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17 décembre 2009

RDC : Kabila au secours de la MIBA

Une enveloppe de 20 millions de dollars... c'est la promesse de Joseph Kabila pour relancer la société minière de Bakwanga, la célèbre MIBA. Une petite bouffée d'air pour ce fleuron du secteur minier en République démocratique du Congo (RDC)... en attendant les 100 millions de dollars du plan de relance des sud-africains Industrial Development Corporation et Development Bank of Southern Africa.

DSC02325 copie.jpgPour le président congolais, « le plan de redressement de la MIBA prévoit la mise à disposition à court terme de la somme de 20 millions de dollars américains, par l’Etat dès le début de l’année prochaine ou avant la fin de cette année si possible. Des efforts sont déployés pour parvenir à l’ordre des besoins de financement de la MIBA ». Un gros chèque qui devrait notamment permettre de régler les importants retards de salaires aux employés de la MIBA. Ce coup de pouce ne pourra être efficace "sans un changement radical dans les méthodes de gestion" selon Joseph Kabila, qui a également appelé la population du Kasaï Oriental à envisager des solutions alternatives au diamant et à diversifier les sources de richesse dans cette province.

Photo : Le site de la MIBA en 2005 (c) Christophe Rigaud

15 décembre 2009

RDC : L'économie repart au Katanga

L'activité minière reprend des couleurs à Lubumbashi. Plusieurs grandes entreprises minières de la province du Katanga en République démocratique du Congo (RDC) ont repris totalement leurs activités. Avec la crise économique, de nombreuses sociétés avaient déserté le secteur... elles sont désormais de retour.

DSC02254.JPGLa relance des activités minières est dopée par la hausse du prix des métaux sur le marché mondial et notamment le prix du cuivre qui se vend aujourd’hui à 6.900, voire 7.000 dollars américains au lieu de 3.000 l’année passée. C’est donc un signe positif pour l’avenir de l’économie de cette province, dans la mesure où cette reprise devrait permettre de réintégrer de nombreux ouvriers... au chômage depuis plusieurs mois.

Les entreprises, citées par le chef de division provincial des Mines, Emmanuel Kyanda, sont Chemaf, de Rwashi Mining, mais aussi Comsa et Frontiers qui ont repris toutes leurs activités.

Photo : Lubumbashi, capitale du cuivre 2005 (c) Christophe Rigaud

07 novembre 2009

RDC : Contrat minier douteux avec une société sud africaine

De nombreuses organisations de la Société civile protestent contre l'accord de cession de parts entre la société aurifère d'Etat (Okimo) et deux compagnies sud africaine (Randgold et Anglogold Ashanti Limited). Le gouvernement vient de décider de céder 20% de ses actions aux sud africains, portant ainsi sa participation à seulement 10%. Un véritable scandale pour de nombreux observateurs alors que le vice-ministre des Mines promettait encore, il y a quelques jours, de réviser 25 contrats miniers pour y corriger les "irrégularités et déséquilibres".

DSC04127.jpgPour ces organisations de la Société civile, le cours actuel de l'or devrait amener l'Okimo (la société aurifère nationale) et le gouvernement à chercher d'autres financements et ne pas se contenter des 113,6 millions de dollars du rachat des parts par les sud africains. La Société civile pense que le gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) recommence à signer des contrats léonins (en sa défaveur), comme cela était le cas avec la Chine.

Il y a quelques jours (voir AFRKARABIA du 4 novembre 2009) le vice-ministre des Mines congolais annonçait vouloir revisiter 25 contrats miniers et consulter les études des entreprises concernées et se réserver le droit de "prolonger la date limite ou de retirer les permis". Le Vice-ministre annonçait également vouloir "confier ces actifs miniers entre des mains capables" et revoir les contrats qui ne lui permettait pas de réaliser des bénéfices. Avec cette cession de parts d'Okimo à Randgold et Anglogold, les bonnes intentions du gouvernement congolais semblent une fois de plus s'éloigner. On est en droit de se demander aussi, qui est aux commandes du secteur minier en RDC ? La Société civile demande au chef de l'Etat, Joseph Kabila, d'interdire la vente d'actions d'entreprises publiques "qui sortent de la revisitation".

Christophe Rigaud

Photo : RDC 2006 (c) Christophe Rigaud