08 octobre 2008
RDC : Nkunda fait tomber un camp de l'armée congolaise
Les troupes de Laurent Nkunda se trouvent désormais à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Goma. L'armée congolaise a quitté dans la précipitation sa base de Rumangabo après de violents combats. Ce camp militaire constituait le dernier verrou avant de prendre la capitale provinciale du Kivu. Cette victoire de Nkunda représente un vrai coup dur pour l'armée de Joseph Kabila.
Pendant ce temps, des affrontements secouaient d'autres localités du Nord-Kivu, dont Mulimbi, Kibarizo, Kabizo et Butare, situées au nord-ouest de Goma. Pour le CNDP de Laurent Nkunda, le but est de désenclaver la communauté tutsie de la province de Masisi, mais aussi d'assurer le contact avec la frontière rwandaise. Certaines informations laissent filtrer la présence de militaires rwandais à Gisenyi. Tous les protagonistes semblent attendrent la confrontation finale : les FARDC voulant prouver que le Rwanda cherche à destabiliser la RDC et Nkunda pour démontrer que l'armée congolaise protège les ex-génocidaires FDL. La prise de Goma par les troupes de Laurent Nkunda constituerait un tournant capital dans le conflit... la porte ouverte à une IIIème guerre du Kivu après 1996 et 1998.
Christophe RIGAUD
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04 octobre 2008
RDC : Que cherche Laurent Nkunda ?
Les rumeurs le donnaient pour mort ou extrêmement malade, Laurent Nkunda est réapparu dans les medias pour lancer un appel « à tous les congolais à se mettre debout contre le gouvernement ». Son mouvement (CNDP) veut déclencher la « libération totale du Congo »... en clair la guerre contre Kinshasa. Coup de bluff ou baroud d'honneur ? Que cherche Laurent Nkunda dans cet appel à la guerre totale contre le pouvoir central ?
Laurent Nkunda sait très bien qu'il n'est pas en mesure de venir à bout, militairement, de l'armée congolaise. Son combat pour protéger la communauté tutsie dans les collines de l'Est de la République démocratique du Congo ne risque pas de soulever les foules dans le reste du pays... et l'appel à la mobilisation contre le pouvoir de Kinshasa a de forte chance de rester lettre morte. Alors pourquoi cet appel au soulèvement... au risque de refaire plongée la région dans le chaos ?
Laurent Nkunda semble pourtant bénéficier d'une fenêtre de tir intéressante : un pouvoir central affaibli, un Premier ministre démissionaire, une mission des Nations-Unies qui s'enlise, des groupes armés qui reprennent les armes dans la province de l'Iutui voisine... Nkunda cherche à devenir incontournale dans la crise.
« Un gouvernement qui a trahi »
"Aujourd'hui, la menace est devenue nationale, (elle) commence à devenir générale", a déclaré Laurent Nkunda dans une interview de la RTBF. Pour appuyer sa thèse de "trahison", il a cité la répression contre les adeptes de la secte politico-religieuse Bundu dia Kongo (BDK), en février-mars derniers dans la province du Bas-Congo (ouest) - 27 morts selon les autorités, une centaine, selon une enquête de l'ONU et la société civile -, les "représailles" contre l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba - des combats qui ont fait jusqu'à 500 morts dans la capitale, Kinshasa, en mars 2007 - et la situation tendue dans les provinces Orientale (nord-est) et du Katanga (sud-est).
« Les FDLR menacent le Katanga »
Le général Nkunda a toujours refusé de désarmer et d'intégrer les Forces régulières. Il accuse l'armée congolaise d'être appuyée par des rebelles hutus rwandais "génocidaires", impliqués dans la mort de 800.000 personnes, principalement tutsie, lors du génocide de 1994 au Rwanda. Ces rebelles, issus des ex-Forces armées rwandaises (FAR) et des milices Interahamwe, se sont pour la plupart regroupés au sein des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), réfugiées depuis 1994 dans l'ex-Zaïre. "Maintenant, les FDLR sont en train de menacer le Katanga, maintenant les rebelles congolais de l'ancien temps (du district) de l'Ituri reprennent les armes. Maintenant nous apprenons qu'au Katanga, les Maï-Maï reprennent les armes. Il ne faut plus parler du Kivu, c'est maintenant un problème national" conclut Laurent Nkunda.
L'appel à la guerre totale de Nkunda doit à tout prix faire réagir les autorités congolaises et la communauté internationale... ce n'était pas l'objectif du chef rebelle, mais si rien ne se passe, un nouvel embrasement de l'Est de la RDC est à craindre.
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Kivu-Ituri : la RDC prête à s'embraser
Après la reprise des combats au Kivu le 28 août dernier, c'est au tour du Nord-Est de la République démocratique du Congo de sombrer dans la guerre. Les combats ont en effet repris entre l'armée congolaise (FARDC) et un groupe de rebelles appelé Front de Résistance de l'Ituri (FRPI).
Les soldats de la rébellion ont attaqué une base des FARDC et un hélicoptère des Nations-Unies a également essuyé des tirs des assaillants. Mais le plus grave est l'apparition de nouveaux groupes armés. De violents combats ont en effet opposé à Kagaba, les FARDC et une nouvelle milice rebelle, le FPJC (Front Populaire pour la Justice au Congo).
L'armée congolaise voit donc s'ouvrir un nouveau front alors que la guerre fait déjà rage au Kivu voisin. Les FARDC, qui peinent déjà à contenir les rebelles de Laurent Nkunda au Kivu, risquent d'avoir du mal à juguler ce début d'incendie en Ituri.
La MONUC a indiqué que les Casques bleus ont offert leur concours à l’armée congolaise et effectueront, dans les prochains jours, des opérations conjointes avec elle pour reprendre ses positions actuellement occupées par le FRPI.
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28 septembre 2008
RDC : L'armée congolaise reprend la main au Kivu
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) viennent de reprendre aux rebelles de Laurent Nkunda trois localités dans le Nord-Kivu (est). Les combats continuent ce dimanche dans la localité de Rugari à une quarantaine de kilomètres de Goma.
Les localités de Tongo, Kabizo et Butaré, dans le territoire de Rutshuru sont donc retombés aux mains de l'armée congolaise. “La rébellion” du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) a confirmé à l'AFP la perte de ces trois positions dans les collines du Nord-Kivu. L'armée était appuyée par les combattants maï-maï du Paréco, et les Forces de libération du Rwanda (FDLR, ex-miliciens hutus rwandais réfugiés en RDC depuis le génocide de 1994). Une autre attaque des FARDC, à Katsiro, dans le territoire voisin de Masisi, a en revanche échoué.
Après de nombreux revers sur le terrain, les FARDC du président Joseph Kabila semblent sortir peu à peu d'une spirale de l'échec. L'intervention des casques bleus de la MONUC ont largement contribué à ce renversement de situation. Reste à savoir comment vont réagir les troupes de Laurent Nkunda... les prochains jours nous apprendront si les rebelles du CNDP peuvent résisteraux pressions de l'armée congolaise.
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25 septembre 2008
RDC : Vital Kamerhe futur Premier Ministre congolais ?
Après la démission surprise du Premier Ministre Antoine Gizenga, son successeur devrait être Vital Kamerhe, le président de l'assemblée nationale actuelle. Voici son portrait.
Elu député national pour la circonscription de Bukavu, Vital Kamerhe est aussi le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) depuis juin 2004. Alors ministre de l’Information, Kamerhe a remplacé, au sein du parti, Chikez Diemu qui est devenu vice-gouverneur de la province du Katanga.
En décembre 2006, Kamerhe est élu président de l’Assemblée nationale du Congo-Kinshasa.
Vital Kamerhe fut l’une des personnalités marquantes du processus de paix en république démocratique du Congo, il fut même surnommé « le Pacificateur ». Après avoir été dans plusieurs cabinets ministériels, dont ceux de Mushobekwa Kalimba wa Katana et du général Denis Kalume Numbi, il fut nommé commissaire général adjoint du Gouvernement chargé des relations avec la MONUC pour devenir enfin titulaire en tant que commissaire général du Gouvernement chargé du suivi du processus de paix dans la région des Grands Lacs, poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination comme ministre de la Presse et de l’Information dans le gouvernement de transition en 2003.
Avant d'entrer en politique, il a mené une carrière scientifique dans l'Université de Kinshasa comme économiste.
Christophe RIGAUD
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11 septembre 2008
RDC : Laurent Nkunda à 50 km de Goma
La guerre du Kivu progresse désormais sur plusieurs fronts et l'avancé des troupes de Laurent Nkunda (CNDP) met sous pression la ville de Goma. Ce Chef-lieu du Nord-Kivu de 250 000 habitants vit désormais sous la menace des rebelles de Nkunda.
Mercredi, les rebelles du CNDP se dirigeraient vers Kanyabaonga, tandis que près de Rumangabo, des combats violents ont eu lieu. Des affrontements ont ensuite opposé une coalition FARDC-Maï Maï-Cobra contre le CNDP, le long de toutes les collines surplombant la localité Kirotshe. De forts combats ont également eut lieu à une dizaine de kilomètres au sud de Sake, soit environ 40 kilomètres de Goma, en territoire de Masisi.
Comme toujours, les populations en désarroi ont fuient les zones de combat, se dirigeant vers Minova. Le trafic est d'ailleurs coupé entre cette localité et Goma. Ce qui met déjà le chef-lieu de la province du Nord-Kivu sous pression.
Dans le Ruthsuru, les combats se poursuivaient à Kikuku, environ à 70 km de Goma sur la route qui mène vers Nyanzale contrôlé par les FARDC. Quant à Kibirizi, à 150 km de Goma, cette localité est maintenant reprise par le CNDP.
Aucun doute que ces violents combats auront des répercutions dans toute la région des Grands Lacs, et spécialement entre le Rwanda et la Rdc.
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03 septembre 2008
RDC : Tous contre Nkunda
La tension monte à l'est de la République démocratique du Congo. De violents combats ont opposé les troupes de la rebellion de Laurent Nkunda et l'armée régulière de Kinshasa. Nkunda traque les milices FDLR, des hutus venus du Rwanda. Malgré les accords de paix de Goma, les troupes de Nkunda, soutenues par les tutsis rawandais, sont acculés de toutes parts. Kabila, Washington et maintenant l'Ouganda somment Laurent Nkunda de "faire la paix".
L'Ouganda a en effet décidé la fermeture de sa frontière avec RDC en raison de ce qu'elle appelle "la ligne d'approvisionnement" au général rebelle Laurent Nkunda qui lutte contre le gouvernement congolais. Le capitaine Tabaro Kiconco, porte-parole de l'armée ougandaise dans l'ouest du pays, a déclaré que le poste frontalier de Bunagana dans le district de Kisoro a été fermé depuis trois jours, suspendant ainsi le commerce transfrontalier. Des camions chargés de marchandises seraient encore garés de chaque côté de la frontière.
Le gouvernement congolais a fermé la frontière après d'intenses combats entre les soldats gouvernementaux et les rebells de Nkunda la semaine dernière malgré un accord de paix signé en début d'année. Okello Oryem, le ministre d'Etat ougandais chargé des Affaires internationales, a qualifié le lien d'approvisionnement de Nkunda à l'Ouganda de déformation. "Cela n'a pas de sens, l'Ouganda ne fournit rien à Nkunda. L'Ouganda ne facilite aucune organisation illégale dans cette région", a déclaré M. Oryem.
Cerné de toutes parts, combien de temps pourra tenir Laurent Nkunda ?... et surtout, ne lui reste-t-il plus qu'une seule arme : l'attaque ? Le poursuite des combats signerait l'arrêt de mort des accords de paix de Goma... avec son cortège de victime. Un dernier rappel : entre 1998 et 2008, les différents conflits en RDC ont fait 3,8 millions.
Photo : (c) www.afrikarabia.com - Christophe Rigaud
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02 septembre 2008
RDC : Violences inquiétantes dans les villes minières du Katanga
Alors que l'est de la République démocratique du Congo menace de s'enflammer de nouveau, l'inquiétude gagne maintenant le Katanga. Des tensions de plus en plus vives voient le jour entre différentes communautés à Kolwesi.
Des affrontements ont éclaté le 26 août au soir entre les habitants de Kolwezi et ceux des provinces voisines qui travaillent dans les mines de cuivre, de cobalt, d’étain et de manganèse de la ville. Il y a eu des dégâts matériels : 45 vélos ont été brûlés. La population a décidé de venger un homme qui avait été agressé ce soir-là et s’en est pris aux creuseurs des mines qu’elle tenait pour responsables de l’incident. A minuit, le calme était revenu grâce à l’intervention de la police.
En conflit avec le pouvoir central
« Tout peut arriver et on fait [peu] d’efforts pour l’éviter », souligne Golden Misabiko, président de la branche katangaise de l’Association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO). « Il y a un problème entre les groupes originaires d’ici (les Tshokwé, les Lunda, les Kahondé, les Nungu, les Dembo et les Kalwena) et les Sanga-Bahéké, qui viennent de la province limitrophe. C’est ridicule de laisser les gens recréer la même situation qui a conduit aux tueries de 1962 et de 1991 », a-t-il ajouté dans un communiqué. À l’époque, des affrontements intercommunautaires avaient fait des centaines de morts et plusieurs milliers de déplacés.
Le projet de loi sur la décentralisation adopté par l’Assemblée, qui divise la province du Katanga, est également une nouvelle source de tensions. Les Sanga et les Bahéké semblent prêts a en découdre avec les autres parce qu’ils tiennent à garder la ville de Kolwezi qui, dans la nouvelle configuration, leur est [retirée] et devient la capitale de la "provincette" de Lualaba.
Des Visas pour se rendre à Lubumbashi ?
Les autorités locales du Katanga sont également en conflit avec le gouvernement central de Kinshasa au sujet des restrictions imposées à la circulation des populations vers la province. Le ministère national de l’Intérieur a récemment interdit au maire de Lubumbashi d’imposer une sorte de système de visas aux visiteurs qui se rendaient dans la ville ; les autorités locales ont annoncé qu’elles ignoreraient cette décision.
Photo : Lubumbashi (c) www.afrikarabia.com - Christophe Rigaud
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28 août 2008
RDC : La guerre reprend à l'Est !
Alors que la rebellion de Laurent Nkunda menaçait il y a quelques jours de reprendre les armes, des affrontements ont opposé toute la nuit de mercredi à jeudi les forces armées de la RDC (FARDC) et les éléments du Congrès national pour la Défense du Peuple (CNDP).
Des tirs à l'arme lourde et légère ont été entendus toute la nuit de ce mercredi à jeudi à Kanombé et ses environs. Les éléments du CNDP ont lancé une attaque sur l'unité de l'armée régulière déployée dans Kanombé et les environs. Les accrochages qui se sont encore poursuivis dans la matinée ont causé un mouvement de panique dans les populations riveraines des localités sur l'axe Rumangabo-Rubare.
Les parties en conflits se rejettent la responsabilité des provocations qui ont conduits à la reprise des hostilités, alors que les groupes armés avaient signé un accord de paix à Goma (chef-lieu du Nord-Kivu), le 23 janvier.
- Pour le général Vainqueur Mayala, Commandant de la huitième région militaire, le CNDP a tenté de déloger l'armée congolaise de sa position mais sans succès.
- Le CNDP, de son côté, accuse les militaires d'avoir commencé à se déplacer vers leurs positions depuis mercredi, ce qui a inévitablement conduit aux affrontements qui se poursuivaient jusqu'à jeudi matin.
Qui croire ? Difficile de le dire, mais une chose est sûre : la tension monte entre Kabila et Nkunda. La présence de troupes FDLR (milice hutue rwandaise) est toujours au centre des affrontements à l'est de la RDC... le problème n'avait d'ailleurs pas été résolu lors de la conférence de paix de Goma... en voici les premières conséquences sur le terrain.
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19 juillet 2008
Affaire Boteti: Le gouverneur de Kinshasa mis en cause
Le gouverneur de Kinshasa André Kimbuta "garde sa sérénité" après sa mise en cause par un des présumés meurtriers d'un élu de l'opposition, abattu le 6 juillet dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
"L'exécutif provincial exprime sa profonde indignation, invite la population au calme et la met en garde contre toute tentative de manipulation visant à déstabiliser les institutions provinciales et à troubler l'ordre public". Le gouvernement provincial exprime enfin "sa confiance dans les instances judiciaires" et promet d'"apporter toute sa contribution pour que justice soit faite et que la vérité triomphe".
André Kimbuta, gouverneur de Kinshasa et issu du camp politique du président Joseph Kabila, a été désigné vendredi par un des six prévenus comparaissant devant un tribunal militaire comme étant le "commanditaire" de l'assassinat du député provincial Daniel Boteti.
Membre de la Garde républicaine (GR, garde présidentielle), le soldat de 2e classe Patrick Mwewa a assuré qu'une somme de 1.200 dollars (760 euros) lui avait été versée comme "prime" par trois personnes se faisant passer pour des proches du gouverneur Kimbuta. Selon Mwewa, blessé grièvement au cours d'échange de tirs avec le garde du corps de la victime, quatre membres de son groupe seraient en cavale.
Vice-président de l'assemblée provinciale de Kinshasa et membre du Mouvement de libération du Congo (MLC), Daniel Boteti a été tué par des hommes armés dans le quartier Macampagne (nord-ouest), un secteur contrôlé par la Garde républicaine, alors qu'il revenait d'un mariage.
Quatre soldats de la GR, un soldat déserteur et un civil comparaissent depuis le 7 juillet devant le tribunal militaire de Kinshasa/Ngaliema pour "meurtre", "association des malfaiteurs" et "vente des effets militaires".
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07 juillet 2008
Tensions à kinshasa après l'assassinat d'un élu de l'opposition
Le Mouvement de Libération du Congo (MLC - opposition), parti de Jean-Pierre Bemba, a décidé dimanche de suspendre sa participation à toutes les institutions du pays, pour protester contre l’assassinat d’un de ses membres, Daniel Boteti, tué dans la nuit de samedi à dimanche, dans un quartier de Kinshasa.
« Nous suspendons notre participation à l’Assemblée nationale, au Sénat et bien entendu à l’Assemblée provinciale », a déclaré le secrétaire général du MLC, François Muamba à l’issue d’une réunion d’urgence du bureau politique du parti.
Daniel Boteti, vice-président de l’Assemblée provinciale de la ville de Kinshasa et stratège du Mouvement, a été assassiné dans la nuit de samedi dans la soirée et dès dimanche, une source autorisée faisait part de l’arrestation de « deux assaillants », qui devront être jugés lundi, « en procédure de flagrance ». L’information est rapportée par l’Inspecteur provincial de la police nationale, à l’issue d’une réunion de sécurité présidée par le ministre congolais de l’Intérieur, Dénis Kalume
Le MLC exige le jugement, « dans les meilleurs délais et dans la transparence » de ceux qui sont déjà identifiés comme coupables. Il veut en outre des « sanctions exemplaires » au sein de la chaîne de commandement, en plus de la délocalisation de la Garde républicaine, du quartier où à eu le crime, selon Muamba. Le Parti de Jean-Pierre Bemba n’entend pas se contenter de « cet exercice qui consisterait, tout d’un coup, à nous sortir des coupables parfaits », a prévenu son secrétaire général.
Photo (c) www.afrikarabia.com - Christophe Rigaud
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06 juillet 2008
RDC : Un député proche de Bemba assassiné
Le député provincial Daniel Boteti, âgé d'une trentaine d'années, a été tué dimanche vers 2h00 du matin alors qu'il revenait d'une fête de mariage, au quartier Macampagne, dans le nord-ouest de la capitale.
Les circonstances de l'assassinat du député, dont le corps a été criblé de plusieurs impacts de balles, ne sont pas encore élucidées, deux suspects ont tout de même été arrêtés.
Les deux hommes doivent être déférés lundi devant une juridiction militaire et l'enquête se poursuit pour retrouver des complices, selon l'officier. Selon un témoin, le député a été abattu à quelques mètres de son domicile. Elu député provincial de la capitale sur la liste du parti de l'opposant Jean-Pierre Bemba, le Mouvement de libération du Congo (MLC), Daniel Boteti était marié et père de deux enfants. Les agressions à main armée sont fréquentes dans le quartier de Macampagne, d'après la police qui a décidé l'installation d'un poste de police à l'endroit où a été commis l'assassinat.
La dernière agression en date est celle d'un journaliste d'une chaîne de télévision privée, Séverin Bamani, qui a été dépouillé en mai de tous ses biens, après des menaces de mort, par des hommes armés qui étaient en tenue militaire.
Alors que le leader du MLC, Jean-Pierre Bemba répond devant la justice internationale à La Haye... cet assassinat tombe au plus mal pour les autorités congolaises.
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Kinshasa : La descente aux enfers des habitants de la Cité de l'Espoir
Un journaliste angolais témoigne des conditions de vie des habitant de la Cité de l'Espoir à Kinshasa où la situation économique ne cesse de se dégrader.
"Ici, On nous tue à petit feu", se plaint Mujinga. A la Cité de l'Espoir, vaste site de regroupement de sans-abri à la périphérie est de Kinshasa, les autorités avaient promis une vie meilleure à cette mère de quatre enfants, mais n'ont "jamais rien fait". Perdue au bout d`une mauvaise piste de sable à plus de 15 km de la première route asphaltée, cette "cité" de 50 hectares accueille depuis novembre 2007 quelque 1.500 ménages que l`Etat s'était engagé à reloger après des pluies meurtrières dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Le gouvernement avait contraint des familles à quitter leurs maisons endommagées par les pluies, construites en terrain inondable ou érigées illégalement sur des terrains privés, comme ce fut le cas pour Mujinga. "On nous a obligés à partir. On nous avait promis des maisons, mais nous n`avons rien vu venir", explique-t-elle.
Pourtant, fin 2007, le ministère des Affaires humanitaires avait annoncé le déblocage prochain de 30 millions de dollars pour aménager une idyllique "Cité de l'Espoir" d`un millier de maisons, avec accès à l'eau et l'électricité. Neuf mois plus tard, seules trois petites maisons en brique ont été érigées et quelque 7.000 sinistrés s'entassent dans des cases de fortune aux murs de toile plastique étouf- fantes sous le soleil et glaciales pendant les nuits.
Plusieurs familles, qui n`ont pas eu la chance de récupérer un matelas en mousse distribué par des ONG il y a des mois, dorment à même le sol. La plupart des enfants ont des infections de peau, comme la gale, et les cas de malaria sont légion." AngolaPress.
Photo (c) www.afrikarabia.com - Christophe Rigaud
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03 juillet 2008
RDC : Jean-Pierre Bemba face à la CPI
Et de quatre... la Cour Pénale Internationale (CPI) vient d'accueillir son quatrième prisonnier, l'opposant et ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba. Il est accusé de crimes de guerre en Centrafrique, alors même que la CPI peine à démarrer son premier procès. Un autre rebelle congolais Thomas Lubanga, lui aussi détenu à La Haye, vient d'être déclaré "libre"... il reste cependant en prison. La justice internationale semble avoir du mal à trouver ses marques.
"M. Bemba est arrivé sur le territoire des Pays-Bas", a pu annoncer le procureur Luis Moreno-Ocampo, modifiant à la dernière minute le texte de son discours lors de la commémoration du dixième anniversaire du Statut de Rome qui a donné naissance à la CPI. Jean-Pierre Bemba est visé par cinq chefs d'accusation de crimes de guerre et trois de crimes contre l'humanité. Il est notamment soupçonné de viols, tortures, traitements dégradants, pillages et de meurtres, commis par ses hommes en Centrafrique en 2002 et 2003.
Il comparaîtra pour la première fois devant ses juges vendredi. Jean-Pierre Bemba, qui vivait en exil depuis un an entre le Portugal et la Belgique, avait été interpellé le 24 mai à Bruxelles sur mandat de la CPI.
Il est le quatrième prisonnier de la CPI après les chefs de milice congolais Thomas Lubanga, Mathieu Ngudjolo Chui et Germain Katanga. Le procureur a par ailleurs lancé deux mandats d'arrêt au Darfour (Soudan) et quatre en Ouganda.
Le transfert de Bemba "est un grand moment pour ceux en Centrafrique, à Bangui, qui ont horriblement souffert il y a quelques années", a commenté Richard Dicker de l'ONG Human Rights Watch.
"Il est impératif que le procureur se penche également sur les crimes attribués à Bemba en RDC et qu'il enquête sur les chaînes de commandement, en y incluant ceux qui font partie de l'actuel gouvernement congolais", a-t-il poursuivi.
... pour mieux se défendre
A Bruxelles, l'avocat de Jean-Pierre Bemba, Me Aimé Kilolo Musamba a estimé que cela allait lui permettre de "présenter les éléments de défense (...) qui permettront d'établir qu'en aucune manière la responsabilité pénale de M. Bemba ne peut être retenue". Le transfert de Jean-Pierre Bemba est intervenu alors que la CPI est critiquée notamment en Afrique car elle peine à démarrer son premier procès, contre Thomas Lubanga, qui aurait dû commencer le 23 juin. Le 13 juin, la procédure a été suspendue, les juges estimant qu'il y avait inégalité de moyens entre la défense et l'accusation. Mercredi, ils ont ordonné une remise en liberté provisoire, mais le procureur a interjeté un appel suspensif.
Photo (c) www.afrikarabia.com - Christophe Rigaud
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01 juillet 2008
RDC : Bemba appelle l'ONU à son secours
Recherché par la justice internationale pour des crimes commis par ses forces en Centrafrique, l’opposant congolais Jean-Pierre Bemba va demander au Conseil de sécurité de l'ONU de suspendre la procédure vient d’annoncer l'un de ses avocats.
"Le Conseil de sécurité pourrait demander une suspension (de la procédure) envers une personne qui a beaucoup oeuvré pour la pacification" de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé Me Aimé Kilolo Musamba en marge d'une audience devant la Cour de cassation belge à laquelle n'assistait pas M. Bemba.
Jean-Pierre Bemba a été interpellé le 24 mai à Bruxelles et placé en détention provisoire à Bruxelles, sur la base d'un mandat d'arrêt délivré par la CPI. La Cour pénale internationale a ensuite demandé formellement son transfèrement à son siège de La Haye, une requête rendue "exécutoire" par une juridiction belge, la chambre du conseil.
Rival malheureux du président Joseph Kabila lors de l'élection présidentielle de 2006, M. Bemba "joue un rôle essentiel dans l'équilibre du pouvoir, sans lui le Congo est déséquilibré", a encore affirmé Me Kilolo.
"Des démarches en ce sens vont être faites dans les prochaines heures directement auprès du Conseil de sécurité, en vertu des statuts de la Cour pénale internationale", a précisé l'avocat. Devant la Cour de cassation, la plus haute juridiction belge, un autre avocat de M. Bemba, Me Michel Mahieux, a plaidé pour la remise en liberté de l'ex-vice président de la transition en RDC, en avançant que la procédure suivie en Belgique était entachée d'irrégularités.
Les avocats de M. Bemba estiment que leur client aurait dû être entendu par la Chambre du conseil. L'avocat général de la Cour de cassation, Damien Vandermeersch, a en revanche plaidé que cette partie de la procédure était "unilatérale" et qu'elle "n'imposait donc pas une audition de l'inculpé". Il a donc réclamé le rejet du pourvoi.
La décision de la Cour de cassation est attendue plus tard dans la journée. En cas de rejet du pourvoi, la décision de transfèrement vers La Haye de M. Bemba, devrait être rapidement exécutée. Le transfèrement avait déjà été prévu il y a 10 jours
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28 juin 2008
Les 4,8 millions d'euros de Mobutu n'intéressent pas Kinshasa !
Selon le site d'information Bakchich.info, les 4,8 millions d'euros du dictateur Mobutu Sese Seko n'ont toujours pas trouvé preneur... Kinshasa ne répond même plus aux divers sollicitations du ministère helvétique des affaires étrangères.
La ministre, Micheline Calmy-Rey, qui cherche à améliorer l’image de la place financière suisse, a également "proposé une assistance technique et juridique aux deux pays. Une rencontre réunissant une soixantaine d’experts venus d’une trentaine de pays, de la Banque mondiale et de l’ONU, a été organisée du 25 au 27 mai dernier à Lausanne, à l’initiative du ministère des Affaires étrangères, pour faciliter la restitution des fonds illicites. En vain." selon Bakchich.info.
... même plus intéressé par 4,8 millions d'euros !
Toujours selon ce site internet, la corruption n’a jamais cessé à Kinshasa. "Elle a pris une telle ampleur que le président Joseph Kabila ne fatigue même plus pour récupérer moins de 5 millions d’euros… La Suisse a donc annoncé qu’au 31 décembre 2008, si aucune démarche n’était entreprise, elle serait contrainte de restituer l’argent à la famille de Mobutu."
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27 juin 2008
RDC : Jean-Pierre Bemba reste en prison
La chambre des mises en accusation de Bruxelles vient de rejeté vendredi la requête d'appel formée par Jean-Pierre Bemba et ses avocats contre une récente décision de la chambre du conseil de Bruxelles qui avait confirmé l'un des trois mandats d'arrêt. Le principal opposant au président de la RDC, Joseph Kabila, reste donc détenu à la prison de Saint-Gilles.
Jean-Pierre Bemba a été arrêté le 24 mai dernier, après la délivrance d'un mandat d'arrêt international par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye du 23 mai. Un juge d'instruction bruxellois validera ensuite la procédure en délivrant un mandat d'arrêt national. Puis, le 10 juin dernier, un second mandat d'arrêt international délivré par La Haye a annulé le premier et l'a remplacé.
En fait, les avocats de M. Bemba, Mes Philippe Marcus-Helmons, Claude Bontinck et Pierre Legros avaient déposé, à l'origine, deux requêtes de mise en liberté provisoire. La chambre des mises a déjà considéré mercredi que la seconde était sans objet puisque la première était toujours à l'examen. Et les mêmes juges ont estimé vendredi que celle-ci était recevable mais non fondée, l'incarcération étant, à leurs yeux, tout à fait justifiée.
Le quadragénaire comparaîtra encore le 1er juillet devant la cour de cassation pour tenter d'obtenir la mise à néant de deux autres arrêts de la chambre des mises en accusation de Bruxelles.
Photo (c) www.afrikarabia.com - Christophe Rigaud
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26 juin 2008
Les congolais "floués par les contrats chinois"
Selon le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM), les contrats miniers passés entre la Chine et l'état congolais pillent les ressources naturelles de la RDC et privent les congolais d'une partie de leur richesse.
"Le sous-sol congolais regorge d’énormes ressources naturelles qui font l’objet d’un pillage systématique de la part des groupes miniers géants avec la complicité des autorités politiques de ce pays. Cette situation fait de cette nation l’un des pays les plus pauvre au monde, alors que son sous-sol est réputé être un véritable « scandale géologique ». L’exploitation de ces ressources naturelles apporte aux entreprises privées transnationales des profits démesurés tandis que les recettes correspondantes pour l’Etat sont dérisoires : seulement 6% du budget ! La population congolaise qui vit dans l’extrême pauvreté n’en profite absolument pas (...).
Pour autant, les contrats actuels signés avec la Chine ne constituent pas une réelle alternative aux problèmes économiques de la RDC. En septembre 2007, au moment où le peuple congolais attendait la publication par le gouvernement du rapport de la commission d’audit des contrats miniers qui devrait dénoncer les contrats non conformes à la législation, le gouvernement a signé un contrat d’exploitation minière avec un groupement d’entreprises chinoises pour une durée d’environ 30 ans.
Ce contrat se traduit par la création d’une joint-venture qui sera détenue à 68% par les entreprises chinoises et à 32% par des sociétés congolaises. Le projet sera financé par les fonds provenant de la Chine, d’où il y a risque d’endettement de la RDC envers ce pays. Alors que ces financements ne seront débloqués qu’après les études de faisabilité, le gouvernement congolais a déjà mis à la disposition de la joint-venture des gisements d’au moins 10,6 millions de tonnes de cuivre et 600 000 tonnes de cobalt.
Des contrats léonins
Le CADTM dénonce la conclusion de ce contrat pour lequel tout a été mis en œuvre pour qu’il ne profite en rien à la population congolaise. En effet, le remboursement des investissements du projet est réparti en trois périodes. La totalité des bénéfices réalisés durant la première période par la joint-venture sera affectée au remboursement des investissements miniers, y compris leurs intérêts. Durant la deuxième période, 66% des bénéfices réalisés par la joint-venture seront affectés à ce remboursement et les 34% restants serviront à la rétribution des actionnaires. Au cours de la troisième période, la totalité de ses bénéfices sera distribué aux actionnaires, au prorata de leurs parts dans le capital social. Pendant les deux périodes dont la durée n’est pas déterminée, la RDC accordera des avantages particuliers à la joint-venture qui se traduit par « l’exonération totale de tous les impôts, droits, taxes, douanes, redevances directs et indirects, à l’intérieur ou à l’import et l’export, payables en RDC et ceux liés aux activités minières et au développement d’infrastructures ». Rien ne sera affecté au budget de l’Etat.
Le CADTM s’indigne du fait que le peuple congolais est floué avec la complicité des autorités congolaises qui ont organisé le bradage pur et simple des richesses nationales pour leurs propres intérêts et au profit des entreprises chinoises. C’est la continuation de la politique néfaste suivie avec les transnationales occidentales au cours de la période antérieure."
Photo (c) www.afrikarabia.com - Christophe Rigaud
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25 juin 2008
Après la Chine, l'Inde arrive en force en RDC
Implantation d'une usine de montage de tracteurs, stages gratuits dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication (TIC)... l'Inde commence à s'intéresser au continent africain. Après la Chine, l'Inde fait le forcing en RDC... pays très riche en matières premières... mais pauvre en infrastructure. Attention, l'Inde arrive !
Le ministre d'Etat congolais à l'Agriculture et au Développement rural, Mobutu Nzanga, a en effet reçu mercredi à Kinshasa, une délégation indienne conduite par le secrétaire du gouvernement indien au ministère du Commerce et de l'Industrie, Gopal K. Pillai, qui a annoncé que son pays va bientôt implanter une usine de montage de tracteurs en RD Congo. "Nous sommes prêts et nous allons démarrer dès que les projets seront approuvés par le gouvernement congolais", a affirmé à la presse M. Gopal, avant de laisser entendre que les projets pourraient être opérationnels dès août prochain.
Le responsable indien a indiqué être venu (en RD Congo) répondre à l'appel lancé par le chef de l'Etat congolais, Joseph Kabila, lors de son voyage en Inde au mois d'avril dernier. "Le président Kabila avait présenté au gouvernement indien des projets relatifs notamment à la relance du secteur agricole en RD Congo. Pour répondre à cet appel, deux compagnies indiennes ont souscrit avec empressement pour l'approvisionnement du secteur agricole en tracteurs, dont un premier lot est estimé à 400 engins", a-t-il expliqué.
"Dans sa politique agricole actuelle, l'Inde, c'est un exemple pour la RDC", a affirmé, pour sa part, le ministre d'Etat congolais Mobutu Nzanga, ajoutant que l'implantation d'une usine de tracteurs va aider la RD Congo à maximiser sa production agricole et lui permettre de consommer ce qu'elle produit, d'exporter et de faire des réserves stratégiques.
L'Inde offre des stages de perfectionnement en TIC à la RDC
Des Congolais doivent également se rendre dans les tous prochains jours en Inde, pour se former et se perfectionner dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication (TIC), a annoncé le ministre congolais des Postes, Téléphones et Télécommunications, Mme Louise Munga, au terme d'un entretien mardi à Kinshasa avec une délégation officielle et d’hommes d’affaires indiens, en mission de trois jours à Kinshasa.
A l’issue des discussions entre les deux parties, le secrétaire général indien au Commerce, G.K. Pillai, qui conduit cette délégation, a indiqué à la presse que tout a tourné autour de différents projets relatifs aux télécommunications.
La mission de la délégation indienne en RDC entre dans le cadre, note-t-on, de la philosophie du dernier sommet Inde-Afrique, tenu du 4 au 8 avril 2008 à New Delhi, à savoir : "Un partenariat dynamique, une vision partagée". Une seule question : quel sera en retour le "cadeau" de la RDC à l'Inde ? Peut-être ce qui manque le plus au sous-continent : des matières premières si rares aujourd'hui pour ce pays d'1 milliards d'habitants.
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24 juin 2008
Procès Lubanga : Un revers pour la CPI
Le parquet vient de tenter de sauver le procès devant la Cour pénale internationale (CPI) du Congolais Thomas Lubanga après la décision des magistrats du premier tribunal permanent chargé de juger les crimes de guerre de suspendre la procédure en raison d'un litige sur l'accès à certaines preuves... c'est un coup dur pour ce premier procès de la CPI.
Arrêté en mars 2006, cet ex-chef de milice de l'Ituri, dans le nord-est de l'ex-Zaïre, aurait dû comparaître à partir de lundi. Cependant, face au refus de l'Onu de lever la confidentialité de certains documents essentiels à l'accusation, les magistrats ont interrompu la procédure la semaine dernière au motif que le Congolais risquait de ne pas bénéficier d'un procès équitable.
Une audience a eu lieu mardi sur la demande de remise en liberté déposée par Lubanga mais le magistrat Adrian Fulford a déclaré qu'il devait d'abord se prononcer sur l'appel interjeté par le parquet avant de prendre une décision sur le sort de Lubanga. Il a précisé qu'il ferait connaître sa décision sur l'appel du parquet la semaine prochaine.
Les avocats de l'accusé ont fait valoir devant le tribunal que la suspension du procès devait conduire automatiquement à sa libération. Carine Bapita Buyangandu, une avocate représentant les victimes, a toutefois prévenu les magistrats de la CPI que la libération de Lubanga pourrait à nouveau provoquer l'embrasement de la région de l'Ituri, dans l'Est du Congo démocratique.
"Cela aura l'effet d'une boule de feu en Ituri et l'histoire nous en tiendra pour responsables", a-t-elle mis en garde. "Nous avons attendu 20 mois".
Les errements de la CPI
Lubanga est accusé d'avoir enrôlé des enfants de moins de quinze ans dans sa milice qui opérait dans l'Ituri. Ce dernier nie les faits. La suspension de son procès constitue un revers pour la CPI alors même qu'elle semblait avoir trouvé son rythme de croisière, six ans après son installation.
Le refus de l'Onu de divulguer le contenu de certains documents s'explique par la volonté de protéger des sources, dont le témoignage a été recueilli sous le sceau de la confidentialité.
Le parquet a fait valoir que les Nations unies avaient accepté que les juges de la CPI puissent avoir accès à la majeure partie des documents mais le magistrat Adrian Fulford a indiqué que le tribunal s'opposerait probablement aux conditions strictes imposées par l'organisation internationale.
Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, s'est dit confiant dans le fait que le problème serait réglé dans les semaines à venir et que Lubanga pourrait comparaître en septembre. "Il y aura une justice pour les victimes de Lubanga", a-t-il dit dans un communiqué.
Des juristes estiment cependant que les possibilités d'appel risquent de différer la procédure pendant plusieurs mois. "Cette décision a provoqué une grande confusion et une grande déception parmi les communautés du district de l'Ituri qui attendaient avec impatience le début du procès de Lubanga", a réagi Human Rights Watch. "Dans le même temps, le droit de Thomas Lubanga à un procès équitable ne peut cependant être remis en cause", ajoute l'association de défense des droits de l'homme.
Depuis son installation, la CPI a ouvert des procédures sur des crimes de guerre présumés commis au Congo démocratique, au Darfour soudanais, en Ouganda et en République centrafricaine. Seuls trois suspects sont actuellement détenus, tous ressortissants du Congo démocratique.
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22 juin 2008
RDC : Qui est Thomas Lubanga ?
Portrait du chef rebelle de l'UPC (Union Patriotique Congolaise) en République démocratique du Congo et inculpé de crimes de guerre par la Cour Pénal Internationale (CPI) pour l'enrôlement et la conscription d'enfants de moins de 15 an.
Thomas Lubanga Dyilo est né le 29 décembre 1960 à Juba, dans le district d’Ituri de la République démocratique du Congo (RDC). Il appartient à l’ethnie hema. Après des études supérieures à l’université de Kisangani où il obtient un diplôme de psychologie, Thomas Lubanga occupe, entre 1990 et 1994, un poste d’assistant à l’université de Cepromad. Parallèlement, il mène d’autres activités lucratives allant de l’agriculture au commerce de l’or. De 1986 à 1997 il aurait également dirigé une organisation appelée «Votura».
Thomas Lubanga entre en politique fin 1999. Il est rapidement élu membre de l’Assemblée du district d’Ituri.
Le 15 septembre 2000, il crée l’Union des patriotes congolais (UPC) dont il devient le président, ainsi que sa branche armée, les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) dont il est le commandant en chef.
En 2001, Thomas Lubanga est nommé secrétaire national adjoint pour la jeunesse et les sports du Front de libération du Congo (FLC), et commissaire à la défense au sein du Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani/Mouvement de libération (RCD-K/ML), une rébellion proche de l’Ouganda.
En août 2002, l’UPC prend le contrôle de la ville de Bunia. En septembre de la même année, le mouvement est rebaptisé Union des patriotes congolais/Réconciliation et paix (UPC/RP). Thomas Lubanga en prend la présidence et désigne, par décret, les principaux membres de l’exécutif pour l’Ituri. Dans un second décret, il crée de manière officielle les FPLC au sein desquelles il continue d’assumer la position de commandant en chef.
Il est allégué que l’UPC, avant même la création des FPLC, recrutait activement des enfants de moins de quinze ans et les soumettait à un entrainement militaire, notamment dans son camp de Sota. Cette pratique se serait systématisée avec la création des FPLC. Les enfants auraient été forcés de participer aux hostilités, notamment en devenant les gardes du corps de hauts responsables militaires du FPLC. En tant que président de l’UPC et commandant en chef des FPLC, Thomas Lubanga aurait été au courant de telles pratiques et les auraient encouragé, en particulier entre septembre 2002 et le 13 août 2003, lors du conflit armé en Ituri.
L’UPC est également accusée de massacres de civils en Ituri, notamment dans la région de Bunia, chef-lieu de ce district de Province Orientale en 2002. Entre 2002 et 2003, plus de 800 civils auraient ainsi été tués par l’UPC dans la ville minière de Mongbwalu et dans les villages adjacents. Les personnes d’origine lendu auraient particulièrement été visées. L’Ituri, région riche en matières premières, a été le théâtre de violents affrontements entre différentes milices, entraînant massacres et déplacements de populations civils.
Selon Radio Okapi, la station radiophonique de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC), Thomas Lubanga aurait décrété que chaque famille vivant dans les zones sous son contrôle devait impérativement contribuer à l'effort de guerre en donnant soit une vache, soit de l'argent, ou bien encore un enfant devant joindre les rangs des rebelles de sa milice.
Thomas Lubanga a été arrêté le 19 mars 2005 et incarcéré à la prison de Makala, à Kinshasa.
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21 juin 2008
RDC : Vers une remise en liberté pour Jean-Pierre Bemba ?
Mercredi, la justice belge a pris une décision favorable à Jean-Pierre Bemba vers une éventuelle remise en liberté. Dans la foulée, on apprenait que le premier mandat d'arrêt émis, dans la précipitation, par la CPI le 23 mai dernier était annulé. Mais jeudi 19 juin, la Chambre des mises en accusation de Bruxelles confirmait le second mandat d'arrêt de la CPI délivré le mardi 10 juin.
Mais aujourd'hui, la justice belge a suspendu le transfèrement du principal opposant en République démocratique du Congo (RDC), au siège de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Ce transfert devait intervenir ce week-end. A Kinshasa, il y a eu un moment de joie chez les bembistes. Ils ont chanté et scandé des cris en la gloire de leur leader Jean-Pierre Bemba. Tous ceux qui sont passés, dans les parages du Rond-point Forescom ont fait le même constat. Les bembistes, qui avaient perdu le sourire depuis la neutralisation de "Igwe", jubilaient après un coup de fil venu de Bruxelles annonçant une prochaine remise en liberté de Bemba. C'est Me Aimé Kilolo, avocat de la défense, qui a redonné de l'espoir aux partisans du Président national du MLC.
Depuis son arrestation, les avocats de M. Bemba, qui souhaite comparaître libre devant la CPI, ont introduit plusieurs recours devant la justice belge pour réclamer sa remise en liberté, dont l'un est toujours pendant devant la Cour de cassation, la plus haute juridiction du royaume. "Nous avons appris hier (jeudi) qu'un ordre de mission avait été donné pour transférer M. Bemba ce week-end à La Haye", a expliqué vendredi un des avocats du principal opposant au président congolais Joseph Kabila, Me Aimé Kilolo Musamba.
"Nous avons donc saisi en référé le président du tribunal de première instance de Bruxelles, qui lors d'une audience extraordinaire à huit heures vendredi a décidé d'interdire de procéder au transfèrement de M. Bemba à La Haye tant que la procédure devant la Cour de cassation n'est pas tranchée", a ajouté l'avocat. La Cour de cassation doit se prononcer sur la validité de décisions prises par des juridictions d'instruction - chambre du conseil et chambre des mises en accusation - qui ont décidé à plusieurs reprises de maintenir M. Bemba en détention.
"On attend la décision de la Cour de cassation la semaine prochaine", a précisé Me Kilolo. "L'objectif est de permettre à M. Bemba de comparaître libre, car il accepte de comparaître, mais pas dans des conditions d'humiliation inutile", a ajouté l'avocat du candidat malheureux à la présidentielle de 2006.
Photo (c) www.afrikarabia.com - Christophe Rigaud
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06 juin 2008
RDC : Les attaques rebelles continuent... des milliers de réfugiés sur les routes
Alors que Kinshasa s'émeut de l'arrestation de Jean-Pierre Bemba, l'est de la RDC continue de sombrer dans la violence... dans le plus grand silence. En effet, près de 5 000 personnes ont été déplacées à la suite d’une attaque menée par les rebelles rwandais contre deux camps de civils d’un village du Nord-Kivu, une province de la République démocratique du Congo.
« Les Forces armées pour la libération du Rwanda (FDLR) ont attaqué [le 4 juin] deux camps de Kinyando, où des habitants d’un village voisin s’étaient réfugiés après avoir fui les affrontements entre les FDLR et l’armée congolaise », selon le colonel Jean-Paul Dietrich, porte-parole de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC).
Kinyando se situe à 70 kilomètres au nord de Goma, première ville de la province. L’attaque a fait au moins six morts, 14 blessés et entre 2 000 et 5 000 déplacés, selon le colonel Dietrich. Cette attaque rebelle a été menée en réaction aux opérations militaires lancées par les forces armées congolaises contre les rebelles rwandais dans les villages, a-t-il expliqué.
Alan Doss, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, ainsi que les représentants des Etats-Unis et de l’Union européenne dans la région ont condamné ces actes « terroristes » commis à l’encontre de la population civile. Une équipe a également été dépêchée sur place pour évaluer la situation.
La situation de sécurité s’étant améliorée à la suite des attaques, certains déplacés ont commencé à retourner au village, selon le colonel Dietrich.
L’attaque a eu lieu à l’heure où le gouvernement et deux petits groupes rebelles rwandais de l’ethnie des Hutus attendent l’application d’une feuille de route prévoyant leur désarmement et leur démobilisation.
Cette feuille de route avait été présentée dans la ville de Kisangani à la fin du mois de mai. Les FDLR n’ont pas participé au processus de Kisangani et ont rejeté la feuille de route.
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31 mai 2008
Kinshasa : Le MLC renonce à manifester en soutien à JP Bemba
Le MLC a renoncé à battre le macadam. Officiellement, le Gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, s'est déclaré incapable d'encadrer les nombreux partisans de Bemba.
Pendant ce temps à Bruxelles, le Collectif des avocats de Bemba, piloté par le bâtonnier Pierre Legros et Maître Aimé Kilolo Musamba, a présenté des garanties solides à la Chambre de mise en accusation de la Cour d'appel de Bruxelles pour obtenir la liberté provisoire du Sénateur. Parmi ces garanties, la présence en Belgique de la famille biologique de Jean-Pierre, son engagement sur l'honneur à se présenter à toutes les convocations de la CPI, le versement d'une caution et le planning politique futur et passé de Bemba. La justice belge a une semaine pour rendre sa décision. Plus rien ne peut justifier la détention en continue du Sénateur.
Ils sont déterminés à se battre jusqu'à ce qu'ils obtiennent de la justice belge que Jean-Pierre Bemba comparaisse devant la CPI en homme libre. Les avocats de la défense, conduits par le bâtonnier Pierre Legros et Maître Aimé Kilolo Musamba, ont présenté toutes les garanties, à leurs yeux, suffisantes pour obtenir gain de cause.
A moins qu'il y ait acharnement. Maître Legros insiste sur le fait que Jean-Pierre Bemba est une personnalité politique très importante. Il a une vie publique. Le calendrier de ses activités politiques à venir est connu. Jean-Pierre est attendu dans les jours qui viennent au Parlement allemand dans le cadre d'une conférence, il a des émissions sur des chaînes de télévision publiques européennes. Legros ajoute que Bemba n'est pas un homme qui peut fuir, ni se dérober de ses obligations, ni se cacher pour échapper à la CPI.
Autre chose, Legros soutient que chaque déplacement de Bemba devrait, s'il est libéré provisoirement, être autorisé par son juge d'instruction. Réponse de la Cour d'appel de Bruxelles dans une semaine. Les propos des avocats de Jean-Pierre ont redonné de l'espoir à ses nombreux partisans. Ceux-ci commencent à y croire depuis qu'ils ont eu connaissance du calendrier d'audiences de la CPI. Selon le calendrier initial, Jean-Pierre Bemba aurait déjà comparu le 26 mai dernier à 16h45 TU, dans la salle d'audiences préliminaires chambre 3 à la Haye. Si les choses s'étaient passées selon le plan de la CPI, l'audience du 26 mai se serait déroulée à huis clos.
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30 mai 2008
Kinshasa : Marche de soutien à Jean-Pierre Bemba
Une marche pacifique sera organisée à Kinshasa le samedi 31 mai pour soutenir Jean-Pierre Bemba, ex-vice-président de la République démocratique du Congo ( RDC) et opposant, arrêté le week-end dernier à Bruxelles, en Belgique, à la demande de la Cour pénale internationale (CPI).
Thomas Luhaka, secrétaire exécutif du Mouvement de Libération du Congo (MLC), parti de M. Bemba, a confirmé la prochaine manifestation jeudi à la presse tout en précisant que cette marche est consécutive au soif des militants de manifester publiquement leur sympathie au sénateur Bemba, dont l'arrestation a été politisée.
M. Luhaka qui n'a pas précisé l'itinéraire, a soutenu que des dispositions seront prises pour éviter des débordements.
Arrêté samedi dernier par la justice belge, à la demande de la CPI, Jean-Pierre Bemba est accusé de crimes de guerre et crimes contre l'humanité commises entre octobre 2002 et mars 2003 par ses troupes envoyées au secours de l'ex-président centrafricain, Ange Félix Patassé.
Mardi, une marche a été organisée par les cadres du MLC, à l'issue de laquelle un mémorandum demandant la libération de M. Bemba a été remis aux présidents de deux chambres du parlement.
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