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12 octobre 2010

Areva peine à finaliser sa venue en RDC

Lors de sa visite éclair à Kinshasa, en mars 2009, de Nicolas Sarkozy avait tout fait pour imposer le géant du nucléaire français au président Kabila. En ligne de mire : l'exploitation de la plus grande mine d'uranium de RDC, Shinkolobwe, située dans le sud du pays. Mais les négociations piétinent et de nombreuses voix congolaises contestent déjà la présence d'Areva en RDC : jamais une entreprise ne devrait bénéficier d’un aussi grand accès à l’uranium congolais.

DSC02325 copie.jpgAreva et le gouvernement congolais sont toujours en phase de négociation. En 2009, une licence d'exploration sur l'ensemble du territoire avait été signé par Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva… un contrat d'exclusivité inédit qui avait fait grincer quelques dents en RDC. En septembre dernier, le président Afrique du groupe nucléaire s'est rendu à Kinshasa pour collecter des données géologiques sur le pays… mais toujours pas de contrat signé. Et une information de l'agence Reuters n'évoque pas de discussions avant 2012 !

Dans les coulisses on s'active pour accélérer les choses. Notamment pour la mine d'uranium désaffectée de Shinkolobwe qui a servi à la fabrication de la bombe atomique américaine larguée en 1945 sur Hiroshima. Le site, fermée depuis 2004, est en très mauvais état aujourd'hui et nécessiterait de lourds investissements.

La peur de la revisitation

Mais à Kinshasa, certains dénoncent la situation de monopole qu'occuperait Areva en République démocratique du Congo (RDC). Au ministère des Mines où se déroule les négociations, le dossier est classé « secret défense ». Un vrai mystère entoure la nature des contrats et seul le ministre et quelques collaborateurs ont accès aux termes du contrats. Le gouvernement congolais et Areva craignent en effet de subir les mêmes affres que les contrats passés avec les chinois. Les contrats léonins conclus avec la Chine avait été considéré comme "déséquilibrés" peu avantageux pour la RDC par la commission de revisitation.

Le sénateur Modeste Mutinga avait déjà tiré la sonnette d'alarme en annonçant que « la guerre de l’uranium ne fait que commencer » et demandait la plus grande vigilance au gouvernement congolais. Pour le sénateur, "ce serait en effet la première fois qu'un groupe industriel occidental obtiendrait seul, le permis d’explorer la totalité de la superficie d’un pays africain"… les négociations risquent donc de prendre beaucoup plus de temps que prévu.

Photo (c) www.afrikarabia.com

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