la tenue même des élections en 2011. Le site AfricaNews, sous la plume d'Alain Nkoy Nsasies, estime que devant l'impossibilité d'organiser les élections, le régime Kabila serait prolongé au-delà du délai constitutionnel. "La RD Congo court le risque d’un vide juridique", note le journaliste et le spectre d'une nouvelle phase de transition se profile à l'horizon. Pourtant la RDC a besoin de ces élections. Et le site KongoTimes de prévenir : "sans élections en 2011… le chaos".

Christophe Rigaud

RDC : 51 millions de Congolais sans eau potable

Voici un nouveau paradoxe congolais : la République démocratique du Congo (RDC) détient plus de la moitié des réserves d’eau d’Afrique alors que les 3/4 de sa population n’ont pas accès à l’eau potable. Une récente étude du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) estime que 51 millions de Congolais manquent d'eau potable.

filtre DSC03882.jpgLa journée mondiale de l'eau à Kinshasa a été l'occasion de dévoiler une étude sur la situation inquiétante du pays en matière d'accès à l'eau potable... et le constat est rude. Les conflits, la dégradation de l’environnement, l’urbanisation et le manque d’investissements dans les infrastructures ont "gravement affecté la disponibilité en eau potable" en RD Congo.

Au cours d'un forum sur l'accès à l'eau des Congolais, Hassan Partow, du programme du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) en RDC, estime que "malgré les progrès récents, y compris les réformes du secteur de l’eau, l’ampleur des défis signifie que le pays ne sera pas en mesure d’atteindre l’Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) qui vise à réduire de moitié la proportion de personnes sans accès à l’eau potable d’ici à 2015 à travers le monde".

Pour cet expert : "depuis que la paix a été négociée en 2003, le gouvernement a progressivement réussi à inverser la tendance négative dans l’accès à l’eau que connaît la RDC depuis sa période de conflit et de crise. Cependant, la dure réalité est que la RDC a un des taux de croissance urbaine les plus rapides dans le monde et cela ne s’accompagne pas de services en eau et en assainissement adéquats". En effet, en 2015, la République démocratique du Congo devra fournir de l’eau potable à 20,3 millions de personnes supplémentaires pour atteindre ses objectifs... et pour l'heure, le pays a pris du retard. Pour l'UNICEF : "un enfant vivant dans un village congolais a quatre fois plus de chances de boire de l’eau contaminée que quelqu’un vivant en zone urbaine".

D'après l'étude des Nations-Unies, un investissement de 70 millions de dollars sur une période de cinq ans serait nécessaire pour aider le secteur de l’eau. Le PNUE recommande également des stratégies novatrices comme les systèmes de gestion communautaire d’approvisionnement en eau dans les zones périurbaines et des solutions techniques à faible coût, tels que des robinets communaux et la collecte des eaux de pluie.

Photo : Christophe Rigaud (c) www.afrikarabia.com

15 mars 2011

Début d'année meurtrier en RDC

Les deux premiers mois de l'année 2011 ont été particulièrement violents en République démocratique du Congo (RDC). Un constat alarmant dressé par l'ONG Oxfam qui invite aux Nations-Unies à prendre ses responsabilités envers les populations civiles lourdement touchées par le conflit à l'Est du Congo. Oxfam demande à l'ONU de "prévoir des budgets qui prennent en compte les besoins réels sur le terrain".

filtre DSC02375 copie.jpg2011 s'annonce bien mal pour les populations de l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon l'ONG Oxfam, présente en RDC, le Nord-Est du pays, où sévit le plus violent et le plus ancien groupe rebelle d’Afrique, l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), constitue une des priorités pour l'aide humanitaire aux civils. Les rebelles de la  LRA continuent de s’attaquer aux communautés pauvres et isolées, quasi quotidiennement. 50 attaques ont  été perpétrées au cours des 60 derniers jours.

"A Dakwa, dans le Bas-Uélé, pendant toute une année les organisations humanitaires n'ont pas pu apporter de l’aide à plus de 13 000 personnes qui avaient fui les attaques de la LRA, en raison du climat d'insécurité qui règne actuellement", note Oxfam.  "Elles ont officiellement demandé le déploiement des Casques bleus afin de sécuriser l’accès à ces zones, il y a plus de six mois. Mais, à ce jour, ces populations vivent toujours sans aucune protection, ni aide. Les coupes budgétaires prévues ainsi que la réduction du nombre d’hélicoptères affrétés au transport au sein de la mission des Nations Unies ne feront qu’aggraver ces problèmes", s'indigne Oxfam.

D’autres zones de l’Est de la RD Congo "ressentent aujourd’hui les effets du déficit de financements de l’année dernière" remarque l'ONG. "Une diminution des demandes de financements de l’ONU cette année pourrait donc signifier qu’un nombre encore plus important de personnes ne recevra aucune aide en 2011, s’inquiètent certaines Ong", indique Oxfam.

Dans la province du Sud-Kivu, plus de 200 personnes ont eu besoin de soins après les violences sexuelles qu’elles ont subies, en l’espace de quelques semaines, en janvier et février. Mais l’insécurité dans la province a perturbé les opérations humanitaires : les attaques contre le personnel humanitaire y ont, en effet, connu une augmentation de plus de 100 % depuis 2009. A l’Est de la RDC, l’instabilité continue de causer beaucoup de souffrances : plus d’1,7 million de personnes ne peuvent toujours pas retourner chez elles, généralement à cause des dangers encourus.

Pour Marcel Stoessel d'Oxfam en RDC, il y a urgence : "les opérations humanitaires et de maintien de la paix ne sont tout simplement pas suffisantes pour couvrir les immenses besoins sur le terrain. Nous manquons à nos obligations envers les femmes, les enfants et les hommes de l'Est de la RDC. Il est inacceptable de ne pas distribuer de l’aide à ces personnes à cause du manque de sécurité et de financements". Ces informations alarmantes sur la situation humanitaire et sécuritaire sont très inquiétantes pour l'avenir la République démocratique du Congo (RDC) qui entre, en 2011, dans une année électorale à haut risque.

Christophe Rigaud avec www.oxfam.org

Photo : Ch. Rigaud RDC 2005 (c) www.afrikarabia.com

RDC : Freddy Matungulu dans la course pour 2011

Ministre des Finances de la République démocratique du Congo dans le premier gouvernement Kabila de 2001 à 2003, Freddy Matungulu souhaite désormais briguer la magistrature suprême pour la prochaine présidentielle de 2011.  Installé à Washington depuis sa démission, Matungulu est actuellement haut fonctionnaire au FMI. Absent de l'échiquier politique congolais depuis 8 ans, ce docteur en économie avait redonné de la voix à la RDC sur la scène économique mondiale en rassurant les institutions internationales. Cela sera-t-il suffisant pour rendre sa candidature audible par les électeurs congolais ? Cette déclaration ressemble plutôt à une candidature de témoignage en vue d'intégrer un futur gouvernement… dans l'opposition… ou la majorité ?

Christophe Rigaud

14 mars 2011

RDC : Une BD contre le sida

"Les diamants de Kamituga" est une bande dessinée pas comme les autres. Ce "thriller humanitaire" du congolais Séraphin Kajibwami nous plonge dans le quotidien des habitants de la République démocratique du Congo. L'album raconte l'histoire d'Agha, mère de famille atteinte du Sida. Bien plus qu'une simple BD, ce livre constitue un outil de prévention et d’information contre le sida. 100 000 exemplaires des Diamants de Kamituga seront distribués à Bukavu et dans la région. L’intégralité des bénéfices de la vente en France sera reversée à l’association SOS Sida.

Capture d’écran 2011-03-14 à 21.42.35.pngLes Diamants de Kamituga a été réalisé dans le cadre d’un projet de développement social porté par African Artists for Development (AAD). Distribuée gratuitement par AAD à 100 000 exemplaires dans la province du Sud-Kivu en 2011, cette BD constituera à la fois un support pédagogique pour la lecture dans une région où les livres sont quasi inexistants et un outil d’information et de prévention ludique et accessible contre le Sida.

Acheter cette BD en France est un acte de solidarité : l’intégralité des bénéfices tirés de la vente de la BD est reversée à l’association congolaise SOS Sida, partenaire de ce projet, pour soutenir son action sur le terrain. La vente des Diamants de Kamituga participe ainsi directement à la lutte contre le Sida et donne un espoir aux femmes congolaises victimes de violences sexuelles.

Pour se procurer l'album :
www.lesdiamantsdekamituga.com

11 mars 2011

RDC : Nzanga Mobutu "démissionné"

C'est par un message lu à la RTNC hier soir que l'on a appris la révocation du vice-Premier ministre et ministre du Travail Nzanga Mobutu, fils du dictateur zaïrois. Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a décidé son éviction du gouvernement pour "abandon de service" depuis quatre mois.

Afrikarabia logo.pngNzanga Mobutu était parti depuis novembre dernier à Rome pour représenter la RDC au moment de la nomination du cardinal Laurent Monsengwo. Depuis, note le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, "il est resté en Europe sans aucune explication, sans rien signaler à qui que ce soit".

Candidat malheureux à l'élection présidentielle en 2006, où il avait obtenu 4,8% des voix au premier tour.
Leader de son propre parti, l'Union des démocrates mobutistes (Udemo),Nzanga Mobutu avait appelé à voter Kabila au second tour de la présidentielle. Mais depuis fin 2010, il laissait planer un doute sur son éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle de 2011 en RD Congo… Nzanga Mobutu est désormais libéré de toute obligation envers le gouvernement de Joseph Kabila. Plus rien ne l'empêche de se présenter face au président sortant.

Christophe Rigaud

09 mars 2011

Kinshasa et Kigali dans la peur du coup d'Etat

L’attaque de la résidence de Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo (RDC), le 27 février dernier, ravive le spectre des coups d'Etat dans la région des Grands Lacs. Une attaque qui ne rassure pas le voisin et allié rwandais, Paul Kagame, qui a annulé tous ses déplacements à l'étranger (et notamment à Paris) de peur lui aussi d'un coup de force.

filtre DSC04064.jpgA Kigali, l'attaque par une centaine d'hommes armés de la résidence de Joseph Kabila a été suivi de prêt par l'entourage de Paul Kagame. Le ministre de la défense rwandais, James Kabarebe s'est même rendu à Kinshasa après l'attaque, pour reconnaître les corps des gardes du corps rwandais qui veillaient sur Joseph Kabila. Le président congolais n'était pas présent à son domicile au moment de l'assaut de sa résidence par les insurgés. Bilan de l'attaque : 19 morts et 126 prisonniers.

La tentative avortée de coup d'Etat était pourtant minutieusement préparée. Le 27 février, les insurgés ont visé plusieurs cibles : la résidence du chef de l’Etat, la base logistique centrale du camp militaire Kokolo, l’aéroport international de N’djili et l’aérodrome de Ndolo, la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) et les 2 prisons de Kinshasa de Ndolo et de Makala.

Selon les premiers éléments de la Police, les insurgés venaient "de l'étranger"... comprendre Brazzaville, de l'autre côté du fleuve. Le site internet Afrique Intelligence croit savoir que ces éléments étaient envoyés par deux rebelles en disgrâce à Kinshasa et réfugiés à Brazzaville : Faustin Munene (ARP) et Udjani Mangbama, chef de la milice des enyele de l'Equateur.

Dès le lendemain de l'attaque, l'allié rwandais du président Kabila, Paul Kagame, dépêche à Kinshasa son ministre de la Défense et fin connaisseur du dossier congolais, James Kabarebe. La sécurité du président congolais, Joseph Kabila, est en effet assurée, en partie, par des soldats de l'armée rwandaise. Depuis 2009, la RDC et le Rwanda ont mis en place une opération militaire conjointe pour venir à bout de la rébellion hutu des FDLR à l'Est du Congo. L'armée rwandaise et les autorités de Kinshasa coopèrent donc dans de nombreux domaines dont la sécurité du chef de l'Etat congolais. Pour cette raison, Kigali est très préoccupée par la situation  sécuritaire en RDC…

Mais les autorités rwandaises s'inquiètent pour d'autres raisons. De l'autre côté de la frontière, au Rwanda, l'atmosphère se tend depuis plusieurs mois. En 1 an, une dizaine d'attentats à la grenade a secoué régulièrement la capitale, Kigali. Le pouvoir accuse l'opposition de vouloir déstabiliser le pays. Un ancien lieutenant du mouvement rebelle hutte des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) opérant à l'Est de la RDC est récemment passé aux aveux devant le tribunal. Mais pour Paul Kagame, l'ennemi se trouve à l'intérieur… chez des anciens responsables de l'APR, l'Armée Patriotique Rwandaise, le bras armé du FPR (du même Kagame !). Dans un article très fouillé sur un risque de coup d'Etat au Rwanda, sur le site Owni, cet ennemi intérieur s'appelle Kayumba Nyamwasa. Ce général rwandais de l'APR entre rapidement en opposition frontal avec Paul Kagame et se réfugie en Afrique du Sud, craignant pour sa sécurité. Le 19 juin 2010, il est victime d'une tentative d'attentat à son domicile de Johannesburg. Un journaliste rwandais affirme que Kagame se cache derrière cette d'attentat… est abattu quelques jours après à Kigali.

Toujours dans l'article d'Owni, l'auteur affirme que le nouveau parti de Kayumba Nyamwasa, le Rwanda National Congress (RNC), a noué des contacts avec les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), composées d'anciens «génocidaire» basés à l’Est de la RDC. La sécurité du régime de Paul Kagame passe donc par la stabilité du Congo voisin. L'attaque de la résidence de Joseph Kabila est donc une bien mauvaise nouvelle pour Paul Kagame qui doit redoubler de vigilance et veiller à la sécurité de son allié congolais.

Christophe Rigaud

Photo : Brazzaville vue de Kinshasa, de l'autre côté du fleuve (c) Ch. Rigaud www.afrikarabia.com

06 mars 2011

RDC : Nouvelle manifestation anti-Kabila à Paris le 12 mars

Après une première mobilisation le 19 février dernier, les organisateurs de la manifestation "Kabila dégage !" renouvelle leur grande marche le samedi 12 mars 2011 à Paris. La précédente manifestation avait mobilisé entre 200 et 300 personnes entre le métro Château-Rouge et la Place de la République. Pour cette "marche contre les violations des droits fondamentaux en République démocratique du Congo (RDC)", les opposants au président congolais Joseph Kabila batteront une nouvelle fois le pavé parisien dénonçant les massacres d'étudiants, les arrestations arbitraires, les "tripatouillages" constitutionnelles et les violences faites aux femmes congolaises. La manifestion est prévue le samedi 12 mars 2011 entre Château-Rouge et la Place de la République de 13h30 à 19h00.

marcheKdegage.jpgDe nombreuses associations groupes et partis politiques comptent faire entendre la voix de l'opposition congolaise à Joseph Kabila : Union du Congo, Femmes congolaises en action, Avenir du Congo, Devoir de mémoire, FNK, UDPS, RDPC, MLC, Debout Congolais, USC, Bundu Dia Kongo, CRID...

Cette seconde manifestation anti-Kabila se déroulera dans un contexte très tendu à Kinshasa, après l'attaque manquée contre une résidence de Joseph Kabila, mais aussi en Europe où un groupe radical d'opposants "patriotes", les Bana Congo, a réussit par deux fois à faire annuler un concert de la star congolaise, Werrason. Le chanteur à succès est en effet accusé par ces militants de "rouler" pour le président Kabila en le soutenant ouvertement. Le 19 février dernier, Werrason et Papa Wemba, une autre star congolaise, ont déjà dû annuler un concert à l'Elysée Montmartre à Paris après la première manifestion "Kabila dégage !". Le 5 mars, lors du passage de Werrason à Bruxelles, ces mêmes opposants ont également fait annuler le concert.

Cette seconde manifestion anti-Kabila est prévue le samedi 12 mars 2011 entre Château-Rouge et la Place de la République de 13h30 à 19h00.

Christophe Rigaud

04 mars 2011

RDC : Vers un report des élections de 2011 ?

…c'est la question que l'on peut se poser en lisant la déclaration de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Ceni). La Commission électorale  prévoit en effet la publication d’un nouveau calendrier du processus électoral. "Consciente des multiples retards dans la mise en place des élections", la Commission promet tout de même "de respecter la constitution ainsi que chaque échéance électorale". Mais avec cette annonce, l'incertitude plane de nouveau sur la tenue du prochain scrutin présidentiel en République démocratique du Congo (RDC), prévue en novembre 2011.

filtre DSC04058.jpgInitialement fixé à partir du 27 novembre 2001, avec l'élection présidentielle, puis des élections générale (députés, provinces… ), le prochain scrutin en République démocratique du Congo (RDC) risque d'avoir du retard à l'allumage. Un nouveau calendrier va être bientôt publié par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), compte tenu des nombreux retards dans sa mise en place (cartes d'électeur, recensement, enrôlement… ).

Daniel Ngoy Mulunda, président de la Ceni, promet tout de même de faire vite "pour qu'un nouveau calendrier électoral soit obligatoirement publié dans les tout prochains jours". "C'est notre engagement de respecter la Constitution et le président élu prêtera serment le 6 décembre" prochain, note-t-il.  En effet selon la Constitution, le scrutin doit se dérouler 90 jours avant l'expiration du mandat du président en exercice, soit en septembre 2011. Une échéance difficile à tenir, compte-tenu de la lenteur de la révision du fichier électoral qui n'est effectif que dans trois des 11 provinces de la RD Congo.

Mais deux autres événements sont à rapprocher de l'annonce de la Ceni. Tout d'abord le 15 janvier dernier, où une révision constitutionnelle a instauré un tour unique pour la présidentielle malgré le tollé de l'opposition. Puis la semaine dernière, une centaine d'hommes armés a attaqué l'une des résidences du président sortant Joseph Kabila…Entre tripatouillage constitutionnel et coup d'Etat manqué, une atmosphère pesante règne donc à Kinshasa. Nous prévenions dans un précédent article que "2011 serait une année décisive", ce sera vraisemblablement l'année de tous les dangers.

Christophe Rigaud

Photos : Kinshasa © Ch. Rigaud www.afrikarabia.com

02 mars 2011

RDC : Makila quitte le MLC mais reste loyal à Bemba

L'ancien député et gouverneur de la province de l'Equateur, José Makila vient de démissionner du MLC, le parti Jean-Pierre Bemba. Une démission qui illustre bien le malaise au sein du mouvement, en quête de leadership depuis l'arrestation de son "chairman", Jean-Pierre Bemba, par la Cour pénale internationale (CPI). Un départ qui trouble même le secrétaire général du MLC, François Mwamba, qui aurait préféré une autre issue. A 9 mois d'élections générales en République démocratique du congo (RDC), le parti de Bemba perd donc une pièce maîtresse de son dispositif.

logo afkrb.pngLe silence de Jean-Pierre Bemba aura eu raison de José Makila. En délicatesse avec le parti depuis son éviction de la Province de l'Equateur, fief du MLC, Makila attendait une reprise en main du mouvement et une clarification de Jean-Pierre Bemba... mais elle n'est pas venue. Makila a toujours été un homme-clé du MLC et sa démission en dit long sur le climat qui règne au parti à seulement 9 mois des présidentielles. D'ailleurs, le MLC n'a toujours pas désigné son candidat pour 2011 : Bemba est en prison et Mwamba n'a pas le charisme du "chairman". Ces atermoiements ont sans doute lassé José Makila, qui dit rester tout de même fidèle à Bemba. Preuve de sa loyauté, selon lui, José Makila ne compte pas créer son propre parti.
La presse kinoise estime que le départ de Makila est un coup dur pour le MLC, qui devra mobiliser son fief de l'Equateur sans son ancien gouverneur.

Voici la lettre de démission de José Makila au secrétaire général du MLC, François Mwamba :

"Je me fais l'impérieux devoir de vous approcher aux fins de vous annoncer officiellement, pour des raisons de convenance personnelle, ma démission au sein du Mouvement de Libération du Congo, M.L.C. en sigle, en mes qualités de cofondateurs, Inspecteur Général et membre de ce Parti.

En effet, c'est ici l'occasion pour moi de remercier toutes les personnalités du M.L.C. avec qui nous œuvrions ensemble. J'ose croire que la fraternité qui nous a longtemps caractérisée demeurera sans atermoiement.

Aussi, y a-t-il lieu qu'on fasse une nette distinction entre le lien familial indéniable existant entre le président Jean-Pierre BEMBA et ma personne d'avec l'activité politique que je mènerai désormais."


Christophe Rigaud

01 mars 2011

RDC : Joseph Kabila "en lieu sûr" mais invisible

A Kinshasa 30 personnes sont désormais sous les verrous suite à l’attaque d’une résidence du président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila. Les assaillants ont été repoussés par la garde républicaine. Bilan : 7 morts chez les assaillants. Trois jours après ce qui ressemble à une tentative manquée de coup d'Etat, Joseph Kabila reste toujours invisible et muet. Une attitude bien singulière, alors qu'un autre président se serait rué à la télévision pour montrer qu'il contrôlait la situation… Joseph Kabila impose un silence médiatique assourdissant.

Afrikarabia logo.pngSelon le ministre de la Communication de République démocratique du Congo (RDC), Lambert Mende, "un groupe de gens lourdement armés ont attaqué le palais présidentiel dimanche 27 février 2011 vers 13h30 et ont été stoppés au premier barrage routier".   Dans un premier temps, les autorités congolaises affirment que le président Kabila n'était pas dans sa résidence lors de l'attaque. Puis deux jours après, Lambert Mende note que "le chef de l’Etat était dans les parages" au moment de cette attaque, puis de rassurer : "Joseph Kabila se trouve en lieu sûr…" sans d'autres précisions.

Il n'en faut pas moins pour qu'internet bruisse de rumeurs : Joseph Kabila serait en fuite.. ou mort ! Tout indique que Joseph Kabila est bien vivant, il n'y a pas de doute… mais où est-il passé ? Personne ne semble le savoir. Dans la plupart des pays après un tel événement, le président serait tout de suite intervenu à la télévision et la radio nationale pour rassurer la population et … couper court aux rumeurs. Mais depuis trois jours… c'est silence radio. Pourtant, lundi une réunion extraordinaire  du Conseil  supérieur de la Défense s'est tenue sous la présidence du Président de la République.  Le Conseil a noté "avec satisfaction le calme observé par la population qui a continué à vaquer à ses occupations en toute quiétude et l’appelle à la vigilance". Mais toujours aucune parole présidentielle…
Une telle attaque à moins de 9 mois des prochaines élections présidentielles laisse transparaître la forte tension qui règne en RD Congo. Attendons donc patiemment…

Christophe Rigaud

RDC : Le coup d'Etat manqué visait aussi la RTNC

Plus le temps passe, plus le scénario du coup d'Etat avorté en République démocratique du Congo (RDC) se précise. Dimanche, ce sont en fait plusieurs attaques coordonnées qui ont visé différentes cibles à Kinshasa. Après la résidence du président Kabila et le camp militaire Kokolo, on découvre deux jours après les faits que la télévision congolaise (RTNC) était sur la liste des assaillants. Une révélation tardive des autorités congolaises. 30 "putchistes" ont été arrêté.

logo afkrb.pngKinshasa précise que les assaillants faisaient partie des forces de sécurité et ont été arrêté après les deux assauts menés simultanément dimanche 27 février 2011 contre la résidence du Président Joseph Kabila dans le quartier de Gombe et contre le camp militaire Kokolo dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC).

Les autorités congolaises affirment que  deux groupes d’assaillants, constitués d’au moins une centaine d’hommes armés de Kalachnikovs et de lance-roquettes mais également d’arcs et de flèches ont attaqué la résidence du président Kabila et le camp militaire de Kokolo. Selon la version officielle, ces hommes seraient arrivées à bord d’un certain nombre d’embarcations de Brazzaville, la capitale de la République du Congo. Au cours de la fusillade, une dizaine d’assaillants ont trouvé la mort et une trentaine ont été arrêtés. Selon le quotidien Le Potentiel , cette trentaine de personnes faisait partie des forces de l’ordre et des forces armées. Pour l'instant l’identité des assaillants n’a pas encore officiellement été établie.

Mais depuis aujourd'hui, on en sait un peu plus sur les cibles des assaillants.
En plus de la résidence et du camp Kokolo, "nous savons aussi que beaucoup d'autres sites, dont la RTNC (télévision nationale) ont été ciblés. On a pu mettre la main sur la plupart des gens qui ont été déployés pour s'attaquer à ces différents sites", a déclaré Lambert Mende le porte parole du gouvernement. Joseph Kabila qui n'était pas dans sa résidence au moment de l'attaque ne sait toujours pas exprimé.

Christophe Rigaud

28 février 2011

La RDC sous haute tension après une tentative de coup d'Etat

Une centaine d'hommes armés de machettes et de lance-roquettes ont attaqué dimanche à Kinshasa la résidence du président congolais Joseph Kabila et le camp militaire de Kokolo de l'armée. Kabila était absent de son domicile et les hommes ont été maîtrisés par les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Bilan : 7 morts et une trentaine d'arrestations. A 9 mois des élections présidentielles, l'ONU craint un durcissement du régime Kabila et des arrestations arbitraires d'opposants.

filtre DSC02398.jpgSelon les autorité congolaise, "dix assaillants ont été tués au total par la Garde républicaine (ex-garde présidentielle) et une trentaine ont été arrêtés, dont des ex-militaires de la garde rapprochée de l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba. Une accusation lourde de conséquence à 9 mois des élections présidentielles. Une enquête a été ouverte. La Monusco, les casques bleus en RDC,  et l'opposition craignent des arrestations arbitraires d'opposants.

Pourtant, l'attaque de la résidence de Joseph Kabila, le président de la RD Congo, transpire l'amateurisme. Selon les Nations-Unies, les assaillants auraient traversé le fleuve Congo en provenance de Brazzaville et moins de 24 heures après l’attaque  évoquerait la découverte d’une cache d’armes dans la cale d’un bateau amarré au port de Kinshasa.

Cette attaque intervient en pleine campagne présidentielle. Des élections générales sont en effet prévues en novembre 2011, les deuxièmes depuis la fin officielle de la guerre civile (1998-2003).

Le 15 janvier une proposition de Joseph Kabila de réduire l'élection présidentielle à un seul tour, a été adopté par le parlement de République démocratique du Congo (RDC). Cette révision constitutionnelles qui supprime la possibilité d'organiser un second tour entre les deux candidats venus en tête au premier tour si aucun des deux n'a recueilli la majorité absolue. Le vainqueur pourra alors être élu avec moins de 50% des suffrages, ce qui devrait renforcer les chances de Kabila face à une opposition divisée.

Une question doit être rapidement éclaircie pour que la RDC ne retombe pas dans un conflit ouvert : quelle est l'identité des assaillants ? Simples "aventuriers" ? Une opposition qui n'a plus rien à perdre ? ou pire… un régime qui voit la réélection de son candidat compromise ?

Christophe Rigaud

Photo : Kinshasa (c) ch. Rigaud www.afrikarabia.com

27 février 2011

RDC :Joseph Kabila échappe à un coup d'Etat

Ce dimanche vers 13h30, une des résidences du président congolais Joseph Kabila a été attaquée dans le quartier de la Gombe à Kinshasa. Pour les autorités congolaises, il s'agirait d'une tentative de coup d'Etat. Une certaine confusion règne encore dans la capitale après que la police ait abattu six hommes lourdement armés à l'origine de l'attaque.


Afrikarabia logo.pngSelon le ministre de la Communication de République démocratique du congo (RDC), Lambert Mende, "un groupe de gens lourdement armés ont attaqué le palais présidentiel dimanche 27 février 2011 vers 13h30 et ont été stoppés au premier barrage routier".   Il a précisé que le président Kabila ne se trouvait pas chez lui lors de l'attaque.

Sur place la situation reste très tendus, selon Radio Okapi, "un important déploiement de la Garde républicaine, avec des chars de combat, a été déployé dans le quartier de Gombe, où ont eu lieu les incidents. Des coups de feu sporadiques auraient été entendus dans trois autres quartiers de la ville".

Des coups de feu ont été entendus dimanche en début d’après-midi aux alentours de la résidence du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, créant la panique parmi la population.

Cette attaque intervient alors que des élections présidentielles et législatives auront lieu en 2011 après une guerre civile qui a ravagé le pays pendant 15 années. Le 15 janvier dernier, le gouvernement a modifié la constitution afin que le président soit élu en un seul tour, ce qui réduit les chances des candidats de l'opposition toujours très divisés.

Christophe Rigaud

RDC : Coup d'état manqué contre Joseph Kabila

Afrikarabia logo.pngLes autorités congolaises affirment avoir réprimé une tentative de coup d'Etat contre le président Kabila. Le palais présidentiel a été attaqué par un groupe armé et stoppé "au premier poste de contrôle" selon le ministre de l'Information de République démocratique du Congo (RDC). Selon le ministre, six personnes ont touvé la mort à la suite de ce coup d'Etat avorté. Actuellement, la situation dans le pays est sous le contrôle.

RDC : Kabila conserve son avance pour 2011

Le mois de décembre 2010 avait mal commencé pour le président congolais Joseph Kabila. Le retour réussi de l'opposant historique, Etienne Tshisekedi à Kinshasa et le lancement de campagne sur les chapeaux de roues de son ancien allié, Vital Kamerhe étaient de bien mauvaise augure pour la réélection annoncée de Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo (RDC). Mais en quelques jours, début janvier 2011, Joseph Kabila reprend la main en imposant une révision constitutionnelle qui réduit à un seul tour la prochaine élection présidentielle de novembre 2011. Un tour de passe-passe qui facilite sa réélection en condamnant l'opposition à ne présenter qu'un seul candidat. Depuis, l'opposition n'arrête pas de se déchirer sur la candidature unique. Joseph Kabila a bel et bien gagné son premier pari  : diviser l'opposition.

effet DSC04124 copie.jpgA neuf mois de la prochaine présidentielle de 2011 en RD Congo, l'opposition congolaise traverse une bien mauvaise séquence. Difficile de se mettre d'accord sur le nom d'un candidat unique, alors qu'il y a encore quelques mois chacun des partis de l'opposition présentait son propre candidat. Avec la présidentielle à un seul tour, Joseph Kabila impose un changement brutal de stratégie à ses concurrents.

Pourtant un candidat semblait sortir du lot et s'imposer : le leader de l'UDPS, "l'historique" Etienne Tshisekedi. Mais à 78 ans, une santé fragile et un parti au bord de l'implosion, ses "confrères" de l'opposition (MLC et UNC) semblent douter des atouts de "Tshishi" ou en tous les cas en profiteraient bien pour prendre la tête de l'opposition.  Pour cette raison, Tshisekedi a décidé de forcer le destin affirmant qu'il irait de toutes les manières aux élections, candidature unique ou pas. Le "c'est moi ou rien" d'Etienne Tshisekedi a considérablement refroidit le MLC, le parti de Jean-Pierre Bemba, finaliste malheureux face à Kabila en 2006. Depuis 2008, Bemba patiente en prison, dans une cellule de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, accusé de crimes de guerre et contre l'humanité ! On imagine mal, Bemba se présenter aux élections depuis sa cellule… mais c'est la rumeur que fait courir pour l'instant le MLC pour presser la CPI de le libérer. Pour l'heure le MLC n'est pas chaud pour soutenir Tshisekedi aujourd'hui… le parti de l'ancien vice président congolais attend d'en savoir plus sur le calendrier du procès de son "chairman".

Reste un second poids lourd dans l'opposition : Vital Kamerhe. L'ancien président de l'Assemblée nationale et très proche de Kabila (il a été son directeur de campagne en 2006) a effectué un brutal virage à 180° pour se retrouver en quelques mois "anti-kabiliste" forcené.  Son principal atout : sa capacité à mobiliser les électeurs du Kivu, sans qui, aucun président ne peut-être élu. Son point faible : son passé "kabiliste" et son isolement politique. C'est donc à son initiative, que Kamerhe souhaite se rapprocher de Tshisekedi… il n'a d'ailleurs pas le choix. Il joue également le "monsieur bon officice" en ralliant par exemple Ne Mwanda Nsemi le chef spirituel de Bundu Dia Mayala (BDM ex-BDK). Pour l'instant le mariage "Tshisekedi-Kamerhe" n'est pas encore officialisé…

Pendant ce temps, le président Joseph Kabila compte les points et peut de frotter les mains. L'AMP (sa coalition présidentielle) est en ordre de bataille et à quelques exemptions près, les ténors de la majorité semblent tous prêts a soutenir le président sortant. On voit donc mal aujourd'hui comment Joseph kabila pourrait ne pas être réélu d'autant qu'il maîtrise le calendrier de ces élections. Kabila pourrait en effet décider assez facilement de reporter le scrutin s'il sentait le vent tourner…

Mais la clé des prochaines élections se trouve tout de même entre les mains de l'opposition. Une alliance sacrée de toute l'opposition serait en mesure de balayer le président sortant en un seul tour… reste à savoir si cette alliance est possible. Pour l'heure c'est bien mal parti !

Christophe Rigaud

Photo : Ch. Rigaud (c) www.afrikarabia.com

25 février 2011

RDC : La MONUSCO préoccupée par la sécurisation des élections

La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) s'inquiète des conditions de sécurité des prochaines des élections de 2011. Le chef de la police des Nations-Unies en RD Congo, Abdallah Wafy, estime que "la police nationale congolaise n’est pas formée, ni équipée pour assurer la sécurité du scrutin".

Image 11.pngLe responsable de la police de la MONUSCO regrette que "la police nationale congolaise n’est pas équipée pour maintenir l’ordre notamment en ce qui concerne l’absence de matériel non létal c’est-a-dire les moyens pour une police de maintenir l’ordre sans faire usage d’armes létales, sans faire usage des équipements qui peuvent provoquer la mort. Aujourd’hui, malheureusement la police nationale congolaise n’est ni équipée ni formée, pour cela ".
Abdallah Wafy rappelle  que c'est police nationale congolaise qui a "la responsabilité d’assurer la sécurité avant, pendant et après le scrutin".

La MONUSCO sera présente elle aussi pendant ces élections. L'ONU doit préparer un programme pour sécuriser le scrutin en amont "afin de permettre aux différents acteurs politiques de faire campagne, de tenir des meetings politiques et d’assurer le déploiement du matériel électoral". Pendant le scrutin, il sera nécessaire de sécuriser les urnes afin « de permettre aux commissions électorales de faire leur travail dans la plus grande sérénité et dans la transparence et jusqu’à la proclamation des résultats », note Abdallah Wafy.

La Police des Nations Unies en République démocratique du Congo compte ctuellement, 700 policiers et 380 experts civils sont intégrés à la Mission.

ChristopheRigaud

24 février 2011

RDC : Kadhafi vient parasiter le procès Bemba

Pas de répit pour Jean-Pierre Bemba. Les événements en Libye viennent s'inviter au procès de l'ancien vice-président de République démocratique du Congo (RDC). Le journal belge Le Soir évoque la possible présence de soldats du MLC de Bemba sur le sol libyen pour prêter main-forte au dictateur Kadhafi. Une rumeur qui tombe mal pour l'opposant congolais qui dément l'information.

Image 11.pngDans l'article du Soir, la journaliste Colette Braeckman soupçonne les militaires de Jean-Pierre Bemba d'avoir repris du service pour le compte d'un Kadhafi aux abois. Et d'expliquer les liens qu'il existe entre Bemba et le dictateur libyen. Lorsqu'en 2002, le centrafricain Ange Félix Patassé fait appel aux troupes du MLC pour repousser les attaques militaires de François Bozizé, c'est Kadhafi qui aurait ,selon Le Soir, réglé la facture ! Même si aucune  information n'est venue confirmer la présence des soldats du MLC en Libye, sa simple évocation donne des arguments de poids au procureur de la CPI. Le procureur refuse la mise en liberté provisoire de Jean-Pierre Bemba car celui-ci activerait toujours « des réseaux du mal ».

L'article du Soir vient donc apporter un argument supplémentaire au procureur Ocampo pour le maintien en prison de Jean-Pierre Bemba. De reports en atermoiements, le loin chemin de croix continue pour Jean-Pierre Bemba, détenu par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par ses troupes en République centrafricaine entre 2002 et 2003.

Christophe Rigaud

Photo : Jean-Pierre Bemba en 2006 à Kinshasa (c) Ch. Rigaud www.afrikarabia.com

23 février 2011

RDC : Le MLC ne soutiendra pas Tshisekedi

Le Mouvement de libération du Congo (MLC) vient de signer ce qui ressemble à l'arrêt de mort de la candidature unique de l'opposition aux prochaines élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC). Selon le secrétaire général adjoint du parti de Jean-Pierre Bemba, le MLC a rejeté l’appel du président de l’UDPS Etienne Tshisekedi à l’unité des partis de l’opposition autour de sa candidature.

Logo Elections 2011.jpgJean Lucien Busa, le responsable de l'idéologie et du programme du MLC a été très clair devant la presse de Kinshasa :  son mouvement ne se rangera pas derrière le candidat de l'UDPS à la prochaine élection présidentielle de 2011 en RD Congo. Selon le secrétaire général adjoint du parti, "l’opposition ne peut se réunir qu’autour d’un programme commun et non d’un individu". Une déclaration qui intervient au lendemain de l’appel de Tshisekedi à l’unité de l’opposition autour de sa candidature à la présidentielle.

Est-ce pour autant la fin de la candidature unique ? Non, car l'élection est prévue en novembre 2011 (si elle a lieu à cette date !) et jusque là tout est encore possible. Le MLC n'a pas encore désigné son candidat. Le leader du mouvement, Jean-Pierre Bemba est en prison à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye depuis deux ans, sans espoir de libération avant les élections… et son secrétaire général, François Muamba ne serait qu'un candidat de substitution. Reste Vital Kamerhe, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), autre candidat pour la présidentielle. L'ancien directeur de campagne de Joseph Kabila en 2006 a effectué un virage à 180° il y a quelques mois et se retrouve maintenant dans les rangs de l'opposition… mais quelle opposition ? Etienne Tshisekedi trouvera-t-il un accord politique avec l'ancien président de l'Assemblée nationale congolaise ? difficile d'accorder les programmes… le simple anti-kabilisme ne suffisant pas à bâtir un projet de société.

Christophe Rigaud

RDC : Photo-reportage avec les anti-Kabila de Paris

Samedi 19 février 2011. Sous une pluie battante, entre 200 et 300 manifestants anti-kabila ont participé à Paris, à la "Grande marche contre les violations des droits fondamentaux en République démocratique du Congo (RDC)". Comme en Tunisie ou en Egypte, aux cris de "Kabila dégage !", les manifestants entendaient sensibiliser la communauté internationale aux massacres d'étudiants, aux arrestations arbitraires, au "tripatouillage"  constitutionnelle et aux violences faites aux femmes congolaises en RD Congo. Pour l'opposition, il n'y a qu'un seul responsable : le président congolais Joseph Kabila. AFRIKARABIA était au coeur de la manifestions. Regardez notre photo-reportage.

Photos : Christophe Rigaud (c) www.afrikarabia.com

22 février 2011

RDC : Joseph Olengankoy candidat en 2011

Plus l'opposition appelle à l'unité, plus il y a de candidats à se déclarer ! C'est le cas de l'ancien ministre des transports pendant la transition et candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2006, Joseph Olengankoy qui rempile en 2011. Le président national du parti politique Forces novatrices pour l’Union et la Solisarité (FONUS), vient d'annoncer sa candidature à l’élections présidentielle en République démocratique du Congo (RDC).

logo_fonus.jpgSi l'opposition semble être d'accord sur l'obligation de présenter une candidature unique pour avoir une chance de battre le président sortant Joseph Kabila. la liste des candidats potentiels ne cesse de s'allonger. Chacun cherche à se positionner et à faire monter les enchères... cela semble être le cas de Joseph Olengankoy. Le journal L'Avenir de Kinshasa, note que souvent "Joseph Olengankoy a été avec Tshisekedi" et se demande si pour cette fois Olengankoy est prêt "à donner pour Etienne Tshisekedi". Le leader du FONUS semble vouloir aller jusqu'au bout : "j’ai beaucoup soutenu Tshisekedi, l’heure a sonné qu’il me soutienne lui aussi et cette fois" révèle L'Avenir... le temps des marchandages n'a pas encre terminé.

En 2006, le candidat Olengankoy avait obtenu, lors du premier tour de la présidenteille 0,60% des suffrages exprimés.

Christophe Rigaud