31 juillet 2011
RDC : Vers un report des législatives
Les élections législatives se tiendront-elles en même temps que l'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) ? Prévues initialement le 28 novembre 2011, ces deux élections devaient se tenir le même jour, mais le président de la Commission électoral pourrait "découpler" les deux scrutins et reporter les législatives : la faute aux nombreux retards survenus dans le processus électoral. L'opposition y voit déjà une manière pour Joseph Kabila de garder sa majorité à l'Assemblée après la présidentielle.
A Kinshasa, le Président de la Commission électorale (Ceni), Daniel Mulunda Ngoy, a expliqué que «les législatives seront reportées si les députés ne votent pas avant le 10 août, l’annexe de la loi électorale fixant la répartition des sièges». Les élections législatives pourraient donc être "découplées" de la présidentielle prévue le 28 novembre 2011… une prochaine date serait fixée par les députés. Ce report est une des conséquences des multiples retards du processus électoral en RDC. Selon le calendrier de la Commission électorale, l'annexe de la loi électorale aurait due être déjà votée par le Parlement entre le 23 et le 27 juillet, puis promulguée d'ici au 3 août prochain. Les futurs candidats à la présidentielle et aux législatives devant s’inscrire du 4 août au 6 septembre. Si la fameuse annexe n’était pas voté avant le 10 août, le Président de la Ceni sera alors dans l’obligation de proposer un autre calendrier.
Pour de nombreux observateurs congolais, le découplage des deux scrutins étaient déjà dans l'air depuis quelques mois. Selon l'opposition, ce "subterfuge" permettrait au président Joseph Kabila d'être sûr de conserver sa majorité à l'Assemblée nationale après la présidentielle du 28 novembre… chose qui est loin d'être acquise. Le pire scénario pour le Joseph serait en effet de se faire réélire à la présidence, mais sans majorité parlementaire… et de devoir ainsi affronter une cohabitation Ce report permettrait donc aux députés de la majorité présidentielle de se présenter face aux électeurs, forts de la réélection du président Kabila.
Christophe Rigaud
22:07 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (1)
Le Rwanda espère un siège au Comité exécutif du Haut commissariat pour les réfugiés
Le Conseil économique et social des Nations-unies vient de décider à l’unanimité d’approuver la demande de l’Etat rwandais d’un siège au Comité exécutif du Haut commissariat pour les réfugiés. Ce vœu sera transmis à la 66e session de l’ONU dans le cadre d’un projet d’élargissement du Comité de 85 à 87 membres.
« Le Rwanda veut renforcer sa coopération internationale dans la région au regard de la Convention sur les réfugiés de 1951 et du Protocole de 1967 », a expliqué Alphonse Kayitare, Chargé d’affaire à l’ambassade du Rwanda à Genève, qui a introduit la demande auprès des Nations-Unies.
Ce geste serait important par rapport à l'histoire du Rwanda qui, depuis les massacres « ethniques » contre les Tutsis ayant commencé en 1959, avait une des plus importantes et des plus anciennes populations réfugiées dans le monde entier, un effectif augmentant au fur et à mesure des massacres de Tutsis. Et un statut invoqué, à l’inverse, par des Hutus ayant fui le Rwanda après le génocide de 1994 et la victoire du Front patriotique (FPR).
Ce geste sera important également par rapport aux falsifications historiques essentiellement française autour d'une attaque des "Ougandais" en 1990, prétexte de l’intervention militaire française et du génocide des Tutsis.
Déjà à la 60e session du Comité exécutif, en 2009, le Haut commissaire aux réfugiés avait pris en compte que le Rwanda a enregistré « d’énormes progrès en matière de développement socio-économique et en mat!ère de sécurité ». Et qu’en conséquence, le statut de réfugié jusqu’alors presque automatiquement accordé aux Rwandais à l’étranger qui en faisaient la demande, n’a plus de raison d’être.
La Clause permettant à des Rwandais de postuler au statut de réfugié devrait être supprimée à la fin de cette année.
François MOLYNEUX
A Kigali pour Afrikarabia
22:04 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (5)
30 juillet 2011
Museveni et Kagame main dans la main pour un leadership commun sur l’Afrique centrale
Depuis vendredi 29 juillet, le président ougandais Yoweri Museveni est en visite d’Etat pour quatre jours à Kigali, afin de finaliser une série d’accords économiques et politiques avec Paul Kagame. Les deux chefs d’Etat semblent avoir le feu vert de Joseph Kabila - en campagne présidentielle - pour jeter les bases d’une zone de stabilité et de prospérité en Afrique centrale, débordant largement vers le Kivu.
C’est accompagnés de leurs épouses – qui s’appellent toutes deux Jeannette - que Yoweri Museveni et Paul Kagame se sont retrouvés vendredi vers 16 h 15 sur le tarmac de l’aéroport de Kigali pour le début d’une visite d’Etat de quatre jours, une conférence de presse commune étant prévue lundi. Au cours des 48 heures précédentes, deux délégations d’une cinquantaine de responsables rwandais et ougandais de haut rang, dirigées respectivement par Louise Mushikiwabo (ministre des Affaires étrangères du Rwanda) et Sam Ketusa (son homologue ougandais) avaient préparé les bases d’une série d’accords.
Les deux pays ont déployé ces derniers mois une intense action diplomatique convergente pour favoriser l’accord de paix du Soudan, pour fournir des Casques bleus en Somalie ou au Darfour, pour critiquer l’inertie de l’Union africaine dans la crise libyenne ou encore pour appuyer l’autorité du président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila. Mais aussi pour réclamer la mise hors d’état de nuire de leurs mouvements rebelles respectifs réfugiés en RDC, les FDLR rwandaises et l’Armée de résistance du Seigneur ougandaise (LRA), qu’ils ne cessent de dénoncer toute en prenant leur bénéfice de leur mise en coup réglée de l’est de la RDC.
Yoweri Museveni et Paul Kagame semblent décidés à jouer de leur synergie de deux « poids lourds » de l’Union africaine et de la capacité offensive de leurs forces armées (APR et NRA), les deux meilleures armées d’Afrique noire après l’Afrique du Sud. Pour faire oublier les rivalités, voire les coups bas du passé, les deux présidents ont décidé – au sens propre - de « mouiller leur chemise ». Samedi matin, ils devraient participer ensemble à « l’Umuganda », les travaux communautaire qui soudent les Rwandais chaque dernier samedi matin du mois pour réaliser des travaux d’intérêt général : défrichage, entretien des chemins, plantations…
L’occasion d’une belle photo de famille. Et pour Paul Kagame, d’apparaître comme un acteur incontournable de la scène africaine le 12 septembre prochain, date envisagée de sa visite à Paris
François MOLYNEUX
A Kigali, pour Afrikarabia
13:29 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (8)
28 juillet 2011
RDC : 90% des Congolais de l'Est se sentent "abandonnés"
Dans une enquête inédite, réalisée par l'ONG Oxfam dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), "90% de la population se sent en insécurité dans les zones où sévit la LRA". Depuis septembre 2008, cette rébellion ougandaise a tué plus de 2.300 personnes et en a enlevé plus de 3.000. En RDC, 45.000 civils ont fui la LRA dans les 6 premiers mois de l'année 2011.
Entre avril et mai 2011, l'ONG Oxfam et 15 organisations locales partenaires ont mené une enquête sur 1705 personnes de 45 communautés vivants dans la Province Orientale, le Nord et Sud Kivu, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Objectifs : mesurer l'insécurité dans ces zones en guerre depuis plus de 15 ans. Dans la région du Haut Uélé, dans la Province Orientale, la population civile vit dans la terreur de la LRA (Lord Resistance Army), une rébellion ultra-violente dirigé par l'Ougandais Joseph Kony. Selon l'enquête menée dans cette zone par Oxfam : « 62 % des personnes interrogées se sentent moins en sécurité, 28 % ont le sentiment que la menace reste la même, quand seulement 10 % estiment que leur sécurité s’est améliorée. Dans l’ensemble, les communautés questionnées se sentent totalement abandonnées et ont le sentiment que ni les forces de sécurité de l’ONU ni leur gouvernement ne se préoccupent de leur sécurité. Dans sept des neuf communautés étudiées, les individus questionnés affirment que les casques bleus de l’ONU ne sont pas suffisamment présents dans les zones les plus prioritaires, à savoir les champs et les routes menant vers les marchés. »
Pour Pauline Ballaman, la Directrice d’Oxfam en RDC : « Oxfam s'inquiète de ce que des petits groupes de soldats de la LRA affamés continuent de s'en prendre aux familles les plus isolées du nord est de la RDC. En dépit des dernières opérations militaires et de l'intérêt accru de la communauté internationale, la LRA continue de faire des ravages dans ces communautés oubliées de tous en étant responsable de massacres, enlèvements et déplacements de populations. » Selon cette ONG, il existe « de vrais vides sécuritaires, laissant des gens dans une grande vulnérabilité. » À l'heure actuelle, seulement 5 % de la force totale de la MONUSCO est déployée dans les zones où sévit la LRA, soit un peu plus de 1000 casques bleus. Oxfam demande donc que la MONUSCO « monte au créneau » afin de mieux sécuriser les populations civiles.
Pour Nicolas Vercken d’Oxfam France, le gouvernement français a un rôle clé à jouer dans ce dispositif : « la France a piloté les débats au Conseil de Sécurité sur le nouveau mandat de la Monusco : elle doit faire en sorte que celle-ci se déploie davantage dans les zones touchées par la LRA et y protège efficacement les populations, qui demeurent particulièrement vulnérables aux attaques ».
Photo : © Simon Rawles / Oxfam
15:55 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (6)
25 juillet 2011
RDC : Gizenga laisse le champ libre à Joseph Kabila pour la présidentielle
Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) d'Antoine Gizenga ne présentera pas de candidat à l'élection présidentielle de novembre 2011 en République démocratique du Congo (RDC). L'ancien premier ministre de Joseph Kabila a donc décidé de ne pas gêner la candidature du président sortant. Mais il compte tout de même faire entendre la voix de son parti aux élections législatives, où fort de ses 34 députés, il espère bien rester incontournable.
Allié de longue date du président Joseph Kabila, le PALU a donc décidé de passer son tour pour les prochaines élections présidentielles en RD Congo fixées le 28 novembre 2011. Les militants ont décidé de ne pas présenté de candidat face à Joseph Kabila. Une décision qui apparaît comme une bonne nouvelle pour Joseph Kabila : Antoine Gizenga avait réalisé 13,8% des suffrages au premier tour de la présidentielle de 2006. Mais le parti lumumbiste entend bien rester présent sur l'échiquier politique et présentera des candidats aux prochaines législatives... une bonne manière pour Gizenga de rester un allié de poids à l'assemblée. Avec actuellement 34 députés nationaux, le PALU pourrait être un partenaire important au moment où le nouveau président congolais constituera sa majorité.
Né le 5 octobre 1925 dans la province du Bandundu, Antoine Gizenga s'est opposé à l'ancien président Mobutu Sese Seko et a vécu plus de 30 ans en exil. Il est revenu dans son pays natal en 1991, à la faveur de la conférence nationale. Nommé Premier ministre de République démocratique du Congo en novembre 2006 par le président Joseph Kabila à la faveur d'un accord politique, Antoine Gizenga avait démissionné en septembre 2008, pour des raisons de santé.
Christophe Rigaud
12:33 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (8)
22 juillet 2011
RDC : Bemba "candidat-prisonnier" à la présidentielle
C'est inédit dans une élection présidentielle. L'ancien vice-président de République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Bemba a décidé de se porter candidat à la prochaine élection depuis le fond de sa cellule de la Cour pénale internationale (CPI). Accusé de crimes de guerre et de crime contre l'humanité, Jean-Pierre Bemba espère être libéré en septembre et participer ainsi au scrutin de novembre 2011. Un scénario peu probable, qui ressemble à un dernier baroud d'honneur du président du MLC.
En prison depuis 3 ans à La Haye, Jean-Pierre Bemba était le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle de 2006 face à Joseph Kabila. Pour la présidentielle de 2011, le leader du MLC a donc décidé d'officialiser sa candidature depuis sa cellule de la Cour pénale internationale (CPI). Bemba y est accusé de crimes de guerre et de crime contre l'humanité commis par ses troupes en République centrafricaine entre 2002 et 2003. Depuis l'absence de Bemba en RDC, son parti, le MLC, est en proie à de violentes luttes internes. Le numéro 2 du MLC, François Muamba, a été débarqué dernièrement et a décidé de créer son propre parti. Le choix du futur candidat du MLC à la présidentielle était d'ailleurs un des désaccords qui a précipité le départ de Muamba.
Bemba a donc décidé ce vendredi de se porter candidat. Un candidat un peu particulier, puisqu'il est encore détenu dans sa prison de La Haye. Un choix d'autant plus étonnant qu'il a peu de chance d'être libéré pour le scrutin prévu en novembre prochain (il reste plusieurs dizaines de témoins à entendre). Autre problème pour la candidature Bemba, les candidats doivent s'inscrire sur les listes électorales sur place, en République démocratique du Congo pour participer au scrutin. Or actuellement, Bemba ne peut ni être électeur, ni être candidat selon la loi congolaise. Cette candidature ressemble donc à un dernier coup de poker de Jean-Pierre Bemba, qui espère peut-être, par l'annonce de sa candidature, accélérer les auditions de son procès et être enfin fixé sur son sort.
Christophe Rigaud
22:47 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (14)
14 juillet 2011
RDC : UDPS-CENI, le bras de fer continue
Les irrégularités autour du processus électorale en cours en République démocratique du Congo (RDC) font toujours débat. Après un premier sit-in devant la Commission électorale (CENI) le 4 juillet dernier, l'UDPS avait déposer un mémorandum pour dénoncer l'opacité des opérations d'enregistrement des électeurs congolais. La réponse de la CENI n'a visiblement pas convaincu l'opposition. Etienne Tshisekedi a annoncé lors de son passage à Bruxelles que les sit-in continueront.
A quatre mois des élections présidentielles et législatives en République démocratique du Congo (RDC) prévues le 28 novembre 2011, la tension se focalise sur les conditions d'organisation du scrutin par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le 4 juillet dernier, l'UDPS et la Dynamique Tshisekedi Président (DTP) avait organisé un premier sit-in devant la CENI pour leur remettre un mémorandum dénonçant les irrégularités et l'opacité qui entourent les opérations d'inscription des électeurs congolais sur les listes électorales. Dans ce mémo, l'UDPS relevaient plusieurs dysfonctionnements : délivrance de cartes d'électeurs à des enfants mineurs, sous-estimation de l’électorat dans certaines provinces, absence de certains territoires sur le fichier électoral, manque de cartes d'électeur, non-paiements des agents de la CENI, éloignement des bureaux d’enrôlement, en particulier dans les provinces « favorables » à l’opposition… sans compter les soupçons de partialité qui planent autour du président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda, réputé proche du président Joseph Kabila. Dans son mémo, l'UDPS exigeait de la CENI, la publication du fichier électoral, l’accès au serveur central de la Commission électoral, la présence des témoins des partis politiques et des observateurs aux différents centres de traitement, ainsi que la prolongation de la période d’enrôlement dans certaines provinces et notamment à Kinshasa.
Lundi 11 juillet, la CENI a remis à l'UDPS sa réponse au mémorandum. Selon le secrétaire général du parti d'Etienne Tshisekedi, Jacquemain Shabani, "les réponses données par la Commission électorale ne sont pas satisfaisantes". L'épreuve de force a donc commencé entre l'UDPS et la CENI. Jacquemain Shabani a promis "d'agir" et le 9 juillet dernier, le président de l'UPDS en visite à Bruxelles promettait de continuer les sit-in. Ecoutez Etienne Tshisekedi réagir aux violences qui ont émaillé le premier sit-in du 4 juillet, faisant 1 mort, et annoncer de prochaines manifestations :
Etienne Tshisekedi promet des nouveaux sit-in... par ChristopheRigaud
Dans le camp de l'opposition, l'UDPS apparaît pourtant bien seule dans ce bras de fer avec la CENI. Le MLC de Jean-Pierre Bemba est actuellement absent de tous les débats politiques depuis l'éviction de son secrétaire général, François Muamba. Vital Kamerhe, l'autre candidat d'opposition, est également resté muet sur les différentes "irrégularités" du processus électorale dénoncées par l'UDPS. Le président de l'UNC semble pour l'instant avoir délaissé le terrain politique pour battre campagne sur ses terres natales dans les Kivu.
Christophe Rigaud
Photo : Ch.Rigaud (c) www.afrikarabia.com
10:33 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (22)
RDC : Le scandale des électeurs mineurs s'intensifie
A quatre mois des élections présidentielles et législatives en République démocratique du Congo (RDC), de nombreux observateurs dénoncent des fraudes sur les opérations d'enregistrement des électeurs congolais. Des enfants mineurs auraient obtenu leur carte d'électeur. Après une série des photos diffusées sur le site de France24, une vidéo montre des enfants d'une dizaine d'années brandir des cartes d'électeurs.
Le 28 novembre 2011, le président congolais Joseph Kabila tentera de briguer un second mandat en RDC. Actuellement se déroulent les opérations d'inscription des électeurs sur les listes électorales par la Commission électorale indépendante (CENI). L'opposition soupçonne de nombreux cas de fraudes, notamment en distribuant des cartes d'électeurs à des mineurs. Sur place, la Fondation Bill Clinton estime que "bon nombre d'enfants de moins de 18 ans se font enrôler pour voter en novembre prochain". Le site internet de France24 indiquait que des cas de fraudes étaient signalées au Katanga et montrait même la photo d'un enfant d'une dizaine d'années exhibant sa carte d'électeur avec une fausse date de naissance.
C'est maintenant une vidéo de quelques minutes montrant une dizaine d'enfants âgés de 7 à 12 ans munis de cartes d'électeurs qui fait scandale. Interrogés face à la caméra, ces enfants croient qu'il s'agit d'un document de voyage ou d'une pièce d'identité. Car depuis 1997, les Congolais n'ont plus de carte d'identité et pour prouver leur identité, la personne doit présenter une attestation de perte… un document qui serait délivré sans aucune vérification par les autorités municipales congolaise. La Fondation Bill Clinton a donc demandé aux mairies de "mettre un terme à la délivrance des attestations de perte de pièces d'identité aux mineurs et demande à la Ceni de tout faire pour que les enfants mineurs en possession des cartes d’électeur puissent être empêchés de voter par un contrôle strict". Un minimum… à seulement 4 mois du scrutin.
RDC des mineurs électeurs par ChristopheRigaud
Christophe Rigaud
02:28 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (4)
11 juillet 2011
RDC : Un média d'opposition interdit de diffusion
Une chaîne de télévision congolaise proche de l'opposition vient d'être interdite de diffusion par le gouvernement de République démocratique du Congo( RDC). Pour Kinshasa, RLTV (Radio Lisanga Télévision) "contribuerait à troubler l'ordre public".
Selon Radio Okapi, le ministre de la Communication et des médias de RD Congo, Lambert Mende, vient d'interdire la chaîne de télévision d'opposition RLTV d'émettre sur l'ensemble du territoire congolais. Toujours selon la radio onusienne, le gouvernement "reproche à ce média de diffuser des programmes qui, selon lui, font l’apologie de la violence et contribuent à perturber l’ordre public". Pour l'heure, le directeur général de la chaîne, Basile Olongo Pongo, affirme "qu'aucune notification de cette décision n’a été transmise à la RLTV".
23:01 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (3)
RDC : A Bruxelles, Tshisekedi promet "le changement"
Candidat à la prochaine élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), Etienne Tshisekedi a terminé sa tournée internationale par un meeting en Belgique, samedi 9 juillet 2011. Face à la diaspora congolaise, le leader de l'UDPS s'est présenté en candidat du changement face au président Joseph Kabila. Etienne Tshisekedi se donne 10 ans pour changer la RDC.
La diaspora congolaise s'était déplacée en nombre, ce samedi 9 juillet, dans le grand amphithéâtre de l'Université libre de Bruxelles (ULB). Venus de toute l'Europe, ces opposants étaient là pour écouter "un patrimoine national" du paysage politique congolais. Entré en politique en 1965, Etienne Thsisekedi a été ministre, président de l'Assemblée nationale et deux fois Premier ministre… autant dire qu'il est l'une des personnalités les plus connues en RD Congo. Opposant historique (à Mobutu et à Kabila père… et fils), plusieurs fois emprisonné, Tshisekedi n'a pourtant jamais pu accéder la magistrature suprême. Aujourd'hui, à 79 ans, "le vieux" comme l'appelle affectueusement ses proches, est en mesure de disputer la présidence au sortant, Joseph Kabila. Dans la salle, tous le croient : "l'heure de la victoire a sonné, nous n'avons pas le droit à l'échec" tonne le représentant de Dynamique Tshisekedi Président.
Car ils sont tous là, autour de Tshisekedi. Les membres de l'UDPS bien sûr, mais aussi ceux de la Dynamique Tshisekedi Président (DTP) et de Tshisekedi For President. Pour gagner les élections (surtout avec un seul tour de scrutin), Tshisekedi a l'obligation de rassembler… au delà de son propre camp… et au delà des ethnies. Des associations étaient également invitées, comme l'APRODEC asbl qui a présenté une analyse du prochain scrutin et la FIDH, représentée par Paul Nsapu, qui souhaitait interpeller tous les acteurs politiques à la tenue d'élections libres et transparentes en novembre prochain.
A la tribune, Tshisekedi s'étonne de l'excellent accueil que la diaspora lui réserve, elle si "souvent indifférente aux souffrances du peuple congolais". Pour le leader de l'UDPS, "le peuple congolais est arrivé à maturité pour se choisir la personne qui va le diriger, sans l'aide des "tuteurs" occidentaux". Côté programme, le candidat de l'opposition promet de rattraper les 50 ans de retard de son pays… en 10 années. Car pour Tshisekedi, tout reste à construire en RDC : une armée, une police, toutes les infrastructures d'éducation, de santé, de communication, d'accès à l'électricité et à l'eau potable… Mais ce que souhaite avant tout restaurer Etienne Tshiseki, c'est "l'Etat de droit" : "il faut moraliser la société congolaise" clame-t-il à la tribune. Dans la ligne de mire du leader de l'UDPS, il y a bien sûr la "mauvaise" gouvernance du président Kabila… copieusement hué par l'assemblée. "Kabila doit partir, Kabila partira", lance-t-il.
Etienne Tshisekedi a enfin exhorté la diaspora congolaise à "revenir investir au Congo". Il promet un "climat des affaires" plus favorable avec le "retour de l'Etat de droit". Ecoutez le message du leader de l'UDPS à la diaspora :
Meeting dEtienne Tshisekedi à Bruxelles le 9... par ChristopheRigaud
Christophe Rigaud
Photos : (c) Ch. Rigaud www.afrikarabia.com
00:09 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (16)
10 juillet 2011
RDC : Muamba crée son propre parti
Il faudra désormais compter avec un parti politique de plus en République démocratique du Congo (RDC). Après son exclusion du MLC, l'ancien secrétaire général du parti de Jean-Pierre Bemba décide de voler de ses propres ailes et lance l'ADR, l'Alliance pour le développement et la République. A six mois des élections présidentielles en RDC, François Muamba pourrait également se décider à présenter sa candidature à la magistrature suprême.
A 60 ans, François Muamba entame une nouvelle bataille : sa survie politique. En avril dernier, le secrétaire général du MLC était déchu de ses fonctions. On reprochait à François Muamba de vouloir être le candidat du parti à la présidentielle de novembre 2011. Le leader du MLC, Jean-Pierre Bemba est en effet actuellement en prison à La Haye, accusé par la CPI de crimes de guerre et crime contre l'humanité. Mumaba avait déclaré "l'empêchement" de Bemba et souhaitait se présenter au nom du MLC. Une décision qui a visiblement déplu au "chairman".
François Muamba tente donc de sauver son avenir politique en lançant ce nouveau parti. Une bonne manière de rester dans le jeu, notamment pour les élections législatives, où le député Muamba entend bien garder sa place.
A noter qu'avant de rejoindre le MLC de Jean-Pierre Bemba, François Muamba a été représentant de l'UDPS en France jusqu'en 1988 avant d'être nommé ministre de l'économie en 1991 par Mobutu.
Christophe Rigaud
Photo : François Muamba en 2006 (c) Ch. Rigaud www.afrikarabia.com
23:40 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (1)
RDC : Kinshasa dément toute "liste noire d'opposants à l'étranger"
Après la publication sur internet d'une liste de journalistes et d'opposants politiques congolais vivants à l'étranger, Kinshasa réfute ce document et parle de manipulation. Le ministre des Affaires étrangères de République démocratique du Congo (RDC), Alexis Thambwe Mwamba, affirme dans un communiqué que les prochaines élections présidentielles de novembre 2011, seront "libres et transparentes".
Il y a quelques semaines, une liste noire de personnalités congolaises vivants à l'étranger circulait sur la toile (1). Sur cette liste signée d'un conseiller du ministère des Affaires étrangères de RD Congo, une cinquantaine de noms d'opposants au président Joseph Kabila apparaissaient. On y trouve des journalistes comme Roger Bongos et Freddy Mulongo, mais aussi des responsables politiques ou associatifs comme Candide Okeke, Mbo Odon, Rolain Mena, Ferdinand Lufete, Rex Kazadi, Youyou Muntu-Mosi ou Gaspard-Hubert Lonsi Koko. De nombreuses personnalités inscrites sur cette liste redoutaient d'être inquiétées par les services de sécurité congolais lors de leur retour en RDC.
Le ministre des Affaires étrangères de RDC, Alexis Thambwe Mwamba a souhaité couper court aux rumeurs en apportant un démenti formel sur l'authenticité de la liste noire. Dans un communiqué du ministère, Kinshasa affirme que "ce document non authentifié relève de la manipulation pure et simple et n'est conçu que pour alimenter de folles rumeurs". Alexis Thambwe Mwamba tient également à "rassurer ses partenaires diplomatiques (…) Il n'y a pas de motif d'inquiétudes car toutes les dispositions sont prises par les services compétents aussi bien pour l'observation libre du scrutin que pour la sérénité dans les débats entre les différents acteurs politiques Congolais".
Dans un communiqué, Gaspard Hubert Lonsi Koko, candidat du RDPC à la présidentielle et présent sur la fameuse liste, "prend acte du démenti" de Kinshasa et espère "ne pas être inquiété lors de son retour en République Démocratique du Congo dans le cadre des prochaines élections".
Christophe Rigaud
Nb : La liste noire est visible ici
15:53 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (2)
08 juillet 2011
RDC : Vers un Tribunal international pour le Congo ?
A l'heure où une marche de 300 km rallie Paris à Bruxelles pour dénoncer les viols de masse commis en République démocratique du Congo (RDC),la création d'un Tribunal pénal international pour le Congo est toujours réclamée par de nombreuses associations congolaises. Comme pour le Rwanda, l'Ex-Yougoslavie ou le Liban, Maître Hamuli Rety, ancien président des avocats de la défense au TPIR demande la création par la communauté internationale d'un Tribunal spécial pour juger les crimes en RDC.
Le 14 juillet prochain doit arriver à Bruxelles la marche mondiale des Congolaises pour la justice. Partie de Paris le 30 juin, cette marche entend dénoncer les violences sexuelles faites aux femmes en République démocratique du Congo. Selon les organisateurs, un véritable "féminicide" est actuellement en cours en RDC avec plus de 1.152 viols par jour.
Pour Maître Hamuli Rety, ancien président des avocats de la défense au TPIR d'Arusha, il est temps de trouver une solution judiciaire au drame congolais. Depuis la fin du génocide rwandais en 1994, la population congolaise de RDC (ex-Zaïre) a payé un lourd tribut au cours des multiples conflits qui ont suivis : un "rapport mapping" de l'ONU parle de 6 millions de morts. Même si les chiffres avancés par les Nations-Unies sont sujets à caution et paraissent largement surestimés pour de nombreux experts, il est incontestable que l'Est de la RDC a vécu de nombreux massacres de masse. Des massacres qui se sont transformés au fil du temps en guerre larvée entre différents groupes rebelles : 15 années d'un conflit sans fin qui se poursuit encore en 2011.
Pour de nombreux Congolais, cette tragédie n'a jamais été reconnue à sa juste valeur par la communauté internationale. Le Rwanda a eu son Tribunal pénal international... pas la RDC. Un sentiment d'injustice partagé par Maître Rety, qui demande au Conseil de sécurité de l'ONU que les responsabilités soient enfin établies en RDC. Comme pour le Rwanda, l'Ex-Yougoslavie ou le Liban, cet avocat congolais qui participe à la marche mondiale des Congolaises, souhaite la création d'un Tribunal pénal international pour la République démocratique du Congo (RDC). Regardez l'interview qu'il a accordé à Afrikarabia :
Interview dHamuly Rety sur la création dun... par ChristopheRigaud
Christophe RIGAUD
Photo : (c) www.afrikarabia.com
12:10 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (5)
07 juillet 2011
RDC : Les viols pourraient devenir des crimes de guerre
Alors que plus de 400.000 femmes sont violées chaque année en République démocratique du Congo (RDC), l'ONU estime que les viols de masse pourraient constituer des crimes de guerre. Une avancée de taille pour ces milliers de femmes qui pourrait enfin sonner la fin de l'impunité, alors que de nouveaux cas de viols massifs viennent d'être dévoilés à l'Est du pays.
Il n'y a pas un jour sans de nouvelles révélations de viols en République démocratique du Congo (RDC). Les dernières exactions des groupes armés font froid dans le dos. Selon un dernier rapport de l'ONU, près de 400 personnes ont été agressées sexuellement au cours d'attaques lancées par des rebelles rwandais du FDLR en juillet et août 2010 dans la région de Walikale au Nord-Kivu. Le mois dernier, ce sont près de 170 femmes qui ont été violées par des déserteurs de l'armée régulière congolaise (FARDC) au Sud-Kivu. Ces dernières exactions ont suscité un véritable tollé dans la communauté internationale.
Des attaques d'autant plus insupportables qu'elles ont été "planifiées à l'avance et exécutées de façon systématique, ciblée et semblent avoir été perpétrées pour punir les civils soupçonnés d'être favorables au gouvernement" estime l'ONU. Selon les Nations-Unies, ces viols de masse pourraient désormais constituer "des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre"... une première en droit international.
Le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, regrette que ces actes restent impunis et encouragent ainsi "d'autres méfaits de cette nature". A six mois des prochaines élections présidentielles, la communauté internationale semble prendre la mesure de la tragédie que vit la population congolaise. Une tragédie qui pourrait fortement compromettre la bonne tenue des élections et les chances pour le président Joseph Kabila d'être réélu à la tête de l'Etat congolais.
Christophe Rigaud
16:39 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (5)
04 juillet 2011
RDC : Le sit-in de l'UDPS dispersé dans la violence
Une manifestation de l'opposition congolaise a été dispersée violemment par la police, à Kinshasa ce lundi matin, devant la Commission électorale indépendante (CENI). Un premier bilan fait état d'un mort et de plusieurs blessés. Un mémorandum sur les irrégularités du processus électoral en cours en République démocratique du Congo (RDC) a tout de même pu être déposé à la CENI.
Les manifestants de l'UDPS et de la Dynamique Tshisekedi Président (DTP) étaient bien au rendez-vous ce lundi 4 juillet, devant la Commission électorale. Objectifs : dénoncer les irrégularités qui marquent selon eux l'établissement des listes électorales en vue des prochaines élections présidentielles et législatives de novembre 2011. La manifestation a été dispersée avant midi par la police congolaise à l'aide du gaz lacrymogène. Selon des témoins, des coups de feu ont été tirés, un véhicule brûlé et un premier bilan fait état d'un mort et de plusieurs blessés graves. De nombreux manifestants ont également été arrêtés.
Le secrétaire général de l'UDPS, Jacquemain Shabani, a réussi à pénétrer dans l'enceinte de la CENI pour remettre un mémorandum aux responsables de la Commission électorale. Un mémo qui dénonce les irrégularités relevées dans les opérations d’enregistrement des électeurs, en cours en RDC : délivrance de cartes d'électeurs à des enfants mineurs, sous-estimation de l’électorat dans certaines provinces, absence de certains territoires sur le fichier électoral, manque de cartes d'électeur, non-paiement des agents de la CENI, éloignement des bureaux d’enrôlement, en particulier dans les provinces « favorables » à l’opposition… Selon l'UDPS, ces irrégularités sont de nature à perturber la bonne tenue élections prévues le 28 novembre 2011.
Pour l'UDPS et la DTP, "ce sit-in sera répété tous les lundis, tant que la CENI ne répondra pas favorablement aux points précis qui lui seront demandés par mémo".
Christophe Rigaud
Images extraites d'une vidéo de Congo Mikili
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03 juillet 2011
RDC : David Douillet inaugure la nouvelle ambassade de France à Kinshasa
Le tout nouveau secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger, l'ancien judoka David Douillet, sera en République démocratique du Congo (RDC) les 3 et 4 juillet prochains. Au menu de cette visite : inauguration de la nouvelle ambassade de France à Kinshasa, entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba et rencontre avec les représentants de la communauté française qui compte plus de 2000 ressortissants.
Selon le Quai d'Orsay, David Douillet "aura des contacts avec les acteurs de la vie économique du pays et échangera avec les élèves ainsi que les parents d’élèves du Lycée Français René Descartes (plus de 700 élèves). Pays francophone de première importance, la RDC accueille la 37ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie".
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01 juillet 2011
RDC : Manifestation test pour l'opposition à Kinshasa
L'événement est inédit. L'opposition congolaise manifestera pour la première fois dans les rues de Kinshasa depuis l'élection de Joseph Kabila en 2006. Un sit-in est organisé par l'UDPS, le parti d'opposition d'Etienne Tshisekedi, devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), lundi 4 juillet 2011. L'UDPS y dénoncera les irrégularités constatées dans la révision du fichier électoral. Une bonne occasion pour l'opposition de prouver sa capacité de mobiliser à moins de 6 mois des prochaines élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC).
Depuis la précédente campagne électorale de 2006, Kinshasa n'a jamais connu de manifestation des partis politiques d'opposition. Le sit-in de l'UDPS et de sa plateforme politique, la Dynamique Tshisekedi Président (DTP) devant le siège de la CENI constituera pour cela, une première. Le pari est de taille pour l'UDPS et ses alliés : réussir à mobiliser une population congolaise plutôt désabusées et souvent passive face aux soubresauts politiques de son pays. Au cours de ce sit-in devant la Commission électorale indépendante, le parti d'Etienne Tshisekedi entend dénoncer les "irrégularités" relevées dans les opérations d’enregistrement des électeurs en cours en RDC. Et les griefs à l'encontre de la CENI sont nombreux : délivrance de cartes d'électeurs à des enfants mineurs, sous-estimation de l’électorat dans certaines provinces, absence de certains territoires sur le fichier électoral, manque de cartes d'électeur, non-paiements des agents de la CENI, éloignement des bureaux d’enrôlement, en particulier dans les provinces « favorables » à l’opposition… sans compter les soupçons de partialité qui planent sur le président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda, réputé proche du président Joseph Kabila.
Pour des élections transparentes, l'UDPS exigera à la CENI la publication du fichier électoral, l’accès au serveur central de la Commission électoral, la présence des témoins des partis politiques et des observateurs aux différents centres de traitement, ainsi que la prolongation de la période d’enrôlement dans certaines provinces et notamment à Kinshasa.
La semaine politique à venir s'annonce donc très animée avec, dès ce week-end, le meeting de la Dynamique Tshisekedi Président (DTP), dimanche 3 juillet dans le quartier populaire de Masina à Kinshasa, puis avec le sit-in devant la CENI dès le lundi 4 juillet. Cette première mobilisation politique de l'UDPS constituera un test politique important pour le candidat Tshisekedi, avant le lancement de sa tournée électorale dans les provinces congolaises.
Christophe Rigaud
Photo : Commission électorale indépendante, boulevard du 30 juin à Kinshasa en 2006 (c) Ch. Rigaud www.afrikarabia.com
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