Après avoir déposé les armes et évincé son ancien chef, Laurent Nkunda, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) annonce vouloir intégrer la vie politique de la République démocratique du Congo (RDC)... et peut-être un futur gouvernement.
C'est Désiré Kamanzi, le chef politique du CNDP, qui l'a indiqué : "le mouvement rebelle tutsi veut se transformer en parti politique et intégrer le gouvernement congolais. Pour la paix, nous devons prendre part à la vie politique".
Le CNDP était commandé jusqu'à là par Laurent Nkunda, resté pendant des mois le plus puissant des chefs rebelles de l'est congolais, allant même jusqu'à faire trembler le pouvoir à Kinshasa. Nkunda a été arrêté en janvier par les troupes rwandaises dans le Nord-Kivu lors d'une opération conjointe avec les forces congolaises. Le mouvement a éclaté depuis son arrestation. Désiré Kamanzi, qui avait déserté le mouvement quelques semaines avec l'interpellation de Nkunda, semble avoir repris place à la faveur de la vacance du pouvoir. Il n'est en revanche pas certain que son appel à intégrer la vie politique congolaise soit suivi par ceux restés fidèles à Nkunda.