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25 avril 2010

RDC : Jean-Maurice Ripert remplacerait Alan Doss

Juin 2010 sonnera la fin du mandat d'Alan Doss à la tête de la Monuc en République démocratique du Congo (RDC). Le patron des casques bleus partira sur un bilan très contrasté. La situation au Kivu est encore extrêmement instable et l'on reproche au diplomate de l'ONU d'avoir trop fait confiance à l'armée congolaise. Human Rights Watch a même accusé la Monuc de complicité de crimes de guerre... Plusieurs noms circulent déjà dans les couloirs des Nations-Unies, celui de Jean-Maurice Ripert est le plus probable.

Logo ONU.jpgOn a d'abord parlé de Jean-Marie Guéhenno, ancien responsable du département des opérations de maintien de la paix aux Nations-Unies et fin connaisseur de la RDC où il s'est rendu plusieurs fois. Puis on a parlé du diplomate italien Aldo Ajello, ex-émissaire de l'Union européenne en Afrique centrale... mais depuis quelques semaines, Jean-Maurice Ripert semble tenir la corde. Jean-Maurice Ripert est actuellement émissaire de l'ONU au Pakistan depuis août 2009. Conseiller diplomatique de Michel Rocard, directeur de cabinet de Bernard Kouchner, ce diplomate de 57 ans est réputé proche de Joseph Kabila... un incontestable atout pour la fonction au moment où la RDC souhaite voir partir au plus vite les troupes de la MONUC.

Le poste est prestigieux, la MONUC constitue la principale opération de maintien de la paix de l'ONU dans le monde: 20 000 hommes, mais aussi 712 observateurs militaires et 1 216 policiers, pour un budget de 1,3 milliard de dollars.

Christophe Rigaud

RDC : Les casques bleus quittent l'Ituri

La MONUC décide de retirer ses soldats de l'Ituri dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). L'ONU estime que l'armée congolaise (FARDC) présente dans cette région est suffisante pour en assurer la sécurité. Les populations locales, victimes des attaques répétées des rebelles de la LRA (Armée de Résistance du Seigneur) s'inquiètent de ce départ.

Logo ONU 2.jpgL'annonce a été faite à Bunia, chef-lieu du district, par le commandant des forces de la MONUC, le général Babacar Gaye, à l’issue d’une tournée d’inspection des troupes dans les localités de Fataki, Mahagi et Aru. Pour le général Gaye, cette mesure est justifiée par "l’existence d’un important déploiement des FARDC sur place", il estime également qu'il y a un grand progrès sur le plan sécuritaire en Ituri. La MONUC souhaite que l'armée congolaise prenne maintenant le relais des casques bleus.

Le commandant de la neuvième région militaire des FARDC, le général Jean-Claude Kifwa est conscient que l'image de ses soldats n'est pas bonne dans la population, mais souhaite que "la population ne doit pas avoir peur et doit faire confiance à son armée". Mais le départ des troupes de la MONUC alarme les civils congolais, notamment celle Dingila qui craint la présence des rebelles ougandais de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). Dans un mémorandum remis à Babacar Gay, la société civile de Dingila réclame le maintien et le déploiement de la MONUC à Ango, Dakwa et Banda.

11 mars 2010

MONUC : Retrait total avant fin 2011

Kinshasa vient de demander le départ complet des casques bleus de la MONUC avant la fin 2011 en RDC. Les ONG tirent la sonnette d'alarme en estimant "qu'un tel retrait constituerait une catastrophe pour les civils, qui seraient ainsi livrés à la vindicte des différents belligérants".

logo afkrb.pngLe gouvernement congolais vient d'informer l'ONU de son souhait de voir un retrait total de la Monuc de RDC pendant l'année 2011, selon le ministre de l'Information de RDC, Lambert Mende.  En visite récemment en République démocratique du Congo, Alain Le Roy, secrétaire général adjoint de l'Onu chargé des opérations de maintien de la paix, a indiqué que le mandat de la Monuc, qui prend fin en juin prochain, incluait un projet de retrait, mais il a souligné qu'aucune date n'avait à ce jour été fixée. La Monuc est présente en RDC depuis 1999 pour aider le gouvernement congolais à rétablir son autorité. Forte de 20.000 hommes, elle est la force de maintien de la paix de l'Onu la plus importante au monde.

06 mars 2010

MONUC : Un premier contingent partirait fin juin

Les casques bleus de l'ONU en RDC (MONUC) pourraient commencer à retirer un contingent dès la fin juin 2010. Mais aucun retrait global n'est annoncé, certaines "tâches cruciales" restent encore à accomplir selon le chef des opérations de maintien de la paix.


Afrikarabia logo.pngD'après Alain Le Roy, cité par l'AFP, "les premières troupes pourraient être en mesure de quitter l'ouest de la RDC autour du 30 juin 2010". L'ONU discute actuellement "des modalités" du désengagement progressif de la Monuc, que Kinshasa souhaite voir commencer dès le 30 juin. Mais pour les Nations-Unies, notamment à l'Est du pays, où la situation sécuritaire est extrêmement préoccupante, "il y a encore beaucoup de travail à faire". La Monuc, dont le mandat actuel expire le 31 mai, est présente en RDC depuis 1999.

 

03 mars 2010

La RDC presse la MONUC à se retirer

Le gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) vient de faire parvenir à la mission de l'ONU dans le pays de commencer son désengagement progressif à partir de la fin-juin. Le 30 juin, jour du cinquantième anniversaire de l'indépendance de la RDC, Kinshasa souhaite que le départ des casques bleus se "matérialise".

Logo ONU.jpgA la MONUC, on ne sait pas encore, quelles seront les troupes à partir en priorité. Les modalités du retrait sont en cours de négociation entre les autorités congolaises et l'ONU. La MONUC annonce tout de même que les régions encore en conflit ne seront pas touchées par cette forte réduction d'effectifs. Il faut rappeler que l'Est de la République démocratique du Congo est une des zones les plus instables d'Afrique centrale. Plusieurs groupes armées, dont les rebelles hutus des FDLR, mènent une importante guérilla depuis plus de 10 ans.

Christophe Rigaud

 

28 février 2010

RDC : Kongotimes ressuscite André-Philippe Futa !

Si c'est une blague, elle est de bien mauvais goût. Un article du site Kongotimes donne la parole à André-Philippe Futa, présenté comme ancien ministre de l'économie de République démocratique du Congo (RDC). André-Philippe Futa est interrogé sur la composition du nouveau gouvernement d'Adolphe Muzito, il y a quelques semaines. Seul problème : André-Philippe Futa est décédé d'une crise cardiaque le 1er octobre 2009, il y a plus de 5 mois !

Andre Philippe Futa.pngL'interview est sans conteste un canulard qui permet à Kongotimes de critiquer la composition du nouveau gouvernement voulu par Joseph Kabila... mais l'exercices est pour le moins "limite", ne serait-ce qu'en pensant à la famille de l'ancien ministre de l'Economie. Voici d'ailleurs un extrait de cette "interview" :

Quelle lecture faites-vous du remaniement du Gouvernement opéré par le président Kabila?

Je pense que le Raïs, comme vous l’appelez affectueusement, a raté le coche. Car, politiquement parlant, lorsque plus de sept mois s’écoule entre l’annonce d’un remaniement et son effectivité, on doit, logiquement, opérer un remaniement de fond en comble, si on ne change pas de Premier ministre, pour ne pas dire tout le Gouvernement. Or, non seulement que pour un remaniement, ce ne fut qu’un simple réaménagement technique, mais en plus, cela s’est limité à quelques ministres considérés parfois comme des menus fretins. Pour moi cela a été un non événement.

Car, l’événement aurait été le remplacement de tous les chefs des partis politiques, qu’ils se consacrent à la préparation de prochaines échéances électorales. De la sorte, ce sont des gens rompus en la matière qui devraient les remplacer au Gouvernement, au lieu de prendre ceux qui doivent encore, pendant trois mois environ, apprendre à maîtriser les dossiers d’Etat. Le cas, par exemple, de Gilbert Tshiongo Tshibinkubula wa Ntumba prouve qu’il était possible de remercier les chefs des partis pour les remplacer par des «vertébrés».

Vous en parlez si bien comme si vous n’aviez pas été chef de parti politique et ministre vous-même?

Vous avez raison, mais de là où je suis, la lecture n’est plus la même. Sur terre, on a besoin de la richesse pour jouir de la vie. Ce qui n’est pas le cas ici où on a une autre vision et où l’on regrette certaines erreurs commises sur terre. Donc, il ne faut pas attendre de moi aujourd’hui que je débite un discours politicien qui ne va d’ailleurs pas me servir. En un mot, ce n’est plus le même Philippe Futa et c’est pourquoi je ne suis plus du monde pour en garder les habitudes. Une fois dans l’au-delà, on a un regard porté sur ce qu’on aurait pu éviter pour réaliser un bon parcours sur terre. Je peux me permettre de vous rappeler que j’ai pleinement vécu sur terre et ce ne sont pas des richesses qui me manquaient. Mais, actuellement, c’est à peu près le regard d’un sage qui se voit dans l’obligation d’aider les autres, qui ne connaissent pas ce qui survient après la mort, à vivre honnêtement sur terre et à ne pas nuire inutilement aux autres qui ont aussi droit à la vie sur terre.

Lire la suite sur Kongotimes.

Photo : AP Futa en 2005 (c) afrikarabia.com

20 février 2010

RDC : Un nouveau gouvernement resserré

Le gouvernement Muzito II est arrivé. Après de longues tergiversations, le remaniement ministériel propose une équipe resserrée autour d'Adolphe Muzito : 43 membres, contre 54 pour le précédent gouvernement.

Drapeau RDC 2.jpg3 vice-premiers ministres, 34 ministres et 7 vice-ministres, voici la composition du gouvernement Muzito II. 23 postes ont été reconduits dont un vice-Premier ministre, 15 ministres et 3 vice-ministres tandis que 20 ministres font leur entrée au gouvernement. A noter l'arrivée de Gilbert Tshiongo à l’ ’Énergie. Quatre ministères ont également fusionné, alors que huit postes de vice-ministres sont supprimés.

A la Présidence, Joseph Kabila a également nommé son nouveau Directeur de cabinet, Gustave Beyasi, et désigné Pierre Lumbi Okongo, comme Conseiller spécial en matière de sécurité. Voici la composition complète de ce nouveau gouvernement :

I. Trois Vice-Premier ministres

1. Chargé de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale : François Joseph Nzanga Mobutu Banyawe

2. Intérieur et Sécurité : Adolphe Lumanu Mulenda Bwana Sefu

3. PTT : Simon Bulupi Galati

II. Ministres

1. Affaires étrangères : Alexis Tambwe Mwamba

2. Coopération internationale et régionale : Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo

3. Défense et Anciens Combattants : Charles Mwando Nsimba

4. Justice et Droits humains : Luzolo Bambi

5. Décentralisation et Aménagement du territoire : Antipas Mbusa Nyamwisi

6. Relations avec le Parlement : Richard Muyez Mangez

7. Communication et Médias : Lambert Mende Omalanga

8. Finance s : Matata Mponyo Mapon

9. Budget : Jean-Baptiste Ntawa Derwa

10. Plan : Olivier Kamitatu Etsu

11. Portefeuille : Jeanine Mabunda Lioko

12. Économie nationale : Jean-Marie Bulambo Kiloso

13. Infrastructures et TPR : Fridolin Kaswesi Kusoka

14. Énergie : Gilbert Tshiongo Tshibinkubula wa Ntumba

15. Mines : Martin Kabwelulu Labilu

16. Hydrocarbures : Célestin Mbuyu Kabangu

17. Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme : José Endundo Bononge

18. Transport et Voies de communication : Laure Marie-Louise Kabwanda Kayende

19. Santé publique : Victor Makwenge Kaputu

20. Enseignement supérieur et universitaire : Léonard Mashako Mamba

21. Enseignement primaire et secondaire : Maker Mwangu Fwamba

22. Agriculture, Pêche et Élevage : Norbert Basengezi Katitima

23. Développement rural : Philippe Undji Yangia

24. Industrie : Anicet Kuzunda Mutangisha

25. Commerce et PME : Bernard Biando Sambu

26. Genre, Famille et Enfant : Marie-Ange Lukiana Mufwankolo

27. Affaires foncières : Maj Kisimba Ngoy

28. Urbanisme et Habitat : César Lubamba Ngimbi

29. Affaires sociales, Action humanitaire et Solidarité nationale : Ferdinand Kambere Kalubi

30. Fonction Publique : Dieudonné Upira Sunguma

31. Recherche scientifique : Jean-Pierre Bokole Ompaka

32. Culture et Arts : Mme Jeannette Kavira Mapera

33. Jeunesse et Sports : Claude Bazibure Nyabugabu

III. Vice - ministres

1. Intérieur : Georges Zuka Mondo Ugando Lemba

2. Affaires étrangères : Ignace Gata Mavita

3. Finances : Joas Mbitsho Getsha

4. Budget : André Tshikay Luboya

5. Commerce : Mme Xaverine Karonga Mitshimikuji

6. Travaux Publics : Gervais Ntirumenyerwa Kimonyo

7. Enseignement professionnel : Arthur Setoria

13 février 2010

RDC : Kouchner rencontre Thambwe Mwamba

Le 15 février, le Ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner rencontrera son homologue de République démocratique du Congo (RDC), Alexis Thambwe Mwamba. Cette visite fait suite à celle de Bernard Kouchner à Kinshasa, le 8 janvier dernier.

Afrikarabia logo.pngAu menu de cette rencontre, les relations bilatérales entre la France et la RDC, le point sur la situation dans la région des Grands Lacs et enfin, la délicate question de l'action de la MONUC en RDC. On ne doute pas que le ministre congolais en profitera pour plaider pour un retrait rapide des casques bleus de sa pays... Le Président Kabila souhaite en effet être fixé sur le départ de la MONUC avant les grandes festivités du 50ème anniversaire de l'indépendance de la RDC.

Christophe Rigaud

07 février 2010

RDC : Muzito veut que les congolais travaillent plus !

Le Premier ministre congolais, Adolphe Muzito, n'est pas connu pour son humour, mais sa dernière déclaration pourrait prêter à sourire si la situation en RDC n'était pas aussi dramatique. Adolphe Muzito, a en effet appelé ses compatriotes de République démocratique du Congo à "travailler intensément pour accroître le budget et améliorer les conditions de leur vie".

Afrikarabia logo.pngAdolphe Muzito, qui s’exprimait devant la presse a déclaré que le gouvernement "s’est résolu à encourager le secteur privé à travailler pour améliorer le climat des affaires, à atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE, et à amorcer des réformes courageuses, dont la transformation des entreprises publiques". Le Premier ministre congolais a déploré qu’à ce jour, comparativement à d’autres pays, le revenu par tête d’habitant en RDC a continuellement diminué, passant de 450 dollars en 1960 à 200 dollars en 2009.

Adolphe Muzito a ensuite réaffirmé "l’espoir en un avenir radieux et le mot d’ordre du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, qui a placé l’année 2010 sous le signe du social". Ces "incatations" pourraient bien être les dernières déclarations d'Adolphe Muzito. Quelques députés de l’Alliance de la majorité présidentielle ( AMP), regroupé au sein d’un courant dit "rénovateur" ont initié depuis le mois dernier une motion de censure contre le gouvernement de M. Muzito, qu’ils accusent d’"immobilisme".

Christophe Rigaud

06 février 2010

RDC : Le coup de pouce de George Forrest à Areva

Dans un long portrait consacré à Patrick Balkany, le "nouveau Foccart" de l'Elysée, Le Canard enchaîné (1) présente le maire de Levallois-Perret comme l'ambassadeur itinérant de Nicolas Sarkozy pour "résoudre les différents entre les entreprises françaises et les Etats africains". Dans cet article, les journalistes du Canard affirment que l'homme d'affaires belge George Forrest aurait servi d'entremetteur entre le groupe français Areva et le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila.

DSC02237.JPGSelon l'hebdomadaire français, George Forrest aurait aidé le géant du nucléaire français Areva à négocier avec Joseph Kabila "une autorisation d'exploration et d'exploitation de l'uranium" en RDC. Le vice roi du Katanga, George Forrest ferait partie des nouveaux "relais" de Patrick Balkany en Afrique. On apprend également dans le Canard enchaîné que l'entrepreneur belge mettrait à disposition du conseiller de l'Elysée un avion privé pour sillonné l'Afrique centrale. Le journal satirique se demande si ce geste est désintéressé de la part de George Forrest. Réponse de l'homme d'affaires : "j'ai mis mon avion à sa disposition (...) mais je ne lui ai pas demandé ce qu'il voulait y faire. Je ne suis pas son associé"... difficile à croire.

(1) Lire l'enquête complète sur le nouveau "monsieur Afrique" de Nicolas Sarkozy dans le Canard enchaîné du mercredi 3 février 2010. Une excellente enquête signée Jean-François Julliard et Hervé Liffran.

Christophe Rigaud

Photo : mine de cuivre exploitée par le groupe George Forrest International à Lubumbashi (C) afrikarabia.com

 

03 février 2010

RDC : Qui remplacera Alan Doss ?

2010 sonnera la fin du mandat d'Alan Doss à la tête de la Monuc en République démocratique du Congo (RDC). Le patron des casques bleus partira sur un bilan très contrasté... et contesté. La situation au Kivu est encore extrêmement instable et l'on reproche au diplomate de l'ONU d'avoir trop fait confiance à l'armée congolaise. Human Rights Watch a même accusé la Monuc de complicité de crimes de guerre... Alors qui pour remplacer Alan Doss ? Quelques noms circulent déjà dans les couloirs des Nations-Unies.

Logo ONU.jpgOn parle tout d'abord de Jean-Marie Guéhenno, ancien responsable du département des opérations de maintien de la paix aux Nations-Unies et fin connaisseur de la RDC où il s'est rendu plusieurs fois. On parle aussi du diplomate italien Aldo Ajello, ex émissaire de l'Union européenne en Afrique centrale... et enfin le nom de Jean-Maurice Ripert est également évoqué, il est l'actuel émissaire de l'ONU au Pakistan. Le prochain patron des casques bleus en RDC devra avant tout réaffirmer sans indépendance et ne pas céder, comme son prédécesseur, aux pressions venues de Londres et Washington.

Christophe Rigaud

30 janvier 2010

RDC : Une économie encore fragile pour 2010

On pensait que le secteur minier viendrait soutenir l'économie congolaise... il n'en a rien été pendant l'année 2009 qui vient de s'écouler. La croissance de la République démocratique du Congo (RDC) a plafonné à 2,6% au lieu des 8,2% de 2008. La crise internationale a fortement affecté l'activité intérieure, notamment dans la construction et dans le secteur des mines. Un secteur minier qui ne parvient pas à "booster" le reste de l'économie.

DSC02264 copie.jpgL'essentiel des ressources de la République démocratique du Congo (RDC) provient encore de ses matières premières, cobalt, cuivre, diamant et uranium... Mais si le secteur minier est prédominant , il ne tire pas pour autant le reste de l'économie conglaise. Le Sénat a récemment pointé la mauvaise gouvernance du secteur : Kinshasa n'a en effet touché que 63 millions d'euros sur les 140 millions prévus par le Trésor public. L'an passé, seulement 1% des entreprises minières se sont acquittées de l'impôt sur les sociétés. Un manque de ressources qui fait cruellement défaut dans le modeste budget de la RDC.

Pourtant le pays ne manque pas d'atouts économiques. Notamment dans le secteur de l'hydroélectricité. Le barrage d'Inga pourrait alimenter plusieurs pays en électricité si des investissements de taille été réalisés. Pour l'heure, ce gigantesque barrage mal entretenu arrive à peine à fournir Kinshasa en électricité et seuls 6% de la population congolaise ont accès à l'électricité. La Banque mondiale vient d'attribuer 206 millions d'euros afin de doubler la capacité du site d'Inga et l'Inde s'est engagé à construire deux barrages, un projet ferré à Kinshasa pour 180 millions d'euros.

Dernier point faible d'une économie fragile : l'agriculture. Ce gigantesque pays de 2,345 millions de km2 doit importer l'essentiel des produits alimentaires, alors que la majorité des terres agricoles demeurent inexploitées. Enfin, l'instabilité à l'Est du pays et le conflit qui oppose les forces congolaises (FARDC) aux rebelles rwandais des FDLR ont jeté sur les routes plus de 1,7 millions de déplacés dans une situation économique... qui ne cesse de se dégrader.

Christophe Rigaud

Photo (c) afrikarabia.com

RDC : Petit budget pour grand pays

La République démocratique du Congo (RDC) dispose enfin d'un budget pour l'année 2010. Avec 5,9 milliards de dollars après révision du parlement, ce budget est en augmentation de 1 milliard par rapport à l'année précédente. Mais si l'on compare avec d'autres pays de taille et population égales, le budget de la RDC reste dérisoire... sans parler des richesses naturelles du pays.

DSC04113.JPGMême si comparaison n'est pas raison, le simple budget de l'Angola voisin pour 2009, est estimé autour de 28 milliards de dollars, soit plus de 4 fois le budget de la RDC. Pourtant à Kinshasa, on s'estime heureux de pouvoir bénéficier d'une hausse budgétaire par rapport à l'exercice 2009 : + 1 miiliard de dollars environ). Ce minuscule budget tient en effet compte des engagement de la RDC à réduire sa dette estimée à 13,1 milliards de dollars... une promesse faite au Fond monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale.

A noter dans ce budget, l'augmentation de l'allocation distribuée aux provinces. La part la plus importante du budget (plus du tiers) a quand à elle été affecté à la construction, la réfection et la réhabilitation d'ouvrages et d'édifices (routes, ponts, hôpitaux...). Les parlementaires ont cependant dû renoncer à la majoration de leurs indemnités et légèrement amélioré la rémunération des policiers et militaires, comme le souhaitait le Président Kabila. Et un fond spécial pour les élections générales prévues en 2011 a également été augmenté.

A peine 6 petit milliards, c'est peu pour un pays de 2,345 millions de km2 et 68,7 millions d'habitants. Surtout lorsque l'on sait que dans le riche secteur minier, seules 1% des entreprises ont payé l'impôt sur les sociétés.

Christophe Rigaud

Photo (c) afrikarabia.com

 

27 janvier 2010

RDC : L'opération "Amani Leo" se met en place

On prend les mêmes et on recommence. Après les résultats mitigés de Kimia II... voici l'opération Amani Leo. Objectifs annoncés : protéger les civils et lutter contre les rebelles hutus des FDLR à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). L'opération conjointe sera menée par les forces armées congolaises (FARDC) et les casques bleus de la Monuc.

Logo ONU 2.jpgDernièrement, les responsables militaires de la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo (Monuc) et leurs partenaires des Forces armées de la RDC (FARDC) ont initié une série de rencontre à Goma, en vue de planifier l’Opération Amani Leo. Selon la Monuc, "les deux commandements ont échangé sur la mise en application de la Directive Opérationnelle d’Amani Leo, les préalables sur l’appui de la MONUC aux FARDC et les questions administratives et tactiques".

L’opération Amani Leo vise à maintenir la pression militaire sur les FDLR "par des interventions ciblées pour démanteler davantage le commandement du groupe et l’empêcher de se regrouper pour menacer les populations ou reconquérir des territoires". L’opération vise également à  "tenir les territoires récupérés des groupes armés, à l’instar des FDLR et d’aider à restaurer l’Autorité de l’Etat. Son objectif le plus urgent et prioritaire est la protection des populations civiles, plus particulièrement les enfants et les femmes". Selon nos informations, les opérations ont déjà commencé. Selon la Monuc, les cibles sont très "précises’’. La Monuc les FARDC sont en train de pré-positionner leurs troupes.

Espérons juste que cette opération sera plus efficace que la précédente dans la traque aux rebelles FDLR et évitera les nombreuses exactions commises par les FARDC sur les populations civiles.

Christophe Rigaud

23 janvier 2010

RDC : Le bilan du conflit toujours contesté

Depuis 1998, le nombre de morts en République démocratique du Congo (RDC) a été estimé à 5,4 millions. Un triste bilan qui place le conflit en RDC juste derrière la seconde guerre mondiale. Mais depuis peu, un groupe de recherche canadien conteste ces chiffres et affirme que des techniques d'enquête "correctes" réduiraient ce bilan de moitié. Selon l'étude, ce bilan surévalué aurait provoqué l'envoi de l'opération de paix des Nations-Unies la plus importante au monde et une aide humanitaire conséquente... une sorte de "tricherie" aux yeux de ces experts.

DSC02398 copie.jpgLe nombre de 5,4 millions de morts depuis 1998 a été largement utilisé depuis qu'il a été rendu public par l'International Rescue Committee (IRC), une organisation humanitaire. Cette estimation a joué un rôle dans l'attention portée par les Etats-Unis et les Nations unies à la crise en RDC. Le Conseil de sécurité de l'ONU a cité les chiffres de l'IRC dans le processus de décision concernant la mise en place d'une force de maintien de la paix au Congo-Kinshasa. Cette force compte désormais plus de 20.000 hommes, ce qui en fait l'opération de maintien de la paix la plus importante des Nations unies.

A la suite de la publication des résultats de l'étude en 2000, l'aide humanitaire totale s'est accrue de plus de 500% entre 2000 et 2001. La contribution des seuls Etats-Unis a augmenté d'un indice de pratiquement 26. "Il est probablement juste d'affirmer que les données sur la mortalité ont joué un rôle significatif dans l'accroissement de l'assistance internationale", notait l'un des chercheurs de l'IRC.

Mais une nouvelle étude diffusée par un groupe de recherche canadien estime que les statistiques elles-mêmes sont discutables, "élevant de façon spectaculaire le bilan des morts" dues aux maladies, au manque de nourriture et de médicaments, et à la malnutrition.

L'Human Security Report Project de la Simon Fraser University (Canada) considère que l'étude 2000-2008 de l'IRC présente deux problèmes majeurs. Il rejette l'échantillon réalisé dans des régions dangereuses de l'Est du Congo (RDC), arguant que ces zones n'étaient pas représentatives de l'ensemble du pays. Il met également en doute le chiffre utilisé par l'IRC pour le taux de mortalité "normal" en RDC, où les statistiques d'avant le conflit étaient peu fiables.

L'IRCconfirme pourtant son chiffre : "5,4 millions est notre meilleure estimation, basée sur une méthodologie bien établie et des suppositions prudentes, mais le chiffre réel pourrait être de "3 millions ou de 7,6 millions".

Photo (c) afrikarabia.com

24 décembre 2009

RDC : Le CNDP bientôt au gouvernement ?

Le CNDP souffle le chaud et le froid pour presser Joseph Kabila de l'intégrer au futur gouvernement. Il y a quelques semaines, le mouvement rebelle laissant entendre qu'il claquerait la porte de toute négociation avec Kinshasa, au risque de reprendre les armes. Mais aujourd'hui, le CNDP se fait plus conciliant, puisqu'un prochain remaniement, en janvier 2010, devrait permettre l'arrivée d'ex-rebelles à des postes ministériels.

Logo CNDP.pngLe gouvernement congolais vient également de faire un pas vers l'ex rébellion, en acceptant de donner des emplois à tous les niveaux du gouvernement à d'anciens rebelles, en échange du démantèlement d'ici la mi-janvier des barrages routiers qu'ils ont érigés. Depuis le 23 mars dernier, plus de 15.000 ex-rebelles (dont les membres du Congrès national pour la défense du peuple), ont été officiellement placés sous le commandement de l'armée nationale congolaise (FARDC). Les ex-rebelles et l'armée ont ensuite uni leurs forces pour combattre des rebelles hutus rwandais (FDLR mais la mise en oeuvre complète de l'accord a pris du retard, suscitant des frustrations et des rumeurs de nouvelles hostilités. Le CNDP affirme avoir convenu avec le gouvernement "l'intégration politique des dirigeants du mouvement à tous les niveaux au cours du mois de janvier". En échange, les ex-rebelles acceptent de lever les barrages et l'administration parallèle qu'ils ont mis en place.

Depuis la fin des hostilités entre l'armée congolaise et le CNDP, son leader, Laurent Nkunda est actuellement assigné à résidence au Rwanda et le mouvement est désormais dirigé par le général Bosco Ntaganda, qui s'est rapproché de Kinshasa. Le gouvernement possède donc un intérêt stratégique et politique à intégrer ces ex-rebelles en son sein et à démanteler sur le terrain l'ancienne administration rebelle... espérant ainsi affaiblir tous foyers de contestation à l'Est du pays.

23 décembre 2009

RDC : La MONUC reconduite jusqu'au 31 mai 2010

C'est fait ! Le Conseil de sécurité des Nations unies vient de reconduire le mandat de sa mission en République démocratique du Congo (MONUC) pour cinq mois. Objectifs pour cette fin de mandat : "mieux protéger les populations civiles".

Logo MONUC.gifLe mandat de la MONUC prendra fin le 31 mai 2010, mais l'ONU espère le prolonger de 12 mois supplémentaires à partir de cette date. Les effectifs de la mission des casques bleus reste à son niveau actuel : 21.000 militaires et policiers. Il s'agit toujours de la plus importante force de paix de l'ONU actuellement déployée.

22 décembre 2009

RDC : Une société américaine accusée de financer la guerre

Le rapport des Nations-Unies est passé inaperçu. La société américaine Niotan vient d'être citée dans une note confidentielle pour avoir participé au financement de la guerre en République démocratique du Congo (RDC).

Afrikarabia logo.pngAvec plusieurs autres entreprises, Niotan Inc. est accusée d'avoir acheté de l'or et du coltan (minerai que l'on retrouve dans les téléphones portables) à des groupes rebelles en RDC, mais aussi à l'armée régulière congolaise (FARDC) dans l'Est du pays.

19 décembre 2009

RDC : Querelles chez les FDLR ?

Depuis l'arrestation du responsable politique des FDLR en novembre dernier, le mouvement de rébellion hutu semble plus que jamais divisé. Faut-il y voir un affaiblissement des rebelles rwandais à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) ? Pas certain.

Logo FDLR.jpgLe 17 novembre dernier, le responsable politique des Forces démocratiques de libération du Rwanda, Ignace Murwanashyaka, et son adjoint, Straton Musoni sont arrêtés en Allemagne. La justice les soupçonne d'avoir coordonné des exactions commises entre janvier 2008 et juillet 2009 par leur mouvement sur le terrain, dans l'Est de la République démocratique du Congo.

Cette arrestation semble avoir accentué les clivages et les divisions internes au sein des FDLR, dont la composition a toujours été très hétérogène. On estime sur place, le nombre des combattants hutu entre 4.000 et 6.000... avec deux principales composantes : les FDLR-Foca (Forces Combattantes Abacunguzi), les plus nombreux et les FDLR-Rud (Ralliement pour l'Unité et la Démocratie).

Selon une enquête de la BBC, les FDLR-Rud sont nés "d'une dissidence de certains combattants qui contestent Murwanashyaka". Alors qu'au sein des FDLR-Foca, "des clivages claniques sont apparus autour de deux généraux qui les commandent". Selon l'ONU, l'arrestation d'Ignace Murwanashyaka "pourrait affaiblir le leadership des FDLR en RDC et créer une incertitude politique au sein du mouvement en plus de querelles internes". L'armée congolaise espère que cette "isolement relatif" des FDLR va inciter les modérés du mouvement à se rendre... mais pour l'heure, aucun désistement n'est à signaler.

Pour continuer d'affaiblir les FDLR, le gouvernement congolais souhaite que des mandats internationaux soient lancés contre des responsables des rebelles hutus rwandais installés en Europe et aux Etats-Unis et notamment en France, où le secrétaire exécutif du mouvement, Callixte Mbarushimana, se dit prêt à coopérer avec la justice.

17 décembre 2009

RDC : La MONUC prend position à Gemena et Bozene

Les Casques bleus viennent d'installer une base opérationnelle temporaire à Gemena et Bozene. La situation semble donc sous contrôle dans cette province de l'Equateur, au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Les violences ethniques en Equateur ont provoqué la fuite de 120 000 civils en majorité vers l’intérieur du pays et au Congo-Brazzaville voisin.

carte RDC Afrikarabia Gemena.jpgLe commandant des opérations militaires de la MONUC s’est rendu à Dongo, ville d'où sont parties les violences fin octobre. La situation est stabilisée, selon la MONUC et les casques bleus encouragent les populations à revenir.

16 décembre 2009

RDC : Kimia II, c'est fini !

L'opération militaire menée dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) et appuyée par l'ONU, contre des rebelles rwandais des FDLR, se terminera à la fin décembre

Logo ONU.jpgKimia II s'achèvera le 31 décembre, selon Alan Doss, envoyé spécial de l'ONU en RDC, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la mission d'observation dans ce pays (MONUC). L'opération Kimia II avait été lancée en mars dernier pour chasser les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), sources d'instabilité au Kivu.

12 décembre 2009

RDC : Laurent Nkunda sera entendu le 13 janvier

Selon un communiqué provenant de la famille de Laurent Nkunda, la Cour suprême de Kigali aurait confirmé la tenue d'une audience, le 13 janvier 2010. Jusqu'à présent, toutes les demandes de remise en liberté du général rebelle étaient restées lettres mortes. Son cas sera donc examiné au cour de cette audience.

Image 1.pngPour Maître Bourgon, l’avocat canadien de Laurent Nkunda : « il est vraiment étonnant qu’une requête demandant la mise en liberté d’une personne qui serait détenue illégalement ne puisse être entendue d’urgence - vacances judiciaires ou pas – car toute violation du droit fondamental à la liberté mérite d’être entendue sans délai. Néanmoins, nous sommes très satisfaits puisque le 13 janvier, nous aurons l’occasion de plaider la cause de Laurent Nkunda devant le plus haut tribunal du Rwanda. Nous allons d’ailleurs tout faire pour que le plus grand nombre possible d’observateurs internationaux soient présents pour cette audience, qu’il s’agisse d’organisations non gouvernementales intéressées par les droits de l’homme ou d’États ».

Les avocats du général congolais rappellent "qu'à ce jour, aucun mandat d’arrestation, international ou autre, n’a été émis et aucune accusation n’a été portée contre Laurent Nkunda".

10 décembre 2009

RDC : Gemena toujours sous tension

Barrages filtrants, barrières sur tous les axes routiers menant à Gemena... la police congolaise semblait contrôler la situation dans cette localité du Nord-Ouest de la République démocratique du Congo (RDC). De nombreux civils ont pourtant fui Gemena, craignant l'arrivée de la rébellion, annoncée à 60 km de la ville.

carte RDC Afrikarabia Gemena.jpgLa peur est maintenant installée dans ce chef-lieu du Sud-Ubangui. De nombreux habitants se sont réfugiés à Akula, Karawa et Zongo, à la frontière de la Centrafrique voisine. Depuis la fin octobre, de violents combats se déroulent dans cette province de l’Equateur. Des insurgés, "patriotes-résistants", mènent la vie dure à la police et aux troupes de l'armée régulière de RDC. La rébellion sème la terreur partout où elle passe, comme à Dongo, où ce mouvement est né. L'Etat congolais peine toutefois à rétablir l'ordre et Joseph Kabila, a promis, dans son discours devant le congrès, de reprendre la main au plus vite... et de restaurer l’autorité de Kinshasa en Equateur. Selon radiookapi.net, la police aurait levée les barrages à Gemena et la population continuerait de fuir la ville.

Christophe Rigaud

09 décembre 2009

RDC : Kabila envoie ses commandos à Dongo

Dongo est-elle sous contrôle comme l'affirme le gouvernement congolais ? Pas certain, si l'on en croit le récent envoi des commandos de l'armée de République démocratique du Congo (RDC) pour tenter de mettre fin aux violences qui ont éclaté fin octobre. 600 hommes, lourdement armés et fomés par des instructeurs belges sont arrivés sur zone, à environ 150 km de Dongo.

Carte de RDC.gifSur place, déjà 1000 hommes de la police nationale congolaise et 500 soldats des FARDC sont présents dans la région de Gemena. Alors que le gouvernement affirme tenir la situation en main, des "patriotes-résistants" innondent internet de communiqués victorieux. Ces derniers affirment même avoir fait tomber Libenge... sans preuves tangibles tant la situation est confuse sur le terrain.

En envoyant ses propres commandos mater la rébellion, Joseph Kabila espère mettre fin aux violences qui ont débuté les 29 et 30 octobre à Dongo, où des membres de la tribu Lobala (Enyele), auxquels se sont joints depuis d'anciens militaires, ont attaqué la tribu des Bomboma avant de s'en prendre à d'autres villages de la région, très isolée et difficile d'accès, couverte par la forêt équatoriale et des marécages. Ces violences ont fait au moins une centaine de tués, essentiellement à Dongo, à coups de machettes, par armes à feu, ou bien sont morts noyés en traversant le fleuve Oubangi, qui marque la frontière avec le Congo-Brazzaville. Une chose est sûre... la plus grande confusion règne sur place, où les informations dignes de foi se font rares.

Christophe Rigaud

RDC : La MONUC resterait 6 mois de moins

Le désengagment de l'ONU en République démocratique du Congo est-il commencé ? Ban Ki-moon semble apporter un début de réponse avec cette proposition de renouvellement de 6 mois des casques bleus de la MONUC et non pour 1 an comme cela était prévu.

Logo ONU.jpgLa Mission d'observation des Nations unies au Congo (MONU), compte actuellement 19.000 hommes et constitue l'opération de maintien de la paix la plus importante menée par l'ONU dans le monde. Mais dernièrement, le président congolais Joseph Kabila a publiquement souhaité le départ des casques bleus de son pays et l'ONU réfléchit donc à une stratégie de désengagement progressif en RDC. Joseph Kabila souhaiterait voir un plan de retrait à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'indépendance du pays, l'année prochaine. Dans un rapport au Conseil de sécurité, Ban Ki-moon propose donc que le mandat de la force onusienne soit prolongé jusqu'au 30 juin 2010. Le Conseil de sécurité doit se prononcer sur la question le 21 décembre.