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28 septembre 2008

RDC : L'armée congolaise reprend la main au Kivu

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) viennent de reprendre aux rebelles de Laurent Nkunda trois localités dans le Nord-Kivu (est). Les combats continuent ce dimanche dans la localité de Rugari à une quarantaine de kilomètres de Goma.

Les localités de Tongo, Kabizo et Butaré, dans le territoire de Rutshuru sont donc retombés aux mains de l'armée congolaise. “La rébellion” du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) a confirmé à l'AFP la perte de ces trois positions dans les collines du Nord-Kivu. L'armée était appuyée par les combattants maï-maï du Paréco, et les Forces de libération du Rwanda (FDLR, ex-miliciens hutus rwandais réfugiés en RDC depuis le génocide de 1994). Une autre attaque des FARDC, à Katsiro, dans le territoire voisin de Masisi, a en revanche échoué.

Après de nombreux revers sur le terrain, les FARDC du président Joseph Kabila semblent sortir peu à peu d'une spirale de l'échec. L'intervention des casques bleus de la MONUC ont largement contribué à ce renversement de situation. Reste à savoir comment vont réagir les troupes de Laurent Nkunda... les prochains jours nous apprendront si les rebelles du CNDP peuvent résisteraux pressions de l'armée congolaise.

25 septembre 2008

RDC : Vital Kamerhe futur Premier Ministre congolais ?

Après la démission surprise du Premier Ministre Antoine Gizenga, son successeur devrait être Vital Kamerhe, le président de l'assemblée nationale actuelle. Voici son portrait.

Afrikarabia logo.pngElu député national pour la circonscription de Bukavu, Vital Kamerhe est aussi le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) depuis juin 2004. Alors ministre de l’Information, Kamerhe a remplacé, au sein du parti, Chikez Diemu qui est devenu vice-gouverneur de la province du Katanga.

En décembre 2006, Kamerhe est élu président de l’Assemblée nationale du Congo-Kinshasa.

Vital Kamerhe fut l’une des personnalités marquantes du processus de paix en république démocratique du Congo, il fut même surnommé « le Pacificateur ». Après avoir été dans plusieurs cabinets ministériels, dont ceux de Mushobekwa Kalimba wa Katana et du général Denis Kalume Numbi, il fut nommé commissaire général adjoint du Gouvernement chargé des relations avec la MONUC pour devenir enfin titulaire en tant que commissaire général du Gouvernement chargé du suivi du processus de paix dans la région des Grands Lacs, poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination comme ministre de la Presse et de l’Information dans le gouvernement de transition en 2003.

Avant d'entrer en politique, il a mené une carrière scientifique dans l'Université de Kinshasa comme économiste.

Christophe RIGAUD

12 septembre 2008

Conflit au Kivu : Nkunda retire ses troupes

Les fortes pressions internationales sur Laurent Nkunda semblent avoir porter leurs fruits. Le leader du CNDP vient d'annoncer le retrait unilatéral de ses soldats au Nord-Kivu.

Laurent Nkunda vient en efffet d'adresser une lettre au chef de la MONUC, Alan Doss. Nkunda affirme que la direction politique du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) vient d’ordonner à ses troupes d’opérer un retrait unilatéral et immédiat de toutes les positions conquises sur tous les fronts depuis la reprise des hostilités de ces derniers jours. L’objectif de ce retrait est, selon cette missive, de permettre à la Communauté humanitaire d’accéder à aux Congolais qui en ont le plus besoin et de redonner une chance à la paix dans la province.

"En finir avec Nkunda"

En RDC, la classe politique congolaise demande aux forces de la MONUC de quitter les zones-tampon afin de permettre aux Forces armées nationales congolaise (FARD) d’en découdre avec les combattants de Laurent Nkunda. Les relations entre la MONUC et les FARDC se sont détériorées ces jours-ci. L’armée congolaise reproche à la MONUC de n’avoir pas joué le rôle qui devrait être le sien.

11 septembre 2008

RDC : Laurent Nkunda à 50 km de Goma

La guerre du Kivu progresse désormais sur plusieurs fronts et l'avancé des troupes de Laurent Nkunda (CNDP) met sous pression la ville de Goma. Ce Chef-lieu du Nord-Kivu de 250 000 habitants vit désormais sous la menace des rebelles de Nkunda.

Mercredi, les rebelles du CNDP se dirigeraient vers Kanyabaonga, tandis que près de Rumangabo, des combats violents ont eu lieu. Des affrontements ont ensuite opposé une coalition FARDC-Maï Maï-Cobra contre le CNDP, le long de toutes les collines surplombant la localité Kirotshe. De forts combats ont également eut lieu à une dizaine de kilomètres au sud de Sake, soit environ 40 kilomètres de Goma, en territoire de Masisi.

Comme toujours, les populations en désarroi ont fuient les zones de combat, se dirigeant vers Minova. Le trafic est d'ailleurs coupé entre cette localité et Goma. Ce qui met déjà le chef-lieu de la province du Nord-Kivu sous pression.

Dans le Ruthsuru, les combats se poursuivaient à Kikuku, environ à 70 km de Goma sur la route qui mène vers Nyanzale contrôlé par les FARDC. Quant à Kibirizi, à 150 km de Goma, cette localité est maintenant reprise par le CNDP.

Aucun doute que ces violents combats auront des répercutions dans toute la région des Grands Lacs, et spécialement entre le Rwanda et la Rdc.

03 septembre 2008

RDC : Tous contre Nkunda

La tension monte à l'est de la République démocratique du Congo. De violents combats ont opposé les troupes de la rebellion de Laurent Nkunda et l'armée régulière de Kinshasa. Nkunda traque les milices FDLR, des hutus venus du Rwanda. Malgré les accords de paix de Goma, les troupes de Nkunda, soutenues par les tutsis rawandais, sont acculés de toutes parts. Kabila, Washington et maintenant l'Ouganda somment Laurent Nkunda de "faire la paix".

5f302deeed45440f3026a91ba3d8f57e.jpgL'Ouganda a en effet décidé la fermeture de sa frontière avec RDC en raison de ce qu'elle appelle "la ligne d'approvisionnement" au général rebelle Laurent Nkunda qui lutte contre le gouvernement congolais. Le capitaine Tabaro Kiconco, porte-parole de l'armée ougandaise dans l'ouest du pays, a déclaré que le poste frontalier de Bunagana dans le district de Kisoro a été fermé depuis trois jours, suspendant ainsi le commerce transfrontalier. Des camions chargés de marchandises seraient encore garés de chaque côté de la frontière.

Le gouvernement congolais a fermé la frontière après d'intenses combats entre les soldats gouvernementaux et les rebells de Nkunda la semaine dernière malgré un accord de paix signé en début d'année. Okello Oryem, le ministre d'Etat ougandais chargé des Affaires internationales, a qualifié le lien d'approvisionnement de Nkunda à l'Ouganda de déformation. "Cela n'a pas de sens, l'Ouganda ne fournit rien à Nkunda. L'Ouganda ne facilite aucune organisation illégale dans cette région", a déclaré M. Oryem.

Cerné de toutes parts, combien de temps pourra tenir Laurent Nkunda ?... et surtout, ne lui reste-t-il plus qu'une seule arme : l'attaque ? Le poursuite des combats signerait l'arrêt de mort des accords de paix de Goma... avec son cortège de victime. Un dernier rappel : entre 1998 et 2008, les différents conflits en RDC ont fait 3,8 millions.

Photo : (c) www.afrikarabia.com - Christophe Rigaud

02 septembre 2008

RDC : Violences inquiétantes dans les villes minières du Katanga

Alors que l'est de la République démocratique du Congo menace de s'enflammer de nouveau, l'inquiétude gagne maintenant le Katanga. Des tensions de plus en plus vives voient le jour entre différentes communautés à Kolwesi.

9dbc431885ae63efac9d131bafc56529.jpgDes affrontements ont éclaté le 26 août au soir entre les habitants de Kolwezi et ceux des provinces voisines qui travaillent dans les mines de cuivre, de cobalt, d’étain et de manganèse de la ville.  Il y a eu des dégâts matériels : 45 vélos ont été brûlés. La population a décidé de venger un homme qui avait été agressé ce soir-là et s’en est pris aux creuseurs des mines qu’elle tenait pour responsables de l’incident. A minuit, le calme était revenu grâce à l’intervention de la police.

En conflit avec le pouvoir central

« Tout peut arriver et on fait [peu] d’efforts pour l’éviter », souligne Golden Misabiko, président de la branche katangaise de l’Association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO). « Il y a un problème entre les groupes originaires d’ici (les Tshokwé, les Lunda, les Kahondé, les Nungu, les Dembo et les Kalwena) et les Sanga-Bahéké, qui viennent de la province limitrophe. C’est ridicule de laisser les gens recréer la même situation qui a conduit aux tueries de 1962 et de 1991 », a-t-il ajouté dans un communiqué. À l’époque, des affrontements intercommunautaires avaient fait des centaines de morts et plusieurs milliers de déplacés.

Le projet de loi sur la décentralisation adopté par l’Assemblée, qui divise la province du Katanga, est également une nouvelle source de tensions. Les Sanga et les Bahéké semblent prêts a en découdre avec les autres parce qu’ils tiennent à garder la ville de Kolwezi qui, dans la nouvelle configuration, leur est [retirée] et devient la capitale de la "provincette" de Lualaba.

Des Visas pour se rendre à Lubumbashi ?

Les autorités locales du Katanga sont également en conflit avec le gouvernement central de Kinshasa au sujet des restrictions imposées à la circulation des populations vers la province. Le ministère national de l’Intérieur a récemment interdit au maire de Lubumbashi d’imposer une sorte de système de visas aux visiteurs qui se rendaient dans la ville ; les autorités locales ont annoncé qu’elles ignoreraient cette décision.

Photo : Lubumbashi (c) www.afrikarabia.com - Christophe Rigaud