09 octobre 2011
RDC : Nouvel ambassadeur à Paris
Le nouvel ambassadeur de République démocratique du Congo (RDC) s'appelle désormais Christian Atoki Ileka. Trois semaines après le décès de Myra Ndjoku, le président Joseph Kabila a souhaité nommer rapidement un successeur à la tête de l'ambassade parisienne.
Christian Atoki Ileka prend la succession d'un ambassadeur très controversé par la diaspora congolaise en France : Myra Ndjoku. Proche du président Kabila, "bête noire" de l'opposition congolaise, mais aussi ancien patron des services de renseignements congolais (ANR) aux méthodes "expéditives", Myra Ndjoku ne s'était pas fait que des amis à Paris. Plusieurs affaires de "tabassages" et "d'intimidations" de Congolais aux abords de l'ambassade parisienne avaient défrayé la chronique. Enfin, la difficile mise en place du nouveau passeport biométrique avait suscité la colère de nombreux Congolais en France (délais d'attente interminables, prix prohébitif... ). Le nouvel ambasseur congolais aura donc un défi de taille à relever : renouer les liens distendus avec la diapora.
Christian Atoki Ileka était jusqu'à présent ambassadeur de la République démocratique du Congo à l’Organisation des Nations unies à New York. Le nouvel ambassadeur est marié et père de cinq enfants. Il a débuté sa carrière diplomatique en 1985 et a été ministre-conseiller en Grèce et chargé d'une mission pour le compte des Nations-Unis à Haïti.
Christophe RIGAUD
11:38 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (0)
07 octobre 2011
RDC : La CENI prépare son "plan B"
A moins de deux mois des élections présidentielle et législatives en République démocratique (RDC), les retards s'accumulent dans l'organisation du scrutin. De nombreux médias congolais estiment que le calendrier ne sera pas tenu et pensent que la Commission électorale (CENI) prépare un report du scrutin de 45 jours et envisage même une période de transition.
La commission électorale nationale indépendante (CENI) planche-t-elle sur un nouveau calendrier des élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011 en RD Congo ? De nombreuses hypothèses circulent dans la presse congolaise à ce sujet.
Si la CENI ne cesse d'affirmer que les élections se tiendront bien le 28 novembre prochain, plusieurs signaux sont inquiétants. Tout d'abord la logistique. Le journal L'Avenir affirme que "la firme allemande qui devait fabriquer les bulletins de vote a décliné l’offre. Ainsi, sur un total de 800 kits électoraux attendus, 600 sont déjà en route, mais il en reste 200." Difficultés supplémentaires : le "couplage" de l'élection présidentielle aux législatives, le même jour (28 novembre)... sans compter les 19.000 candidats aux législatives ! Un record dont se serait bien passé l'imprimeur des bulletins de vote. Selon tous les observateurs sur place, il paraît difficile que les différents prestataires logistiques puissent tenir les délais et assurer l’impression et le déploiement des bulletins de vote aux quatre coins de la RDC, avant le 26 novembre. Il semble donc très probable que la CENI travaille actuellement sur un "plan B" en cas de retards logistiques importants.
Le journal Congo News croit savoir que le président de la CENI, le pasteur Ngoy Mulunda, aurait sollicité une requête à l'Assemblée nationale congolaise pour reporter de 45 jours la tenue de la prochaine élection. La CENI a bien sûr démenti cette information, mais on sait que dans un timing aussi serré, un "bug" logistique serait fatal au calendrier de la CENI et le report... inévitable. Il n'est donc pas illogique que Ngoy Mulunda anticipe tous les scénarios possibles.
Dernier indice qui fait pencher la balance vers un report du scrutin : la réunion de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL), les 9 voisins de la RDC. Toujours selon L'Avenir, la CEPGL pourrait demander elle-même le report des élections, de peur de voir la région s'embraser par la faute d'un scrutin "bâclé" en RDC. D'autant qu'une ONG très influente, International Crisis Group, prône depuis plusieurs mois pour le report des élections et l'organisation d'une transition à la fin du mandat actuel, en concertation avec l'ensemble des acteurs politiques congolais. Le rapport de l'International Crisis Group annonçait un "dilemme électoral"... nous sommes en plein dedans. Organiser des élections bâclées ou les reporter ? Deux mauvaises solutions à moins de 60 jours du scrutin.
Christophe RIGAUD
17:10 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (9)
05 octobre 2011
RDC : Un cadre de l'UDPS enlevé au Katanga
Le parti d'Etienne Thsisekedi (UDPS) annonce dans un communiqué l'enlèvement du responsable de la section de Kapata dans la fédération de Kolwezi (Katanga), au Sud de la République démocratique du Congo (RDC). L'UDPS affirme que son cadre a été enlevé par des agents de l'ANR, l'Agence Nationale de Renseignements.
Dans un communiqué, l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), informe que "le Président du Comité sectionnaire/ UDPS/ KAPATA dans la Fédération de KOLWEZI au KATANGA a été enlevé par les agents de l'ANR ( Agence Nationale de Renseignements) ce mardi 04/10/2011 à 4h00 du matin."
L'UDPS dénonce ces arrestations et ces enlèvements, "qui ne sont que des actes d'intimidation et de provocation, d'un pouvoir aux abois". L'UDPS "exige la libération immédiate du Président sectionnaire/KAPATA et tient le pouvoir de Kabila pour seul responsable de tout ce qui pourra lui arriver ".
10:29 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (1)
RDC : Tshisekedi à la manoeuvre pour la candidature unique
Après Jean-Pierre Bemba et Léon Kengo, Etienne Tshisekedi rencontrera Vital Kamrehe aux Etats-Unis. En moins de deux semaines, le patron de l'UDPS aura fait le tour des principaux leaders de l'opposition congolaise. L'objectif d'Etienne Tshisekedi est de se poser en candidat unique de l'opposition à la prochaine présidentielle en République démocratique du Congo (RDC). Sans résultat pour l'instant.
Le temps est désormais compté pour l'opposition congolaise. A moins de 2 mois du scrutin, les différents opposants à la réélection de Joseph Kabila ne se sont toujours pas mis d'accord sur une candidature unique, seul moyen de battre le président sortant dans une élection à un seul tour.
Si le candidat de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, a su imposer son leadership naturel sur l'opposition, en organisant de vrais meetings populaires, il n'a pas réussi à convaincre les autres partis d'opposition à se rallier derrière sa candidature. Depuis deux semaines, le "sphinx de Limete" ne ménage pas ses efforts pour tenter de convaincre ses partenaires de l'opposition... sans aucun résultat pour le moment. Dans un entretien qu'il a accordé au quotidien Le Soir, Tshisekedi affirme pourtant avoir examiné, avec le président de l'Union des Forces du Changement (UFC), Leon Kengo Wa Dondo, aussi bien avec Jean-Pierre Bemba, président du Mouvement de libération du Congo (MLC), au centre pénitencier de la Cours pénale internationale (CPI) à La Haye (Pays-Bas), qu'avec Thomas Lubanga de l'UPC, la possibilité de présenter un candidat commun de l'opposition à la présidentielle. Mais pour l'instant... aucun résultat, même pas une promesse de soutien du MLC, qui pourtant ne présente pas de candidat depuis l'incarcération par la Cour pénale internationale (CPI) de Jean-Pierre Bemba.
Car si tout le monde accepte de se partager le gâteau (Kamerhe au poste de Premier ministre, Kengo à l'Assemblée... ), personne ne souhaite renoncer à sa candidature. Et avec 3 candidats de l'opposition dans une élection présidentielle à un seul tour... Joseph Kabila sera réélu sans problème. A quoi servirait donc un accord de gouvernement si Etienne Tshisekedi n'est pas élu à la Présidence de la République ? Léon Kengo et Vital Kamerhe doivent y réfléchir... mais aucun n'a encore osé franchir le pas. Tout devrait se jouer aux Etats-Unis, dans quelques heures avec la rencontre Tshisekedi-Kamerhe.
Christophe RIGAUD
10:12 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (18)