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23 février 2010

RDC : Le CNDP, grand absent du remaniement

Le CNDP devra encore patienter un peu pour être intégré au pouvoir en République démocratique du Congo (RDC). L'ancienne rébellion ne compte aucun de ses membres dans le nouveau gouvernement Muzito II. Une absence que regrette le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), que dirigeait le dissident Laurent Nkunda.

images.jpgLe secrétaire général du CNDP, Kambatshu Ngeve, a expliqué que son parti n’a pas été consulté par le Premier ministre Adolphe Muzito, qui avait pourtant la charge de le contacter. "C’est une violation délibérée de l’accord de paix de Goma par le gouvernement de la RDC. Le gouvernement congolais est champion dans les violations des accords , c’est pour cela qu’ il y a des problèmes à l’Est de la RDC"  a-t-il déclaré à la presse.

Après des concertations à Goma, le 23 mars 2009, les membres du CNDP avaient fait le déplacement de Kinshasa sous la conduite de Désiré Kamanzi, président actuel du mouvement. Les pourparlers entre le CNDP et le gouvernement avaient porté principalement sur l’intégration de leurs hommes dans l’armée régulière, la reconnaissance de leurs grades, le changement du mouvement armé en parti politique ainsi que la participation de son mouvement au pouvoir

Pourtant, selon le gouvernement congolais, le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), "verra son intégration politique se matérialiser au cours du processus déjà enclenché", selon Lambert Mende. Pour le porte-parole du gouvernement, celui-ci "respectera ses engagements pris lors de ses accords signés avec les ex-groupes armés, dont le CNDP". Des propos appaisants qui ne parviennent pas à masquer la colère du mouvement rebelle.

Christophe Rigaud

17 février 2010

RDC : Muzito remanie à minima

Discret remaniement ministériel en vue en République démocratique du Congo (RDC). Les postes vacants seront remplacés, le CNDP devrait faire son entrée au gouvernement... mais le Premier ministre Adolphe Muzito, sur un siège éjectable depuis plusieurs mois, devrait rester en poste.

Image 1.pngOn nous annonçait de grands boulversements... ce devrait être un petit remaniement. Adolphe Muzito doit, contre toute attente, sauver sa tête et les quelques ministres partants seraient réquisitionnés pour préparer les élections de 2011 dans le camp présidentiel. Quelques noms circule déjà à Kinshasa. On parle notamment de Matungulu aux finances publiques. Les ministères vacants seront pourvus de nouvelles têtes pour remplacer Adolphe Lumanu, Joseph Lisikita, André-Philippe Futa et Barthélémy Botswali. Il y aura également l'indroduction dans le nouveau gouvernement  de membres  du CNDP... mais le remaniement devrait s'arrêter là.

A Kinshasa, on pense que "les ministres qui quitteront le gouvernement auront mission d'aller redynamiser leurs partis respectifs dans le cadre de l'AMP en prévision des échéances électorales de 2011" selon La République.

S'il est reconduit dans ses fonctions, c'est donc une lourde charge qui attend Adolphe Muzito. Au programme : réduction de la dette extérieure, "booster" les 5 chantiers, stabiliser la situation sécuritaire à l'Est... et surtout... préparer la campagne électorale de son patron, Joseph Kabila.

Christophe Rigaud

03 octobre 2009

RDC : Kamitatu fait vaciller Muzito

La dernière sortie musculée d'Olivier Kamitatu sur l'absence de résultats du Premier ministre Adolphe Muzito fragilise l'Alliance pour la Majorité Présidentielle (AMP). Alors qu'une motion de défiance menace Muzito, Joseph Kabila est-il prêt à débarquer son Premier ministre pour y placer Olivier Kamitatu ?... au risque de briser son alliance avec le Palu.

Drapeau RDC 2.jpgLes déclarations d'Olivier Kamitatu, le 19 septembre dernier font tanguer l'AMP. En demandant l’évaluation de l’action de l’AMP, le ministre du Plan dont le groupe parlementaire à l’assemblée nationale, représente une quarantaine de députés, lance les grandes manoeuvres politiques, avec en ligne de mire les présidentielles de 2011. La fronde de Kamitatu répond aux préoccupations de nombre de parlementaires de la Majorité présidentielle... à savoir un manque de considération des hiérarques de l'AMP et l'impression de devoir d'être perpétuellement aux ordres. Kamitatu pose aussi le problème de la répartition des postes gouvernementaux parmi les alliés de l'AMP et souhaite clairement un rééquilibrage des forces.

L'actuel premier ministre Muzito devra, pour sa part, répondre aux préoccupations des députés et faire face à une motion de défiance. Un vote capital pour Adolphe Muzito, qui demandera sûrement la confiance au gouvernement. En cas d'échec, on ne voit pas comment Muzito pourrait rester à son poste. La question de son remplacement par Olivier Kamitatu semble bel et bien se poser. De plus, un dernier ajustement gouvernemental devra s'effectuer après la vacance d'Adolphe Lumanu et le décès d'André-Philippe Futa.

Christophe Rigaud