Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13 novembre 2008

Qui peut arrêter Laurent Nkunda ?

En République démocratique du Congo, les rebelles du général Nkunda continuent leur inexorable avancée. Ils ont encore progressé de 20 km et  profitent, à présent, de la débandade de l'armée régulière congolaise pour gagner du terrain… La Monuc ne semble plus en mesure de peser sur le conflit, la force sud-africaine tarde à se mettre en place alors que l'Angola et le Rwanda attendent en embuscade. Pour l'instant, la voie est libre pour la rébellion du CNDP.

C'est un peu le sauve qui peut au sein de l'armée congolaise. Depuis l'humiliante défaite du 29 octobre, les rebelles de Nkunda campent aux portes de Goma, et progressent sur un autre front, sans rencontrer aucune résistance. Ces derniers jours, les soldats congolais, mécontents et paniqués, se sont enfuis vers le nord, en pillant sur leur passage trois villes et plusieurs villages.

Les rebelles sont maintenant aux portes d'une autre ville stratégique, Kanyabayonga, qui constitue une sorte de verrou stratégique de toute la partie nord du Nord Kivu. Le chef d'état major de l'armée congolaise, et le commandant de la Monuc sont sur place, pour tenter de réorganiser quelques unités fiables de l'armée, et éviter que la ville ne tombe aux mains de la rébellion. En deux jours, les rebelles de Laurent Nkunda se sont emparés, pratiquement sans combattre, d'au moins trois localités. Pourtant, lundi, le général Nkunda avait promis de respecter un cessez le feu, assurant ne faire que riposter aux attaques de l'armée...

De son coté, le Haut commissariat aux réfugiés envisage de transférer 20.000 personnes hébergées dans le camp de Kibati, trop proche de la ligne de front. Ces déplacés seront réinstallés dès que possible dans un autre camp, au sud de Goma, plus loin de la zone de combats.

Sans une intervention d'envergure internationale, rien ne semble plus arrêter Laurent Nkunda. Et ce n'est pas la dernière déclaration du belge Louis Michel qui devrait effrayer le général Nkunda : "je suis opposé à l'option militaire en RDC". Pendant ce temps, 1,5 millions de congolais errent sur les routes du Kivu, attendant le retour au calme pour rentrer dans leurs foyers.

Christophe RIGAUD

Les commentaires sont fermés.