25 avril 2010
RDC : Jean-Maurice Ripert remplacerait Alan Doss
Juin 2010 sonnera la fin du mandat d'Alan Doss à la tête de la Monuc en République démocratique du Congo (RDC). Le patron des casques bleus partira sur un bilan très contrasté. La situation au Kivu est encore extrêmement instable et l'on reproche au diplomate de l'ONU d'avoir trop fait confiance à l'armée congolaise. Human Rights Watch a même accusé la Monuc de complicité de crimes de guerre... Plusieurs noms circulent déjà dans les couloirs des Nations-Unies, celui de Jean-Maurice Ripert est le plus probable.
On a d'abord parlé de Jean-Marie Guéhenno, ancien responsable du département des opérations de maintien de la paix aux Nations-Unies et fin connaisseur de la RDC où il s'est rendu plusieurs fois. Puis on a parlé du diplomate italien Aldo Ajello, ex-émissaire de l'Union européenne en Afrique centrale... mais depuis quelques semaines, Jean-Maurice Ripert semble tenir la corde. Jean-Maurice Ripert est actuellement émissaire de l'ONU au Pakistan depuis août 2009. Conseiller diplomatique de Michel Rocard, directeur de cabinet de Bernard Kouchner, ce diplomate de 57 ans est réputé proche de Joseph Kabila... un incontestable atout pour la fonction au moment où la RDC souhaite voir partir au plus vite les troupes de la MONUC.
Le poste est prestigieux, la MONUC constitue la principale opération de maintien de la paix de l'ONU dans le monde: 20 000 hommes, mais aussi 712 observateurs militaires et 1 216 policiers, pour un budget de 1,3 milliard de dollars.
Christophe Rigaud
21:15 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rdc, monuc, kabila
RDC : RFI de retour sur les ondes
Après 9 mois de silence, la radio internationale RFI sera prochainement de retour en République démocratique du Congo (RDC). Une question de jours, peut-être de semaines a annoncé le ministre congolais chargé des médias. Une vraie bonne nouvelle pour la liberté d'expression et le pluralisme en RDC.
En juillet 2009, la diffusion de "la radio mondiale" avait été interrompue sur l'ensemble du territoire de République démocratique du Congo (RDC) par le gouvernement de Kinshasa. Les autorités congolaises accusaient RFI de développer une campagne systématique de "démoralisation des forces armées de la RDC (FARDC)". L'est et le nord-est de la RDC sont le théâtre d'affrontements entre groupes armés et de violences contre les civils depuis plus d'une décennie. Kinshasa tente de pacifier la région mais l'armée régulière peine à imposer son autorité.
Selon Satellifax, Lambert Mende, le ministre en charge du dossier, "il faut faire vraiment attention avec les opérations militaires, sur la façon de traiter ces opérations. Nous avons rappelé cela (à RFI)". Espérons que RFI n'en perdra pas sa liberté de ton sur le traitement de l'actualité en République démocratique du Congo... nous n'en doutons pas.
Christophe Rigaud
16:36 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rdc, lambert mende, rd congo, rfi
RDC : 120 députés demandent à la Belgique d'accueillir Bemba
L'initiative en revient à Clément Kanku, via sa plateforme d'opposition, Union pour la Nation. Le nouvel homme de confiance du sénateur Jean-Pierre Bemba demande à la Belgique d'accueillir le leader du MLC sur son territoire si ce dernier bénéciait d'une libération provisoire.
Le député Clément Kanku a expliqué à Radio Okapi avoir remis "la pétition de plus de 120 parlementaires qui soutiennent la libération de Jean-Pierre Bemba Gombo et qui demandent à la Belgique de l'accueillir très rapidement parce qu'il sera très vite libéré". Le bras droit de l'ancien vice-président de République démocratique du Congo explique que "c'est la Belgique qui a arrêté Jean-Pierre Bemba, la même Belgique à qui nous nous demandons aujourd'hui de coopérer avec la CPI. Il n'est pas normal que la Belgique puisse jouer ce jeu des politiciens, des calculs politiciens qui tend toujours à éloigner Jean-Pierre Bemba de Kinshasa ou de le garder en prison".
Jean-Pierre Bemba avait été battu en 2006 au second tour de l'élection présidentielle en RDC face à l'actuel président, Joseph Kabila. Après des affrontements, il avait quitté la RDC pour le Portugal en avril 2007. Il avait été arrêté le 24 mai 2008 en Belgique, en vertu d'un mandat d'arrêt délivré par la CPI qui l'accuse de meurtre, viol et pillage notamment commis par sa milice en Centrafrique. Il est détenu à La Haye mais a déposé une demande de libération provisoire. L'opposition congolaise voit dans la détention de Jean-Pierre Bemba une manoeuvre politique de Kinshasa pour éloigner définitivement Jean-Pierre Bemba du prochain scrutin présidentiel de 2011.
Christophe Rigaud
16:12 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : bemba, rdc, belgique, mlc, cpi, kanku
RDC : Les casques bleus quittent l'Ituri
La MONUC décide de retirer ses soldats de l'Ituri dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). L'ONU estime que l'armée congolaise (FARDC) présente dans cette région est suffisante pour en assurer la sécurité. Les populations locales, victimes des attaques répétées des rebelles de la LRA (Armée de Résistance du Seigneur) s'inquiètent de ce départ.
L'annonce a été faite à Bunia, chef-lieu du district, par le commandant des forces de la MONUC, le général Babacar Gaye, à l’issue d’une tournée d’inspection des troupes dans les localités de Fataki, Mahagi et Aru. Pour le général Gaye, cette mesure est justifiée par "l’existence d’un important déploiement des FARDC sur place", il estime également qu'il y a un grand progrès sur le plan sécuritaire en Ituri. La MONUC souhaite que l'armée congolaise prenne maintenant le relais des casques bleus.
Le commandant de la neuvième région militaire des FARDC, le général Jean-Claude Kifwa est conscient que l'image de ses soldats n'est pas bonne dans la population, mais souhaite que "la population ne doit pas avoir peur et doit faire confiance à son armée". Mais le départ des troupes de la MONUC alarme les civils congolais, notamment celle Dingila qui craint la présence des rebelles ougandais de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). Dans un mémorandum remis à Babacar Gay, la société civile de Dingila réclame le maintien et le déploiement de la MONUC à Ango, Dakwa et Banda.
11:59 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : monuc, rdc, ituri, république démocratique du congo