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26 novembre 2008

RDC : Laurent Nkunda Premier ministre ?

D'après le quotidien congolais l'Avenir, l'idée d'un gouvernement d'union national, avec à sa tête le rebelle Laurent Nkunda, ferait son chemin dans "certains milieux occidentaux".

D'après le journal de Kinshasa, tout commence avec l’arrivée de l’ancien président nigérian, émissaire de l'ONU en RDC. L'Avenir croit savoir que la démarche d'Obasanjo consiste à faire accepter les propositions des négociations directes entre le gouvernement et le Cndp. « Il sera chez nous probablement le dimanche 30 novembre », a déclaré le porte-parole du Cndp, Bertrand Bisimwa. Avant d’ajouter que « nous nous attendons à des réponses positives par rapport à ce que nous avons demandé ».

Le CNDP de Nkunda semblerait attendent que l’émissaire de l’Onu leur apporte une suite positive sur les négociations directes et sur la « commission de monitoring du cessez-le-feu » unilatéral décrété par les rebelles fin octobre. Pour lui, les négociations directes avec le gouvernement sont acquises.

Autre élément troublant relevé par l'Avenir, le dernier rapport d'Human Right Watch égratignant le président Kabila sur les droits de l'homme et la répression de ses opposants. "Que cette Ong revienne aujourd’hui sur ce rapport, cela n’est pas innocent. S’il y a telle attente des négociations, c’est qu’il y a quelque chose de plus important qui se cacherait derrière ces négociations", note le quotidien, qui poursuit : "Dans certains milieux occidentaux, il est temps de mettre en place au Congo un autre gouvernement. On parle comme panacée à la guerre au Kivu, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Nkundabatware se présente déjà comme le prochain premier ministre de ce gouvernement". Seul hic à ce scénario : nommer Nkunda Premier ministre reviendrait à remettre en cause les élections présidentielles de 2006, estampillées "démocratiques" et financées par la communauté internationale à grand renfort de millions de dollars.

Toujours selon l'Avenir : "non seulement il est question de mettre fin au processus démocratique, mais aussi de faire un saut vers l’inconnu. Après le gouvernement d’union nationale qui prend corps dans les milieux occidentaux, faudra-t-il encore une transition ? Qui débouchera sur quoi ? Car, on aura démontré que les élections en Rdc ne servent à rien".

Christophe RIGAUD

25 novembre 2008

Kinshasa : Silence... on réprime

Alors que toute l'attention est retenue par la guerre au Kivu, Joseph Kabila exercerait une répression brutale envers ses opposants dans le reste du pays. Un très long rapport d'Human Rights Watch accuse le président Kabila d'avoir donner l'ordre d'écraser et de neutraliser ses opposants politiques.

952aed53d0e29a92e3e131426f8be881.jpgPlus de 250 entretiens ont été réalisés par HRW, avec des détenus mais aussi des agents des services de renseignement et des conseillers du président. Le rapport indique que les forces de sécurité congolaises ont réprimé de manière systématique ses ennemis politiques, Joseph Kabila ayant laissé entendre qu'il était acceptable de faire usage de la force au besoin.

Depuis les élections démocratiques de 2006, indique l'organisation de défense des droits de l'Homme, les militants de Jean-Pierre Bemba, l'ancien-vice président, et candidat malheureux à la présidentielle, ont été la cible d'une répression brutale qui a fait plusieurs centaines de morts et de blessés lors de combats à l'arme lourde dans les rues de Kinshasa. Human Rights Watch dénonce aussi la force excessive utilisée, selon elle, contre les membres du groupe politico-religieux Bundu Dia Kongo dans la province du Bas-Congo, notamment en février 2007.

HRW reconnaît que des groupes dans l'opposition ont eu aussi recours à la force: "Dans ces cas, la police et l'armée ont le devoir de rétablir l'ordre, mais très souvent le recours à la force a été excessif", lit-on dans le rapport.

Bien qu'un nouveau gouvernement ait été mis en place depuis le mois dernier, Human Rights Watch affirme que les arrestations d'opposants continuent, illustrant la nature systématique de la répression politique sous la présidence de Joseph Kabila.

Photo : Kinshasa, 2005 (c) Christophe RIGAUD www.afrikarabia.com

22 novembre 2008

RDC : Armée et rébellion associées dans le pillage des minerais

Les rebelles et l'armée régulière de République démocratique du Congo (RDC) participent ensemble à l'exploitation de mines d'étain et d'or dans l'Est du pays. Le contrôle des richesses minières du Kivu tend à devenir le principal enjeux de la guerre qui ravage l'Est du pays. Alors que les combats ont repris dans la province du Nord-Kivu, l'ONG Global Witness avertit que les tentatives de maintien du fragile programme de paix menées à l'échelle internationale pourraient échouer si elles ne s'intéressent pas aux dimensions économiques du conflit.

Afrikarabia logo.pngUne mission d'enquête menée par Global Witness en juillet et août 2008 a mis en évidence d'importants éléments démontrant la participation de groupes armés ainsi que d'unités et de commandants des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC, l'armée nationale congolaise) à l'exploitation et au commerce de minerais dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Parmi les groupes armés impliqués dans le commerce des minerais, les plus actifs sont les Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), composées en majorité de Hutus rwandais, dont certains des dirigeants auraient participé au génocide de 1994 au Rwanda. Le désarmement et la démobilisation des FDLR sont primordiaux pour parvenir à une paix durable dans l'est de la RDC. Cependant, pour l'instant, peu de progrès ont été réalisés à cet égard. « Cela est dû en partie au fait que les FDLR ont renforcé leur base économique », affirme Patrick Alley, directeur de Global Witness. « Leurs activités commerciales sont devenues une fin en soi. »

Les zones contrôlées par les FDLR comptent de nombreuses mines d'or et de cassitérite (minerai d'étain), surtout dans les territoires de Shabunda, Mwenga, Walungu, Uvira et Fizi. « Des habitants de la région nous ont dit que les militaires des FARDC font exactement la même chose que les FDLR : ils s'emparent des mines, ils forcent la population civile à travailler pour eux ou à leur remettre leur production de minerais et leur extorquent des taxes », précise Patrick Alley.

« Contrairement à ce qu'affirment les autorités militaires, la participation des FARDC à l'exploitation minière est très généralisée », affirme Patrick Alley. « Des militaires imposent leur présence à la population locale, s'emparant des mines et réalisant par là même d'importants bénéfices. »

Global Witness avertit que plus on tarde à s'atteler à cette question, plus il sera difficile de la traiter. « Non seulement la militarisation du commerce des minerais continue de menacer la paix au Congo, mais les Congolais et le pays dans son ensemble se retrouvent privés de revenus précieux dont le pays a tant besoin pour se reconstruire », conclut Patrick Alley.

17 novembre 2008

RDC : Kabila "décapite" son armée

Après une série de revers cuisants dans l'Est de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a nommé un nouveau chef d'état-major des armées.

"Vu la nécessité et l'urgence, a été nommé chef d'état-major général Didier Etumba Longomba", en remplacement de Dieudonné Kayembe. Le général de brigade Didier Etumba Longomba a également été promu au grade de lieutenant-général. Ce bouleversement à la tête des FARDC intervientau moment où l'armée congolaise a subi ces dernières semaines plusieurs défaites dans la province du Nord-Kivu face à la rébellion de Laurent Nkunda, qui est aux portes de Goma. Des soldats de l'armée régulière se sont en outre livrés à de nombreux pillages et exactions fin octobre à Goma et la semaine dernière dans la région de Kanyabayonga... à peine 100 km au nord de Goma.

16 novembre 2008

Kinshasa charge le Rwanda de combattre les FDLR

Conséquence de la visite de deux jours à Kigali du ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo : Kinshasa approuve la participation "d'officiers de renseignement" rawandais pour pourchasser les rebelles hutus rwandais du FDLR basés dans l'est de la RDC.

Sur Radio Rwanda, Alexis Tambwe Mwamba a précisé qu'il était " tout à fait ouvert à ce que des officiers de renseignement rawandais puissent faire partie des troupes qui vont traquer les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) pour que les accusations selon lesquelles nous soutenons les FDLR puissent être balayées une fois pour toutes". Cette décision pourrait peut-être permettre de clarifier la situation entre les deux pays. En effet, Kinshasa accuse Kigali de soutenir la rébellion, ce qu'il dément. Et ce dernier exige depuis des années le désarmement des rebelles des FDLR, basés dans l'est de la RDC. La RDC et le Rwanda avaient signé en novembre 2007 à Nairobi un "Communiqué conjoint". Kinshasa s'y engageait à élaborer un "plan pour éliminer la menace" constituée par les FDLR et à lancer "d'urgence" des opérations militaires contre ces groupes.

13 novembre 2008

Qui peut arrêter Laurent Nkunda ?

En République démocratique du Congo, les rebelles du général Nkunda continuent leur inexorable avancée. Ils ont encore progressé de 20 km et  profitent, à présent, de la débandade de l'armée régulière congolaise pour gagner du terrain… La Monuc ne semble plus en mesure de peser sur le conflit, la force sud-africaine tarde à se mettre en place alors que l'Angola et le Rwanda attendent en embuscade. Pour l'instant, la voie est libre pour la rébellion du CNDP.

C'est un peu le sauve qui peut au sein de l'armée congolaise. Depuis l'humiliante défaite du 29 octobre, les rebelles de Nkunda campent aux portes de Goma, et progressent sur un autre front, sans rencontrer aucune résistance. Ces derniers jours, les soldats congolais, mécontents et paniqués, se sont enfuis vers le nord, en pillant sur leur passage trois villes et plusieurs villages.

Les rebelles sont maintenant aux portes d'une autre ville stratégique, Kanyabayonga, qui constitue une sorte de verrou stratégique de toute la partie nord du Nord Kivu. Le chef d'état major de l'armée congolaise, et le commandant de la Monuc sont sur place, pour tenter de réorganiser quelques unités fiables de l'armée, et éviter que la ville ne tombe aux mains de la rébellion. En deux jours, les rebelles de Laurent Nkunda se sont emparés, pratiquement sans combattre, d'au moins trois localités. Pourtant, lundi, le général Nkunda avait promis de respecter un cessez le feu, assurant ne faire que riposter aux attaques de l'armée...

De son coté, le Haut commissariat aux réfugiés envisage de transférer 20.000 personnes hébergées dans le camp de Kibati, trop proche de la ligne de front. Ces déplacés seront réinstallés dès que possible dans un autre camp, au sud de Goma, plus loin de la zone de combats.

Sans une intervention d'envergure internationale, rien ne semble plus arrêter Laurent Nkunda. Et ce n'est pas la dernière déclaration du belge Louis Michel qui devrait effrayer le général Nkunda : "je suis opposé à l'option militaire en RDC". Pendant ce temps, 1,5 millions de congolais errent sur les routes du Kivu, attendant le retour au calme pour rentrer dans leurs foyers.

Christophe RIGAUD

12 novembre 2008

L'accès à Goma coupé par le CNDP

Selon l'Associated Press, les rebelles de Laurent Nkunda bloquent la route qui mène aux territoires qu'ils occupent, après les violents combats qui se sont déroulés dans la nuit au nord de Goma, "avec en guise de barrage de fortune, deux cadavres de soldats du gouvernement congolais."

A quelques kilomètres de là, plus au sud, à Kibati, des milliers de personnes faisaient la queue devant les camions du Comité international de la Croix-rouge (CICR) pour obtenir des trousses de survie contenant des seaux, des couvertures, du savon, des récipients et des ustensiles de cuisine, selon Abdallah Togola, du CICR.

Mercredi, le vice-ministre angolais des Affaires étrangères, Georges Chicoty, a annoncé que son pays envoyait des troupes dans l'est du Congo-Kinshasa, réveillant la crainte d'une nouvelle guerre régionale pour les richesses des deux Kivu, où l'armée régulière congolaise se livre à des pillages.

La participation des troupes angolaises pourraient pousser le Rwanda à faire de même, alors que le Rwanda est déjà accusé de soutenir les hommes de Laurent Nkunda.

10 novembre 2008

La menace Laurent Nkunda

Laurent Nkunda vient d'avertir qu'il attaquera toute force régionale africaine de maintien de la paix qui serait déployée en aide à l'armée régulière congolaise au Nord-Kivu, (RDC). Une solution qui a été envisagé dimanche lors d'un sommet de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe) pour tenter de mettre un terme aux combats dans la région. Laurent Nkunda, en position de force, pousse Joseph Kabila et la communauté internationale dans ses derniers retranchements... au risque d'internationaliser le conflit. La troisième guerre du Kivu a bel et bien commencé ce 28 août 2008.

Les dirigeants de la SADC, réunis à Johannesburg, ont décidé d'envoyer des conseillers militaires pour aider le gouvernement du président congolais Joseph Kabila. L'organisation régionale enverra une force de maintien de la paix dans l'est de la RDC si nécessaire, et quand ce sera nécessaire, a déclaré son secrétaire exécutif, Tomaz Salamao. Laurent Nkunda, dont les forces rebelles tutsies luttent contre l'armée régulière congolaise et les rebelles hutus des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), a assuré que ce contingent serait bienvenu s'il ne prend pas parti et vient pour soutenir la paix. Mais, a-t-il ajouté, "s'ils viennent et combattent aux côtés de l'armée régulière et des FDLR, ils seront affaiblis, ils partageront la même honte que le gouvernement de RDC. Si la SADC s'engage de la sorte, elle commettra une erreur". "Je suis prêt à l'affronter", a-t-il souligné.

08 novembre 2008

Kivu : Kabila joue la carte angolaise

C'est désormais une certitude : des soldats angolais ont été repéré aux côtés de l'armée régulière à Kibati. Le président Kabila avait récemment sollicité Edouard Dos Santos afin de lui prêter main forte au Kivu. C'est chose faite... au risque de fournir un prétexte au Rwanda pour lancer ses troupes dans la bataille et venir enflammer la région.

Le conflit a changé de visage aujourd'hui : le Rwanda soutenait déjà les rebelles de Laurent Nkunda et c'est maintenant l'Angola qui envoie des troupes pour soutenir les FARDC de Kinshasa. Le 29 octobre dernier, le Congo-Kinshasa avait demandé une aide politique et militaire à l'Angola. Les soldats angolais sont arrivés en RDC il y a quatre jours, a déclaré un responsable de l'ONU sans pouvoir en préciser le nombre. Depuis quelques jours, les rumeurs allaient bon train : "il y a des troupes angolaises sur le terrain. Tout le monde les a vues. Tout le monde les a entendues", affirmait le porte-parole de la rébellion, Bertrand Bisimwa. Ces soldats angolais, dont il ne précisait pas le nombre non plus, "portent des uniformes congolais et parlent portugais. On les entend au Motorola".

L'Angola, allié naturel de la RDC, était déjà intervenu dans l'ex-Zaïre en soutien au gouvernement de Kinshasa pendant la guerre régionale de 1998-2003 en RDC. La nouvelle présence de troupes angolaises dans le pays, marque une régionalisation du conflit. Deux bataillons précédemment déployés dans la province voisine du Sud-Kivu (est) ont été installés récemment près de Kibati.
Ils ont été formés en Angola dans le cadre d'un partenariat militaire entre les deux pays, ce qui pourrait expliquer que certains s'expriment en Portugais. Dans leurs rangs se trouvent également des personnes originaires de la province du Katanga (sud), frontalière de l'Angola.

L'arrivée de ce contingent angolais dans la province congolaise du Nord-Kivu pourrait être considérée comme une provocation par le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles congolais de Laurent Nkunda.

Christophe RIGAUD

Combats entre FARDC et CNDP à 12 km de Goma

Au nord de Goma, les deux belligérants sont maintenant face à face. 500 mètres séparent les troupes congolaises des rebelles du général Nkunda. Depuis hier, les FARDC semblaient avoir repris la main au nord de la ville... les combats sont maintenant frontaux.

150 FARDC sont actuellement au contact des rebelles et 200 à 300 autres défendent l'axe Kibati-Goma. Selon l'AFP : "En zone CNDP, des rebelles, par groupes de dix ou vingt, empruntaient cette même route principale et marchaient tranquillement vers le nord, vers la localité de Kibumba (30 km au nord de Goma), donnant l'impression de se retirer de leurs positions avancées sur le front."

06 novembre 2008

Nkunda prend les villes de Kiwanja et Nyanzale

Les rebelles du CNDP de Laurent viennent de s'emparer de la localité de Kiwanja à 80 km au Nord de Goma. La ville avaient été occupé par les milices Maï-Maï et FDLR la semaine dernière... elle retombe entre les mains de Nkunda.

Afrikarabia logo.pngAujourd'hui, le CNDP vient également de prendre possessions de la ville de Nyanzale, au Nord-Ouest de Goma. L'information est confirmée par la Monuc : "le CNDP contrôle le centre-ville" selon son porte-parole. Au cours de ces combats, les FARDC (armée congolaise) ont évacué leur quartier général de la 15e brigade intégrée. Des observateurs notent également une progression des troupes rebelles vers le Nord.

Le président congolais Joseph Kabila, son homologue rwandais Paul Kagame et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doivent participer à un sommet de l'Union africaine vendredi à Nairobi au Kenya. M. Kagame est réputé avoir de l'influence sur la rébellion, dominée par les Tutsis, de Laurent Nkunda.

Quelque 250.000 personnes ont été déplacées dans l'est du Congo-Kinshasa depuis la reprise des affrontements, en août, entre les hommes de Nkunda et l'armée gouvernementale.

Christophe RIGAUD

02 novembre 2008

Jean-Pierre Bemba : Nouvelle audience en décembre

L'examen des accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité à l'encontre de Jean-Pierre Bemba, se tiendra du 8 au 12 décembre prochain. Cette audience examinera la solidité des accusations portées contre l'ancien vice-président congolais.

0a0cc37f68c7544717142be630d6d816.jpgPendant ces audiences, la CPI indique que "la chambre préliminaire, sans préjuger du déroulement du procès, s'assurera que les accusations portées par le procureur contre un suspect présentent des éléments de preuve suffisants" et entendra les différentes parties à ce sujet. La chambre décidera ensuite de confirmer ou non certaines charges, ce qui ouvre la voie à la tenue d'un procès.

Jean-Pierre Bemba, 45 ans, ancien vice-président de la République, président national de Mouvement de libération du Congo (MLC), avait été arrêté fin mai 2008 à Bruxelles, sur la base d'un mandat du procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo. Ce dernier l'accuse de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pour des atrocités commises par ses troupes en Centrafrique. Principal opposant au président Joseph Kabila, de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer la mise à l'écart de la vie politique congolaise du sénateur Bemba. Sans le dédouaner des actes commis en Centrafrique, beaucoup s'interroge sur le timing de la Cour Pénale Internationale, alors que le pays est en guerre au Kivu.

Christophe RIGAUD

Photo : JP Bemba à Kinshasa - 2006 (c) Ch. Rigaud www.afrikarabia.com

01 novembre 2008

Le Nord de la RDC attaquée par des rebelles ougandais

Comme si la guerre au Kivu ne suffisait pas, le Nord de la République démocratique du Congo a été attaqué par des rebelles ougandais de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA).

Les rebelles ont attaqué la ville de Dugu, dans le nord de la République démocratique du Congo, faisant neuf morts et provoquant la fuite de quelque 50.000 personnes. Entre 30 et 50 combattant de la LRA ont attaqué avant l'aube Dungu, à proximité de la frontière nord de la RDC avec le Soudan. Les affrontements entre rebelles ougandais et soldats gouvernementaux se sont poursuivis jusqu'en début d'après-midi. 50.000 personnes tentent de quitter la ville. L'attaque de Dungu n'a pas de lien avec le conflit au Nord-Kivu, province orientale de la RDC, où une offensive de rebelles tutsis a fait fuir des dizaines de milliers de civils.