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09 mai 2010

RDC : La loi sur la commission électorale adoptée

Indispensable pour organiser les prochaines élections de 2011, l'Assemblée nationale congolaise a adopté la loi sur l'organisation et le fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Son bureau sera limité à 7 membres. Seule hic, il n'y aura pas de représentants de la société civile.

Logo CEI.gifPas de changement de cap pour les députés de République démocratique du Congo (RDC). La version de la loi adoptée en première lecture le 14 décembre dernier a donc été adopté "sans prendre en compte les propositions du Sénat congolais", selon le journal Le Potentiel.

Le bureau de la CENI sera finalement composé de 7 membres dont 4 provenant de la majorité et 4 de l'opposition, mais aucune place n'est laissée à des délégués de la société civile.

29 avril 2010

Centrafrique : Les élections reportées pour la dixième fois

Cela pourrait ressembler à un gag, mais les élections législatives et présidentielle centrafricaines, initialement prévue en avril, ont été reportées une nouvelle fois, la dixième ! Prévu d'abord le 25 avril, le scrutin a été reculé une première fois au 16 mai. L'opposition jugeait le délai trop court pour assurer l'équité et le bon déroulement des élections. Mais cette fois-ci, aucune date n'est fixée...

Drapeau Centeafrique.jpgSeul gagnant de ces multiples contre-temps, le président sortant François Bozizé, qui pourrait ainsi rester au pouvoir après l'expiration de son mandat, le 11 juin. L'opposition craint de multiples fraudes et s'est regroupée au sein d'une coalition baptisée Forces pour le changement et a réclamé de profondes réformes avant la tenue des élections qu'elle souhaiterait en janvier 2011. La République centrafricaine est toujours en proie à plusieurs rébellions impliquant le Soudan, le Tchad et la République démocratique du Congo (RDC).

12 mars 2010

RDC : L'UE prête à soutenir l'organisation des élections

Alors que l'incertitude plane à kinshasa sur les prochaines élections locales et générales en 2010 et 2011, la Commission européenne réaffirme son soutien à la bonne tenue des scrutins. La porte-parole du commissaire européen Andris Piebalgs, confie à afrikarabia.com "attendre de recevoir des informations sur l'organisation, le budget et la période, avant de prendre une décision sur la façon de soutenir ces élections".

ce.jpgAu moment où la communauté internationale presse le président Joseph Kabila de définir au plus vite un calendrier et de débloquer des moyens financiers pour les prochaines élections locales de 2010 et présidentielle et législative de 2011, afrikarabia.com a contacté la Commission européenne pour connaître ses intentions. On se souvient en effet que les élections présidentielles et législatives de 2006 et 2007n'avaient pu se tenir sans une aide majeure de l'Union européenne ainsi que la présence des casques bleus de la MONUC qui avaient assuré la sécurité et la logistique des scrutins. Le coût de ces élections, 370 millions d'euros, avait été principalement supporté par l'Union européenne.

Aujourd'hui, de nombreux congolais sont septiques sur la tenue, en temps et en heure, des prochaines élections en 2010 et 2011 : une révision du fichier électoral au point mort, un manque cruel de moyens financiers et des grèves à répétitions au sein de la Commission électorale indépendante (CEI). Interrogée par afrikarabia.com, Catherine Ray, porte-parole du commissaire européen Andris Piebalgs, confirme que "la Commission européenne est bien sûr en faveur de ces élections". Elle souligne que l'Europe "a déjà mis en place des appuis préliminaires, notamment auprès de la Commission électorale indépendante (CEI)" et rappelle "qu'il va de soi que la responsabilité première est celle de la République démocratique du Congo (RDC) et que la Commission compte y participer si la RDC le demande, dans le cadre d'une répartition des responsabilités avec les Etats membres et la Communauté internationale"... reste donc aux autorités congolaises à se manifester.

Christophe Rigaud

06 mars 2010

RDC : Les élections de 2011 seront-elles reportées ?

Revision du fichier électorale à refaire, absence de financement, grèves à répétition au sein de Commission électorale indépendante (CEI) et manque de volonté politique auront-ils raisons des prochaines élections présidentielles et législatives prévues en 2011 en République démocratique du Congo (RDC) ? L'incertitude qui plane sur la tenue des prochains scrutins fait dire à certains observateurs que les prochaines élections pourraient être retardées d'au moins une année.

logo_cei.pngUne série de déconvenues hypothèques sérieusement la tenue en 2011 des prochaines élections présidentielles et législatives en République démocratique du Congo (RDC). La dernière mauvaise nouvelle en date provient de la Commission électorale indépendante (CEI). Les opérations de révision du fichier électoral, prévu en 2009, sont toujours au point mort ; mais bien pire, à Kinshasa, tout est à refaire ! La capitale était la seule province à avoir recensé ses électeurs... mais une fois la révision terminée, les critères d'attribution ont été modifiés. Les anciennes cartes d'électeurs n'étant maintenant plus valables, il faudra donc tout reprendre à zéro et convoquer l'intégralité des électeurs. La CEI annonce maintenant le début des nouvelles opérations de révision du fichier électoral pour le 19 mai 2010 ! Le coup d’envoi devrait être donné ensuite dans les provinces du Katanga, de Maniema, du Bas Congo et du Kasaï Occidental... mais on peut douter de l'achèvement de cette révision avant 2011.

Outre un planning serré, la CEI doit affronter un deuxième problème : le manque cruel de moyens financiers. Le personnel réclame plus de 10 mois d'arriéré de salaire pour continuer son travail... un non-paiement qui bloque pour l'instant la fameuse révision du fichier électoral. Pour la tenue même des scrutins (élections présidentielles et législativse), les fonds manquent aussi cruellement. L'organisation des élections de 2006 avait coûté près de 300 millions d'euros, dont une bonne partie venait de l'Union européenne (UE). Pour 2011, le président Kabila avait annoncé prendre en charge l'intégralité de ce coût, mais depuis... plus de nouvelle et pas de chiffrage. Le manque de financement de la CEI laisse à penser que l'Etat congolais n'a pas vraiment les moyens de ses ambitions... inquiétant donc, à un peu plus d'un an de l'élection présidentielle ! La Commission européenne n'a pour l'instant donné aucune information sur un éventuel financement des élections en République démocratique du Congo (RDC).

Enfin, une dernière source d'inquiétude : le départ des soldats de la MONUC. Les casques bleus, outre la sécurité du scrutin en 2006, avaient assurés le déploiement et le transport des kits électoraux aux 4 coins de ce pays-continent... une aide logistique qui s'était avèrée indispensable à la bonne tenue des élections.

Entre un timing très serré et une absence totale de financement... les prochaines élections en RDC pourraient être tout bonnement reportées (1 an, 2 ans ?). Le doute gagne désormais tous des esprits,  surtout que le pouvoir en place pourrait avoir intérêt à prendre son temps pour l’organisation des prochains scrutins.

Christophe Rigaud

27 janvier 2010

RDC : Du rififi à la CEI !

Rien ne va plus à la Commission Electorale Indépendante (CEI). Quatre des sept membres du bureau viennent de suspendre leur participation aux réunions de la Commission. Et un cadre de la CEI, Oswald Wanzalugendo, a entamé une grève de la faim depuis plus de 10 jours pour protester contre des retards de salaires.

CEI.gifL'abbé Malu Malu doit faire face à une fronde venue de sa propre institution. Quatre membres, qui composent la CEI, ont annoncé, "suspendre leur participation aux réunions du bureau". La première vice-présidente, le premier rapporteur adjoint, le deuxième et le troisième rapporteur veulent dénoncer "une gestion floue de cette institution citoyenne" par son président, abbé Apollinaire Malumalu. Et pour ne rien arranger, Oswald Wanzalugendo, un cadre de la Commission, est en grève de la faim depuis 10 jours. Il veut attirer l'attention sur les retards de salaires dont il est victime depuis près de 9 mois. D'après Oswald Wanzalugendo, la CEI aurait de graves problèmes financiers... une situation inquiétante pour la suite du processus électoral.

01 novembre 2009

RDC : Le MLC pourrait perdre l'Equateur

Le fief historique de Jean-Pierre Bemba pourrait finalement tomber entre les mains de l'AMP de Joseph Kabila. La province de l'Equateur doit prochainement élire un nouveau gouverneur, en remplacement de José Makila. Les 5 candidats sont désormais connus : Jean-Claude Baende, Gabriel Bolonge, Michel Bongongo Ikoli, Jean-Lucien Bussa Tongba et José Engbanda Mananga sont retenus. L'actuel gouverneur, Jean-Claude Baende, semble favori.

carte_rdc_new.jpgAux dernières nouvelles, le gouverneur intérimaire et candidat officieux de l'AMP, Jean-Claude Baende aurait rassemblé sur son nom le MLC Vincent Mokako et plus de 70 députés provinciaux... une belle avance à quelques jours du scrutin, le 13 novembre prochain. Même si le MLC peut compter sur la mobilisation des députés encore fidèles à José Makila, l'AMP pourrait ravir à Jean-Pierre Bemba son fief de l'Equateur. Selon des observateurs politiques, cités par Digitalcongo.net, "le Mouvement de Libération du Congo de Jean Pierre Bemba n’a plus les mêmes chances qu’à la première élection de 2006 qui a porté José Makila à la tête de l’Equateur". Le parti de l'ex vice-président Bemba part plus divisé que jamais avec deux can­didats, Lucien et Gaby Bolenge. Reste à connaître la capacité de mobilisation du MLC. Pour garder l'Equateur, le MLC devra convaincre les 108 députés provinciaux de l’Equateur dont une soixantaine soutenait déjà le gouverneur intérimaire Claude Baende. Le parti de Joseph Kabila pourrait donc s'emparer de cette province, qui constitue un important réservoir de voix au niveau national... et ainsi prendre une longueur d'avance, en vue du scrutin présidentiel de 2011.

Christophe Rigaud