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27 novembre 2009

RDC : Les FDLR réfutent le rapport de l'ONU

Dans un rapport accablant, des experts de l'ONU dénonçaient un réseau d'aide international aux rebelles hutus rwandais des FDLR. Depuis l'Europe et les Etats-Unis, les Forces démocratiques de libération du Rwanda recevraient financement et soutien. Et sur place, le trafic de minerais permettrait d'acheter les armes. Dans un communiqué, envoyé depuis Paris, les FDLR rejettent catégoriquement l'ensemble des accusations du rapport d'experts de l'ONU... sans en apporter la moindre preuve.

Logo FDLR.jpgLes Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) nient tout en bloc : le réseau international de financement et de soutien, l'exploitation des minerais de la RDC... l'organisation rebelle estime le rapport "injuste". Les FDLR disent n'exploiter aucun minerais dans l'Est de la RDC et vivre "uniquement des cotisations de ses membres". Quand aux armes utilisées par les combattants rebelles, "sont celles qui ont été récupérées sur les ennemis défaits ou morts lors des différentes batailles", contre les armées congolaise et rwandaise, assure l'organisation à Paris. Les FDLR regrettent enfin un rapport qui tend "à criminaliser tous les Rwandais qui ne sont pas d'accord avec le régime" de Kigali.

Qui viendra pourtant à bout des Forces démocratiques de libération du Rwanda ? Il y a quinze ans, des dizaines de militaires et de responsables administratifs hutus rwandais fuyaient leur pays à la fin du génocide, un massacre majoritairement de Tutsis auquel, souvent, ils avaient pris part.
Accueillis à l’époque par les autorités du Zaïre (future RDC), ces hommes armés et leurs familles se sont réfugiés dans des camps à l’Est du Congo. Depuis, le scénario est immuable : tueries, viols, pillages pour plus de pouvoir et de terrains riches en ressources naturelles au Kivu. L’an dernier, les Forces armées de la République démocratique du Congo (l'armée régulière) ont lancé une opération militaire pour tenter de les en déloger appuyées par l'ONU. Une mission qui s’est révélée des plus difficiles. Dans un rapport rendu public, l’ONU estimait que la neutralisation des FDLR était en échec, car les rebelles hutus disposaient d’un réseau international de soutien.

Christophe Rigaud

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