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27 février 2011

RDC :Joseph Kabila échappe à un coup d'Etat

Ce dimanche vers 13h30, une des résidences du président congolais Joseph Kabila a été attaquée dans le quartier de la Gombe à Kinshasa. Pour les autorités congolaises, il s'agirait d'une tentative de coup d'Etat. Une certaine confusion règne encore dans la capitale après que la police ait abattu six hommes lourdement armés à l'origine de l'attaque.


Afrikarabia logo.pngSelon le ministre de la Communication de République démocratique du congo (RDC), Lambert Mende, "un groupe de gens lourdement armés ont attaqué le palais présidentiel dimanche 27 février 2011 vers 13h30 et ont été stoppés au premier barrage routier".   Il a précisé que le président Kabila ne se trouvait pas chez lui lors de l'attaque.

Sur place la situation reste très tendus, selon Radio Okapi, "un important déploiement de la Garde républicaine, avec des chars de combat, a été déployé dans le quartier de Gombe, où ont eu lieu les incidents. Des coups de feu sporadiques auraient été entendus dans trois autres quartiers de la ville".

Des coups de feu ont été entendus dimanche en début d’après-midi aux alentours de la résidence du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, créant la panique parmi la population.

Cette attaque intervient alors que des élections présidentielles et législatives auront lieu en 2011 après une guerre civile qui a ravagé le pays pendant 15 années. Le 15 janvier dernier, le gouvernement a modifié la constitution afin que le président soit élu en un seul tour, ce qui réduit les chances des candidats de l'opposition toujours très divisés.

Christophe Rigaud

RDC : Coup d'état manqué contre Joseph Kabila

Afrikarabia logo.pngLes autorités congolaises affirment avoir réprimé une tentative de coup d'Etat contre le président Kabila. Le palais présidentiel a été attaqué par un groupe armé et stoppé "au premier poste de contrôle" selon le ministre de l'Information de République démocratique du Congo (RDC). Selon le ministre, six personnes ont touvé la mort à la suite de ce coup d'Etat avorté. Actuellement, la situation dans le pays est sous le contrôle.

RDC : Kabila conserve son avance pour 2011

Le mois de décembre 2010 avait mal commencé pour le président congolais Joseph Kabila. Le retour réussi de l'opposant historique, Etienne Tshisekedi à Kinshasa et le lancement de campagne sur les chapeaux de roues de son ancien allié, Vital Kamerhe étaient de bien mauvaise augure pour la réélection annoncée de Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo (RDC). Mais en quelques jours, début janvier 2011, Joseph Kabila reprend la main en imposant une révision constitutionnelle qui réduit à un seul tour la prochaine élection présidentielle de novembre 2011. Un tour de passe-passe qui facilite sa réélection en condamnant l'opposition à ne présenter qu'un seul candidat. Depuis, l'opposition n'arrête pas de se déchirer sur la candidature unique. Joseph Kabila a bel et bien gagné son premier pari  : diviser l'opposition.

effet DSC04124 copie.jpgA neuf mois de la prochaine présidentielle de 2011 en RD Congo, l'opposition congolaise traverse une bien mauvaise séquence. Difficile de se mettre d'accord sur le nom d'un candidat unique, alors qu'il y a encore quelques mois chacun des partis de l'opposition présentait son propre candidat. Avec la présidentielle à un seul tour, Joseph Kabila impose un changement brutal de stratégie à ses concurrents.

Pourtant un candidat semblait sortir du lot et s'imposer : le leader de l'UDPS, "l'historique" Etienne Tshisekedi. Mais à 78 ans, une santé fragile et un parti au bord de l'implosion, ses "confrères" de l'opposition (MLC et UNC) semblent douter des atouts de "Tshishi" ou en tous les cas en profiteraient bien pour prendre la tête de l'opposition.  Pour cette raison, Tshisekedi a décidé de forcer le destin affirmant qu'il irait de toutes les manières aux élections, candidature unique ou pas. Le "c'est moi ou rien" d'Etienne Tshisekedi a considérablement refroidit le MLC, le parti de Jean-Pierre Bemba, finaliste malheureux face à Kabila en 2006. Depuis 2008, Bemba patiente en prison, dans une cellule de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, accusé de crimes de guerre et contre l'humanité ! On imagine mal, Bemba se présenter aux élections depuis sa cellule… mais c'est la rumeur que fait courir pour l'instant le MLC pour presser la CPI de le libérer. Pour l'heure le MLC n'est pas chaud pour soutenir Tshisekedi aujourd'hui… le parti de l'ancien vice président congolais attend d'en savoir plus sur le calendrier du procès de son "chairman".

Reste un second poids lourd dans l'opposition : Vital Kamerhe. L'ancien président de l'Assemblée nationale et très proche de Kabila (il a été son directeur de campagne en 2006) a effectué un brutal virage à 180° pour se retrouver en quelques mois "anti-kabiliste" forcené.  Son principal atout : sa capacité à mobiliser les électeurs du Kivu, sans qui, aucun président ne peut-être élu. Son point faible : son passé "kabiliste" et son isolement politique. C'est donc à son initiative, que Kamerhe souhaite se rapprocher de Tshisekedi… il n'a d'ailleurs pas le choix. Il joue également le "monsieur bon officice" en ralliant par exemple Ne Mwanda Nsemi le chef spirituel de Bundu Dia Mayala (BDM ex-BDK). Pour l'instant le mariage "Tshisekedi-Kamerhe" n'est pas encore officialisé…

Pendant ce temps, le président Joseph Kabila compte les points et peut de frotter les mains. L'AMP (sa coalition présidentielle) est en ordre de bataille et à quelques exemptions près, les ténors de la majorité semblent tous prêts a soutenir le président sortant. On voit donc mal aujourd'hui comment Joseph kabila pourrait ne pas être réélu d'autant qu'il maîtrise le calendrier de ces élections. Kabila pourrait en effet décider assez facilement de reporter le scrutin s'il sentait le vent tourner…

Mais la clé des prochaines élections se trouve tout de même entre les mains de l'opposition. Une alliance sacrée de toute l'opposition serait en mesure de balayer le président sortant en un seul tour… reste à savoir si cette alliance est possible. Pour l'heure c'est bien mal parti !

Christophe Rigaud

Photo : Ch. Rigaud (c) www.afrikarabia.com

25 février 2011

RDC : La MONUSCO préoccupée par la sécurisation des élections

La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) s'inquiète des conditions de sécurité des prochaines des élections de 2011. Le chef de la police des Nations-Unies en RD Congo, Abdallah Wafy, estime que "la police nationale congolaise n’est pas formée, ni équipée pour assurer la sécurité du scrutin".

Image 11.pngLe responsable de la police de la MONUSCO regrette que "la police nationale congolaise n’est pas équipée pour maintenir l’ordre notamment en ce qui concerne l’absence de matériel non létal c’est-a-dire les moyens pour une police de maintenir l’ordre sans faire usage d’armes létales, sans faire usage des équipements qui peuvent provoquer la mort. Aujourd’hui, malheureusement la police nationale congolaise n’est ni équipée ni formée, pour cela ".
Abdallah Wafy rappelle  que c'est police nationale congolaise qui a "la responsabilité d’assurer la sécurité avant, pendant et après le scrutin".

La MONUSCO sera présente elle aussi pendant ces élections. L'ONU doit préparer un programme pour sécuriser le scrutin en amont "afin de permettre aux différents acteurs politiques de faire campagne, de tenir des meetings politiques et d’assurer le déploiement du matériel électoral". Pendant le scrutin, il sera nécessaire de sécuriser les urnes afin « de permettre aux commissions électorales de faire leur travail dans la plus grande sérénité et dans la transparence et jusqu’à la proclamation des résultats », note Abdallah Wafy.

La Police des Nations Unies en République démocratique du Congo compte ctuellement, 700 policiers et 380 experts civils sont intégrés à la Mission.

ChristopheRigaud

24 février 2011

RDC : Kadhafi vient parasiter le procès Bemba

Pas de répit pour Jean-Pierre Bemba. Les événements en Libye viennent s'inviter au procès de l'ancien vice-président de République démocratique du Congo (RDC). Le journal belge Le Soir évoque la possible présence de soldats du MLC de Bemba sur le sol libyen pour prêter main-forte au dictateur Kadhafi. Une rumeur qui tombe mal pour l'opposant congolais qui dément l'information.

Image 11.pngDans l'article du Soir, la journaliste Colette Braeckman soupçonne les militaires de Jean-Pierre Bemba d'avoir repris du service pour le compte d'un Kadhafi aux abois. Et d'expliquer les liens qu'il existe entre Bemba et le dictateur libyen. Lorsqu'en 2002, le centrafricain Ange Félix Patassé fait appel aux troupes du MLC pour repousser les attaques militaires de François Bozizé, c'est Kadhafi qui aurait ,selon Le Soir, réglé la facture ! Même si aucune  information n'est venue confirmer la présence des soldats du MLC en Libye, sa simple évocation donne des arguments de poids au procureur de la CPI. Le procureur refuse la mise en liberté provisoire de Jean-Pierre Bemba car celui-ci activerait toujours « des réseaux du mal ».

L'article du Soir vient donc apporter un argument supplémentaire au procureur Ocampo pour le maintien en prison de Jean-Pierre Bemba. De reports en atermoiements, le loin chemin de croix continue pour Jean-Pierre Bemba, détenu par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par ses troupes en République centrafricaine entre 2002 et 2003.

Christophe Rigaud

Photo : Jean-Pierre Bemba en 2006 à Kinshasa (c) Ch. Rigaud www.afrikarabia.com

23 février 2011

RDC : Le MLC ne soutiendra pas Tshisekedi

Le Mouvement de libération du Congo (MLC) vient de signer ce qui ressemble à l'arrêt de mort de la candidature unique de l'opposition aux prochaines élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC). Selon le secrétaire général adjoint du parti de Jean-Pierre Bemba, le MLC a rejeté l’appel du président de l’UDPS Etienne Tshisekedi à l’unité des partis de l’opposition autour de sa candidature.

Logo Elections 2011.jpgJean Lucien Busa, le responsable de l'idéologie et du programme du MLC a été très clair devant la presse de Kinshasa :  son mouvement ne se rangera pas derrière le candidat de l'UDPS à la prochaine élection présidentielle de 2011 en RD Congo. Selon le secrétaire général adjoint du parti, "l’opposition ne peut se réunir qu’autour d’un programme commun et non d’un individu". Une déclaration qui intervient au lendemain de l’appel de Tshisekedi à l’unité de l’opposition autour de sa candidature à la présidentielle.

Est-ce pour autant la fin de la candidature unique ? Non, car l'élection est prévue en novembre 2011 (si elle a lieu à cette date !) et jusque là tout est encore possible. Le MLC n'a pas encore désigné son candidat. Le leader du mouvement, Jean-Pierre Bemba est en prison à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye depuis deux ans, sans espoir de libération avant les élections… et son secrétaire général, François Muamba ne serait qu'un candidat de substitution. Reste Vital Kamerhe, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), autre candidat pour la présidentielle. L'ancien directeur de campagne de Joseph Kabila en 2006 a effectué un virage à 180° il y a quelques mois et se retrouve maintenant dans les rangs de l'opposition… mais quelle opposition ? Etienne Tshisekedi trouvera-t-il un accord politique avec l'ancien président de l'Assemblée nationale congolaise ? difficile d'accorder les programmes… le simple anti-kabilisme ne suffisant pas à bâtir un projet de société.

Christophe Rigaud

RDC : Photo-reportage avec les anti-Kabila de Paris

Samedi 19 février 2011. Sous une pluie battante, entre 200 et 300 manifestants anti-kabila ont participé à Paris, à la "Grande marche contre les violations des droits fondamentaux en République démocratique du Congo (RDC)". Comme en Tunisie ou en Egypte, aux cris de "Kabila dégage !", les manifestants entendaient sensibiliser la communauté internationale aux massacres d'étudiants, aux arrestations arbitraires, au "tripatouillage"  constitutionnelle et aux violences faites aux femmes congolaises en RD Congo. Pour l'opposition, il n'y a qu'un seul responsable : le président congolais Joseph Kabila. AFRIKARABIA était au coeur de la manifestions. Regardez notre photo-reportage.

Photos : Christophe Rigaud (c) www.afrikarabia.com

22 février 2011

RDC : Joseph Olengankoy candidat en 2011

Plus l'opposition appelle à l'unité, plus il y a de candidats à se déclarer ! C'est le cas de l'ancien ministre des transports pendant la transition et candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2006, Joseph Olengankoy qui rempile en 2011. Le président national du parti politique Forces novatrices pour l’Union et la Solisarité (FONUS), vient d'annoncer sa candidature à l’élections présidentielle en République démocratique du Congo (RDC).

logo_fonus.jpgSi l'opposition semble être d'accord sur l'obligation de présenter une candidature unique pour avoir une chance de battre le président sortant Joseph Kabila. la liste des candidats potentiels ne cesse de s'allonger. Chacun cherche à se positionner et à faire monter les enchères... cela semble être le cas de Joseph Olengankoy. Le journal L'Avenir de Kinshasa, note que souvent "Joseph Olengankoy a été avec Tshisekedi" et se demande si pour cette fois Olengankoy est prêt "à donner pour Etienne Tshisekedi". Le leader du FONUS semble vouloir aller jusqu'au bout : "j’ai beaucoup soutenu Tshisekedi, l’heure a sonné qu’il me soutienne lui aussi et cette fois" révèle L'Avenir... le temps des marchandages n'a pas encre terminé.

En 2006, le candidat Olengankoy avait obtenu, lors du premier tour de la présidenteille 0,60% des suffrages exprimés.

Christophe Rigaud