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03 avril 2011

RDC : La présidentielle avancée en septembre ou octobre 2011 ?

Initialement prévues en novembre 2011, les prochaines élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC) auront probablement lieu en septembre ou octobre 2011. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) devrait dévoilée ce nouveau calendrier jeudi 7 avril.

Logo Elections 2011.jpgLa Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a terminé son conclave consacré au nouveau calendrier électoral en République démocratique du Congo (RDC). Prévue en novembre 2011, l'élection présidentielle pourrait être avancée d'un ou deux mois et avoir lieu en octobre ou septembre 2011 afin de respecter les délais constitutionnels.

Autre changement : le "découplage" entre la présidentielle et les législatives. Ces deux élections n'auront probablement pas lieu le même jour comme initialement prévu. Les législatives seraient reportées au début de l'année 2012. Reste deux interrogations de taille sur la tenue de ces élections : finir à temps la révision du calendrier électoral et trouver les fonds nécessaires estimés à 700 millions de dollars.

En attendant, ce samedi, la révision du fichier électoral a débuté dans six provinces du pays : Province orientale, Nord-Kivu, Sud Kivu, Kasaï oriental, Bandundu et Equateur. Une opération prévue du 2 avril au 1er juillet 2011.

Christophe Rigaud

RDC : L'avenir incertain du MLC

La prochaine élection présidentielle de 2011 risque de bouleverser profondément le paysage politique de la République démocratique du Congo (RDC). Avec son leader emprisonné à La Haye depuis 2008 et un scrutin à un seul tour, le MLC de Jean-Pierre Bemba jouera son avenir politique dans la prochaine élection présidentielle, prévue à l'automne 2011. Un risque guette le Mouvement de Libération du Congo : la perte de son leadership au profit de l'UDPS d'Etienne Tshisekedi.

Capture d’écran 2011-04-03 à 15.26.57.pngPlusieurs incertitudes hypothèques l'avenir du MLC, premier parti d'opposition congolais. Fort de 64 députés et 17 sénateurs, le parti de l'ancien vice-président, Jean-Pierre Bemba, constitue l'unique mouvement d'opposition institutionnel en RDC. A l'élection présidentielle de 2006, le candidat Bemba avait même talonné Joseph Kabila au second tour en réalisant un excellent score : 42% des voix et arrivait en tête à Kinshasa, dans l'Équateur, dans le Bas-Congo, dans le Bandundu et dans les deux Kasaï.

Un président en prison

Après la présidentielle, les violences de 2007 avec les troupes de Joseph Kabila et son exil au Portugal, Jean-Pierre Bemba est rattrapé par la justice internationale. Il est arrêté à Bruxelles le 24 mai 2008 par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, en raison d'accusations de crimes sexuels, crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis lors des incursions de ses troupes en République centrafricaine en 2002 et 2003. Depuis l'incarcération de son "chairman" à La Haye, le MLC se débat dans des querelles intestines et son secrétaire général, François Muamba, sans pour autant démériter, ne parvient pas à asseoir son autorité.

Le retour de l'UDPS menace le MLC

En vue de la prochaine élection présidentielle, le MLC devra remplir un double défi : trouver un candidat pour le représenter et affronter un autre parti d'opposition, absent en 2006, l'UDPS d'Etienne Tshisekedi. Le parti du "Sphinx de Limete", le surnom de Tshisekedi, avait en effet boycotté le scrutin de 2006. Et un bon d'électeurs de l'UDPS, troublés par ce choix, avaient préféré voter pour le MLC de Bemba. Mais avec le retour de Tshisekedi dans l'arène politique et le passage de deux à un seul tour de l'élection présidentielle, le risque est grand pour le MLC de perdre de nombreux électeurs et donc… son leadership.

Une candidature Bemba mettrait en danger le MLC


La survie du MLC est en jeu dans le prochain scrutin de l'automne 2011. Depuis sa cellule de La Haye, Jean-Pierre Bemba pourrait être le candidat du parti à la prochaine présidentielle. C'est en tout cas ce que ses proches laissent entendre. Une stratégie risquée, presque suicidaire, puisque ce candidat-prisonnier
n'aurait quasiment aucune chance de se faire élire dans un scrutin à un seul tour. Si Bemba ne se présente pas, François Muamba (ancien UDPS) représenterait le MLC à la présidentielle. Mais les cadres du MLC et les "fans" du "chairman" critiquent le manque de charisme et d'autorité du secrétaire général du mouvement… Dans tous les cas, le MLC apparaît fragilisé face à l'UDPS et risque voir ses électeurs préférer l'option Tshisekedi. Le MLC résistera-t-il à l'UDPS ? Le devenir du parti de Jean-Pierre Bemba se jouera donc dans les prochains mois.

Christophe Rigaud

Photo : JP Bemba en 2006 à Kinshasa (c) Christophe Rigaud www.afrikarabia.com

30 mars 2011

RDC : Joseph Kony localisé à l'Est

Selon le journal Le Phare de Kinshasa, le chef rebelle de l’armée de résistance du seigneur (LRA), Joseph Khony se serait réinstallé en République démocratique du Congo (RDC). L'information provient du porte-parole de l’armée ougandaise qui promet une nouvelle opération militaire anti-LRA au Nord-Est de la RD Congo.

Image 2.pngLRA. Depuis 2007, ces 3 lettres sèment la terreur au Nord et à l'Est de la République démocratique du Congo. Considérée comme l'une des milices les plus violentes du monde, l'Armée de résistance du seigneur (LRA), qui organise une rébellion contre le pouvoir ougandais, est accusée de perpétrer des massacres, des viols, des pillages auprès des populations civiles congolaises.

D'après les informations du Phare, Joseph Kony, un temps réfugié en Centrafrique, aurait franchi la frontière pour s'installer de nouveau en RDC. Toujours selon le journal kinois, il était accompagné "d’une partie de ses troupes, avec armes, bagages et munitions". La localisation en RDC de Joseph Kony par l'armée ougandaise donne le coup d'envoi à la préparation d'une nouvelle opération militaire de Kampala. Objectif : traquer la LRA et capturer Joseph Kony. Cette opération se menée conjointement avec l'armée congolaise (FARDC) et les casques bleus de la MONUSCO. Mais depuis plus de 4 ans Joseph Kony a toujours échappé à son arrestation.

Christophe Rigaud