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03 décembre 2009

RDC : La colère du MLC contre la CPI

Le MLC en est convaincu, la Cour pénale internationale (CPI) s'acharne contre son "chairman", Jean-Pierre Bemba. Le leader de l'opposition congolaise s'est vu refuser sa demande de libération provisoire par la chambre d'appel de la CPI, à laquelle elle avait déjà pourtant répondu favorablement le 14 aout dernier. Le parti de Jean-Pierre Bemba dénonce un "acharnement à caractère politique" contre son leader.

Logo MLC.jpgLe MLC regrette que "la chambre d’appel ait adhéré aux thèses du procureur", qui a motivé son refus notamment par le risque de voir le prévenu se soustraire à la justice. Le mouvement s’étonne ensuite qu’aucun acte de poursuite n’ait été posé à l’endroit de l’ancien président centrafricain, Ange-Félix Patassé, le principal intéressé dans l’affaire.. et de conclure : "l’affaire Bemba prouve des interférences à caractère politique".

Jean-Pierre Bemba a été arrêté en Belgique le 24 juin 2008 sur mandat de la CPI qui l’accuse de crimes contre l’humanité et le considère personnellement responsable des exactions commises par les troupes de son ancienne rébellion du MLC en 2003 en Centrafrique. Son procès est prévu le 27 avril.

Christophe Rigaud


20 novembre 2009

RDC : L'Equateur, nouvelle poudrière ?

Les affrontements continuent dans cette province de République démocratique du Congo (RDC). Les trois derniers jours de violence en Equateur ont fait 11 morts et plus d'une centaine en 15 jours. La région de Dongo vit désormais aux rythmes des combats entre les Lobala et les Boba, deux groupes linguistiques de la même communauté qui se disputent un territoire de pêche.

Carte Mbandaka.pngPour le HCR, ces violances ont entraîné le déplacement de plusieurs milliers de personnes au Congo-Brazzaville voisin. Le nombre de réfugiés pourrait atteindre les 37.000. Le gouvernement congolais, qui semble débordé par la situation, a demandé l'appui de la Mission des Nations unies au Congo (MONUC) mais certains députés provinciaux appellent l'Etat à réagir face à la dégradation de la situation.

Les derniers affrontements qui ont fait au moins 11 morts ces trois derniers jours se sont déroulés à Saba Saba dans les environs de Dongo à environ près de 300 kilomètres au nord de Mbandaka, le chef-lieu de la province de l'Equateur.

Les Lobala et les Boba qui se partageaient jusque-là les activités de pêches, semblent avoir remis en question leur gestion communautaire ce qui aurait déclenché les hostilités. Les Lobala sont désormais sorti de leur secteur et auraient avancé jusqu'à 60 kilomètres de leurs villages en direction de Buburu vers le sud.

Si le gouvernement a envoyé des éléments de la Police d'Intervention Rapide pour repousser les assaillants, certains députés provinciaux, comme le coordinateur de l'Alliance pour la majorité présidentielle (AMP), Jean-Faustin Mokoma ont appelé les autorités centrales à donner plus de moyens pour mettre fin aux tueries. Kinshasa semble pourtant rester impuissante face à ce déchaînement de violence, alors que la majorité des tueries ont été commises à l'arme blanche et non par armes à feu.

Christophe Rigaud

16 novembre 2009

RDC : Joseph Kabila ne veut plus de la MONUC

A moins de deux ans des élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC), les casques bleus de la MONUC sont jugés de plus en plus indésirables par Kinshasa. Joseph Kabila souhaiterait que la force des Nations-Unies se retire à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'indépendance de la RDC. Le président congolais ferait actuellement pression pour que la MONUC commence à planifier son retrait progressif du pays... élément indispensable avant de se présenter pour un second mandat.

Logo ONU 2.jpgLa plus importante mission des Nations-Unies dans le monde est priée de se retirer. Les casques bleus sont présents en RDC depuis 1999, à la suite d'une guerre civile interminable. Joseph Kabila souhaiterait qu'à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'indépendance de la RDC (en 2010), les Nations-Unies lui présente un plan de retrait de ses forces. Le président congolais veut visiblement montrer à la population qu'il n'a plus besoin des casques bleus pour rester au pouvoir. Après avoir remporté en 2006 les premières élections libres organisées en quarante ans en RDC, Joseph Kabila devrait se représenter à la tête du pays en 2011.

Le temps presse pour Kinshasa... mais peut-être moins pour Ban Ki-moon. L'ONU vient en effet de reconduire le mandat de la MONUC pour six mois. Ban Ki-moon veut donner un peu de temps à la MONUC pour finir d'accomplir ses missions. Pas de retrait précipité... et même un retrait progressif, avec des étapes clairement établies. Voilà qui ne fait pas l'affaire du président congolais, pressé d'en finir avec les casques bleus. Un haut responsable des Nations-Unies, cité par lexpress.fr, déclare même : "je serais très étonné si ce retrait prenait moins de deux ans". Il faut rappelé aussi qu'un renfort de 3 000 hommes avait été voté par l'ONU... des soldats pas tous arrivés sur place ! Il faudra donc un peu de patience à Kinshasa... et un retour à la paix, avant de voir partir la MONUC.

Christophe Rigaud

13 novembre 2009

RDC : Jean-Claude Baende emporte l'Equateur

Les résultats provisoires de l’élection provinciale en Equateur (RDC) annoncent la victoire de Jean-Claude Baende par 60 voix sur 108. Le gouverneur intérimaire remplacerait donc José Makila à la tête de la province, son colistier François Mokako serait nommé vice-gouverneur.

Image 1.pngJean-Lucien Busa obtient 28 voix et Gabriel Bolenge, 20 voix. Les autres candidats ont trois jours pour faire valoir leurs recours. Les résultats définitifs seront connus le 24 novembre prochain.

08 novembre 2009

RDC : José Makila tacle le MLC

Dans la bataille féroce qui agite le MLC en vue des élections de la province de l'Equateur, la voix de l'ancien gouverneur déchu, José Makila, se fait entendre. L'ex inspectateur général du MLC revient sur les radiations de Gabriel Bolonge et Ikoli Ndombo, qu'il juge "injustes" et "anti démocratiques". Il s'est confié à radiookapi.net pour dénoncer la politique du "deux poids, deux mesures" du MLC (Mouvement de Libération du Congo ).

Logo MLC.jpgJosé Makila n'y va pas par quatre chemins. Pour l'ex gouverneur de la province de l'Equateur (RDC), «on interdit aux citoyens congolais de postuler en tant qu’indépendants ! Mais, c’est aller à l’encontre de la constitution du pays ! Il y a un certain nombre de députés indépendants au sein du MLC. Pourquoi ces derniers ne sont pas suspendus ou radiés du parti ? ».
Le MLC reproche pourtant aux différents candidats radiés, de partir en ordre dispersé aux prochaines élections provinciales. La direction du parti de Jean-Pierre Bemba accuse aussi ces candidats de fragiliser le parti... au risque de perdre le fief du MLC.

Dans cet entretien à radiookapi.net, José Makila reconnaît qu’il existe des disfonctionnements au sein du MLC. L'arrestation de son leader, le 24 mai 2008 à Bruxelles et transféré, le 3 juillet 2008, à la Cour pénale internationale (CPI), ajoutant à la confusion au sein de l'exécutif du parti. Mais Makila accuse «un groupe des gens qui sont là juste pour donner de fausses informations au président national (JP Bemba) là où il se trouve (en prison à La Haye). Les informations transmises au président national sont biaisées au départ et c’est ça le résultat !».
Dans ce contexte de tensions pré-électorales, la présidente de la fédération du MLC/Mongala et membre du Bureau politique, Louise Ekpoli, a décidé de radier Gabriel Bolonge et le sénateur Ikoli Ndombo. Elle leur est reproché de s’être présentés comme candidats indépendants à l’élection provinciale, alors que le MLC avait choisi de soutenir le député Jean Lucien Busa. La radiation a ensuite été confirmé par la direction nationale du MLC... au grand désespoir de José Makila, qui restera un observateur attentif de ces élections, à défaut de pouvoir y participer. Mais une chose est sûre, le MLC ne ressortira pas indemne de ce scrutin.

Christophe Rigaud

01 novembre 2009

RDC : Le MLC pourrait perdre l'Equateur

Le fief historique de Jean-Pierre Bemba pourrait finalement tomber entre les mains de l'AMP de Joseph Kabila. La province de l'Equateur doit prochainement élire un nouveau gouverneur, en remplacement de José Makila. Les 5 candidats sont désormais connus : Jean-Claude Baende, Gabriel Bolonge, Michel Bongongo Ikoli, Jean-Lucien Bussa Tongba et José Engbanda Mananga sont retenus. L'actuel gouverneur, Jean-Claude Baende, semble favori.

carte_rdc_new.jpgAux dernières nouvelles, le gouverneur intérimaire et candidat officieux de l'AMP, Jean-Claude Baende aurait rassemblé sur son nom le MLC Vincent Mokako et plus de 70 députés provinciaux... une belle avance à quelques jours du scrutin, le 13 novembre prochain. Même si le MLC peut compter sur la mobilisation des députés encore fidèles à José Makila, l'AMP pourrait ravir à Jean-Pierre Bemba son fief de l'Equateur. Selon des observateurs politiques, cités par Digitalcongo.net, "le Mouvement de Libération du Congo de Jean Pierre Bemba n’a plus les mêmes chances qu’à la première élection de 2006 qui a porté José Makila à la tête de l’Equateur". Le parti de l'ex vice-président Bemba part plus divisé que jamais avec deux can­didats, Lucien et Gaby Bolenge. Reste à connaître la capacité de mobilisation du MLC. Pour garder l'Equateur, le MLC devra convaincre les 108 députés provinciaux de l’Equateur dont une soixantaine soutenait déjà le gouverneur intérimaire Claude Baende. Le parti de Joseph Kabila pourrait donc s'emparer de cette province, qui constitue un important réservoir de voix au niveau national... et ainsi prendre une longueur d'avance, en vue du scrutin présidentiel de 2011.

Christophe Rigaud

14 octobre 2009

RDC : Le gouverneur Julien Paluku sur la sellette

Une Commission parlementaire fait état de la gestion "ubuesque" du gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku. La commission menée par le député Muhindo Nzangi demande la démission du gouverneur de la province.

Image 1.pngC'est sur radio Okapi que le député Muhindo Nzangi a porter ses premiers coups contre le gouverneur Julien Paluku, avec à la main, son rapport sur la gestion controversée de la province par Paluku. Le 8 octobre, 32 députés provinciaux votent la démission du gouverneur. Le lendemain, Julien Paluku contre-attaque devant la presse et jure ses grands dieux être irréprochable sur la gestion de la province. Mais le 10 octobre, c'est la douche froide pour Julien Paluku : 18 députés déposent une motion de censure contre lui. Pour le site internet du Pôle Institut : "après le Sud Kivu et l'Equateur, le Nord Kivu pourrait donc être la prochaine province à voir son Gouverneur élu en 2006 invalidé à la faveur d'une motion de censure des députés". Et d'ajouter que "dans les trois cas, l'exécutif est sanctionné pour malversations et détournements des fonds publics".

Pôle Institut analyse enfin "qu'avec le démantèlement du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) de Laurent Nkunda et la normalisation des rapports avec le Rwanda, Julien Paluku qui était au centre du dispositif stratégique de Kinshasa contre le mouvement rebelle, ne constitue plus un pion politique majeur pour l'entourage du Président Kabila. Et au nom de la " tolérance zéro ", ses indélicatesses de gestion pourraient être exploitées pour renforcer l'image clean que le pouvoir cherche désormais à donner de lui-même". Kabila est-il en train de lâcher Paluku... peut-être. Le CNDP n'est plus une menace pour le pays et Julien Paluku ne sert plus à grand chose pour Kinshasa.

Christophe Rigaud