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11 juin 2011

RDC : Beltchika passe de l'UDPS au CDPS

Un seul petit changement de lettre et François-Xavier Beltchika se retrouve avec une toute nouvelle identité politique. Ancien leader de l'aile Righini de l'UDPS, le parti d'Etienne Tshisekedi, François-Xavier Beltchika lance le CDPS, le Congrès des Démocrates pour le Progrès Social. Un nouveau parti censé redonner vie à cette mouvance de l'UDPS, en délicatesse avec son leader Etienne Tshisekedi.

Afrikarabia logo.pngAprès plusieurs tentatives avortées pour prendre contrôle de l'UDPS, François-Xavier Beltchika créer son propre parti, le CDPS. En désaccord avec Etienne Tshisekedi depuis de nombreuses années, Beltchika finit donc par se résigner à quitter l'UDPS pour voler de ses propres ailes. Pour motiver sa décision, François-Xavier Beltchika exprime dans un article publié par Congo Tribune que "l'UDPS est devenue une imposture, se trouve en pleine déviation, condamnée au naufrage". Beltchika regrette ensuite "la léthargie et la paralysie totale du parti pendant au moins une décennie". A quelques mois des prochaines élections présidentielles de novembre prochain en République démocratique du Congo (RDC), le divorce consommé entre l'aile Beltchika et Tshisekedi démontre une certaine reprise en main de l'UDPS par son président historique.

Christophe Rigaud

10 juin 2011

RDC : Jean-Paul Moka renonce à revenir à Kinshasa

Candidat à la prochaine élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), fixée le 28 novembre 2001, Jean-Paul Moka ne se rendra pas à Kinshasa comme il l'avait prévu. En exil en Belgique depuis 2004, le Pasteur Moka affirme avoir reçu des "intimidations du gouvernement congolais".

logo afkrb.pngDans un communiqué, Jean-Paul Moka affirme avoir annulé son retour à Kinshasa la semaine prochaine en raison "d'intimidations" du gouvernement. Sans en dire d'avantage, Jean-Paul Moka renonce pour l'instant à retourner en RDC après 7 années d'exil en Belgique. Candidat déclaré aux élections présidentielles de novembre prochain, ce riche homme d'affaires congolais est considéré comme un proche du gouvernement angolais.

Christophe Rigaud

09 juin 2011

RDC : 48 ONG appellent au renforcement de la MONUSCO

A l'approche des prochaines élections en République démocratique du Congo (RDC), une coalition d'ONG appellent le Conseil de sécurité des Nations Unies à renouveler le mandat des casques bleus au Congo et de lui allouer des ressources supplémentaires. Pour ces ONG, il devient urgent d'améliorer la protection des civils face aux attaques rebelles.

Image 3.pngDans un communiqué, 48 ONG internationales et congolaises demandent au Conseil de sécurité des Nations Unies de "faire en sorte que la mission onusienne en République démocratique du Congo (MONUSCO) dispose de ressources suffisantes et appropriées pour protéger les civils des attaques conduites par l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army, LRA) et prévenir la violence liée aux élections". La coalition affirme notamment que "la mission de l’ONU, dans sa forme actuelle, n’est pas suffisamment préparée pour répondre aux nombreux défis posés par la violence continue perpétrée par différents groupes, notamment dans les provinces orientales des Kivu". Pour la responsable d'Oxfam à New-York; "la mission a urgemment besoin de ressources additionnelles afin de réduire au maximum de potentielles violences liées aux élections".

Ce collectif dénonce ensuite la mauvaise répartition des casques bleus sur le territoire congolais. : "moins de 5 % des troupes de la MONUSCO sont déployées dans des zones affectées par la LRA. Aucun casque bleu n’est présent dans le district du Bas-Uélé, dans le nord de la RDC, où certaines des pires attaques de la LRA ont eu lieu et où opérerait le chef de la LRA, Joseph Kony". La LRA est actuellement responsable du déplacement de 340.000 civils en RDC sur un total d'1,7 million de réfugiés.

Ce n'est pas la première fois que ce collectif d'ONG tire la sonnette d'alarme sur la situation humanitaire et sécuritaire dramatique de la RD Congo. Mais à l'approche des élections présidentielles fixées au 28 novembre prochain, il y a visiblement urgence à sécuriser convenablement les populations au risque de plonger le pays dans un chaos plus profond.

Christophe Rigaud

Photo : Ch. Rigaud RDC 2006 (c) www.afrikarabia.com

07 juin 2011

RDC : Vers des contrats publics plus transparents

Après plus de 4 années de lutte, l'opposition congolaise et l'ONG Global Witness viennent de remporter une première victoire pour une transparence totale des contrats miniers, forestiers et pétroliers signés en République démocratique du Congo (RDC). Objectif : réduire la corruption dans un pays qui détient un tiers des réserves mondiales de cobalt et produit 18% des diamants du monde. Mais pour Global Witness, c'est une victoire en demi-teinte.

filtre DSC02250.jpgC'est une première en RD Congo : "Tout contrat conclu par l’Etat congolais ou une entreprise publique ou une société nationale ou étrangère pour l’exploration ou l’exploitation des ressources minières, pétrolières ou forestières sera publié dans les soixante jours suivant son entrée en vigueur". Pour l'ONG Global Witness, qui milite depuis plusieurs années pour une plus grande transparence dans les contrats miniers, forestiers et pétroliers en RDC, ce décret constitue une victoire incontestable contre la corruption qui gangrène l'économie congolaise. Selon Daniel Balint-Kurti, de Global Witness, "le Congo est extrêmement riche en ressources naturelles, qu’il s’agisse notamment de diamants, d’or ou de pétrole, mais la population de ce pays ne bénéficie pratiquement pas de cette richesse. En effet, ces ressources ont plutôt contribué à alimenter le conflit et la corruption". L'ONG salue donc "cette initiative positive qui pourrait contribuer à réduire la corruption dans le pays si elle est pleinement appliquée".

Mais Global Witness a tout de même quelques regrets. Notamment les nombreux contrats opaques conclus en 2010 dans le secteur pétrolier et miniers avec des entreprises "jusque-là inconnues". L'ONG souhaiterait également que "les modifications au contrat mines contre infrastructures signé en 2007 entre Kinshasa et un groupement d'entreprises chinoises, qui a été renégocié en 2009 de 9 à 6 milliards de dollars" soient rendues publiques.

Si ce nouveau décret ministériel constitue une nette avancée dans la lutte contre la corruption, la République démocratique du Congo deviendrait-elle pour autant plus transparente ? Des clauses secrètes pourraient être contractées en dehors du contrat officiel et des sociétés écrans peuvent encore cacher de juteux circuits de corruption… mais cette volonté de transparence est à mettre au crédit des autorités congolaises.

Christophe Rigaud

Photo : Ch. Rigaud (c) www.afrikarabia.com

RDC : Faustin Munene très malade ?

Selon Jeune Afrique, le rebelle congolais Faustin Munene, actuellement détenue au Congo-Brazzaville, serait "mal en point". Son état de santé se serait dégradé au point de devoir le transférer à l'hôpital militaire de Brazzaville. Accusé par Kinshasa de fomenter une rébellion depuis le Congo voisin, Faustin Munene est réclamé en vain par la République démocratique du Congo (RDC) pour y être jugé.

Capture d’écran 2011-06-07 à 21.41.11.pngL'aventure du général Munene pourrait prendre fin à Brazzaville, de l'autre côté du fleuve Congo. Un mauvais diabète, selon le site Congo Indépendant, serait à l'origine de la brusque dégradation de l'état de santé de Faustin Munene. Evacué dans un hôpital militaire, le rebelle congolais pourrait être transféré vers l'Europe pour se faire soigner indique Jeune Afrique.

Faustin Munene avait récemment pris la tête d'une rébellion, l'ARP, et revendiquait plusieurs attaques contre le pouvoir central de Kinshasa. Beaucoup n'avait pas pris très au sérieux l'ancien général congolais. Insaisissable, invisible, Munene était sur tous les fronts en RDC : Mbandaka, Kikwitt… jusqu'à l'assaut de la résidence de Joseph Kabila, le 27 février 2011. Plusieurs dizaines d'hommes d'un mystérieux commando s'en étaient pris à l'une des demeures présidentielles ainsi qu'au camp militaire Kokolo et au siège de la télévision nationale, la RTNC. Une dizaine d'assaillants ont trouvé la mort. Rapidement, tous les regards se tourne vers Brazzaville et les hommes de Faustin Munene. Mais Munene était déjà en prison, arrêté en janvier par la DST de Brazzaville. Pour le président Kabila, il ne fait aucun doute que le commando était bien envoyé par Munene. Kinshasa demande alors à de nombreuses reprises l'extradition de Munene en RDC pour le juger… en vain. Le président Sassou Nguesso refuse depuis plus de 40 ans d'extrader le moindre Congolais vers Kinshasa et ne fera par d'exception pour Faustin Munene. S'en suit une crise diplomatique entre Kinshasa et Brazzaville. Le ministre des Affaires étrangères de RD Congo, Alexis Thambwe Mwamba, décide même de "rappeler en consultation" son ambassadrice à Brazzaville, Esther Kirongozi Maliyabwana. Depuis… plus de nouvelles jusqu'à l'article de Jeune Afrique.

Christophe Rigaud

06 juin 2011

RDC : Meeting pro-Tshisekedi le 3 juillet à Kinshasa

La Dynamique Tshisekedi Président (DTP) continue de mettre la pression sur la campagne électorale en cours en République démocratique du Congo (RDC). Cette coalition de soutien au candidat de l'UDPS vient d'annoncer l(organisation d'un grand meeting le 3 juillet prochain au stade municipal de Masina, une des communes de Kinshasa.

Etienne Tshisekedi 2.pngAlors que l'on devrait connaître la liste des candidats à la prochaine élection présidentielle en RDC le 4 août prochain, Etienne Tshisekedi bat déjà campagne. Après son premier meeting devant plus de 50.000 personnes au stade Tata Raphaël, le 24 avril, c'est au tour de sa plate-forme de soutien, la Dynamique Tshisekedi Président, d'organiser son grand meeting. La date retenue est le 3 juillet, quelques jours après le 51ème anniversaire de l'indépendance du Congo.

La Dynamique Tshisekedi Président regroupe plusieurs mouvements politiques, l’Analco, l’Ecidé de Martin Fayulu, e Rader d'Auguste Mampuya, le Parti travailliste de Steve Mbikayi, le Radeco et le MLP de Franck Diongo. Deux autres comités de soutien à Etienne Tshisekedi ont vu le jour depuis : il s'agit du Comité de soutien à la candidature de Tshisekedi (COSCAT) et du tout nouveau SET (Soutien à Etienne Tshisekedi) du député Roger Lumbala. Par ailleurs, le député MPCR, Jean-Claude Vuemba, s'est vu confier la mission "d’identification des différents partis politiques de l’opposition" dans le but de former la plus large coalition autour du candidats de l'UDPS. Une mission délicate qui devrait se dérouler de juin à juillet prochain.

Christophe Rigaud