Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04 décembre 2010

RDC : Kengo wa Dondo, l'outsider de 2011 ?

A 75 ans, le président du Sénat congolais va-t-il se lancer dans la course à la présidence de 2011 ? L'ancien Premier ministre de Mobutu est un personnage atypique dans le paysage politique de République démocratique du Congo (RDC).  Très influent, respecté et autoritaire, Léon Kengo wa Dondo avait dû s'incliner en 2006 devant la candidature MLC de Jean-Pierre Bemba. Mais cette fois, le "chairman" du MLC, en prison à La Haye, sera absent du scrutin. Une chance pour Kengo wa Dondo qui pourrait bien incarner une candidature d'opposition, avec ou sans le MLC.

Logo Elections 2011.jpgLéon Kengo wa Dondo revient de loin. Après son exil à la fin de la chute de Mobutu, l'ancien Premier ministre retourne au pays pour se faire élire sénateur de l'Equateur en 2007 et remporte la présidence (inespérée) du Sénat la même année. Déjà en 2006, Kengo wa Dondo faisait parti des présidentiables potentiels… mais il s'efface devant l'autre candidat de l'Equateur : Jean-Pierre Bemba.

Pour la présidentielle de 2011, certaines rumeurs affirment qu'il consulte beaucoup et souhaite se lancer dans la course à la présidentielle… avec ou sans parti politique. Léon Kengo wa Dondo pourrait en effet bénéficié de l'absence de Jean-Pierre Bemba à l'élection de 2011 et du manque de leadership de l'actuel MLC. Autre atout : les sénateurs, qu'il a su convaincre pour son élection au perchoir contre la majorité présidentielle de Joseph Kabila.

Enfin, autre argument qui pourrait décider Léon Kengo wa Dondo à entrer dans la course : les fissures au sein de l'alliance présidentielle et les hésitations du PALU et de l'UDEMO de s'engager clairement derrière Joseph Kabila. Reste donc un espace politique, que Kengo wa Dondo pourrait bien occuper.

Christophe Rigaud

02 décembre 2010

RDC : Le retour de Tshisekedi reporté

Il était attendu à Kinshasa entre le 1er et le 3 décembre 2010… mais ses partisans devront faire preuve d'un peu de patience. Le retour du patron de l'UDPS en République démocratique du Congo (RDC) a pris du retard. Ses proches affirment qu'Etienne Tshisekedi sera toutefois à Kinshasa avant l'ouverture du premier congrès du parti, le 10 décembre.

udps.pngPour La Prospérité, "plusieurs raisons justifieraient ce décalage" : des formalités administratives auprès de la ville de Kinshasa, de la Régie des Voies Aériennes en vue de l'organisation des manifestations prévues pour le retour d'Etienne Tshisekedi. Le journal congolais évoque également un agenda très chargé avec de nombreux déplacements à l'étranger : Londres, Paris, rendez-vous politiques à Bruxelles… le leader de l'UDPS, candidat aux prochaines élections présidentielles en RDC, veut faire un tour politique des capitales européennes avant de se lancer dans la campagne électorale de 2011.

Si le retour de Tshisekedi à Kinshasa est décalé de quelques jours, l'UDPS n'avance pourtant aucune date. Mais les proches du "sphinx de Limete" affirment qu'il sera bien à Kinshasa avant le 10 décembre, date de l’ouverture du 1er Congrès de l'UDPS. Son fils Félix Tshisekedi serait déjà sur place et Alexis Mutanda, le Secrétaire général du parti s'est rendu à Johannesburg où transitera Etienne Tshisekedi avant de rejoindre Kinshasa.

Christophe Rigaud

RDC : 1 congolais et 3 FDLR sur la "liste noire" de l'ONU

Un officier supérieur de l'armée de République démocratique du Congo (RDC) et trois hauts gradés de la rébellion hutue (FDLR) viennent d'être placés sur la "liste noire" de l'ONU. L'officier de l'armée congolaise est un ancien rebelle du CNDP, Innocent Zimurinda . Pour ces 4 personnes les sanctions sont immédiates : gels des avoirs et interdictions de voyager.

Image 6.pngLe lieutenant-colonel Innocent Zimurinda est avec 3 autres rebelles hutus dans le collimateur des Nations-Unies. Cet ancien officier du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégré aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) au début de 2009 après les accord de paix figure désormais sur la "liste noire" de l'ONU.

D'après le document onusien, le lieutenant-colonel Innocent Zimurinda "a donné des ordres qui sont à l’origine du massacre de plus de 100 réfugiés rwandais, principalement des femmes et des enfants, au cours d’une opération militaire qui s’est déroulée en avril 2009 dans la région de Shalio". Selon le Groupe d’experts du Comité des sanctions du Conseil de sécurité concernant la République démocratique du Congo, des témoins ont vu le lieutenant-colonel Innocent Zimurinda refuser de libérer trois enfants qui se trouvaient sous son commandement à Kalehe, le 29 août 2009. Enfin, le lieutenant-colonel Innocent Zimurinda a participé en novembre 2008 à une opération qui est à l’origine du massacre de 89 civils, dont des femmes et des enfants, dans la région de Kiwanja.

Trois membres de la rébellion hutue des FDLR ont été également placé sur cette "liste noire" :

- Gaston Iyamuremye : second Vice-Président des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Ce général de brigade est considéré comme étant un membre essentiel de la direction militaire et politique des FDLR. Gaston Iyamuremye a également dirigé le cabinet d’Ignace Murwanashyaka (Président des FDLR) à Kibua (RDC) jusqu’à décembre 2009.

- Félicien Nsanzubukire : commandant du 1er bataillon des FDLR. Il est membre des FDLR depuis au moins 1994 et opère dans l’Est de la RDC depuis octobre 1998. Le Groupe d’experts du Comité des sanctions du Conseil de sécurité concernant la République démocratique du Congo indique que Félicien Nsanzubukire a supervisé et coordonné le trafic de munitions et d’armes entre novembre 2008 et avril 2009, au moins, depuis la République-Unie de Tanzanie, via le lac Tanganyika, et à destination des unités des FDLR basées dans les régions d’Uvira et de Fizi au Sud-Kivu.

- Leodomir Mugaragu :  chef d’état-major des FDLR/FOCA. Général de brigade de la rébellion est, selon l'ONU,  l’un des principaux planificateurs des opérations militaires des FDLR dans l’est de la RDC.

Christophe Rigaud

01 décembre 2010

RDC : Les coulisses du retour de Tshisekedi

L'UDPS a tout prévu pour un "retour grandiose" d'Etienne Tshisekedi à Kinshasa . Un retour préparé dans ses moindres détails à commencer par l'arrivée du "sphinx de Limete" à l'aéroport de Ndjili. Pour débarquer en plein jour sous l'oeil des caméras et des sympathisants, le leader de l'UDPS fera un petit détour par l'Afrique du Sud avant de rejoindre Kinshasa où, sur place, tout est près pour accueillir le "retour du sphinx".

Capture d’écran 2010-12-01 à 21.46.28.pngAprès 3 ans d'absence, Etienne Tshisekedi devrait "rentrer au pays" dans le courant du mois de décembre pour lancer le 1er congrès de l'UDPS en vue des élections présidentielles de 2011. Mais pour que ce retour soit réussi, l'UDPS souhaite une arrivée triomphale en plein jour (caméras obligent !). Seul problème : depuis l'Europe, les avions se posent généralement à Kinshasa vers 18h… dans le noir ! Alors pour ne pas priver Etienne Tshisekedi d'un retour triomphal au milieu d'une foule de partisans, "le sphinx de Limete" fera un petit détour par Johannesburg, en Afrique du Sud. Le site Kongotimes affirme qu'en choisissant cet itinéraire, "le Président National débarquera à Kinshasa pendant la journée, au vu et au su de tout le monde et pourra ainsi communier avec sa base, après plusieurs mois d’absence au pays".

Pour organiser le retour du "sphinx", son propre fils, Félix Tshisekedi, est arrivé fin novembre à Kinshasa pour se mettre en contact avec le Comité d’accueil local. Le Secrétaire général du parti, Alexis Mutanda, attendra Tshisekedi en Afrique du Sud afin de l'accompagner dans la dernière escale pour Kinshasa. Toujours selon Kongotimes, "toutes les fédérations UDPS sont en alerte maximale : Limete comme Righini, les divergences seront, apparemment, mises de côté ce jour là, bien qu’il va falloir s’asseoir par la suite, pour les aplanir".