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07 novembre 2009

RDC : Contrat minier douteux avec une société sud africaine

De nombreuses organisations de la Société civile protestent contre l'accord de cession de parts entre la société aurifère d'Etat (Okimo) et deux compagnies sud africaine (Randgold et Anglogold Ashanti Limited). Le gouvernement vient de décider de céder 20% de ses actions aux sud africains, portant ainsi sa participation à seulement 10%. Un véritable scandale pour de nombreux observateurs alors que le vice-ministre des Mines promettait encore, il y a quelques jours, de réviser 25 contrats miniers pour y corriger les "irrégularités et déséquilibres".

DSC04127.jpgPour ces organisations de la Société civile, le cours actuel de l'or devrait amener l'Okimo (la société aurifère nationale) et le gouvernement à chercher d'autres financements et ne pas se contenter des 113,6 millions de dollars du rachat des parts par les sud africains. La Société civile pense que le gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) recommence à signer des contrats léonins (en sa défaveur), comme cela était le cas avec la Chine.

Il y a quelques jours (voir AFRKARABIA du 4 novembre 2009) le vice-ministre des Mines congolais annonçait vouloir revisiter 25 contrats miniers et consulter les études des entreprises concernées et se réserver le droit de "prolonger la date limite ou de retirer les permis". Le Vice-ministre annonçait également vouloir "confier ces actifs miniers entre des mains capables" et revoir les contrats qui ne lui permettait pas de réaliser des bénéfices. Avec cette cession de parts d'Okimo à Randgold et Anglogold, les bonnes intentions du gouvernement congolais semblent une fois de plus s'éloigner. On est en droit de se demander aussi, qui est aux commandes du secteur minier en RDC ? La Société civile demande au chef de l'Etat, Joseph Kabila, d'interdire la vente d'actions d'entreprises publiques "qui sortent de la revisitation".

Christophe Rigaud

Photo : RDC 2006 (c) Christophe Rigaud