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07 mai 2010

RDC : Kabila a-t-il déjà gagné 2011 ?

Même si l’incertitude plane encore sur la tenue du prochain scrutin présidentiel en République démocratique du Congo (RDC), le président sortant, Joseph Kabila, semble assuré de sa réélection, faute de candidats sérieux. L’opposition manque de leadership et les principaux prétendants ne sont pas en mesure d’inquiéter l’actuel président. Revue d’effectifs des candidats d’opposition.

Image 3.pngLe candidat le plus dangereux pour Joseph Kabila en 2011 n’est autre que son ancien adversaire au second de la présidentielle de 2006 : Jean-Pierre Bemba. Mais l’ancien vice-président et patron du MLC semble hors jeu depuis sa détention depuis presque 2 ans par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Même si Bemba espère obtenir en juillet prochain une libération provisoire, ses déboires avec la CPI lui laisse peu de chance de pouvoir se représenter en 2011. Autre problème pour le MLC, la relève n’est pas encore installée et François Mwamba, le N°2 du parti n’a pas réussit à asseoir son leadership… l’ombre de Bemba plane toujours sur Kinshasa.

L’opposant historique, Etienne Tshisekedi et son parti, l’UDPS, compte bien revenir sur l’échiquier politique congolais après leur « boycott fatal » des élections en 2006. Le parti est plus affaibli et divisé que jamais et son leader, très malade n’a pas encore présenté de relève crédible.

Un petit nouveau a fait son apparition depuis le scrutin de 2006, il s’agit de l’ancien président de l’Assemblée nationale évincé par le clan présidentiel, Vital Kamerhe. Son leadership et son charisme ne sont plus à démontrer, mais certains estiment qu’il partage la responsabilité de la situation actuelle avec le pouvoir en place et que son départ n’est qu’un paravent de son propre parti, le PPRD.

Candidat déjà en 2006, le Dr Oscar Kashala avait su convaincre bon nombre de congolais de ses atouts. Oscar Kashala était tout de même arrivé en cinquième position au premier tour des dernières élections avec 3,46%. Mais pour 2011, faire campagne depuis les Etats-Unis sera très délicat et il lui faudra bénéficier d’importants réseaux pour mobiliser les électeurs et les moyens financiers nécessaires.

Notons enfin Guillaume Ngefa, avocat au Barreau de Kinshasa, actuellement fonctionnaire des Nations Unies et spécialiste des droits de l’homme. Fondateur et président honoraire de ASADHO, il a dénoncer la dictature sous Mobutu, puis sous l’AFDL. Selon certains observateurs, « discret, perspicace et convaincu pour ses idéaux, Guillaume Ngefa est un présidentiable à prendre au sérieux ».

Quand à Moïse Katumbi, le tonitruant gouverneur du Katanga et « challenger potentiel » du camp présidentiel, il certifie ne pas vouloir se présenter en 2011 et tout faire pour que Joseph Kabila rempile pour un second mandat. Le gouverneur semble vouloir passer son tour et attendre le scrutin suivant.

Aux dernières nouvelles, le gouvernement congolais se veut rassurant quand à la tenue des élections dans le calendrier prévu. Les projets de révisions constitutionnelles, notamment sur le statut du chef de l’Etat, font croire à de nombreux congolais que Joseph Kabila se prépare à toutes les éventualités (élections ou pas). Les élections prévues pour 2011 auront elles lieu ? Impossible pour l’heure de répondre avec certitude à cette question.

Christophe Rigaud

11 mars 2010

MONUC : Retrait total avant fin 2011

Kinshasa vient de demander le départ complet des casques bleus de la MONUC avant la fin 2011 en RDC. Les ONG tirent la sonnette d'alarme en estimant "qu'un tel retrait constituerait une catastrophe pour les civils, qui seraient ainsi livrés à la vindicte des différents belligérants".

logo afkrb.pngLe gouvernement congolais vient d'informer l'ONU de son souhait de voir un retrait total de la Monuc de RDC pendant l'année 2011, selon le ministre de l'Information de RDC, Lambert Mende.  En visite récemment en République démocratique du Congo, Alain Le Roy, secrétaire général adjoint de l'Onu chargé des opérations de maintien de la paix, a indiqué que le mandat de la Monuc, qui prend fin en juin prochain, incluait un projet de retrait, mais il a souligné qu'aucune date n'avait à ce jour été fixée. La Monuc est présente en RDC depuis 1999 pour aider le gouvernement congolais à rétablir son autorité. Forte de 20.000 hommes, elle est la force de maintien de la paix de l'Onu la plus importante au monde.

RDC : "Les élections de 2011 auront bien lieu"

Alexis Thambwe Mwamba est formel : "ces élections auront bel et bien lieu". Le ministre congolais des Affaires Etrangères a confirmé  l'organisation en 2011 en République démocratique du Congo (RDC), des élections urbaines, municipales et locales ainsi que les législatives et la présidentielle. Une déclaration poussée par les inquétudes formulées des Nations-Unies, des Etats-Unis et de l'Union européenne.

logo afkrb.pngAlexis Thambwe Mwamba l'a annoncé lorsqu'il exprimait, devant les ambassadeurs des Etats-Unis, du Canada, de la Suisse et d'Espagne ainsi le délégué du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef de la Mission de l'ONU en RDC (MONUC), les protestations du gouvernement congolais contre la publication, dans la presse internationale et nationale, d'une lettre des représentants des ces pays et organisations au président congolais Joseph Kabila, l'enjoignant à produire un calendrier intégral des élections de 2011, en violation de la convention de Vienne.

Pour le ministre congolais, "ces élections auront bel et bien lieu, car le président Kabila n'a pas l'intention de créer un vide institutionnel".

"Cette demande exprimée dans la lettre adressée au Président de la République par les signataires qualifiés, au nom de leurs pays et organisations, ainsi que par les ambassadeurs des Etats-Unis d' Amérique et d'Espagne, au nom de l'Union Européenne, ne sera pas suivie d'effet", a souligné Thambwe Mwamba. La demande de la requalification du mandat de la MONUC par le gouvernement ne peut pas être une occasion d'exercer une pression sur le gouvernement de la RDC. Pour le ministre des Affaires étrangères, l'attitude des partenaires de la RDC apparaît comme un véritable chantage à l' endroit du gouvernement de la RDC.

07 mars 2010

RDPC : 120 propositions pour changer la RDC

Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), Gaspard-Hubert Lonsi Koko affûte son programme en dévoilant ses 120 propositions pour la RDC. Sous la bannière du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) et de son mouvement, Union du Congo (UDC), Gaspard-Hubert Lonso Koko dresse un constat très exhaustif de la situation en RDC et propose toute une série de mesures avec pour valeurs : liberté, égalité, sécurité et prospérité. Un programme plein de bonnes intentions mais non-chiffré, qui peut vite se heurter à la réalité du pays. L'Etat congolais bénéficie en effet de très faibles ressources et donc d'une marge de manoeuvre limitée... voire inexistante.

Dessin Gaspard Hubert Lonsi Koko.pngGaspard-Hubert Lonsi Koko passe en revue l'ensemble des domaines qu'il souhaite faire évoluer en RDC.  De la lettre A comme administration ou agriculture, à la lettre Z comme zone franche économique, en passant par la santé, l'éducation, la défense, l'accès à l'eau ou à l'électricité. Beaucoup de ces propositions tiennent du bon sens, comme la volonté d'arriver à l'autosuffisance alimentaire, la nécessité d'avoir une armée citoyenne, républicaine et performante, un Etat sans corromption et l'accès pour tous à l'eau, l'électricité, l'éducation ainsi que des moyens de transport et des infrastructures de communication performantes... il y a bien plus de 5 chantiers dans ce programme. Il faut aussi noter l'approche humaniste et démocrate de Gaspard-Hubert Lonsi Koko : liberté de la presse, démocratie participative, renforcement du secteur associatif, diaspora mieux intégrée, égalité hommes-femmes et protection des femmes, plus de pouvoirs décentralisés... A souligner également, la création d'une loterie nationale pour financer des projets de développement et l'étrange demande de rattachement de la République démocratique du Congo à l'OTAN !

On attend surtout le chiffrage de ce programme de gouvernement pour en juger de sa crédibilté, ainsi que des moyens de le financer. Nous vous proposons de prendre connaissance des 120 propositions pour la RDC du RDPC en cliquant sur ce lien.

Christophe Rigaud

17 février 2010

RDC : Muzito remanie à minima

Discret remaniement ministériel en vue en République démocratique du Congo (RDC). Les postes vacants seront remplacés, le CNDP devrait faire son entrée au gouvernement... mais le Premier ministre Adolphe Muzito, sur un siège éjectable depuis plusieurs mois, devrait rester en poste.

Image 1.pngOn nous annonçait de grands boulversements... ce devrait être un petit remaniement. Adolphe Muzito doit, contre toute attente, sauver sa tête et les quelques ministres partants seraient réquisitionnés pour préparer les élections de 2011 dans le camp présidentiel. Quelques noms circule déjà à Kinshasa. On parle notamment de Matungulu aux finances publiques. Les ministères vacants seront pourvus de nouvelles têtes pour remplacer Adolphe Lumanu, Joseph Lisikita, André-Philippe Futa et Barthélémy Botswali. Il y aura également l'indroduction dans le nouveau gouvernement  de membres  du CNDP... mais le remaniement devrait s'arrêter là.

A Kinshasa, on pense que "les ministres qui quitteront le gouvernement auront mission d'aller redynamiser leurs partis respectifs dans le cadre de l'AMP en prévision des échéances électorales de 2011" selon La République.

S'il est reconduit dans ses fonctions, c'est donc une lourde charge qui attend Adolphe Muzito. Au programme : réduction de la dette extérieure, "booster" les 5 chantiers, stabiliser la situation sécuritaire à l'Est... et surtout... préparer la campagne électorale de son patron, Joseph Kabila.

Christophe Rigaud

07 septembre 2009

Gaspard-Hubert Lonsi Koko en course pour la Présidentielle de 2011

Image 1.pngDans une interview au journal Le Potentiel, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, président d'Union du Congo, se déclare candidat pour l'élection présidentielle de 2011 en République démocratique du Congo (RDC). Depuis Paris, Gaspard-Hubert Lonsi Koko veut incarner la société civile et porter "haut et fort les valeurs humanistes". Un parcours semé d'embûches.

La course est lancée pour les Présidentielles congolaises de 2011 et de nombreux candidats sont déjà sur la ligne de départ. Mais la candidature de Gaspard-Hubert Lonsi Koko possède une originalité : elle vient de France et pose de nombreuses questions sur le statut de  nationalité congolaise.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko affirme être soutenu par la diaspora congolaise et promet de se rendre prochainement à Kinshasa aux côtés de ses partisans. Dans son interview, le futur candidat tacle les 5 chantiers de Joseph Kabila, qu'il qualifie de "coquille vide". Gaspard-Hubert Lonsi Koko souhaite "établir l’ordre républicain, (...) renforcer l’autorité de l’État à travers le territoire national et à sécuriser (les) frontières".Le candidat d'Union du Congo préconise enfin "une répartition plus juste des charges publiques à l’aide d’une réforme fiscale courageuse".

Comme pour se convaincre lui-même, Gaspard-Hubert Lonsi Koko veut "rendre aux Congolais de la diaspora leurs droits civiques en leur accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections législatives, sénatoriales et à l’élection présidentielle". Et veut privilégier "le caractère inaliénable de la nationalité congolaise d’origine afin de mieux consolider la cohésion nationale". Il demande donc au Parlement de "modifier l’article 10 de la Constitution pour réintégrer sans aucun préjudice les Congolais d’origine détenant une nationalité étrangère". On l'aura compris, deux problèmatiques jalonnent cette candidature. Premier handicap : Gaspard-Hubert Lonsi Koko devra se faire accepter comme candidat de la dispora ne vivant pas en RDC. Et deuxième handicap, la nationalité du candidat :  pourra-t-il se présenter à ces élections puisque la double nationalité n'existe pas en République démocratique du Congo (RDC) ?

Christophe Rigaud