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27 novembre 2010

RDC : Le Kasaï, province clé pour 2011

L'élection présidentielle de 2011 en République démocratique du Congo (RDC) se jouera-t-elle à Mbuji-Mayi, en plein coeur du Kasaï Orientale ? Joseph Kabila vient en effet d'effectuer sa deuxième visite en moins de 3 mois dans la province, connue pour être acquise à l'UDPS d'Etienne Tshisekedi. Simple hasard du calendrier, Tshisekedi est attendu à Kinshasa début décembre après 3 ans d'absence.

Capture d’écran 2010-11-27 à 16.36.42.pngFief de l'UDPS et réserve inconditionnelle de voix pour Etienne Tshisekedi, le Kasaï avait massivement suivi l'appel au boycott lancé en 2006 pour le "sphinx de Limete". Une bonne raison donc pour Joseph Kabila de venir battre campagne à Mbuji-Mayi, la très courtisée capitale du diamant de la RD Congo. Au mois d'août dernier, il n'était pas venu les mains vides : un chèque de 10 millions de dollar pour la plus célèbre mine de diamant du pays, la Miba. Fin novembre, il revient  au Kasaï tester la route nationale n°2, visiter le pont Vunayi et promouvoir les 5 chantiers dans la province. Des visites à répétition qui ressemble à une opération séduction à destination des Kasaïens, réputés proches de l'UDPS et de son leader, Etienne Tshisekedi, originaire de Kananga.

Après avoir boycotté le scrutin de 2006, l'opposant historique de l'UDPS a décidé de se présenter à la présidence de la République en 2011 et de revenir au pays après 3 ans "d'exil" médical forcé. Candidat de poids face à Joseph Kabila, Etienne Tshisekedi constitue une vraie menace au centre du pays et à l'Est. Le président congolais semble décidé à ne laisser aucune voix se perdre et souhaite occuper tout de suite le terrain avec le retour du "sphinx" en RDC.

En parallèle de ces visites présidentielles à répétitions au Kasaï, Etienne Tshisekedi a tenté une offensive médiatique, sur France 24. Le leader de l'UDPS a fustigé le régime Kabila qu'il a qualifié de "dictature". Sur les 5 chantiers, il n'est guère plus élogieux : «ce n'est pas en bitumant quelques avenues que cela fait une vision». Tshisekedi s'est enfin dit répondre à l’appel du peuple pour qu’il ne soit pas accusé un jour de... «non assistance à peuple en danger». La campagne électorale a bel et bien commencée.

Christophe Rigaud

24 novembre 2010

RDC : Controverse sur le bilan d'une attaque FDLR

Le 17 novembre dernier, une embuscade des rebelles hutus des FDLR faisait 21 morts. dans la région de Walikale à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).  L'information était donnée par Radio Okapi et reprise par toute les agences de presse. Mais L'armée congolaise (FARDC) vient de démentir ce bilan et ne parle que de 3 morts.

logo afkrb.pngDans un communiqué de presse, la coordination des opérations Amani Léo dément  l'assassinat de trente personnes par les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) mardi dernier à Mungazi,  dans l'Est de la République démocratique du Congo(RDC).

Dans ce communiqué, le porte-parole des forces armées congolaises (FARDC), le colonel Léon Richard Kasonga, indique qu'un camion transportant 18 personnes en provenance de Walikale pour Goma avait été attaqué par les FDLR entre Kalonge et Ishuga, sur l'axe routier Walikale-Masisi. Contrairement au bilan de 32 personnes donné par les radios périphériques, il y a eu 2 personnes tuées par balles et la 3ème personne a été tuée à la suite de l'accident, le véhicule ayant échoué dans un ravin. Aussitôt alertées, les FARDC sont descendues sur les lieux, affirme le militaire, et ont mis en débandade les FDLR qui n'ont rien emporté.

Pour les autorités, l'affaire est close, mais sur le terrain personne n'a encore démenti le bilan de 21 morts donné par Radio Okapi... certaines ONG sur place avaient même validé le nombre de victimes annoncé par la radio onusienne. On attend donc que les différentes sources s'accordent pour dresser (enfin) un bilan définitif de cette attaque FDLR.

Christophe Rigaud

RDC : Munene négocierait son retour

Est-ce la fin de l'aventure pour général Faustin Munene ? Le général en fuite depuis fin septembre et à la tête d'une nouvelle rébellion serait en passe de rentrer dans les rangs.  Le site Kongotimes affirme que Munene serait en pourparler avec les autorités de Kinshasa pour assurer son retour. Info ou intox ?

logo afkrb.pngEn fuite pour échapper à un mandat de comparution devant la justice militaire, Faustin Munene réapparaît ensuite sur le net avec un "message au peuple congolais", revendiquant les dernières attaques de Mbandaka et de Kikwit. Le message est alambiqué et ne porte pas la signature de la main de Munene. Dans ce texte, le général Munene annonce également  "la création de l'Armée de Résistance Populaire en sigle A.R.P depuis le 04 Janvier 2010, quelque part en RDC". Depuis, plus de nouvelles sur la réalité de ces revendications ? Et pour cause... le site Kongotimes croit savoir que Kinshasa "a privilégié la piste du dialogue, en vue de persuader le général des Forces armées de la RDC de renoncer aux velléités bellicistes. Parmi les zones d’ombre qui restent à clarifier figurent les garanties sécuritaires en faveur de l’ex-chancelier des ordres nationaux, une fois revenu au pays." En clair, Munene chercherait une sortie honorable à son aventure en négociant son retour avec le pouvoir en place.

Faustin Munene était souvent présenté comme l'homme de Luanda auprès de Joseph Kabila. Toujours Selon Kongotimes : "des observateurs les plus avertis laissent entendre que la cabale imputée au général Munene constitue l’une des pressions que Luanda exercées sur Kinshasa, pour le contraindre à accepter un règlement à l’amiable du contentieux pétrolier qui oppose les deux pays". Affaire à suivre donc...

NB : Depuis la mise en ligne de cet article, plusieurs internautes se sont manifestés pour démentir cette information. Un internaute nous a signalé  que mardi 23 novembre 2010 à 21h00 heure de Paris, le Secrétaire Général de l'ARP , a fermement démenti les négociations entre Kinshasa et Faustin Munene sur les antennes de la Radio Tv Kimpwanza.Pour ces internautes cette information est tout simplement de l'intox. Dont acte.

Christophe Rigaud

22 novembre 2010

Procès Bemba : Une enquête "bâclée" ?

Au premier jour du procès Bemba, la défense de l'ancien vice président de République démocratique du Congo (RDC) n'a pas de mots assez durs pour pour dénoncer une enquête "partial et bâclée". Jean-Pierre Bemba est accusé d'avoir dirigé des miliciens qui ont commis des meurtres, des viols et des pillages en République centrafricaine entre 2002 et 2003. Il risque la prison à vie s'il est reconnu coupable au terme de ce procès, qui devrait durer six mois.

HAG10.jpg"Une enquête partiale, une enquête bâclée, et qui en définitive n'apporte absolument pas aux juges ce qu'ils sont en droit d'attendre, c'est-à-dire des preuves au-delà de tout doute raisonnable", dénonce Maître Nkwebe Liriss, l'un des avocats du leader congolais. Jean-Pierre Bemba a plaidé non coupable au cours de ce premier jour de procès.

Pourtant, pour le procureur de la Cour pénal international, Luis Moreno-Ocampo, le dossier est solide :  "Jean-Pierre Bemba a sciemment permis aux 1.500 hommes qu'il commandait de commettre des centaines de viols, des centaines de pillages". D'après le procureur, Jean-Pierre Bemba était "le commandant militaire avec l'autorité effective et le contrôle des troupes qui ont commis les crimes", ce que conteste fermement la défense.

"La responsabilité hiérarchique incombait au commandement suprême de l'armée centrafricaine", assure Maître Liriss, regrettant que "la chaîne de commandement centrafricaine" ne soit pas appelée à témoigner au procès et note l'absence d'un personnage clé : Ange-Félix Patassé, le président centrafricain auquel les troupes de Bemba était venus prêter main forte. Un des avocats de Jean-Pierre. Bemba, Aimé Kilolo, affirme que les miliciens du MLC combattaient "avec l'uniforme et sous le drapeau centrafricain", et que ce sont donc les autorités de ce pays qui les commandaient et qui étaient responsables de leur discipline.

La CPI a autorisé la participation de 759 victimes au procès et les juges doivent encore se prononcer sur plus de 600 autres demandes. Le procès Bemba doit durer au moins 6 mois.

RDC : Bemba plaide non coupable

A l'ouverture de son procès face à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, Jean-Pierre Bemba est accusé d'avoir mené une campagne de viols et de tortures avec ses miliciens en République Centrafricaine entre 2002 et 2003. L'ancien vice-président de RD Congo, inculpé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, vient de plaider non coupable au premier jour de son procès.

Image 6.pngPar la voix de son avocat, Jean-Pierre Bemba affirme avoir "compris cette inculpation et plaide non coupable par mon intermédiaire" a déclaré son défenseur Nkwebe Liriss. L’ancien opposant à Joseph Kabila à la présidentielles de 2006 en  République démocratique du Congo (RDC), réfute en bloc ses accusations. Jean-Pierre Bemba risque tout de même la prison à vie, puisque l’accusation affirme qu'il a eu connaissance des exactions commises par ses soldats et n’aurait rien fait contre. Son procès durera plusieurs mois.

Bemba : Le procès aux 759 victimes

Le procès de l'ancien vice-président de République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Bemba, s'est ouvert ce lundi devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Un procès fleuve, puisque 759 victimes ont été autorisées à participer et 500 autres demandes sont examinés. L'ex-chef de la rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC) est jugé pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par ses troupes en Centrafrique en 2002 et 2003.


Image 4.png"C'est la première fois dans l'histoire de la justice internationale qu'un groupe aussi nombreux est autorisé à participer", note la CPI. Les victimes... des femmes, des hommes, des enfants, des vieillards, sont autorisées à participer au procès et réparties en deux groupes représentés chacun par un avocat centrafricain. Le premier rassemble les victimes de Bangui et dans les environs du point kilométrique 12, les autres de toute la Centrafrique.

Dans ce procès, Jean-Pierre Bemba plaide non coupable, puisque selon lui, le contingent du MLC accusé d'exactions était sous commandement centrafricain et non sous sa responsabilité direct. Le procès Bemba est prévu pour durer plusieurs mois.