17 octobre 2010
RDC : Guerre imminente au Nord-Kivu ?
Le Groupe d'Associations de Défense des Droits de l'Homme et de la Paix (Gadhop) tire la sonnette d'alarme sur la dégradation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces associations notent de nombreuses défections dans l'armée régulière (FARDC) de membres de l'ex rébellion du CNDP de Bosco Ntaganda. Le Gadhop dénonce une tentative de retour à la guerre imminente au Nord-Kivu.
Dans un récent communiqué, le Gadhop s'inquiète "d'un mouvement généralisé de défection dans l’armée nationale (FARDC) des membres du CNDP (Congrès National de défense du Peuple) de Bosco NTAGANDA que la Société civile du Territoire de Lubero et le GADHOP dénoncent aujourd’hui comme une tentative de retour à la guerre."
Le Groupe d'Associations de Défense des Droits de l'Homme et de la Paix affirme également "de sources sûres, de la tenue d’une réunion clandestine le vendredi 08 et samedi 09 octobre 2010 à Bunagana par une coalition ethnique Hutu-Tutsi pour la préparation d’une nouvelle guerre." Le Gadhop note enfin que "l’Est du pays étant sous le contrôle quasi-total du CNDP, de Kalemie en Ituri, dont l’intégration dans l’armée nationale a été une simple insertion dans les rangs sans la moindre formation idéologique, tout ceci au nom de la paix, il suffirait d’un coup de sifflet pour voir tous ces territoires de l’Est de la République Démocratique du Congo tomber dans un autre camp."
Ces associations demandent donc "de mettre hors d’étant de nuire les dissidents au processus de paix à l’Est de la République démocratique du Congo."
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RDC : James Kabarebe 48 heures à Kinshasa
Le ministre rwandais de la défense passera deux jours à Kinshasa où il doit rencontrer Charles Mwando Simba, pour discuter de la situation sécuritaire dans la région. Une visite surprise qui démontre une fois de plus la volonté de rapprochement entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.
James Kabarebe est arrivé ce dimanche à Kinshasa, une ville qu'il connait bien puisqu'il a été un personnage clé durant les nombreux conflits qui ont ébranlé la RDC. Mais cette visite est une première pour le général Kabarebe en tant que ministre de la Défense du Rwanda.
En 1996, durant la première guerre du Congo, il rejoint les rangs de l'AFDL sous les ordres de Laurent-Désiré Kabila. Ensemble, ils marchent sur Kinshasa, et en 1997 il devient chef d'état-major de la République démocratique du Congo sous le régime de Laurent-Désiré Kabila. Avec Laurent Nkunda et Salim Saleh il est suspecté d'avoir fomenté un coup d'État en 2006 au Burundi. En 1998 il organisa l'attaque contre les FARDC à Kitona au Bas-Congo dans le but de déstabiliser la République démocratique du Congo en contrôlant successivement la ville de Moanda, le barrage d'Inga plongeant Kinshasa dans le noir mais cette tentative échoua notamment grâce à l'intervention de l'Angola, la Namibie, le Zimbabwe mais surtout la population kinoise de Kimbanseke, Masina et Ndjili qui se sont battu à main nu contre les militaire rwandais à Kinshasa Il prit par la suite part à la deuxième guerre du Congo sous les ordres du Rwanda, et en devient même le chef d'état-major à partir de 2002.
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16 octobre 2010
RDC : La MONUSCO avoue son impuissance
Après 10 années de présence en République démocratique du Congo (RDC), la plus importante mission de l'ONU au monde affirme ne pas être en mesure de protéger tous les civils . Un constat d'échec, alors que la situation sécuritaire en RDC ne cesse de se dégrader.
L'aveu d'impuissance est signé Roger Meece, le patron des casques bleus en RDC : « l'ONU ne pourra pas assurer une protection complète de tous les civils dans l'est du pays ». Roger Meece,a insisté sur l'ampleur des difficultés rencontrées dans l'est du pays, une région « plus vaste que l'Afghanistan », où la MONUSCO, avec ses moyens, « ne peut pas assurer une protection complète de tous les civils ».
Sept ans après la guerre qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts entre 1998 et 2003, l'ancien Congo belge vit toujours dans une totale insécurité. Les Hutus rwandais et les milices congolaises Maï-Maï y sont très présents dans l'Est, riche en minerais, tandis que la LRA est implantée dans le Nord… et l'ONU peine à rétablir un semblant de stabilité.
Le représentant spécial de l'ONU s'est également exprimé sur les viols de masse dans le Nord Kivu fin juillet-début août, et a expliqué que cet évènement « avait donné lieu à un réexamen approfondi des activités de protection de la MONUSCO ». La mission a ainsi augmenté ses patrouilles militaires, étendu ses réseaux de communication et cherché à améliorer la communication avec les populations locales.
Roger Meece a estimé que « la MONUSCO ne peut pas résoudre tous les problèmes de sécurité dans l'est de la RDC », et a rappelé que les forces gouvernementales avaient « la responsabilité première d'assurer la protection des civils congolais ». C'est dans ce contexte d'ailleurs que la MONUSCO assure la formation de 500 policiers congolais, à la demande des autorités de Kinshasa.
18:49 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (6)
RDC : Le plan anti-LRA de l'Union Africaine
L'Union Africaine tenait à Bangui une réunion sur l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA), alors que les campagnes de terreurs de la LRA contre des civils se sont intensifiées depuis septembre, avec des attaques en République centrafricaine, République démocratique du Congo (RDC) et dans le sud du Soudan.
D’après le HCR, depuis décembre 2008, la LRA a tué 2000 personnes, en a enlevé plus de 2600 et a provoqué le déplacement de 400.000 habitants. « Au nord et à lest de la RDC, les déplacés sont encore 268.000, ils sont plus de 120.000 au Sud-Soudan et 30.000 dans le sud-est de la RCA. Plus de 24.000 civils ont également été contraints à l’exil », a indiqué le HCR. Pour faire face à cette situation, des mesures concrètes ont été convenues par l'Union Africaine :
1. Au plan militaire et sécuritaire :
• le renforcement de la capacité des forces armées nationales et des services de sécurité, afin de leur permettre d’accomplir plus efficacement leur mission ;
• la création d’un Centre d’opérations conjoint qui réunira des officiers des pays concernés pour animer le partage d’informations et de renseignements, ainsi que la coordination de la conception et de la conduite des opérations militaires sur le terrain ;
• la mise en place d’une brigade commune pour mener les actions contre la LRA et mettre fin à ses activités criminelles ;
• le déploiement de patrouilles conjointes aux frontières des pays affectés par les activités de la LRA ;
• l’amélioration des communications dans les zones touchées par la LRA, notamment par la restauration et le développement des infrastructures de base ;
2. Au plan humanitaire :
• la mobilisation d’une assistance adéquate et coordonnées en faveur des populations touchées et d’autres groupes dans le besoin ;
• la mise en place de mesures visant à faciliter l’accès des agences humanitaires aux commnautés vulénérables et à assurer la protection des bénéficiaires de l’assistance ;
• l’évaluation exhaustive des besoins d’assistance dans les zones affectées et formulation d’une stratégie appropriée pour soumission à une Conférence de donateurs, et ce au début de l’année 2011
3. Au plan de l’assistance internationale :
• la nomination d’un Envoyé spécial du Président de la Commission de l’UA pour coordonner les efforts contre la LRA, faciliter l’engagement et le soutien de la communauté internationale, et entreprendre toutes autres missions de paix connexes;
• l’appel aux partenaires internationaux et aux Etats membres de l’UA en mesure de la faire à apporter leur appui aux efforts militaires en cours des pays de la région pour leur permettre de régler la question de la LRA ;
• le développement d’une coordination effective entre les Missions des Nations unies sur le terrain en vue d’un meilleur partage de l’information ;
• l’adoption des mesures nécessaires pour déclarer la LRA comme groupe terroriste, conformément aux instruments pertinents de l’UA, et la mobilisation de l’appui de la communauté internationale à cet effet ;
4. A propos du Mécanisme de suivi, la réunion est convenue d’institutionnaliser ce forum qui se réunira une fois tous les 4 mois. La réunion ministérielle sera précédée par des consultations au niveau des experts.
La Commission de l’UA et les pays de la région entreprendront les consultations nécessaires pour mettre rapidement en oeuvre les conclusions de la réunion ministérielle de Bangui.
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15 octobre 2010
RDC : L'affaire Chebeya bientôt jugée
Le meurtre du défenseur des droits de l'Homme Floribert Chebeya, tué en juin à Kinshasa, a été renvoyé devant un juge militaire pour "permettre aux suspects de se défendre". Les éléments semblent suffisants pour l’ouverture du procès devant le juge. Ce sera donc devant une juridiction militaire que le dossier Chebeya sera examiné, bien loin de la commission d'enquête indépendante qui souhaitait les ONG et l'ONU.
L'équivalent du procureur militaire, Joseph Ponda Isamqwa a affirmé que l’instruction pré-juridictionnelle dispose à ce jour des éléments de preuve qui justifient le renvoi du dossier devant le juge en vue de permettre aux suspects dûment identifiés de présenter leurs moyens de défense. Un seul bémol de taille : le juge sera militaire et les suspects arrêtés sont... policiers.
La veille de son assassinat ainsi que de la disparition de son chauffeur Fidèle Bazana, Floribert Chebeya avait rendez-vous avec l’Inspecteur général de la Police Nationale Congolaise, le général John Numbi. Le Réseau national des ONG des Droits de l’Homme (RENADHOC) a toujours réclamé en vain une commission d’enquête indépendante ainsi que l’arrestation du général Numbi qu’il considère comme le premier suspect dans ce dossier. Pour l'heure, le dossier Chebeya est entre les mains de la justice militaire et donc sous contrôle des autorités congolaises... on est donc loin de la commission d'enquête indépendante réclamée par les ONG.
Militant respecté et connu, président de l'ONG congolaise de défense des droits de l'Homme la Voix des sans Voix (VSV), Floribert Chebeya, 47 ans, avait été retrouvé mort le 2 juin dans sa voiture, les mains liées dans le dos, sur une route en périphérie de la capitale, le lendemain d'un rendez-vous, qui n'a pas eu lieu, avec le chef de la police, le général John Numbi.
15:13 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (1)
13 octobre 2010
RDC : Pression maximum autour de Bosco Ntaganda
La situation devient plus en plus embarrassante pour le gouvernement congolais, sommé par Human Rights Watch de procéder à l’arrestation de Bosco Ntaganda. Ce général de l'armée congolaise tombe en effet sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Depuis janvier 2010, Ntaganda a été impliqué dans l'assassinat d'au moins huit personnes, les arrestations arbitraires de sept autres personnes, ainsi que l'enlèvement et la disparition d'au moins une autre personne. Mais le gouvernement congolais refuse toujours de le livrer à la justice, prétendant que Ntaganda est nécessaire pour maintenir les anciennes troupes rebelles du CNDP intégrées au sein de l'armée congolaise... jusqu'à quand ?
Pour Human Rights Watch (HRW) : "il faut arrêter Bosco Ntaganda !". Dans une lettre au président Kabila, HRW affirme que l'impunité de Ntaganda n'est plus supportable :
"Ntaganda devrait être arrêté et tenu de répondre de ses crimes, au lieu d'être autorisé à se déplacer librement dans Goma », a déclaré Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior au sein de la division Afrique à Human Rights Watch. « Cet homme constitue une menace pour les habitants de l'est du Congo, et l'impunité dont il bénéficie tourne en dérision la politique de tolérance zéro du gouvernement congolais pour les atteintes aux droits humains. »
La majorité des personnes prises pour cible par Ntaganda sont des membres de la famille ou d'anciens partisans du chef rebelle Laurent Nkunda, évincé par Ntaganda en janvier 2009 de la direction des rebelles du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), avec l'aide des autorités militaires du Rwanda. Après s'être emparé de la direction du CNDP, Ntaganda a annoncé la fin de la rébellion. Il a affirmé qu'il intégrerait les troupes rebelles au sein de l'armée nationale congolaise, pour mener des opérations conjointes avec les forces armées rwandaises contre les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), groupe rebelle composé essentiellement de Hutus rwandais.
Ntaganda s'est assuré un poste de général dans l'armée congolaise. Le gouvernement congolais a indiqué qu'il n'exécuterait pas le mandat d'arrêt émis par la CPI contre Ntaganda dans l'intérêt du maintien de la paix, prétendant que Ntaganda est nécessaire pour maintenir les anciennes troupes du CNDP intégrées au sein de l'armée congolaise.
Le putsch de Ntaganda, ainsi que l'arrestation et la détention ultérieures sans chef d'accusation de Nkunda au Rwanda, ont profondément divisé le mouvement du CNDP. Un certain nombre de partisans de Nkunda se sont opposés à la direction de Ntaganda, même s'ils ont pris leurs nouvelles fonctions au sein de l'armée congolaise. D'autres civils et activistes sans liens avec le CNDP ont également été les cibles d'arrestations arbitraires et d'actes d'intimidation de la part de Ntaganda et de ses partisans, après avoir dénoncé les violations des droits humains commises par Ntaganda et appelé à son arrestation.
La participation de Ntaganda aux opérations militaires dans l'est du Congo cause en outre des problèmes importants pour la mission de stabilisation de l'ONU au Congo, la MONUSCO. Le 6 octobre, l'agence de presse Reuters a publié une interview exclusive de Ntaganda au cours de laquelle il confirmait jouer un rôle de premier plan dans les opérations militaires dans l'est du Congo, baptisées Amani Leo, et soutenues par les soldats de maintien de la paix de l'ONU.
La confirmation par Ntaganda de son rôle est corroborée depuis 2009 par des notes internes de réunions de l'armée, des ordres militaires signés et la confirmation de la part d'autres officiers de l'armée que Ntaganda leur donne des ordres. Le gouvernement congolais continue de nier que Ntaganda joue un rôle dans l'opération Amani Leo.
Selon la politique de conditionnalité adoptée par la MONUSCO fin 2009 pour appuyer les opérations militaires de l'armée congolaise, et d'après les avis juridiques des propres avocats de l'ONU, la MONUSCO ne peut pas soutenir une opération dans laquelle un individu visé par un mandat d'arrêt de la CPI joue un rôle prépondérant.
Le Bureau des affaires juridiques de l'ONU (Office of Legal Affairs, OLA) a donné en avril 2009 à la mission de maintien de la paix de l'ONU l'avis suivant : « Il y aurait aussi des obstacles juridiques importants à la participation de la MONUC à l'opération envisagée dans la Directive si Bosco Ntaganda devait jouer un rôle important dans cette opération, que ce soit en tant que commandant ou officier supérieur dans une ou plusieurs des unités des FARDC impliquées, ou comme officier d'état-major impliqué dans la planification ou l'exécution de l'opération ou de tout autre façon. »
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit débattre de la question de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Congo cette semaine à New York.
« La mission de l'ONU devrait fournir son soutien au gouvernement congolais pour arrêter Ntaganda, comme cela a été le cas pour d'autres auteurs d'atteintes aux droits humains, et suspendre d'ici là son soutien aux opérations Amani Leo », a conclu Anneke Van Woudenberg. « Sinon les soldats de maintien de la paix de l'ONU se trouveront dans une position intenable consistant à soutenir un criminel de guerre présumé recherché par la CPI. "
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RDC : La situation de famine devient "alarmante"
Le dernier rapport de l'Ifpri (Institut International de recherche sur les politiques alimentaires) pointe 29 pays touchées par la faim à un stade extrême. En 2009, cela représente un milliard de personnes dans le monde, soit une personne sur six. Au palmarès des plus mauvais élèves : la République démocratique du Congo (RDC), le Burundi et l'Erythrée se distinguent. D'autres comme la Sierra Leone, Haïti ou Madagascar ne font guère mieux.
Sans surprise, la grande majorité des pays concernés sont situés en Afrique et en Asie du Sud. Dans un indice de 0 (le meilleur indice) à 100 (le pire indice), l'Ifpri calcule la vulnérabilité de ces pays à partir de trois critères fondamentaux : la proportion de la population sous-alimentée, l'insuffisance pondérale infantile et le taux de mortalité. La situation de famine devient « alarmante » lorsqu'on atteint les 20/100. A 30/100 elle est « extrêmement » alarmante. A 40/100, la République démocratique du Congo est, celui des pays africains qui connaît le pire indice.
Les causes de la situation congolaise sont "nombreuses et s'additionnent, mais elles sont à trouver principalement dans le fort taux de prévalence du Sida, la persistance de la guerre depuis les années 1990 : l'économie s'est effondrée, les populations se sont déplacées en masse et une situation chronique d'insuffisance alimentaire s'est installée. L'accès à la nourriture et sa disponibilité se sont détériorés à la suite de la chute de la production agricole et les régions reculées sont devenues encore plus isolées en raison de la grande pauvreté des infrastructures", explique le rapport de l'Ifpri.
Photo (c) www.afrikarabia.com
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12 octobre 2010
RDC : RFI redonne de la voix
Après 15 mois de silence radio imposé par les autorités de Kinshasa, Radio France Internationale (RFI) émet de nouveau en République démocratique du Congo (RDC).
Kinshasa reprochait à la radio internationale française de "démoraliser" l'armée (sic). Il faut dire que l'Est et le Nord-Est de la RD Congo est le théâtre régulier d'affrontements entre groupes armés et de violences contre les civils, sans que l'armée ne réussissent à rétablir le calme.
La coupure de l'émetteur de RFI en RDC avait soulevé à l'époque un tollé de protestations auquel Afrikarabia s'était associé. RFI reste en effet l'un des médias internationaux les plus suivis RD Congo et contribue à la pluralité et à l'impartialité de l'information dans ce vaste pays d'Afrique centrale.
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Areva peine à finaliser sa venue en RDC
Lors de sa visite éclair à Kinshasa, en mars 2009, de Nicolas Sarkozy avait tout fait pour imposer le géant du nucléaire français au président Kabila. En ligne de mire : l'exploitation de la plus grande mine d'uranium de RDC, Shinkolobwe, située dans le sud du pays. Mais les négociations piétinent et de nombreuses voix congolaises contestent déjà la présence d'Areva en RDC : jamais une entreprise ne devrait bénéficier d’un aussi grand accès à l’uranium congolais.
Areva et le gouvernement congolais sont toujours en phase de négociation. En 2009, une licence d'exploration sur l'ensemble du territoire avait été signé par Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva… un contrat d'exclusivité inédit qui avait fait grincer quelques dents en RDC. En septembre dernier, le président Afrique du groupe nucléaire s'est rendu à Kinshasa pour collecter des données géologiques sur le pays… mais toujours pas de contrat signé. Et une information de l'agence Reuters n'évoque pas de discussions avant 2012 !
Dans les coulisses on s'active pour accélérer les choses. Notamment pour la mine d'uranium désaffectée de Shinkolobwe qui a servi à la fabrication de la bombe atomique américaine larguée en 1945 sur Hiroshima. Le site, fermée depuis 2004, est en très mauvais état aujourd'hui et nécessiterait de lourds investissements.
La peur de la revisitation
Mais à Kinshasa, certains dénoncent la situation de monopole qu'occuperait Areva en République démocratique du Congo (RDC). Au ministère des Mines où se déroule les négociations, le dossier est classé « secret défense ». Un vrai mystère entoure la nature des contrats et seul le ministre et quelques collaborateurs ont accès aux termes du contrats. Le gouvernement congolais et Areva craignent en effet de subir les mêmes affres que les contrats passés avec les chinois. Les contrats léonins conclus avec la Chine avait été considéré comme "déséquilibrés" peu avantageux pour la RDC par la commission de revisitation.
Le sénateur Modeste Mutinga avait déjà tiré la sonnette d'alarme en annonçant que « la guerre de l’uranium ne fait que commencer » et demandait la plus grande vigilance au gouvernement congolais. Pour le sénateur, "ce serait en effet la première fois qu'un groupe industriel occidental obtiendrait seul, le permis d’explorer la totalité de la superficie d’un pays africain"… les négociations risquent donc de prendre beaucoup plus de temps que prévu.
Photo (c) www.afrikarabia.com
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11 octobre 2010
RDC : Paris arrête un chef FDLR… une première !
C'est inédit : Paris vient de procéder à sa première arrestation sur mandat de la Cour pénale internationale (CPI). La cible : Callixte Mbarushimana, un rwandais, secrétaire exécutif des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Ce groupe armé est l'un des facteurs d'insécurité majeur dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Callixte Mbarushimana, 47 ans, faisait l'objet d'un mandat d'arrêt secret de la Cour pénale internationale La Haye. Il est accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre, meurtres, viols, tortures, persécutions et destructions de biens commis en République démocratique du Congo (RDC) en 2009.
D'après la CPI, le dirigeant des FDLR devrait être remis à la Cour dans les prochaines semaines.
L'arrestation de Callixte Mbarushimana est le deuxième coup dur porté à la direction des FDLR. Elle fait suite à celles du chef des FDLR, Ignace Murwanashyaka, et de son adjoint, Straton Musoni, interpellés le 17 novembre 2009 en Allemagne.
Les FDLR sont installés l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis la fin du génocide rwandais de 1994. D'ailleurs certains éléments FDLR sont recherchés par la justice rwandaise pour leur implication présumée dans le génocide des Tutsi. Ils sont considérées comme l'un des principaux responsables de l'insécurité dans la région des Grands lacs.
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