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30 octobre 2008

Une rumeur donnait Nkunda pour mort : il est bel et bien vivant

Voici la dernière blague belge du journal Le Soir : Laurent Nkunda serait mort d'une crise cardiaque dans un hôpital de Kigali, ce mercredi vers 22h30. Son Porte-parole dément aussitôt, mais la rumeur prend de l'ampleur sur internet.

Peu de temps après, des journalistes belges de RTL ont réussi à le joindre par téléphone ce soir vers 21h. Le chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda est bien vivant livre son analyse sur l’éventuelle intervention européenne qui est évoquée dans plusieurs pays, notamment en France. " (cette intervention) n'a pas raison d'être. Ce n'est pas à Kouchner de proposer des solutions au Congo, c'est à la Belgique ! Elle connaît mieux le Congo. Il faut une option politico-diplomatique plutôt que militaire" a déclaré ce soir Laurent Nkunda. Mort la veille, vivant le lendemain soir, tel est le destin de monsieur Nkunda dans les médias belges.

Christophe RIGAUD

29 octobre 2008

Cessez-le-feu au Kivu : Goma ville fantôme

Les rebelles de Laurent Nkunda restent aux portes de Goma, mais proclament un cessez-le-feu unilatéral. Le CNDP affirme vouloir ne pas "paniquer la population de la ville". La secrétaire d'Etat adjointe américaine aux Affaires africaines, Jendayi Frazer, a prévenu mercredi les rebelles congolais de Laurent Nkunda qu'ils "ne devraient pas entrer dans la ville de Goma".

Le commandant de la 8ème région militaire des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a lancé un appel pressant à ses soldats à "ne pas piller la capitale provinciale du Nord-Kivu", dans une déclaration à radio Okapi. "Des tirs sont entendus dans l'ouest de la ville, ce sont vraisemblablement des soldats qui pillent", a de son côté indiqué un habitant de Goma, sous couvert de l'anonymat. Beaucoup d'habitants de Goma, voyant s'enfuir les militaires face à la pression de la rébellion et arriver plus de 20 0000 déplacés par les combats aux portes de la ville, ont été saisis de panique mercredi après-midi, se retranchant dans leurs maisons ou quittant Goma.

Panique à Goma : L’armée quitte la ville

Devant l’avancée des troupes du rebelle Laurent Nkunda, l’armée congolaise (FARDC) est en train de quitter la ville de Goma.

La capitale provinciale du Nord-Kivu est désormais abandonnée par ses habitants, poussés par les milliers de réfugiés en provenance des zones de combats. Selon des témoins, il n’y a plus aucun militaire congolais à Goma. Les forces congolaises semblent vouloir faire route sur Bukavu, au Sud du Kivu. Selon le gouverneur de la province, Julien Paluku, « les gens sont en débandades, c’est la panique complète ! ». L’arrivée de milliers de réfugiés créée une grande confusion dans la ville. Au moins 45 000 personnes ont quitté les zones de guerre du Nord-Kivu pour le camp de Kibati (à 10 km de Goma). La chute d’un obus sur le camp aujourd’hui a jeté sur les routes la majorité des réfugiés. La Monuc (ONU) se retrouve désormais seule face à l’avancée des rebelles. Le commandant des casques bleus demande urgemment des renforts.

Christophe RIGAUD

28 octobre 2008

Laurent Nkunda : Objectif Goma

Après la prise du camp militaire de Rumango, les troupes de Laurent Nkunda viennent de prendre le contrôle d'autres localités entre Kalengra et Kibumba à seulement 30 km de la ville de Goma. La Monuc (Nations-Unies) qui vient de perdre son commandant démissionnaire, affirme avoir renforcé son dispositif pour empêcher la prise de Goma par le CNDP.

Les villages autour de Rumangabo situées sur la zone des combats continuent à se vider de leurs habitants. C'est depuis 4 heures locales que des combats ont encore repris sur le front nord de Rumangabo, à Nyabirehe, 2 kilomètres de Kalengera et au front sud au nord de Kibumba, environ 30 kilomètres au Nord de Goma. Pour les sources administratives dans les territoires de Nyiragongo et Rutshuru, ces combats se sont poursuivis toute cette journée.

Pendant ce temps, la Monuc "perdait sa tête" : le commandant de ses forces, le général espagnol Vicente Diaz de Villegas, a démissionné de son poste "pour des raisons de convenance personnelle" sept semaines seulement après avoir pris ses fonctions. Cette annonce a jeté le trouble sur la capacité des Nations-Unies à réellement s'interposer entre les rebelles de Nkunda et l'armée régulière congolaise. Le général ghanéen Ishmeel Ben Quartey assumera l'intérim.

Goma dans la ligne de mire

L'ONG humanitaire chrétienne World Vision, qui a pu gagner Kibumba lundi, a fait état de fusillades près de la localité. Peu après le crépuscule, des coups de feu ont été entendus dans les parages de l'aéroport de Goma. Selon le porte-parole du CNDP, les hommes de Nkunda poursuivent des combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), qui regroupent des rebelles rwandais de l'ethnie hutue, accusés par Nkunda de collaborer avec l'armée gouvernementale congolaise. "L'armée congolaise est démoralisée et n'est plus en état de combattre. Nous nous battons maintenant contre les FDLR", affirme le CNDP. "Si les FDLR prennent le contrôle de Goma, nous serons forcés de les en déloger."

Il a ajouté qu'il serait alors difficile pour les hommes de Nkunda de faire la distinction entre les soldats congolais et les casques bleus de la Monuc, qui risquent d'être pris entre deux feux. Un message très clair aux Nations-Unies.

Christophe RIGAUD

26 octobre 2008

RDC : Le CNDP occupe de nouveau le camp de Rumango

Selon le porte-parole de la rebellion, Bertrand Bizimwa, le CNDP a été "obligé" de reprendre le camp militaire de Rumango pour contrer les attaques des FARDC sur Ntamugenga et Busanza.

Selon le site radiookapi.net, les FARDC déclarent faire l'objet d'attaques généralisées depuis la nuit dernière. Aucun bilan n'est encore publié et la Monuc n'a pas confirmé la reprise du camp de Rumango. De nombreux réfugiés des localités de Rumango et Rugari se retrouvent sur les routes qui mènent à Goma... sans aucune assistance humanitaire.

Le camp de Rumango constitue le dernier verrou militaire avant d'accéder à Goma, la capitale du Nord-Kivu. La rebellion de Laurent Nkunda s'était emparée de Rumango début octobre, avant de le quitter 2 jours plus tard sous la pression des Nations-Unies. La reprise de cette base montre à nouveau la fragilité de l'armée congolaise. Goma se retrouve maintenant sous pression des rebelles de Laurent Nkunda.

21 octobre 2008

Présence des FDLR … la clé du conflit ?

Kinshasa hausse le ton. Les rebelles rwandais des FDLR sont sommés de quitter la République démocratique du Congo, comme le prévoyait le processus de Nairobi. Rentrer au Rwanda ou prendre la route de l’exil vers un autre pays, les FDLR  reviennent sur le devant de la scène. Et si la route de la paix au Kivu passait par le règlement du problème FDLR ?

Le chef de l’état-major des FARDC affirme même qu’il durcira sa position sur le terrain si les FDLR n’obtempèrent pas. La décision est saluée par tous les observateurs. Les Nations-Unis engagent également le gouvernement de la RDC à "faire en sorte qu'il n'y ait aucune coopération entre des éléments des FARDC et les FDLR" et demandent aussi aux gouvernements de la région de "cesser tout soutien aux groupes armés" de l'est de la RDC. Basées dans cette zone, les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) regroupent quelque 6.000 combattants hutus, dont certains ont participé au génocide rwandais. Kinshasa accuse régulièrement le Rwanda voisin de soutenir la rébellion de Nkunda, ce dernier accusant en retour Kinshasa d'être allié aux FDLR. La présence de ces rebelles hutus a toujours servi de prétexte au Rwanda, au RCD, puis au CNDP de Laurent  Nkunda pour justifier la guerre au Kivu. Nkunda veut protéger la minorité tutsie de la région contre les agressions des milices hutues FDLR. Kinshasa dénonce le soutien du Rwanda à Nkunda… chacun se renvoie la balle… 5 000 réfugiés ont quitté le Kivu pour l’Ouganda voisin.

Mais ce n’est pas la première fois que la RDC fait mine de se préoccuper de la présence des rebelles FDLR… chaque fois sans effet sur le terrain. Les FDLR ont toujours refusé le processus de Nairobi tant qu’un dialogue inter-congolais ne serait pas mis en place, ainsi que l’ouverture de l’espace politique au Rwanda.

L’armée congolaise ne semble donc pas capable, toute seule,  de résoudre le problème des FDLR au Kivu. Il reste donc à la communauté international de s’impliquer sur le terrain.  La MONUC est sur place avec 17 000 hommes et elle seule  peut désarmer et obliger les rebelles FDLR a quitter le Kivu. Les ex-interhamwe rwandais sont en effet fortement armés et ne se laisseront dicter aucun ordre.
La présence de ces troupes rebelles a toujours pollué tous les accords de paix conclus dans la région. La reprise des combats au Kivu est donc une simple mais cruelle conséquence  à l’attentisme de Kinshasa et de la communauté internationale.

18 octobre 2008

RDC : Les nouveaux alliés de Laurent Nkunda

Après l’appel à la « libération du peuple du Congo » lancé par le général rebelle début octobre, deux députés du Nord-Kivu et des dizaines d’autres élus locaux viennent d’annoncer leur ralliement au CNDP de Laurent Nkunda.  Selon le site Kongotimes, le très sulfureux Honoré Ngbanda, songerait également à se rapprocher du rebelle… L’appel de Nkunda, faute d’avoir soulevé les Congolais contre Kabila, est en train de faire bouger les lignes politiques en RDC.

Le premier député provincial à rejoindre Laurent Nkunda s’appelle François Gacaba. Elu de la ville de Goma, la capitale du Nord-Kivu, le député Gacaba affirme qu’il a rejoint le CNDP parce qu’il ne se sentait plus en sécurité à Goma. Sur Radio Okapi, il a déclaré : « Moi-même j’étais visé, avec tout ce monde avec lesquels nous sommes, ils étaient visés. Nous ne voulons pas perdre notre vie, de peur que nous ne puissions pas jouer notre rôle. Nous allons amener tout le monde au respect de la Constitution qui est violée chaque fois par le gouvernement, ce gouvernement qui ne veut pas respecter son contrat programme avec le peuple. » François Gacaba se trouve actuellement à Bunagana près de la frontière ougandaise, une ville sous contrôle de Nkunda. Et pour le nouvel allié du CNDP : « il est maintenant évident que la population vivait mieux sous le régime du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda ».

Autre « allié » de circonstance : Honoré Ngbanda. Le président de l’Apareco, Alliance des Patriotes pour la refondation du Congo, se dit intéressé aux appellent du rebelle Nkundabatware pour former une alliance enfin de renversé le pourvoir à Kinshasa. Selon le site Kongotimes, des sources près du président de l’Apareco, à Paris, affirment que Me Ngbanda veut saisir cette opportunité pour accomplir la promesse fait aux congolais de la diaspora, depuis 2006, « de chasser Joseph Kabila et sa bande de rwandais en RDC » (sic). Pour l’ancien homme des services secrets de Mobutu, alias « Terminator », cette alliance contre nature souligne bien le trouble qu’a suscité l’appel à la révolte de Laurent Nkunda dans la classe politique congolaise.Pendant ce temps à Goma, une centaine de responsables provinciaux et locaux des Nord et Sud Kivu ont décidé de rallier la rébellion du général tutsi Laurent Nkunda, selon un porte-parole du CNDP.

09 octobre 2008

RDC-RWANDA : "Aucun soldat rwandais n'a traversé la frontière" selon Kigali

La guerre des mots a belle et bien commencé entre Kinshasa et Kigali. Le ministre des Affaires étrangères congolais affirmait avoir capturé un lieutenant de l'armée rawandaise sur le territoire de Rutshuru, frontalier du Rwanda. Cette "capture" semblait tomber à pic pour Kinshasa qui cherche à démontrer que le Rwanda tire les ficelles de la guerre qui ravage l'Est de la République démocratique du Congo. Mais patatra... Kigali vient de démentir la présence de ces troupes en RDC.

Le porte-parole de l'armée rwandaise, le major Rutaremara, a démenti l'annonce du ministre congolais : "aucun soldat rwandais n'a traversé la frontière avec la RD du Congo", a déclaré le major Rutaremara à l'AFP. Le major affirme également que "le Rwanda n'a aucune intention d'aller (combattre) en RD du Congo", toutefois que les troupes rwandaises peuvent être déployées partout dans n'importe quelle région du pays,voire même dans les régions frontalières avec la RDC". Le major rwandais demande des preuves de cette capture. Le ministre congolais affirmait qu'il s'agissait "d'un lieutenant qui sera présenté au public".

L'annonce de la "capture" d'un soldat rwandais sur le sol congolais ne tombe pas à n'importe quel moment pour Kinshasa. Le CNDP de Laurent Nkunda s'est emparé d'un important camp militaire, à environ 50 km au nord de Goma. Cette base constituait en effet le dernier verrou militaire pour accéder à la capitale provinciale. Le Rwanda décidera-t-il de franchir la frontière pour prêter main forte aux rebelles de Laurent Nkunda ? Si l'on s'en tient à la dernière interview du président rwandais Paul Kagamé, l'envie d'en découdre avec Joseph Kabila semble bien réelle. Mais Laurent Nkunda est-il en mesure de prendre Kinshasa ? Militairement, non... et politiquement non plus. Nkunda n'a pas assez d'alliés congolais et son combat à l'Est de la RDC apparaît aux yeux des congolais comme uniquement communautaire, tourné vers la défense des tutsis.

08 octobre 2008

RDC : Nkunda fait tomber un camp de l'armée congolaise

Les troupes de Laurent Nkunda se trouvent désormais à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Goma. L'armée congolaise a quitté dans la précipitation sa base de Rumangabo après de violents combats. Ce camp militaire constituait le dernier verrou avant de prendre la capitale provinciale du Kivu. Cette victoire de Nkunda représente un vrai coup dur pour l'armée de Joseph Kabila.

Pendant ce temps, des affrontements secouaient d'autres localités du Nord-Kivu, dont Mulimbi, Kibarizo, Kabizo et Butare, situées au nord-ouest de Goma. Pour le CNDP de Laurent Nkunda, le but est de désenclaver la communauté tutsie de la province de Masisi, mais aussi d'assurer le contact avec la frontière rwandaise. Certaines informations laissent filtrer la présence de militaires rwandais à Gisenyi. Tous les protagonistes semblent attendrent la confrontation finale : les FARDC voulant prouver que le Rwanda cherche à destabiliser la RDC et Nkunda pour démontrer que l'armée congolaise protège les ex-génocidaires FDL. La prise de Goma par les troupes de Laurent Nkunda constituerait un tournant capital dans le conflit... la porte ouverte à une IIIème guerre du Kivu après 1996 et 1998.

Christophe RIGAUD

04 octobre 2008

RDC : Que cherche Laurent Nkunda ?

Les rumeurs le donnaient pour mort ou extrêmement malade, Laurent Nkunda est réapparu dans les medias pour lancer un appel « à tous les congolais à se mettre debout contre le gouvernement ». Son mouvement (CNDP) veut déclencher la « libération totale du Congo »... en clair la guerre contre Kinshasa. Coup de bluff ou baroud d'honneur ? Que cherche Laurent Nkunda dans cet appel à la guerre totale contre le pouvoir central ?

Laurent Nkunda sait très bien qu'il n'est pas en mesure de venir à bout, militairement, de l'armée congolaise. Son combat pour protéger la communauté tutsie dans les collines de l'Est de la République démocratique du Congo ne risque pas de soulever les foules dans le reste du pays... et l'appel à la mobilisation contre le pouvoir de Kinshasa a de forte chance de rester lettre morte. Alors pourquoi cet appel au soulèvement... au risque de refaire plongée la région dans le chaos ?
Laurent Nkunda semble pourtant bénéficier d'une fenêtre de tir intéressante : un pouvoir central affaibli, un Premier ministre démissionaire, une mission des Nations-Unies qui s'enlise, des groupes armés qui reprennent les armes dans la province de l'Iutui voisine... Nkunda cherche à devenir incontournale dans la crise.

« Un gouvernement qui a trahi »

"Aujourd'hui, la menace est devenue nationale, (elle) commence à devenir générale", a déclaré Laurent Nkunda dans une interview de la RTBF. Pour appuyer sa thèse de "trahison", il a cité la répression contre les adeptes de la secte politico-religieuse Bundu dia Kongo (BDK), en février-mars derniers dans la province du Bas-Congo (ouest) - 27 morts selon les autorités, une centaine, selon une enquête de l'ONU et la société civile -, les "représailles" contre l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba - des combats qui ont fait jusqu'à 500 morts dans la capitale, Kinshasa, en mars 2007 - et la situation tendue dans les provinces Orientale (nord-est) et du Katanga (sud-est).

« Les FDLR menacent le Katanga »

Le général Nkunda a toujours refusé de désarmer et d'intégrer les Forces régulières. Il accuse l'armée congolaise d'être appuyée par des rebelles hutus rwandais "génocidaires", impliqués dans la mort de 800.000 personnes, principalement tutsie, lors du génocide de 1994 au Rwanda. Ces rebelles, issus des ex-Forces armées rwandaises (FAR) et des milices Interahamwe, se sont pour la plupart regroupés au sein des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), réfugiées depuis 1994 dans l'ex-Zaïre. "Maintenant, les FDLR sont en train de menacer le Katanga, maintenant les rebelles congolais de l'ancien temps (du district) de l'Ituri reprennent les armes. Maintenant nous apprenons qu'au Katanga, les Maï-Maï reprennent les armes. Il ne faut plus parler du Kivu, c'est maintenant un problème national" conclut Laurent Nkunda.
L'appel à la guerre totale de Nkunda doit à tout prix faire réagir les autorités congolaises et la communauté internationale... ce n'était pas l'objectif du chef rebelle, mais si rien ne se passe, un nouvel embrasement de l'Est de la RDC est à craindre.

Kivu-Ituri : la RDC prête à s'embraser

Après la reprise des combats au Kivu le 28 août dernier, c'est au tour du Nord-Est de la République démocratique du Congo de sombrer dans la guerre. Les combats ont en effet repris entre l'armée congolaise (FARDC) et un groupe de rebelles appelé Front de Résistance de l'Ituri (FRPI).

Les soldats de la rébellion ont attaqué une base des FARDC et un hélicoptère des Nations-Unies a également essuyé des tirs des assaillants. Mais le plus grave est l'apparition de nouveaux groupes armés. De violents combats ont en effet opposé à Kagaba, les FARDC et une nouvelle milice rebelle, le FPJC (Front Populaire pour la Justice au Congo).
L'armée congolaise voit donc s'ouvrir un nouveau front alors que la guerre fait déjà rage au Kivu voisin. Les FARDC, qui peinent déjà à contenir les rebelles de Laurent Nkunda au Kivu, risquent d'avoir du mal à juguler ce début d'incendie en Ituri.
La MONUC a indiqué que les Casques bleus ont offert leur concours à l’armée congolaise et effectueront, dans les prochains jours, des opérations conjointes avec elle pour reprendre ses positions actuellement occupées par le FRPI.