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20 février 2010

RDC : Un nouveau gouvernement resserré

Le gouvernement Muzito II est arrivé. Après de longues tergiversations, le remaniement ministériel propose une équipe resserrée autour d'Adolphe Muzito : 43 membres, contre 54 pour le précédent gouvernement.

Drapeau RDC 2.jpg3 vice-premiers ministres, 34 ministres et 7 vice-ministres, voici la composition du gouvernement Muzito II. 23 postes ont été reconduits dont un vice-Premier ministre, 15 ministres et 3 vice-ministres tandis que 20 ministres font leur entrée au gouvernement. A noter l'arrivée de Gilbert Tshiongo à l’ ’Énergie. Quatre ministères ont également fusionné, alors que huit postes de vice-ministres sont supprimés.

A la Présidence, Joseph Kabila a également nommé son nouveau Directeur de cabinet, Gustave Beyasi, et désigné Pierre Lumbi Okongo, comme Conseiller spécial en matière de sécurité. Voici la composition complète de ce nouveau gouvernement :

I. Trois Vice-Premier ministres

1. Chargé de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale : François Joseph Nzanga Mobutu Banyawe

2. Intérieur et Sécurité : Adolphe Lumanu Mulenda Bwana Sefu

3. PTT : Simon Bulupi Galati

II. Ministres

1. Affaires étrangères : Alexis Tambwe Mwamba

2. Coopération internationale et régionale : Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo

3. Défense et Anciens Combattants : Charles Mwando Nsimba

4. Justice et Droits humains : Luzolo Bambi

5. Décentralisation et Aménagement du territoire : Antipas Mbusa Nyamwisi

6. Relations avec le Parlement : Richard Muyez Mangez

7. Communication et Médias : Lambert Mende Omalanga

8. Finance s : Matata Mponyo Mapon

9. Budget : Jean-Baptiste Ntawa Derwa

10. Plan : Olivier Kamitatu Etsu

11. Portefeuille : Jeanine Mabunda Lioko

12. Économie nationale : Jean-Marie Bulambo Kiloso

13. Infrastructures et TPR : Fridolin Kaswesi Kusoka

14. Énergie : Gilbert Tshiongo Tshibinkubula wa Ntumba

15. Mines : Martin Kabwelulu Labilu

16. Hydrocarbures : Célestin Mbuyu Kabangu

17. Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme : José Endundo Bononge

18. Transport et Voies de communication : Laure Marie-Louise Kabwanda Kayende

19. Santé publique : Victor Makwenge Kaputu

20. Enseignement supérieur et universitaire : Léonard Mashako Mamba

21. Enseignement primaire et secondaire : Maker Mwangu Fwamba

22. Agriculture, Pêche et Élevage : Norbert Basengezi Katitima

23. Développement rural : Philippe Undji Yangia

24. Industrie : Anicet Kuzunda Mutangisha

25. Commerce et PME : Bernard Biando Sambu

26. Genre, Famille et Enfant : Marie-Ange Lukiana Mufwankolo

27. Affaires foncières : Maj Kisimba Ngoy

28. Urbanisme et Habitat : César Lubamba Ngimbi

29. Affaires sociales, Action humanitaire et Solidarité nationale : Ferdinand Kambere Kalubi

30. Fonction Publique : Dieudonné Upira Sunguma

31. Recherche scientifique : Jean-Pierre Bokole Ompaka

32. Culture et Arts : Mme Jeannette Kavira Mapera

33. Jeunesse et Sports : Claude Bazibure Nyabugabu

III. Vice - ministres

1. Intérieur : Georges Zuka Mondo Ugando Lemba

2. Affaires étrangères : Ignace Gata Mavita

3. Finances : Joas Mbitsho Getsha

4. Budget : André Tshikay Luboya

5. Commerce : Mme Xaverine Karonga Mitshimikuji

6. Travaux Publics : Gervais Ntirumenyerwa Kimonyo

7. Enseignement professionnel : Arthur Setoria

07 février 2010

RDC : Muzito veut que les congolais travaillent plus !

Le Premier ministre congolais, Adolphe Muzito, n'est pas connu pour son humour, mais sa dernière déclaration pourrait prêter à sourire si la situation en RDC n'était pas aussi dramatique. Adolphe Muzito, a en effet appelé ses compatriotes de République démocratique du Congo à "travailler intensément pour accroître le budget et améliorer les conditions de leur vie".

Afrikarabia logo.pngAdolphe Muzito, qui s’exprimait devant la presse a déclaré que le gouvernement "s’est résolu à encourager le secteur privé à travailler pour améliorer le climat des affaires, à atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE, et à amorcer des réformes courageuses, dont la transformation des entreprises publiques". Le Premier ministre congolais a déploré qu’à ce jour, comparativement à d’autres pays, le revenu par tête d’habitant en RDC a continuellement diminué, passant de 450 dollars en 1960 à 200 dollars en 2009.

Adolphe Muzito a ensuite réaffirmé "l’espoir en un avenir radieux et le mot d’ordre du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, qui a placé l’année 2010 sous le signe du social". Ces "incatations" pourraient bien être les dernières déclarations d'Adolphe Muzito. Quelques députés de l’Alliance de la majorité présidentielle ( AMP), regroupé au sein d’un courant dit "rénovateur" ont initié depuis le mois dernier une motion de censure contre le gouvernement de M. Muzito, qu’ils accusent d’"immobilisme".

Christophe Rigaud

30 janvier 2010

RDC : Une économie encore fragile pour 2010

On pensait que le secteur minier viendrait soutenir l'économie congolaise... il n'en a rien été pendant l'année 2009 qui vient de s'écouler. La croissance de la République démocratique du Congo (RDC) a plafonné à 2,6% au lieu des 8,2% de 2008. La crise internationale a fortement affecté l'activité intérieure, notamment dans la construction et dans le secteur des mines. Un secteur minier qui ne parvient pas à "booster" le reste de l'économie.

DSC02264 copie.jpgL'essentiel des ressources de la République démocratique du Congo (RDC) provient encore de ses matières premières, cobalt, cuivre, diamant et uranium... Mais si le secteur minier est prédominant , il ne tire pas pour autant le reste de l'économie conglaise. Le Sénat a récemment pointé la mauvaise gouvernance du secteur : Kinshasa n'a en effet touché que 63 millions d'euros sur les 140 millions prévus par le Trésor public. L'an passé, seulement 1% des entreprises minières se sont acquittées de l'impôt sur les sociétés. Un manque de ressources qui fait cruellement défaut dans le modeste budget de la RDC.

Pourtant le pays ne manque pas d'atouts économiques. Notamment dans le secteur de l'hydroélectricité. Le barrage d'Inga pourrait alimenter plusieurs pays en électricité si des investissements de taille été réalisés. Pour l'heure, ce gigantesque barrage mal entretenu arrive à peine à fournir Kinshasa en électricité et seuls 6% de la population congolaise ont accès à l'électricité. La Banque mondiale vient d'attribuer 206 millions d'euros afin de doubler la capacité du site d'Inga et l'Inde s'est engagé à construire deux barrages, un projet ferré à Kinshasa pour 180 millions d'euros.

Dernier point faible d'une économie fragile : l'agriculture. Ce gigantesque pays de 2,345 millions de km2 doit importer l'essentiel des produits alimentaires, alors que la majorité des terres agricoles demeurent inexploitées. Enfin, l'instabilité à l'Est du pays et le conflit qui oppose les forces congolaises (FARDC) aux rebelles rwandais des FDLR ont jeté sur les routes plus de 1,7 millions de déplacés dans une situation économique... qui ne cesse de se dégrader.

Christophe Rigaud

Photo (c) afrikarabia.com

RDC : Petit budget pour grand pays

La République démocratique du Congo (RDC) dispose enfin d'un budget pour l'année 2010. Avec 5,9 milliards de dollars après révision du parlement, ce budget est en augmentation de 1 milliard par rapport à l'année précédente. Mais si l'on compare avec d'autres pays de taille et population égales, le budget de la RDC reste dérisoire... sans parler des richesses naturelles du pays.

DSC04113.JPGMême si comparaison n'est pas raison, le simple budget de l'Angola voisin pour 2009, est estimé autour de 28 milliards de dollars, soit plus de 4 fois le budget de la RDC. Pourtant à Kinshasa, on s'estime heureux de pouvoir bénéficier d'une hausse budgétaire par rapport à l'exercice 2009 : + 1 miiliard de dollars environ). Ce minuscule budget tient en effet compte des engagement de la RDC à réduire sa dette estimée à 13,1 milliards de dollars... une promesse faite au Fond monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale.

A noter dans ce budget, l'augmentation de l'allocation distribuée aux provinces. La part la plus importante du budget (plus du tiers) a quand à elle été affecté à la construction, la réfection et la réhabilitation d'ouvrages et d'édifices (routes, ponts, hôpitaux...). Les parlementaires ont cependant dû renoncer à la majoration de leurs indemnités et légèrement amélioré la rémunération des policiers et militaires, comme le souhaitait le Président Kabila. Et un fond spécial pour les élections générales prévues en 2011 a également été augmenté.

A peine 6 petit milliards, c'est peu pour un pays de 2,345 millions de km2 et 68,7 millions d'habitants. Surtout lorsque l'on sait que dans le riche secteur minier, seules 1% des entreprises ont payé l'impôt sur les sociétés.

Christophe Rigaud

Photo (c) afrikarabia.com

 

12 décembre 2009

RDC : Nouveau prêt de 551 millions de dollars du FMI

Le FMI met la main à la poche. Le Fonds monétaire international vient d'accorder un prêt de 551 millions de dollars sur trois ans à la République démocratique du Congo (RDC). Autre bonne nouvelle : une rallonge de 72 millions de dollars a également été accordé, au titre des pays très endettés.

images.jpgDans son communiqué, le FMI estime que "la RDC a accompli des progrès important sur le plan économique et social depuis 2001, ce dont a témoigné la transition politique vers un gouvernement élu de manière démocratique". Mais tout n'est pas parfait pour le Fonds monétaire international : "la situation économique et sociale reste mauvaise, les infrastructures du pays sont dilapidées et la dette extérieure n'est plus tenable". Ce nouveau prêt sera accordé par tranches et devra soutenir le programme de réforme destiné à réduire la pauvreté.