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15 mai 2010

RDC : Alain Lubamba rejoint le camp présidentiel

Ce n'est pas une surprise. Après son départ de l'UDEMO en mars dernier, Alain Lubamba se rapproche désormais de Joseph Kabila en adhérant au PPRD. A l'approche des prochaines élections générales de 2011, les grandes manoeuvres pré-électorales commencent...

Logo Elections 2011.jpgDans une conférence de presse, l’ex-Vice-Ministre du budget, considère le PPRD comme "un véritable fer de lance pour la conquête du pouvoir (...) il n’y a pas d’alternative crédible aux élections de 2011’’. Co-fondateur et Premier secrétaire de l’UDEMO, mais aussi directeur de campagne de Nzanga Mobutu aux élections de 2006, Lubamba est connu pour son ambition mais aussi pour être un fin stratège électorale. Il n'en fallait pas plus pour Alain Lubamba pour changer de camp et rejoindre le parti de Joseph Kabila... que rien ne semble arrêter pour sa réélelection en 2011.

Dans un discours flatteur pour le président congolais, Alain Lubamba donne les quatre raisons qui l'ont poussé à rejoindre le parti présidentiel (PPRD) :

"1. Le président Joseph KABILA manifeste une volonté politique absolue de moderniser et de reconstruire notre pays, à travers non seulement un ambitieux programme mais surtout par des actions concrètes ; 2. Il a la détermination de mobiliser autour de cette noble action de refondation du pays toutes les strates sociales de toutes les provinces du pays ; 3. Il a le dévouement pour la cause de la paix, et prends des mesures concrètes en faveur de la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national ; 4. Il s’est engagé à consolider les ressources intangibles du pouvoir, à savoir la culture démocratique et la stabilité des institutions. Homme de parole, le Président Joseph KABILA, avec sagesse, est le pilote de la République Démocratique du Congo qui veut et va réussir."

RDC : Pas de départ précipé pour la MONUC

28 délégués du Conseil de sécurité de l'ONU sont en République démocratique du Congo (RDC) pour essayer de convaincre le gouvernement congolais d'un retrait progressif de ses casques bleus. Kinshasa souhaiterait un départ rapide des 20 000 soldats de la paix et ce, avant les festivités du cinquantième anniversaire de l'indépendance du Congo le 30 juin. Alors que le Kivu, l'Ituri et l'Equateur sont toujours le théâtre de violents affrontements, le départ précipité des troupes de la MONUC risquerait de relancer les combats moins d'un an avant les élections présidentielles.

Logo ONU 2.jpgLes diplomates de l'ONU doivent rencontrer le Premier ministre Adolphe Muzito et les dirigeants parlementaires avant de gagner Inga, à 350 km de Kinshasa pour des entretiens avec le président Kabila. Le mandat de la MONUC prendra fin au mois de mai 2010. Séraphin Ngwej, conseiller diplomatique de Kabila, a toutefois déclaré à Reuters que 2011 était "une date limite raisonnable" pour le retrait de la mission. Pour l'instant l'ONU propose de retirer 2 000 soldats de RDC d'ici le 30 juin. Si ce retrait partiel est approuvé par le Conseil de sécurité et les autorités congolaises, il sera alors suivi d'un "désengagement progressif basé sur l'évolution du risque de sécurité que connaît le pays" selon un diplomate français. Les casques bleus assurent un appui logistique et participent quelquefois aux combats aux côtés d'une armée nationale fragile, qui peine à contenir une série de groupes rebelles locaux et étrangers. Un prêtre du Sud-Kivu, cité par l'AFP "suggère que la MONUC restent encore deux ans, car il faut qu'ils soient là pour les élections", précise le père Albert, prêtre catholique en mission à Mwenga.

14 mai 2010

RDC : Muzito face à une nouvelle motion de censure

Mission accomplie pour Jean-Lucien Busa. Le député d'opposition vient de déposer avec l'appui de quelques députés de la majorité, une motion de censure contre le gouvernement d'Adolphe Muzito, premier ministre depuis octobre 2008. Jean-Lucien Busa a fait le plein des voix d'opposition, plus quelques voix de la majorité... une petite victoire pour le député de l'Equateur.

Afrikarabia logo.pngPour le député Busa, le gouvernement Muzito doit tomber : "bilan négatif et immobilisme patent, sur les questions de sécurité, au niveau politique et social. Il doit être sanctionné" selon Jean-Lucien Busa. "Le gouvernement avait annoncé qu'il mettrait fin aux poches d'insécurité à travers le pays, alors qu'elles se sont multipliées. Sur le plan politique les élections locales n'ont pas été organisées, la mise en place des nouvelles provinces a pris du retard et cela crée des remous. Au niveau social, la situation du citoyen ordinaire s'est détériorée d'avantage" affirme le député.

autant dire que la mission s'avère difficilePour être adoptée et faire tomber le gouvernement Muzito, cette motion recueillir 251 voix. Pour l'heure, le député Busa peut compter sur 126 voix... sa mission s'avère donc des plus délicates. Réponse de cette motion, la semaine prochaine.

Affaire Nkunda : Kabarebe juge et partie ?

Le maintien de l'ex-général congolais Laurent Nkunda en prison au Rwanda tourne à l'imbroglio judiciaire. Selon la cour Suprême rwandaise, seul le Tribunal militaire est compétent pour examiner la détention du rebelle tutsi et juger James Kabarebe, à l'origine de l'arrestation de Nkunda. Depuis, James Kabarebe a été nommé par Paul Kagame, Ministre de la Défense de son pays. Pour les avocats de Laurent Nkunda, il y a conflit d'intérêt : le Tribunal militaire est sous l'autorité directe de James Kabarebe ! L'examen de remise en liberté de Laurent  Nkunda est repoussé pour l'instant au 11 juin.

Afrikarabia logo.pngMardi 11 mai avait lieu la première audience relative la détention de Laurent Nkunda devant le Tribunal militaire, déclaré compétent pour juger le Général James Kabarebe. James Kabarebe, désormais Ministre de la défense du Rwanda, ne s'est pas présenté à l'audience et était représenté par deux avocats. Pour la défense de Laurent Nkunda, le refus de s'expliquer de James Kabarebe constitue déjà un aveu : "croyez-vous que s’il n’avait rien à cacher, James Kabarebe hésiterait le moindrement à se présenter ? estime son avocat Me Stéphane Bourgon. Malgré les propos tenus récemment par le Président Kagamé qui a dit que ‘la justice est là [pour décider de son sort], il est tout simplement inconcevable dans un État qui se dit gouverné par la règle de droit, que Laurent Nkunda soit détenu depuis plus de 15 mois sans avoir été présenté devant un juge, sans qu’un représentant du Gouvernement ne daigne venir s’expliquer devant la justice et sans que le Président, un de ses ministres ou un de ses représentants ne communique avec moi suite aux multiples lettres que je leur ai fait parvenir par huissier". L'avocat de Nkunda rappelle également que James Kabarebe risuqe une peine allant jusqu'à 20 années de prison, "si son rôle dans l'affaire Nkunda est établi".

Au cours de cette première audience, le Tribunal militaire a reporté d'un mois l'examen prévu le mardi 11 mai d'une demande de remise en liberté de l'ancien leader tutsi congolais.Raison invoquée ? un problème de traduction. Pour la défense de Laurent Nkunda, il s'agit d'un subterfuge : "les avocats parlant au nom de James Kabarebe sans autorisation ont d’abord exigé que les procédures soient menées entièrement en Kinyarwanda, ce qui est étonnant dans la mesure ou une très grande partie du travail judiciaire de ce pays se fait en français ou en anglais". L'audience a donc été reporté de 30 jours.

Dernier problème évoqué par l'avocat de Laurent Nkunda : l'indépendance du Tribunal militaire. Dans l'affaire Nkunda impliquant le Général James Kabarebe, actuellement Ministre de la défense nationale, Stéphane Bourgon note que c'est "le Ministre de la défense qui propose les nominations des juges et qui propose aussi le renvoi d’un juge pour cause d’incompétence, il est permis d’en douter !" estime l'avocat de Laurent Nkunda.

Laurent Nkunda sera peut-être fixé sur son sort le 11 juin, mais une libération immédiate semble plus qu’improbable : les deux protagonistes du dossier (le Rwanda et la RDC) n'ont pas intérêt à voir sortir l'ex-rebelle congolais... Nkunda en prison arrange tout le monde, Kigali comme Kinshasa.

Christophe Rigaud

12 mai 2010

Laurent Nkunda : L’examen de remise en liberté reporté au 11 juin

L’ex-rebelle congolais Laurent Nkunda devra patienter un mois de plus pour connaître son sort.Le tribunal militaire de Kigali a reporté au 11 juin l’examen de sa libération.

logo afkrb.pngLe Tribunal militaire de Kigali devait en effet examiner une demande de remise en liberté de l’ancien général tutsi. Au coeur d'une bataille juridique complexe, l'avenir de Laurent Nkunda est suspendu aux difficiles relations entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC). Un problème de traduction serait la cause de ce report. L’avocat de Laurent Nkunda, le canadien Stéphane Bourgon doit se faire traduire le dossier rédigé en kinyarwanda.

La défense de Laurent Nkunda continue de dénoncer et la détention illégale de l'ancien leader du CNDP congolais. Le 26 mars, la Cour suprême du Rwanda, s'était pourtant déclarée incompétente et avait renvoyé l'affaire devant la justice militaire. La RDC voisine, nouveau partenaire de Kigali, demande son extradition, mais le Rwanda n'a pas réellement intérêt à laisser partir son ancien allié, détenteur de nombreuses informations sur le soutien du Rwanda aux rebelles tutsis du CNDP. Le Rwanda avait également obtenu, en échange de l'arrestation de Laurent Nkunda, la chasse des rebelles hutus des FDLR pour la République démocratique du Congo. Laurent Nkunda sera peut-être fixé sur son sort le 11 juin, mais une libération immédiate semble plus qu’improbable : les deux protagonistes du dossier (le Rwanda et la RDC) n'ont pas intérêt à voir sortir l'ex-rebelle congolais... Nkunda en prison arrange tout le monde, Kigali comme Kinshasa.

Christophe Rigaud

11 mai 2010

RDC : Le chef des insurgés n’a pas été arrêté à Dongo

Le chef militaire des Enyelés qui avait attaqué en avril la ville de Mbandaka, dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), s'est en fait rendu aux forces de sécurité du Congo voisin, avant d’être transféré à Brazzaville. Le ministre congolais, Lambert Mende avait affirmé dans un premier temps, qu’Udjani avait été capturé par la population de Dongo en RDC.

logo afkrb.pngLes informations sur la capture du chef des insurgés, Udjani Mangbama viennent de Brazzaville : Udjani et ses lieutenants se sont rendus dans la localité de Mombendzelé, située à 95 kilomètres d'Impfondo au Congo Brazzaville voisin.

Udjani, le chef des insurgés Enyelés, se trouverait en fait à Brazzaville et non à Dongo comme l’affirmait le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende. L’information a été confirmé par l’AFP qui cite Lambert Mende : « Il y a une autre version qui vient du Congo-Brazzaville. Je sais qu'il y a des conversations entre les deux (pays). Il y a un ministre congolais qui vient aujourd'hui (lundi) pour parler de ça ici (à Kinshasa). Nous attendons qu'il vienne pour communiquer ».

RDC : L'UE apporte 6,9 millions d'aide humanitaire à l'Equateur

La Commission européenne apporte une aide humanitaire de 6,9 millions d’euros pour venir en aide aux réfugiés en République du Congo, aux déplacés internes dans la Province de l’Equateur en République Démocratique de Congo (RDC) et aux réfugiés congolais dans le sud-est de la République centrafricaine. Les fonds, qui proviennent du Fonds Européen de Développement (FED), sont acheminés par le Service d’aide humanitaire de la Commission (ECHO).

 

Image 1.pngVisitant les régions affectées en République démocratique du Congo et en République du Congo, Peter Zangl, le Directeur Général du Service d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) a déclaré, depuis Brazzaville: “L’Afrique centrale doit actuellement affronter des crises humanitaires sur plusieurs fronts. En République Démocratique du Congo, le conflit qui secoue la Province de l’Equateur a contraint près de 200 000 personnes à quitter leur foyer pour se déplacer dans la Province ou se réfugier en République du Congo et en République centrafricaine.” Peter Zangl a ajouté: “Il est de notre devoir de répondre aux besoins humanitaires des populations déplacées, en veillant aussi à venir en aide aux populations hôtes dont les ressources et les services de santé sont fortement mis sous pression par ces afflux de populations.”

 

L’allocation va permettre de couvrir les besoins de base – soins de santé, eau potable, assistance alimentaire et médicale et à renforcer les abris temporaires en vue de l’arrivée imminente de la saison de pluie. En outre, des mesures accélérant la reprise d’activités économiques des réfugiés (distributions de semences et outils, d’espèces) seront mises en place.