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17 novembre 2008

RDC : Kabila "décapite" son armée

Après une série de revers cuisants dans l'Est de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a nommé un nouveau chef d'état-major des armées.

"Vu la nécessité et l'urgence, a été nommé chef d'état-major général Didier Etumba Longomba", en remplacement de Dieudonné Kayembe. Le général de brigade Didier Etumba Longomba a également été promu au grade de lieutenant-général. Ce bouleversement à la tête des FARDC intervientau moment où l'armée congolaise a subi ces dernières semaines plusieurs défaites dans la province du Nord-Kivu face à la rébellion de Laurent Nkunda, qui est aux portes de Goma. Des soldats de l'armée régulière se sont en outre livrés à de nombreux pillages et exactions fin octobre à Goma et la semaine dernière dans la région de Kanyabayonga... à peine 100 km au nord de Goma.

16 novembre 2008

Kinshasa charge le Rwanda de combattre les FDLR

Conséquence de la visite de deux jours à Kigali du ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo : Kinshasa approuve la participation "d'officiers de renseignement" rawandais pour pourchasser les rebelles hutus rwandais du FDLR basés dans l'est de la RDC.

Sur Radio Rwanda, Alexis Tambwe Mwamba a précisé qu'il était " tout à fait ouvert à ce que des officiers de renseignement rawandais puissent faire partie des troupes qui vont traquer les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) pour que les accusations selon lesquelles nous soutenons les FDLR puissent être balayées une fois pour toutes". Cette décision pourrait peut-être permettre de clarifier la situation entre les deux pays. En effet, Kinshasa accuse Kigali de soutenir la rébellion, ce qu'il dément. Et ce dernier exige depuis des années le désarmement des rebelles des FDLR, basés dans l'est de la RDC. La RDC et le Rwanda avaient signé en novembre 2007 à Nairobi un "Communiqué conjoint". Kinshasa s'y engageait à élaborer un "plan pour éliminer la menace" constituée par les FDLR et à lancer "d'urgence" des opérations militaires contre ces groupes.

13 novembre 2008

Qui peut arrêter Laurent Nkunda ?

En République démocratique du Congo, les rebelles du général Nkunda continuent leur inexorable avancée. Ils ont encore progressé de 20 km et  profitent, à présent, de la débandade de l'armée régulière congolaise pour gagner du terrain… La Monuc ne semble plus en mesure de peser sur le conflit, la force sud-africaine tarde à se mettre en place alors que l'Angola et le Rwanda attendent en embuscade. Pour l'instant, la voie est libre pour la rébellion du CNDP.

C'est un peu le sauve qui peut au sein de l'armée congolaise. Depuis l'humiliante défaite du 29 octobre, les rebelles de Nkunda campent aux portes de Goma, et progressent sur un autre front, sans rencontrer aucune résistance. Ces derniers jours, les soldats congolais, mécontents et paniqués, se sont enfuis vers le nord, en pillant sur leur passage trois villes et plusieurs villages.

Les rebelles sont maintenant aux portes d'une autre ville stratégique, Kanyabayonga, qui constitue une sorte de verrou stratégique de toute la partie nord du Nord Kivu. Le chef d'état major de l'armée congolaise, et le commandant de la Monuc sont sur place, pour tenter de réorganiser quelques unités fiables de l'armée, et éviter que la ville ne tombe aux mains de la rébellion. En deux jours, les rebelles de Laurent Nkunda se sont emparés, pratiquement sans combattre, d'au moins trois localités. Pourtant, lundi, le général Nkunda avait promis de respecter un cessez le feu, assurant ne faire que riposter aux attaques de l'armée...

De son coté, le Haut commissariat aux réfugiés envisage de transférer 20.000 personnes hébergées dans le camp de Kibati, trop proche de la ligne de front. Ces déplacés seront réinstallés dès que possible dans un autre camp, au sud de Goma, plus loin de la zone de combats.

Sans une intervention d'envergure internationale, rien ne semble plus arrêter Laurent Nkunda. Et ce n'est pas la dernière déclaration du belge Louis Michel qui devrait effrayer le général Nkunda : "je suis opposé à l'option militaire en RDC". Pendant ce temps, 1,5 millions de congolais errent sur les routes du Kivu, attendant le retour au calme pour rentrer dans leurs foyers.

Christophe RIGAUD

12 novembre 2008

L'accès à Goma coupé par le CNDP

Selon l'Associated Press, les rebelles de Laurent Nkunda bloquent la route qui mène aux territoires qu'ils occupent, après les violents combats qui se sont déroulés dans la nuit au nord de Goma, "avec en guise de barrage de fortune, deux cadavres de soldats du gouvernement congolais."

A quelques kilomètres de là, plus au sud, à Kibati, des milliers de personnes faisaient la queue devant les camions du Comité international de la Croix-rouge (CICR) pour obtenir des trousses de survie contenant des seaux, des couvertures, du savon, des récipients et des ustensiles de cuisine, selon Abdallah Togola, du CICR.

Mercredi, le vice-ministre angolais des Affaires étrangères, Georges Chicoty, a annoncé que son pays envoyait des troupes dans l'est du Congo-Kinshasa, réveillant la crainte d'une nouvelle guerre régionale pour les richesses des deux Kivu, où l'armée régulière congolaise se livre à des pillages.

La participation des troupes angolaises pourraient pousser le Rwanda à faire de même, alors que le Rwanda est déjà accusé de soutenir les hommes de Laurent Nkunda.

10 novembre 2008

La menace Laurent Nkunda

Laurent Nkunda vient d'avertir qu'il attaquera toute force régionale africaine de maintien de la paix qui serait déployée en aide à l'armée régulière congolaise au Nord-Kivu, (RDC). Une solution qui a été envisagé dimanche lors d'un sommet de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe) pour tenter de mettre un terme aux combats dans la région. Laurent Nkunda, en position de force, pousse Joseph Kabila et la communauté internationale dans ses derniers retranchements... au risque d'internationaliser le conflit. La troisième guerre du Kivu a bel et bien commencé ce 28 août 2008.

Les dirigeants de la SADC, réunis à Johannesburg, ont décidé d'envoyer des conseillers militaires pour aider le gouvernement du président congolais Joseph Kabila. L'organisation régionale enverra une force de maintien de la paix dans l'est de la RDC si nécessaire, et quand ce sera nécessaire, a déclaré son secrétaire exécutif, Tomaz Salamao. Laurent Nkunda, dont les forces rebelles tutsies luttent contre l'armée régulière congolaise et les rebelles hutus des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), a assuré que ce contingent serait bienvenu s'il ne prend pas parti et vient pour soutenir la paix. Mais, a-t-il ajouté, "s'ils viennent et combattent aux côtés de l'armée régulière et des FDLR, ils seront affaiblis, ils partageront la même honte que le gouvernement de RDC. Si la SADC s'engage de la sorte, elle commettra une erreur". "Je suis prêt à l'affronter", a-t-il souligné.

08 novembre 2008

Kivu : Kabila joue la carte angolaise

C'est désormais une certitude : des soldats angolais ont été repéré aux côtés de l'armée régulière à Kibati. Le président Kabila avait récemment sollicité Edouard Dos Santos afin de lui prêter main forte au Kivu. C'est chose faite... au risque de fournir un prétexte au Rwanda pour lancer ses troupes dans la bataille et venir enflammer la région.

Le conflit a changé de visage aujourd'hui : le Rwanda soutenait déjà les rebelles de Laurent Nkunda et c'est maintenant l'Angola qui envoie des troupes pour soutenir les FARDC de Kinshasa. Le 29 octobre dernier, le Congo-Kinshasa avait demandé une aide politique et militaire à l'Angola. Les soldats angolais sont arrivés en RDC il y a quatre jours, a déclaré un responsable de l'ONU sans pouvoir en préciser le nombre. Depuis quelques jours, les rumeurs allaient bon train : "il y a des troupes angolaises sur le terrain. Tout le monde les a vues. Tout le monde les a entendues", affirmait le porte-parole de la rébellion, Bertrand Bisimwa. Ces soldats angolais, dont il ne précisait pas le nombre non plus, "portent des uniformes congolais et parlent portugais. On les entend au Motorola".

L'Angola, allié naturel de la RDC, était déjà intervenu dans l'ex-Zaïre en soutien au gouvernement de Kinshasa pendant la guerre régionale de 1998-2003 en RDC. La nouvelle présence de troupes angolaises dans le pays, marque une régionalisation du conflit. Deux bataillons précédemment déployés dans la province voisine du Sud-Kivu (est) ont été installés récemment près de Kibati.
Ils ont été formés en Angola dans le cadre d'un partenariat militaire entre les deux pays, ce qui pourrait expliquer que certains s'expriment en Portugais. Dans leurs rangs se trouvent également des personnes originaires de la province du Katanga (sud), frontalière de l'Angola.

L'arrivée de ce contingent angolais dans la province congolaise du Nord-Kivu pourrait être considérée comme une provocation par le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles congolais de Laurent Nkunda.

Christophe RIGAUD

Combats entre FARDC et CNDP à 12 km de Goma

Au nord de Goma, les deux belligérants sont maintenant face à face. 500 mètres séparent les troupes congolaises des rebelles du général Nkunda. Depuis hier, les FARDC semblaient avoir repris la main au nord de la ville... les combats sont maintenant frontaux.

150 FARDC sont actuellement au contact des rebelles et 200 à 300 autres défendent l'axe Kibati-Goma. Selon l'AFP : "En zone CNDP, des rebelles, par groupes de dix ou vingt, empruntaient cette même route principale et marchaient tranquillement vers le nord, vers la localité de Kibumba (30 km au nord de Goma), donnant l'impression de se retirer de leurs positions avancées sur le front."

06 novembre 2008

Nkunda prend les villes de Kiwanja et Nyanzale

Les rebelles du CNDP de Laurent viennent de s'emparer de la localité de Kiwanja à 80 km au Nord de Goma. La ville avaient été occupé par les milices Maï-Maï et FDLR la semaine dernière... elle retombe entre les mains de Nkunda.

Afrikarabia logo.pngAujourd'hui, le CNDP vient également de prendre possessions de la ville de Nyanzale, au Nord-Ouest de Goma. L'information est confirmée par la Monuc : "le CNDP contrôle le centre-ville" selon son porte-parole. Au cours de ces combats, les FARDC (armée congolaise) ont évacué leur quartier général de la 15e brigade intégrée. Des observateurs notent également une progression des troupes rebelles vers le Nord.

Le président congolais Joseph Kabila, son homologue rwandais Paul Kagame et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doivent participer à un sommet de l'Union africaine vendredi à Nairobi au Kenya. M. Kagame est réputé avoir de l'influence sur la rébellion, dominée par les Tutsis, de Laurent Nkunda.

Quelque 250.000 personnes ont été déplacées dans l'est du Congo-Kinshasa depuis la reprise des affrontements, en août, entre les hommes de Nkunda et l'armée gouvernementale.

Christophe RIGAUD

02 novembre 2008

Jean-Pierre Bemba : Nouvelle audience en décembre

L'examen des accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité à l'encontre de Jean-Pierre Bemba, se tiendra du 8 au 12 décembre prochain. Cette audience examinera la solidité des accusations portées contre l'ancien vice-président congolais.

0a0cc37f68c7544717142be630d6d816.jpgPendant ces audiences, la CPI indique que "la chambre préliminaire, sans préjuger du déroulement du procès, s'assurera que les accusations portées par le procureur contre un suspect présentent des éléments de preuve suffisants" et entendra les différentes parties à ce sujet. La chambre décidera ensuite de confirmer ou non certaines charges, ce qui ouvre la voie à la tenue d'un procès.

Jean-Pierre Bemba, 45 ans, ancien vice-président de la République, président national de Mouvement de libération du Congo (MLC), avait été arrêté fin mai 2008 à Bruxelles, sur la base d'un mandat du procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo. Ce dernier l'accuse de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pour des atrocités commises par ses troupes en Centrafrique. Principal opposant au président Joseph Kabila, de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer la mise à l'écart de la vie politique congolaise du sénateur Bemba. Sans le dédouaner des actes commis en Centrafrique, beaucoup s'interroge sur le timing de la Cour Pénale Internationale, alors que le pays est en guerre au Kivu.

Christophe RIGAUD

Photo : JP Bemba à Kinshasa - 2006 (c) Ch. Rigaud www.afrikarabia.com

01 novembre 2008

Le Nord de la RDC attaquée par des rebelles ougandais

Comme si la guerre au Kivu ne suffisait pas, le Nord de la République démocratique du Congo a été attaqué par des rebelles ougandais de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA).

Les rebelles ont attaqué la ville de Dugu, dans le nord de la République démocratique du Congo, faisant neuf morts et provoquant la fuite de quelque 50.000 personnes. Entre 30 et 50 combattant de la LRA ont attaqué avant l'aube Dungu, à proximité de la frontière nord de la RDC avec le Soudan. Les affrontements entre rebelles ougandais et soldats gouvernementaux se sont poursuivis jusqu'en début d'après-midi. 50.000 personnes tentent de quitter la ville. L'attaque de Dungu n'a pas de lien avec le conflit au Nord-Kivu, province orientale de la RDC, où une offensive de rebelles tutsis a fait fuir des dizaines de milliers de civils.

30 octobre 2008

Une rumeur donnait Nkunda pour mort : il est bel et bien vivant

Voici la dernière blague belge du journal Le Soir : Laurent Nkunda serait mort d'une crise cardiaque dans un hôpital de Kigali, ce mercredi vers 22h30. Son Porte-parole dément aussitôt, mais la rumeur prend de l'ampleur sur internet.

Peu de temps après, des journalistes belges de RTL ont réussi à le joindre par téléphone ce soir vers 21h. Le chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda est bien vivant livre son analyse sur l’éventuelle intervention européenne qui est évoquée dans plusieurs pays, notamment en France. " (cette intervention) n'a pas raison d'être. Ce n'est pas à Kouchner de proposer des solutions au Congo, c'est à la Belgique ! Elle connaît mieux le Congo. Il faut une option politico-diplomatique plutôt que militaire" a déclaré ce soir Laurent Nkunda. Mort la veille, vivant le lendemain soir, tel est le destin de monsieur Nkunda dans les médias belges.

Christophe RIGAUD

29 octobre 2008

Cessez-le-feu au Kivu : Goma ville fantôme

Les rebelles de Laurent Nkunda restent aux portes de Goma, mais proclament un cessez-le-feu unilatéral. Le CNDP affirme vouloir ne pas "paniquer la population de la ville". La secrétaire d'Etat adjointe américaine aux Affaires africaines, Jendayi Frazer, a prévenu mercredi les rebelles congolais de Laurent Nkunda qu'ils "ne devraient pas entrer dans la ville de Goma".

Le commandant de la 8ème région militaire des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a lancé un appel pressant à ses soldats à "ne pas piller la capitale provinciale du Nord-Kivu", dans une déclaration à radio Okapi. "Des tirs sont entendus dans l'ouest de la ville, ce sont vraisemblablement des soldats qui pillent", a de son côté indiqué un habitant de Goma, sous couvert de l'anonymat. Beaucoup d'habitants de Goma, voyant s'enfuir les militaires face à la pression de la rébellion et arriver plus de 20 0000 déplacés par les combats aux portes de la ville, ont été saisis de panique mercredi après-midi, se retranchant dans leurs maisons ou quittant Goma.

Panique à Goma : L’armée quitte la ville

Devant l’avancée des troupes du rebelle Laurent Nkunda, l’armée congolaise (FARDC) est en train de quitter la ville de Goma.

La capitale provinciale du Nord-Kivu est désormais abandonnée par ses habitants, poussés par les milliers de réfugiés en provenance des zones de combats. Selon des témoins, il n’y a plus aucun militaire congolais à Goma. Les forces congolaises semblent vouloir faire route sur Bukavu, au Sud du Kivu. Selon le gouverneur de la province, Julien Paluku, « les gens sont en débandades, c’est la panique complète ! ». L’arrivée de milliers de réfugiés créée une grande confusion dans la ville. Au moins 45 000 personnes ont quitté les zones de guerre du Nord-Kivu pour le camp de Kibati (à 10 km de Goma). La chute d’un obus sur le camp aujourd’hui a jeté sur les routes la majorité des réfugiés. La Monuc (ONU) se retrouve désormais seule face à l’avancée des rebelles. Le commandant des casques bleus demande urgemment des renforts.

Christophe RIGAUD

28 octobre 2008

Laurent Nkunda : Objectif Goma

Après la prise du camp militaire de Rumango, les troupes de Laurent Nkunda viennent de prendre le contrôle d'autres localités entre Kalengra et Kibumba à seulement 30 km de la ville de Goma. La Monuc (Nations-Unies) qui vient de perdre son commandant démissionnaire, affirme avoir renforcé son dispositif pour empêcher la prise de Goma par le CNDP.

Les villages autour de Rumangabo situées sur la zone des combats continuent à se vider de leurs habitants. C'est depuis 4 heures locales que des combats ont encore repris sur le front nord de Rumangabo, à Nyabirehe, 2 kilomètres de Kalengera et au front sud au nord de Kibumba, environ 30 kilomètres au Nord de Goma. Pour les sources administratives dans les territoires de Nyiragongo et Rutshuru, ces combats se sont poursuivis toute cette journée.

Pendant ce temps, la Monuc "perdait sa tête" : le commandant de ses forces, le général espagnol Vicente Diaz de Villegas, a démissionné de son poste "pour des raisons de convenance personnelle" sept semaines seulement après avoir pris ses fonctions. Cette annonce a jeté le trouble sur la capacité des Nations-Unies à réellement s'interposer entre les rebelles de Nkunda et l'armée régulière congolaise. Le général ghanéen Ishmeel Ben Quartey assumera l'intérim.

Goma dans la ligne de mire

L'ONG humanitaire chrétienne World Vision, qui a pu gagner Kibumba lundi, a fait état de fusillades près de la localité. Peu après le crépuscule, des coups de feu ont été entendus dans les parages de l'aéroport de Goma. Selon le porte-parole du CNDP, les hommes de Nkunda poursuivent des combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), qui regroupent des rebelles rwandais de l'ethnie hutue, accusés par Nkunda de collaborer avec l'armée gouvernementale congolaise. "L'armée congolaise est démoralisée et n'est plus en état de combattre. Nous nous battons maintenant contre les FDLR", affirme le CNDP. "Si les FDLR prennent le contrôle de Goma, nous serons forcés de les en déloger."

Il a ajouté qu'il serait alors difficile pour les hommes de Nkunda de faire la distinction entre les soldats congolais et les casques bleus de la Monuc, qui risquent d'être pris entre deux feux. Un message très clair aux Nations-Unies.

Christophe RIGAUD

26 octobre 2008

RDC : Le CNDP occupe de nouveau le camp de Rumango

Selon le porte-parole de la rebellion, Bertrand Bizimwa, le CNDP a été "obligé" de reprendre le camp militaire de Rumango pour contrer les attaques des FARDC sur Ntamugenga et Busanza.

Selon le site radiookapi.net, les FARDC déclarent faire l'objet d'attaques généralisées depuis la nuit dernière. Aucun bilan n'est encore publié et la Monuc n'a pas confirmé la reprise du camp de Rumango. De nombreux réfugiés des localités de Rumango et Rugari se retrouvent sur les routes qui mènent à Goma... sans aucune assistance humanitaire.

Le camp de Rumango constitue le dernier verrou militaire avant d'accéder à Goma, la capitale du Nord-Kivu. La rebellion de Laurent Nkunda s'était emparée de Rumango début octobre, avant de le quitter 2 jours plus tard sous la pression des Nations-Unies. La reprise de cette base montre à nouveau la fragilité de l'armée congolaise. Goma se retrouve maintenant sous pression des rebelles de Laurent Nkunda.

21 octobre 2008

Présence des FDLR … la clé du conflit ?

Kinshasa hausse le ton. Les rebelles rwandais des FDLR sont sommés de quitter la République démocratique du Congo, comme le prévoyait le processus de Nairobi. Rentrer au Rwanda ou prendre la route de l’exil vers un autre pays, les FDLR  reviennent sur le devant de la scène. Et si la route de la paix au Kivu passait par le règlement du problème FDLR ?

Le chef de l’état-major des FARDC affirme même qu’il durcira sa position sur le terrain si les FDLR n’obtempèrent pas. La décision est saluée par tous les observateurs. Les Nations-Unis engagent également le gouvernement de la RDC à "faire en sorte qu'il n'y ait aucune coopération entre des éléments des FARDC et les FDLR" et demandent aussi aux gouvernements de la région de "cesser tout soutien aux groupes armés" de l'est de la RDC. Basées dans cette zone, les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) regroupent quelque 6.000 combattants hutus, dont certains ont participé au génocide rwandais. Kinshasa accuse régulièrement le Rwanda voisin de soutenir la rébellion de Nkunda, ce dernier accusant en retour Kinshasa d'être allié aux FDLR. La présence de ces rebelles hutus a toujours servi de prétexte au Rwanda, au RCD, puis au CNDP de Laurent  Nkunda pour justifier la guerre au Kivu. Nkunda veut protéger la minorité tutsie de la région contre les agressions des milices hutues FDLR. Kinshasa dénonce le soutien du Rwanda à Nkunda… chacun se renvoie la balle… 5 000 réfugiés ont quitté le Kivu pour l’Ouganda voisin.

Mais ce n’est pas la première fois que la RDC fait mine de se préoccuper de la présence des rebelles FDLR… chaque fois sans effet sur le terrain. Les FDLR ont toujours refusé le processus de Nairobi tant qu’un dialogue inter-congolais ne serait pas mis en place, ainsi que l’ouverture de l’espace politique au Rwanda.

L’armée congolaise ne semble donc pas capable, toute seule,  de résoudre le problème des FDLR au Kivu. Il reste donc à la communauté international de s’impliquer sur le terrain.  La MONUC est sur place avec 17 000 hommes et elle seule  peut désarmer et obliger les rebelles FDLR a quitter le Kivu. Les ex-interhamwe rwandais sont en effet fortement armés et ne se laisseront dicter aucun ordre.
La présence de ces troupes rebelles a toujours pollué tous les accords de paix conclus dans la région. La reprise des combats au Kivu est donc une simple mais cruelle conséquence  à l’attentisme de Kinshasa et de la communauté internationale.

18 octobre 2008

RDC : Les nouveaux alliés de Laurent Nkunda

Après l’appel à la « libération du peuple du Congo » lancé par le général rebelle début octobre, deux députés du Nord-Kivu et des dizaines d’autres élus locaux viennent d’annoncer leur ralliement au CNDP de Laurent Nkunda.  Selon le site Kongotimes, le très sulfureux Honoré Ngbanda, songerait également à se rapprocher du rebelle… L’appel de Nkunda, faute d’avoir soulevé les Congolais contre Kabila, est en train de faire bouger les lignes politiques en RDC.

Le premier député provincial à rejoindre Laurent Nkunda s’appelle François Gacaba. Elu de la ville de Goma, la capitale du Nord-Kivu, le député Gacaba affirme qu’il a rejoint le CNDP parce qu’il ne se sentait plus en sécurité à Goma. Sur Radio Okapi, il a déclaré : « Moi-même j’étais visé, avec tout ce monde avec lesquels nous sommes, ils étaient visés. Nous ne voulons pas perdre notre vie, de peur que nous ne puissions pas jouer notre rôle. Nous allons amener tout le monde au respect de la Constitution qui est violée chaque fois par le gouvernement, ce gouvernement qui ne veut pas respecter son contrat programme avec le peuple. » François Gacaba se trouve actuellement à Bunagana près de la frontière ougandaise, une ville sous contrôle de Nkunda. Et pour le nouvel allié du CNDP : « il est maintenant évident que la population vivait mieux sous le régime du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda ».

Autre « allié » de circonstance : Honoré Ngbanda. Le président de l’Apareco, Alliance des Patriotes pour la refondation du Congo, se dit intéressé aux appellent du rebelle Nkundabatware pour former une alliance enfin de renversé le pourvoir à Kinshasa. Selon le site Kongotimes, des sources près du président de l’Apareco, à Paris, affirment que Me Ngbanda veut saisir cette opportunité pour accomplir la promesse fait aux congolais de la diaspora, depuis 2006, « de chasser Joseph Kabila et sa bande de rwandais en RDC » (sic). Pour l’ancien homme des services secrets de Mobutu, alias « Terminator », cette alliance contre nature souligne bien le trouble qu’a suscité l’appel à la révolte de Laurent Nkunda dans la classe politique congolaise.Pendant ce temps à Goma, une centaine de responsables provinciaux et locaux des Nord et Sud Kivu ont décidé de rallier la rébellion du général tutsi Laurent Nkunda, selon un porte-parole du CNDP.

09 octobre 2008

RDC-RWANDA : "Aucun soldat rwandais n'a traversé la frontière" selon Kigali

La guerre des mots a belle et bien commencé entre Kinshasa et Kigali. Le ministre des Affaires étrangères congolais affirmait avoir capturé un lieutenant de l'armée rawandaise sur le territoire de Rutshuru, frontalier du Rwanda. Cette "capture" semblait tomber à pic pour Kinshasa qui cherche à démontrer que le Rwanda tire les ficelles de la guerre qui ravage l'Est de la République démocratique du Congo. Mais patatra... Kigali vient de démentir la présence de ces troupes en RDC.

Le porte-parole de l'armée rwandaise, le major Rutaremara, a démenti l'annonce du ministre congolais : "aucun soldat rwandais n'a traversé la frontière avec la RD du Congo", a déclaré le major Rutaremara à l'AFP. Le major affirme également que "le Rwanda n'a aucune intention d'aller (combattre) en RD du Congo", toutefois que les troupes rwandaises peuvent être déployées partout dans n'importe quelle région du pays,voire même dans les régions frontalières avec la RDC". Le major rwandais demande des preuves de cette capture. Le ministre congolais affirmait qu'il s'agissait "d'un lieutenant qui sera présenté au public".

L'annonce de la "capture" d'un soldat rwandais sur le sol congolais ne tombe pas à n'importe quel moment pour Kinshasa. Le CNDP de Laurent Nkunda s'est emparé d'un important camp militaire, à environ 50 km au nord de Goma. Cette base constituait en effet le dernier verrou militaire pour accéder à la capitale provinciale. Le Rwanda décidera-t-il de franchir la frontière pour prêter main forte aux rebelles de Laurent Nkunda ? Si l'on s'en tient à la dernière interview du président rwandais Paul Kagamé, l'envie d'en découdre avec Joseph Kabila semble bien réelle. Mais Laurent Nkunda est-il en mesure de prendre Kinshasa ? Militairement, non... et politiquement non plus. Nkunda n'a pas assez d'alliés congolais et son combat à l'Est de la RDC apparaît aux yeux des congolais comme uniquement communautaire, tourné vers la défense des tutsis.

08 octobre 2008

RDC : Nkunda fait tomber un camp de l'armée congolaise

Les troupes de Laurent Nkunda se trouvent désormais à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Goma. L'armée congolaise a quitté dans la précipitation sa base de Rumangabo après de violents combats. Ce camp militaire constituait le dernier verrou avant de prendre la capitale provinciale du Kivu. Cette victoire de Nkunda représente un vrai coup dur pour l'armée de Joseph Kabila.

Pendant ce temps, des affrontements secouaient d'autres localités du Nord-Kivu, dont Mulimbi, Kibarizo, Kabizo et Butare, situées au nord-ouest de Goma. Pour le CNDP de Laurent Nkunda, le but est de désenclaver la communauté tutsie de la province de Masisi, mais aussi d'assurer le contact avec la frontière rwandaise. Certaines informations laissent filtrer la présence de militaires rwandais à Gisenyi. Tous les protagonistes semblent attendrent la confrontation finale : les FARDC voulant prouver que le Rwanda cherche à destabiliser la RDC et Nkunda pour démontrer que l'armée congolaise protège les ex-génocidaires FDL. La prise de Goma par les troupes de Laurent Nkunda constituerait un tournant capital dans le conflit... la porte ouverte à une IIIème guerre du Kivu après 1996 et 1998.

Christophe RIGAUD

04 octobre 2008

RDC : Que cherche Laurent Nkunda ?

Les rumeurs le donnaient pour mort ou extrêmement malade, Laurent Nkunda est réapparu dans les medias pour lancer un appel « à tous les congolais à se mettre debout contre le gouvernement ». Son mouvement (CNDP) veut déclencher la « libération totale du Congo »... en clair la guerre contre Kinshasa. Coup de bluff ou baroud d'honneur ? Que cherche Laurent Nkunda dans cet appel à la guerre totale contre le pouvoir central ?

Laurent Nkunda sait très bien qu'il n'est pas en mesure de venir à bout, militairement, de l'armée congolaise. Son combat pour protéger la communauté tutsie dans les collines de l'Est de la République démocratique du Congo ne risque pas de soulever les foules dans le reste du pays... et l'appel à la mobilisation contre le pouvoir de Kinshasa a de forte chance de rester lettre morte. Alors pourquoi cet appel au soulèvement... au risque de refaire plongée la région dans le chaos ?
Laurent Nkunda semble pourtant bénéficier d'une fenêtre de tir intéressante : un pouvoir central affaibli, un Premier ministre démissionaire, une mission des Nations-Unies qui s'enlise, des groupes armés qui reprennent les armes dans la province de l'Iutui voisine... Nkunda cherche à devenir incontournale dans la crise.

« Un gouvernement qui a trahi »

"Aujourd'hui, la menace est devenue nationale, (elle) commence à devenir générale", a déclaré Laurent Nkunda dans une interview de la RTBF. Pour appuyer sa thèse de "trahison", il a cité la répression contre les adeptes de la secte politico-religieuse Bundu dia Kongo (BDK), en février-mars derniers dans la province du Bas-Congo (ouest) - 27 morts selon les autorités, une centaine, selon une enquête de l'ONU et la société civile -, les "représailles" contre l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba - des combats qui ont fait jusqu'à 500 morts dans la capitale, Kinshasa, en mars 2007 - et la situation tendue dans les provinces Orientale (nord-est) et du Katanga (sud-est).

« Les FDLR menacent le Katanga »

Le général Nkunda a toujours refusé de désarmer et d'intégrer les Forces régulières. Il accuse l'armée congolaise d'être appuyée par des rebelles hutus rwandais "génocidaires", impliqués dans la mort de 800.000 personnes, principalement tutsie, lors du génocide de 1994 au Rwanda. Ces rebelles, issus des ex-Forces armées rwandaises (FAR) et des milices Interahamwe, se sont pour la plupart regroupés au sein des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), réfugiées depuis 1994 dans l'ex-Zaïre. "Maintenant, les FDLR sont en train de menacer le Katanga, maintenant les rebelles congolais de l'ancien temps (du district) de l'Ituri reprennent les armes. Maintenant nous apprenons qu'au Katanga, les Maï-Maï reprennent les armes. Il ne faut plus parler du Kivu, c'est maintenant un problème national" conclut Laurent Nkunda.
L'appel à la guerre totale de Nkunda doit à tout prix faire réagir les autorités congolaises et la communauté internationale... ce n'était pas l'objectif du chef rebelle, mais si rien ne se passe, un nouvel embrasement de l'Est de la RDC est à craindre.

Kivu-Ituri : la RDC prête à s'embraser

Après la reprise des combats au Kivu le 28 août dernier, c'est au tour du Nord-Est de la République démocratique du Congo de sombrer dans la guerre. Les combats ont en effet repris entre l'armée congolaise (FARDC) et un groupe de rebelles appelé Front de Résistance de l'Ituri (FRPI).

Les soldats de la rébellion ont attaqué une base des FARDC et un hélicoptère des Nations-Unies a également essuyé des tirs des assaillants. Mais le plus grave est l'apparition de nouveaux groupes armés. De violents combats ont en effet opposé à Kagaba, les FARDC et une nouvelle milice rebelle, le FPJC (Front Populaire pour la Justice au Congo).
L'armée congolaise voit donc s'ouvrir un nouveau front alors que la guerre fait déjà rage au Kivu voisin. Les FARDC, qui peinent déjà à contenir les rebelles de Laurent Nkunda au Kivu, risquent d'avoir du mal à juguler ce début d'incendie en Ituri.
La MONUC a indiqué que les Casques bleus ont offert leur concours à l’armée congolaise et effectueront, dans les prochains jours, des opérations conjointes avec elle pour reprendre ses positions actuellement occupées par le FRPI.

28 septembre 2008

RDC : L'armée congolaise reprend la main au Kivu

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) viennent de reprendre aux rebelles de Laurent Nkunda trois localités dans le Nord-Kivu (est). Les combats continuent ce dimanche dans la localité de Rugari à une quarantaine de kilomètres de Goma.

Les localités de Tongo, Kabizo et Butaré, dans le territoire de Rutshuru sont donc retombés aux mains de l'armée congolaise. “La rébellion” du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) a confirmé à l'AFP la perte de ces trois positions dans les collines du Nord-Kivu. L'armée était appuyée par les combattants maï-maï du Paréco, et les Forces de libération du Rwanda (FDLR, ex-miliciens hutus rwandais réfugiés en RDC depuis le génocide de 1994). Une autre attaque des FARDC, à Katsiro, dans le territoire voisin de Masisi, a en revanche échoué.

Après de nombreux revers sur le terrain, les FARDC du président Joseph Kabila semblent sortir peu à peu d'une spirale de l'échec. L'intervention des casques bleus de la MONUC ont largement contribué à ce renversement de situation. Reste à savoir comment vont réagir les troupes de Laurent Nkunda... les prochains jours nous apprendront si les rebelles du CNDP peuvent résisteraux pressions de l'armée congolaise.

25 septembre 2008

RDC : Vital Kamerhe futur Premier Ministre congolais ?

Après la démission surprise du Premier Ministre Antoine Gizenga, son successeur devrait être Vital Kamerhe, le président de l'assemblée nationale actuelle. Voici son portrait.

Afrikarabia logo.pngElu député national pour la circonscription de Bukavu, Vital Kamerhe est aussi le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) depuis juin 2004. Alors ministre de l’Information, Kamerhe a remplacé, au sein du parti, Chikez Diemu qui est devenu vice-gouverneur de la province du Katanga.

En décembre 2006, Kamerhe est élu président de l’Assemblée nationale du Congo-Kinshasa.

Vital Kamerhe fut l’une des personnalités marquantes du processus de paix en république démocratique du Congo, il fut même surnommé « le Pacificateur ». Après avoir été dans plusieurs cabinets ministériels, dont ceux de Mushobekwa Kalimba wa Katana et du général Denis Kalume Numbi, il fut nommé commissaire général adjoint du Gouvernement chargé des relations avec la MONUC pour devenir enfin titulaire en tant que commissaire général du Gouvernement chargé du suivi du processus de paix dans la région des Grands Lacs, poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination comme ministre de la Presse et de l’Information dans le gouvernement de transition en 2003.

Avant d'entrer en politique, il a mené une carrière scientifique dans l'Université de Kinshasa comme économiste.

Christophe RIGAUD

12 septembre 2008

Conflit au Kivu : Nkunda retire ses troupes

Les fortes pressions internationales sur Laurent Nkunda semblent avoir porter leurs fruits. Le leader du CNDP vient d'annoncer le retrait unilatéral de ses soldats au Nord-Kivu.

Laurent Nkunda vient en efffet d'adresser une lettre au chef de la MONUC, Alan Doss. Nkunda affirme que la direction politique du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) vient d’ordonner à ses troupes d’opérer un retrait unilatéral et immédiat de toutes les positions conquises sur tous les fronts depuis la reprise des hostilités de ces derniers jours. L’objectif de ce retrait est, selon cette missive, de permettre à la Communauté humanitaire d’accéder à aux Congolais qui en ont le plus besoin et de redonner une chance à la paix dans la province.

"En finir avec Nkunda"

En RDC, la classe politique congolaise demande aux forces de la MONUC de quitter les zones-tampon afin de permettre aux Forces armées nationales congolaise (FARD) d’en découdre avec les combattants de Laurent Nkunda. Les relations entre la MONUC et les FARDC se sont détériorées ces jours-ci. L’armée congolaise reproche à la MONUC de n’avoir pas joué le rôle qui devrait être le sien.

11 septembre 2008

RDC : Laurent Nkunda à 50 km de Goma

La guerre du Kivu progresse désormais sur plusieurs fronts et l'avancé des troupes de Laurent Nkunda (CNDP) met sous pression la ville de Goma. Ce Chef-lieu du Nord-Kivu de 250 000 habitants vit désormais sous la menace des rebelles de Nkunda.

Mercredi, les rebelles du CNDP se dirigeraient vers Kanyabaonga, tandis que près de Rumangabo, des combats violents ont eu lieu. Des affrontements ont ensuite opposé une coalition FARDC-Maï Maï-Cobra contre le CNDP, le long de toutes les collines surplombant la localité Kirotshe. De forts combats ont également eut lieu à une dizaine de kilomètres au sud de Sake, soit environ 40 kilomètres de Goma, en territoire de Masisi.

Comme toujours, les populations en désarroi ont fuient les zones de combat, se dirigeant vers Minova. Le trafic est d'ailleurs coupé entre cette localité et Goma. Ce qui met déjà le chef-lieu de la province du Nord-Kivu sous pression.

Dans le Ruthsuru, les combats se poursuivaient à Kikuku, environ à 70 km de Goma sur la route qui mène vers Nyanzale contrôlé par les FARDC. Quant à Kibirizi, à 150 km de Goma, cette localité est maintenant reprise par le CNDP.

Aucun doute que ces violents combats auront des répercutions dans toute la région des Grands Lacs, et spécialement entre le Rwanda et la Rdc.