22 avril 2011
RDC : Meeting test pour Etienne Tshisekedi ce dimanche
Le dimanche 24 avril 2011 doit donner le coup d'envoi à la campagne présidentielle du candidat de l'UDPS, Etienne Tshisekedi avec un grand meeting organisé au Stade Tata Raphaël de Kinshasa. Une manière pour le leader de l'UPS de tester sa popularité et de dévoiler une partie de son programme. Un meeting sous haute tension. La sécurité de l'événement est au coeur de toutes les interrogations. Autre crainte, l'état de vétusté extrême du Stade Tata Raphaël.
Le rendez-vous est important pour Etienne Tshisekedi. On dit souvent qu'une élection présidentielle est la rencontre d'un homme et d'un peuple. Ce week-end, la rencontre aura lieu au Stade Tata Raphaël de Kinshasa. A quelques mois des prochaines élections présidentielles de l'automne 2011, tous les regards se tourneront vers Etienne Tshisekedi. Son attitude et ses mots seront scrutés, disséqués, interprétés... Plusieurs éléments seront particulièrement observés.
Tout d'abord la santé physique du candidat. Etienne Tshisekedi va sur ses 79 ans et sort d'une longue maladie qui l'a condamné à "l'exil médical" en Belgique pendant plus de 3 ans. De nombreuses rumeurs le disent affaibli et la campagne sera rude et longue dans un pays grand comme 80 fois la Belgique. Les observateurs scruteront également la capacité de mobilisation des militants de l'UDPS... un test grandeur nature pour mesurer la popularité du "Sphinx de Limete".
Autre attente : le discours. Quel sera le message du candidat Tshisekedi aux Congolais. L'UDPS peut espérer capter les électeurs déçus du Kabilisme et les militants désorientés du MLC... Etienne Tshisekedi saura-t-il les convaincre ? Fera-t-il un pas vers Vital Kamerhe, nouveau venu dans l'opposition congolaise ? Et surtout présentera-t-il un début de programme avec quelques mesures phares ? Une chose est sûre, Etienne Tshisekedi joue gros ce dimanche à Kinhsasa. Son message sera écouté aux quatre coins du Congo, mais aussi en Europe, à Bruxelles, Paris, Londres et Washington... il devra rassurer et s'imposer comme la seule alternative crédible au président sortant, Joseph Kabila.
Dernier point d'interrogation avant le meeting de dimanche, les conditions de sécurité de l'événement seront-ils correctement assurés par les autorités congolaises ? On craint toujours dans ce type de manifestation des incidents ou des débordements... que fera la Police congolaise ? L'UDPS signale déjà que certains de ses militants auraient été arrêtés à Limete pour avoir installés un banderole appelant les Congolais à se rendre au Stade Tata Raphaël.
Et puis il y a enfin l'état préoccupant du site retenu par le parti d'Etienne Tshisekedi. Le Stade est en effet dans un état de délabrement avancé, surtout concernant les parties des installations que devront occuper les militants. Les gradins, les tribunes d’honneur, centrales et latérales, accusent de nombreuses fissures qui inquiètent les organisateurs du meeting. Un incident grave au cours du rassemblement serait imputable à l'UDPS... très mauvais pour l'image d'une rencontre que se veut un grand rendez-vous populaire. Après ce premier meeting test pour Etienne Tshisekedi, la bataille pour la magistrature suprême aura bel et bien commencé en République démocratique du Congo (RDC).
Christophe Rigaud
Photo : site internet de l'UDPS Belgique
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21 avril 2011
RDC : Martin Fayulu défend la "Dynamique Tshisekedi" à Paris
Opération séduction pour la "Dynamique Tshisekedi Président" (DTP) à Paris. Le porte-parole de la DTP, Martin Fayulu, tenait une conférence mercredi 20 avril 2011 à l'Holiday Inn. Objectif : convaincre la diaspora congolaise qu'Etienne Tshisekedi est le meilleur candidat pour la prochaine élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), prévue à l'automne 2011. L'occasion pour AFRIKARABIA de faire le point sur les chances d'Etienne Tshisekedi de battre le président sortant Joseph Kabila.
La salle était comble à l'Holiday Inn de Paris La Villette pour écouter le député de Kinshasa, Martin Fayulu, porte-parole de la Dynamique Tshisekedi Président (DTP). Cette plateforme réunit les principaux soutiens à Etienne Tshisekedi, le candidat de l'UDPS à la prochaine élection présidentielle de 2011 en RD Congo. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le simple nom d'Etienne Tshisekedi suscite un vif intérêt et ne laisse personne indifférent.
Pour Martin Fayulu, le "sphinx de Limete", le surnom de Tshisekedi, n'est ni plus ni moins que le Nelson Mendela dont la RDC a besoin. Le porte-parole de la DTP voit deux avantages majeurs à la candidature Tshisekedi : sa popularité et son intégrité. Pour Martin Fayulu, "il est l'homme qui peut restaurer l'Etat de droit en RDC", ce dont le pays a le plus besoin. Le député Kinois estime que sur les 30 à 32 millions de Congolais qui seront appelés aux urnes à l'automne 2011, "au moins 22 millions sont favorables à l'opposition". Pour Fayulu, la victoire est évidente.
La diaspora présente dans la salle a toutefois regretté l'absence du candidat de l'UDPS à la présidentielle de 2006. Etienne Tshisekedi avait préféré boycotter le scrutin devant l'incompréhension de nombreux compatriotes. Visiblement, ils n'ont toujours pas pardonné ce boycott et regrettent l'absence de mea culpa de Tshisekedi sur cette question. Autre zone d'ombre, l'attitude d'Etienne Tshisekedi en cas de défaite. Reconnaîtra-t-il son échec ? … au risque de voir se profiler un scénario à l'ivoirienne avec deux "présidents". Les mauvaises conditions dans lesquelles risquent de se dérouler le scrutin (recensement et enrôlement partiels, insécurité, possibles fraudes… ) peuvent laisser croire que le résultat sera contesté. Et sur cette question, Martin Fayulu est resté très imprécis, laissant la porte ouverte à tous les scénarios… même le pire.
Nous avons interrogé Martin Fayulu sur le rôle que devra jouer la diaspora dans ces élections, les chances de victoire d'Etienne Tshisekedi et les stratégies de la Dynamique Tshisekedi avec Vital Kamerhe et le MLC.
Interview de Martin Fayulu Porte-parole de la... par ChristopheRigaud
Au cours de cette rencontre entre Martin Fayulu et la diaspora parisienne, la question du Rwanda est restée prédominante, comme facteur principal de déstabilisation de la RDC. Ecoutez la réponse de Martin Fayulu à propos du Rwanda.
Martin Fayulu DTP sur le Rwanda en RDC par ChristopheRigaud
Christophe Rigaud
Photo : Ch. Rigaud © www.afrikarabia.com
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20 avril 2011
Tentative de déstabilisation de l’ambassadeur de France au Rwanda
Le journaliste et écrivain Jean-François Dupaquier revient sur la cabale menée contre l’ambassadeur de France au Rwanda par des cercles occultes de la « Françafrique » qui poussent à son limogeage.
AFRIKARABIA : - Jean-François Dupaquier, votre compte-rendu du discours de l’ambassadeur de France au Rwanda pour la 17e commémoration du génocide a fait des vagues, c’est le moins qu’on puisse dire. Pourquoi certains groupes ou individus s’en servent-ils pour réclamer plus ou moins insidieusement le limogeage de l’ambassadeur Laurent Contini par son ministre, Alain Juppé ?
Jean-François DUPAQUIER : - J’ai relaté sur votre site les propos tenus par l’ambassadeur de France à Kigali lors de la récente cérémonie commémorative du génocide. Il s’agissait de propos officiels, pas du tout d’indiscrétions, et ils ne contenaient aucune révélation. On peut s’étonner qu’ils excitent certains milieux occultes de la « Françafrique », lesquels, il est vrai, sont à l’affût du moindre prétexte pour leur agitation et leurs manipulations…
AFRIKARABIA : - A quels milieux faites-vous allusion ?
Jean-François DUPAQUIER : - N’en faisons pas une montagne. Ce ne sont que des groupuscules d’excités, décidés à empêcher par tous les moyens la réconciliation entre la France et le Rwanda, et qui ne font du tapage que sur internet. Je pense en particulier au blog d’un prêtre rwandais mis en examen en France et placé sous contrôle judiciaire depuis près de seize ans et qui est accusé de génocide, viols, extermination et assassinats constitutifs de crimes contre l’humanité par le Procureur du Tribunal Pénal international pour le Rwanda (TPIR). Sans méconnaître la présomption d’innocence, il serait utile de lui rappeler qu’il réside en France depuis tout ce temps sans le moindre titre de séjour, que sa situation semble singulièrement précaire, et qu’il ferait mieux d’éviter de critiquer chaque semaine sur son blog telle ou telle position du gouvernement français. Plutôt que de gloser sur « l’honneur de la France et de ses soldats » et critiquer un ambassadeur de France dans le pays qu’il a fui en niant le génocide des Tutsi, il aurait intérêt à se faire tout petit. C’est un conseil gratuit que je lui donne. Mais il est moins responsable que son supérieur, l’évêque d’Evreux, qui tolère un tel délire…
AFRIKARABIA : - Mais il y a aussi des Français qui critiquent la diplomatie de leur gouvernement au Rwanda ?
Jean-François DUPAQUIER : - C’est leur droit. Surtout dans le cadre des principes démocratiques que certains, hélas, méconnaissent. Il n’appartient pas à une officine de pratiquer la désinformation en prétendant que le ministre des Affaires étrangères est énervé contre son ambassadeur au Rwanda à la suite d’un article sur AFRIKARABIA.
AFRIKARABIA : - Expliquez-vous.
Jean-François DUPAQUIER : - Il semble qu’un blog très suivi au Quai d’Orsay se croie habilité à y faire la pluie et le beau temps en lançant de faux bruits. Par exemple que l’ambassadeur de France au Rwanda Laurent Contini énerve Alain Juppé sur le génocide rwandais. D’après ce que me rapportent des amis fonctionnaires du Quai d’Orsay, c’est une information de la plus haute fantaisie. Mais on voit bien les dégâts que peuvent causer ces allégations. Des courtisans croient que le vent a tourné pour l’ambassadeur. Une telle désinformation n’a rien à voir avec la déontologie de la presse. Ce ne sont ni plus ni moins que des mœurs d’officine.
AFRIKARABIA : - Ces opérations de désinformation n’auraient aucun fondement ?
Jean-François DUPAQUIER : - Elles sont le produit d’une sorte d’auto-excitation d’individus qui ont perdu tous leurs repères, qui ne comprennent même plus que 1 + 1 = 2. Examinons un peu le fond du débat. Laurent Contini s’est contenté de déclarer qu’il n’y a, jusqu’aujourd’hui, aucune explication convaincante au fait que les employés rwandais de l’ambassade de France et du centre culturel français de Kigali n’ont pas été exfiltrés par les militaires français de l’opération Amaryllis en avril 1994 alors que des instructions étaient venues de Paris en ce sens. Donc que, pour des raisons toujours pas officiellement éclaircies, les militaires n’ont pas suivi les instructions. Or qui, à l’époque, a émis ces instructions ? Tout simplement Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, et c’était à son honneur.
AFRIKARABIA : - Lui aussi pourrait donc se poser des questions sur l’attitude des militaires français ?
Jean-François DUPAQUIER : - Il faudrait plutôt interroger François Léotard, alors ministre de la Défense. Comme un des lecteurs d’AFRIKARABIA l’a opportunément souligné, un télégramme du Quai d’Orsay destiné à l’ambassadeur de France au Rwanda et daté du 11 avril 1994 énonçe : « Le département vous confirme qu’il convient d’offrir aux ressortissants rwandais faisant partie du personnel de l’ambassade (recrutés locaux), pouvant être joints, la possibilité de quitter Kigali avec les forces françaises ». Ce télégramme n’a rien de secret puisqu’on le trouve dans le Rapport d'information public de l’Assemblée nationale « sur les opérations militaires menées par la France, d'autres pays et l'ONU au Rwanda entre 1990 et 1994 », Tome I, page 266. Alain Juppé a donc fait son possible en 1994 pour sauver les employés rwandais de la France à Kigali. Qui peut décemment prétendre qu’il soit à présent agaçé qu’on le rappelle?
Propos recueillis par AFRIKARABIA
17:54 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (2)
RDC : Kamerhe dénonce la répression contre ses militants
A quelques mois des prochaines élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC), le président de l'UNC, Vital Kamerhe s'inquiète des actes d'intolérance et de répression à l'encontre de son parti et de ses militants. L'ancien président de l'Assemblée nationale congolaise dresse une liste impressionnante, où de Bukavu à Goma en passant par Kindu, l'UNC est victime d'arrestations arbitraires, d'intimidations, de violences et d'interdictions divers en violation avec les Droits de l'homme.
Dans un communiqué destiné au vice-premier ministre et ministre de l'intérieur congolais, Vital Kamerhe, note une dégradation de la liberté d'expression des partis politiques d'opposition en République démocratique du Congo (RDC). Le président de l'UNC dénonce les arrestations, les intimidations, les représailles et les violences du système répressif congolais à l'encontre des militants de son parti. Vital Kamerhe y voit même une "dérive dictatoriale". Il appelle également le gouvernement à libérer les membres de l'UNC emprisonnés à Kindu au Maniema, une province particulièrement dangereuse pour les militants de l'UNC. Coups de feu, arrestations arbitraires, meeting interdit... la liste est longue de la répression qui vise l'UNC. Vital Kamerhe en appelle donc au vice-ministre et ministre de l'intérieur congolais pour respecter la pluralité politique et la liberté d'expression des partis d'opposition. Dans sa note, Vital Kamerhe rappelle que "l'histoire récente de notre ays est constituée des faits similaires ayant conduit à l'enlèvement et à la mort de Floribert Chebeya."
Christophe Rigaud
16:35 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (6)
RDC : Les FARDC se réorganisent
Les Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC) entament une réforme de leurs commandements militaires. Des régiments vont remplacés les brigades de 1.200 hommes. Objectif de cette réorganisation : obtenir des troupes plus légères, plus efficaces et plus faciles à commander.
L'armée congolaise vient de lancer une vaste opération de réorganisation de ses troupes sur le terrain. Auparavant, les FARDC fonctionnaient avec des brigades constituées théoriquement chacune de 3.500 à 4.000 hommes... une gestion visiblement trop lourde pendant les opérations militaires. Les autorités congolaises ont opté pour des régiments plus légers de 1.200 hommes. Cette réforme a commencé au Nord-Kivu et devrait se poursuivre dans le reste du pays.
Christophe Rigaud
15:06 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (2)
RDC : Une des plus grandes mine d'or d'Afrique verra le jour à Kibali
Randgold Resources, une société sud-africaine d'exploration minière, vient d'annoncer la construction d'une mine d'or dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les travaux devraient débuter en juin pour une exploitation prévue en 2014.
Le projet de Randgold est situé à Kibali, à 500 km de Kisangani. D'après la société su-africaine, cette mine "sera l'une des plus grandes d'Afrique avec des réserves minérales estimées à plus de dix millions d'onces (environ 350 tonnes)". Cette mine à ciel ouvert , d'une durée de vie de 30 ans, devrait réaliser sa première année d'exploitation en 2014. La recherche, l'exploration et l'investissement pour la construction de cette mine sont estimés à 1,5 milliard de dollars dont près d'un milliard déjà investi.
La République démocratique du Congo (RDC) est particulièrement riche en or, dont les sous-sol recèlent 10% et 34% des réserves mondiales connues du cuivre et du cobalt, du diamant, du fer, du nickel, du manganèse, de la bauxite et de l'uranium.
15:06 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (0)
19 avril 2011
RDC : Le président de la CENI dans la tourmente
La visite du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Daniel Ngoy Mulunda au président togolais fait polémique en République démocratique du Congo (RDC). Le président de la CENI était en effet porteur d'un message du président Kabila, en course pour sa réélection en 2011. De nombreuses associations demandent la démission de Daniel Ngoy Mulunda pour n'a pas respecté la neutralité et l'impartialité de sa fonction et ce, à quelques mois des prochaines élections présidentielles en RD Congo.
Pour de nombreuses organisations et associations d'opposition congolaise, Daniel Ngoy Mulunda s'est "disqualifié" et a perdu toute crédibilité en rendant visite au président togolais Faure Gnassingbé. Le président de la Commission électorale nationale indépendante congolaise était en effet venu avec un message dur président sortant Joseph Kabila : une attitude contradictoire avec l'indépendance de sa fonction note l'opposition.
Au moment de sa nomination à la tête de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda avait déjà suscité une levée de boucliers : l'ancien co-fondateur du parti présidentiel (PPRD) était accusé d'être un "homme du président". La visite au Togo de Mulunda ne fait que raviver les soupçons. D'autant que l'élection même du président togolais, Faure Gnassingbé, avait été contesté à l'époque.
Plusieurs organisations dont l'APRODEC ASBL demande la démission de Daniel Ngoy Mulunda en rappelant que "le 26 février 2011 Monsieur Daniel Ngoy Mulunda, le président de la Commission électorale nationale indépendante de la République Démocratique du Congo (CENI), avait pris l’engagement solennel de n’exercer aucune activité susceptible de nuire à l’indépendance, à la neutralité, à la transparence et à l’impartialité de la Commission électorale nationale indépendante."
Suite à cette polémique, le Togo vient d'annoncer l'envoie de 1.000 kit électoraux en RDC en vue des prochaines élections. Une annonce qui arrive à point nommée pour justifier le déplacement de Daniel Ngoy Mulunda ai Togo.
Christophe Rigaud
12:14 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (5)
RDC : François Muamba refuse son limogeage
La crise est ouverte au MLC, le principal parti d'opposition en République démocratique du Congo (RDC). Le collège des fondateurs du parti vient en effet de démettre le secrétaire général du parti, François Muamba, qui sera remplacé par Thomas Luhaka. Mais François Muamba ne l'entend pas de cette oreille et récuse cette décision.
Selon Radio Okapi, le collège des fondateurs du MLC a voté lundi la destitution de François Muamba par 20 voix sur 30 et a décidé de le remplacé par Thomas Luhaka. Ce dernier aura la difficile mission de restructurer un MLC en crise à quelques mois des prochaines élections présidentielles de 2011 en RD Congo.
Pour l'heure, aucun motif n'a été avancé par le MLC pour justifier ce limogeage. D'ailleurs, selon Germain Kambinga, François Muamba est déchu de ses fonctions mais pas exclu du MLC.
Suite à cette annonce, François Muamba a refuser en bloc cette destitution. Pour lui, cette réunion du collège des fondateurs est illégale et affirme "qu’au regard de l’article 46 du staut du MLC, il est le président national du parti par intérim suite à l’absence de Jean-Pierre Bemba". François Muamba promet également des mesures disciplinaires... il va donc y avoir de l'ambiance au MLC. Pour l'instant, le fondateur du MLC, Jean-Pierre Bemba ne s'est pas encore exprimé.
Christophe Rigaud
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RDC : François Muamba sur un siège éjectable
Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) est au bord de l'implosion et les jours semblent comptés pour son secrétaire général, François Muamba. L'absence du patron du MLC, Jean-Pierre Bemba, en prison depuis 3 ans, et le manque de leadership de François Muamba, auront fini par lassés les cadres du parti et Bemba lui-même qui aurait décidé de se séparer de son secrétaire général.
Une réunion du MLC, dimanche 17 avril 2011 à Kinshasa, aurait scellé le sort du secrétaire général du MLC, François Muamba. A la tête de la fronde : Adam Bombole, le patron du MLC de Kinshasa et Fidèle Babala. Ils reprochent à François Muamba de ne pas avoir "tenu" le MLC en l'absence du "chairman", Jean-Pierre Bemba, détenu par la Cour pénal internationale (CPI) pour crimes de guerre en Centrafrique entre 2002 et 2003. Autre reproche : ne pas avoir assez soutenu la candidature de Jean-Pierre à la prochaine élection présidentielle de 2011 en République démocratique du Congo (RDC). François Muamba a en effet des doutes sur cette startégie très risquée de présenter un candidat… en prison aux élections ! Il n'est d'ailleurs pas le seul à trouver ce choix quasi suicidaire. De nombreux partisans du MLC craignent en effet que leurs électeurs préfèrent se tourner vers Etienne Tshisekedi, le candidat de l'UDPS. Enfin, beaucoup au MLC estime que Muamba est déjà sur le départ depuis de nombreuses semaines pour créer son propre parti et laisserait ainsi le poste de secrétaire général du parti à Thomas Luhaka, qui n'a aucune ambition présidentielle. Dans la presse kinoise certains ne donnent que 48 heures à François Muamba pour quitter le MLC.
Christophe Rigaud
Photo : François Muamba en 2006 © Ch. Rigaud www.afrikarabia.com
00:27 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (4)