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24 février 2009

RDC : Un an après les violences contre le Bundu dia Kongo (BDK)

Au moins 100 morts et probablement davantage... les violences graves et les dérapages policiers en février et mars de l'année dernière dans la province du Bas-Congo ont fait l'objet d'un rapport sans appel de l'ONU.  L'ouest de la République démocratique du Congo s'était alors emflammé lors d'affrontements entre la police congolaise et le mouvement d'opposition politico-religieux Bundu dia Kongo (BDK).

Dans un rapport de 36 pages publié à Kinshasa, la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC) dénonce un "usage excessif de la force" ou un recours à la force "de manière illégitime" par la police nationale congolaise (PNC), pendant les opérations de rétablissement de l'ordre dans cette province. Selon la MONUC, le bilan de ces violences s'établit à au moins cent personnes, dont de nombreux adeptes du mouvement BDK. C'est la première fois depuis ces violences que l'ONU communique officiellement un bilan et énumère une série de violations des droits de l'Homme perpétrées par la police congolaise, mais aussi de violences attribuées au BDK, dans un rapport rédigé par une équipe multidisciplinaire du Bureau de l'ONU pour les droits de l'Homme.

21 février 2009

RDC : L'armée rwandaise commence son retrait aujourd'hui

Le Rwanda va commencer à retirer ses troupes samedi de l'est de la République démocratique du Congo. Ce retrait sera achevé d'ici le milieu de la semaine prochaine, selon le commandant des forces rwandaises sur place.

3.500 soldats rwandais avaient franchi la frontière le 20 janvier sur la demande du président Joseph Kabila pour traquer les rebelles hutus des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Selon Kigali, les soldats rwandais ont atteint leurs objectifs même si les rebelles n'ont pas été complètement annihilés.

19 février 2009

RDC : Comment Jean-Pierre Bemba compte se défendre ?

Suite à notre article précédent : "Jean-Pierre Bemba risque la perpétuité", un membre de l'Association des Amis de Jean-Pierre Bemba et Alliés, nous a communiqué les arguments que comptent utiliser les avocats du leader du MLC, face aux accusation de la Cour Pénale Internationale.

Image 3.pngSi une partie des charges retenues contre Jean-Pierre Bemba ne sont pas contestées par la défense, notamment l'intervention armée du MLC en république Centrafricaine (RCA) pour défendre le régime du Président Patassé ; les avocats de M. Bemba souhaitent rappeler le cadre "officiel" de l'entrée des troupes du MLC à Bangui. Pour eux, "cette force de stabilité était placée sous l’Autorité des Présidents Libyen et Soudanais, sous la coordination du Chef de l’Etat Centrafricain et du représentant du Secrétaire Général de l’ONU. Et l’intervention du MLC s’inscrivait également dans le cadre de l’article 3 du Pacte d’Assistance Mutuelle entre les Etats membres de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) dont la RDC est signataire". Pour la défense de Jean-Pierre Bemba, "l’assistance militaire du MLC, qui s’est limitée essentiellement à mettre à disposition de la République Centrafricaine entre 1.000 et 1.500 soldats, était ainsi légitime".

Les avocats de Jean-Pierre Bemba notent également que "L'Accusation a considéré que le fait pour Monsieur Bemba d’exercer le commandement et le contrôle des forces MLC en RDC, impliquait par cela-même, qu’il avait ipso-facto, le contrôle et le commandement des troupes MLC envoyées en RCA. Alors que, la même Accusation, déclare dans l’Acte d’Accusation, que les troupes MLC en RCA, étaient sous commandement des autorités militaires et gouvernementales de cet Etat".

La défense rélève aussi qu'un rapport d'Human Rights Watch "faisait état des tentatives d’élimination physique, pour raisons politiques, de Mr J.P. Bemba, leader de l’opposition Congolaise, qui représente 42% des suffrages électoraux et Sénateur en fonction". Pour les amis du chef du MLC, ces accusations constituent "une forme plus subtile de son élimination de la scène politique"... et effectivement, de nombreux congolais ont considéré l'arrestation de Jean-Pierre Bemba comme un bon moyen pour Joseph Kabila d'écarter son plus féroce adversaire de la vie politique congolaise. Le MLC est toujours apparu comme une épine dans le pied pour l'équipe au pouvoir à Kinshasa ; le parti de Jean-Pierre Bemba compte en effet 109 députés sur 500 et 27 Sénateurs sur 110. Les partisans de Jean-Pierre Bemba se demandent enfin si "le Procureur de la CPI ne s’est-il pas trompé de suspect, alors qu’il est établi de manière indubitable que l’actuel Président Bozize et l’ancien président Patassé sont ceux qui de part et d’autre des belligérants, commandaient les troupes" et ne sont toujours pas par inquiétés par la CPI.

Christophe Rigaud

17 février 2009

RDC : Jean-Pierre Bemba risque la perpétuité

Dans une interview au journal "Le Soft", le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), Luis Moreno Ocampo estime que Jean-Pierre Bemba risque 30 ans au moins ou la perpétuité s'il est reconnu coupable. Le Procureur parle de "crimes effroyables" dont est accusé Jean-Pierre Bemba. Il estime égalemement son dossier "particulièrement solide". Une douche froide pour les partisans du leader congolais du MLC.

DSC03838 copie.jpgSelon "Le Soft", le Procureur de la CPI estime au qu’il tient bien l’homme et que «la responsabilité pénale individuelle de M. Jean-Pierre Bemba» est bien engagée et que «Jean-Pierre Bemba est responsable personnellement de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour les exactions commises par ses troupes du Mouvement de Libération du Congo, le MLC, lors des événements de Centrafrique en 2002-2003». Le procureur Ocampo estime également que Jean-Pierre Bemba «était lié par un plan commun avec Ange-Félix Patassé, mais que les contributions que ce dernier a pu fournir à la réalisation de ce plan ne minimisent en rien ni n’empêchent en rien d’examiner la responsabilité pénale de Jean-Pierre Bemba en tant que tel» et que «Jean-Pierre Bemba est le plus haut responsable pour des crimes parmi les plus graves commis en Centrafrique lors de ces événements».

C'est un coup dur pour les sympathisants du MLC... surtout lorsque le procureur de la CPI évoque les peines encourues par Jean-Pierre bemba : "La Cour peut prononcer contre une personne qui serait déclarée coupable d’un crime de sa compétence une peine d’emprisonnement à temps de 30 ans ou plus ou une peine d’emprisonnement à perpétuité, si l’extrême gravité du crime et la situation personnelle du condamné le justifient. Il est évidemment tout à fait prématuré de discuter de la peine que M. Bemba pourrait recevoir à ce stade, alors même que l’audience de confirmation des charges est en cours. Il faut attendre d’abord une éventuelle confirmation des charges, puis le procès devant la Chambre d’instance et la procédure devant la Chambre d’appel, s’il devait y avoir un appel, et la décision finale", note Luis Moreno Ocampo.

Christophe Rigaud

Photo : campagne présidentielle 2006 - Kinshasa (c) www.afrikarabia.com Ch. Rigaud

Voir l'album photo d'Afrikarabia : REPORTAGE : Campagne présidentielle 2006 avec Jean-Pierre Bemba

16 février 2009

Sarkozy ne veut pas "démembrer" la RDC

Le Président français semble faire marche arrière dans la presse congolaise ce matin, devant le tollé qu'avait suscité ses récentes déclarations sur la situation au Nord-Kivu. La  France n'a aucune volonté de "démembrement" de la République démocratique du Congo (RDC), affirme le président français.

nicolas-sarkozy-president-photo-officielle.jpg"Mais pourquoi me parlez-vous de démembrement? Qui a dit cela? Ai-je jamais dit une telle chose, si contraire aux positions constantes de la France ?", indique Nicolas Sarkozy dans un entretien publié par plusieurs quotidiens congolais.  "La souveraineté de la RDC et l'intangibilité de ses frontières sont des principes sacrés. Si un pays continuera de se battre pour garantir leur plein respect, ce sera bien la France", lance-t-il. "La France a toujours été, et elle restera toujours un allié fidèle de la RDC. Les polémiques n'ont pas lieu d'être et les procès qui nous sont faits sont sans fondement", conclu-t-il.

Le 16 janvier, le chef de l'Etat français avait évoqué "la place, la question de l'avenir du Rwanda", pays "à la démographie dynamique et à la superficie petite" et "la question de la RDC, pays à la superficie immense et à l'organisation étrange des richesses frontalières". Ces propos avaient suscité une vive polémique en RDC, où l'on parlait de projet de "balkanisation" du pays, au centre de guerres régionalLe Président français doit effectuer prochainement une visite en RDC... d'où le désarmorçage de la polémique ce matin.  La date de cette visite n'a pas été annoncée officiellement mais elle devrait intervenir fin mars.

15 février 2009

RDC : Joseph Kony toujours introuvable

Joseph Kony est l'autre bête noire de la République démocratique du Congo. Comme en son temps Jean-Pierre Bemba, où il y a encore quelques semaines Laurent Nkunda, le leader de la LRA, Joseph Kony continu d'inquiéter le pouvoir à Kinshasa. On le dit caché dans le parc de la Garamba, traqué par l'armée ougandaise.

Mais aujourd'hui, la République démocratique du Congo a démenti avoir accepté de différer le retrait, prévu fin février, des forces ougandaises déployées sur son sol pour pourchasser les rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA). Environ 1.300 soldats de l'armée ougandaise ont pénétré en RDC en décembre avec l'accord de Kinshasa pour traquer les éléments de la LRA opposés au gouvernement de Kampala. Un peu plus tôt dimanche, l'armée ougandaise avait fait savoir que "la limite de temps avait été levée", ajoutant que cette décision avait été prise à l'issue d'une rencontre vendredi entre les deux états-majors à Dungu, dans le nord-est de la RDC. L'intervention ougandaise suscite la controverse en RDC, où les hommes de la LRA ont lancé des représailles contre la population civile, massacrant plus de 900 personnes depuis le début de l'opération. Jusqu'ici, seuls quelques dizaines de rebelles ont été tués ou capturés, et les dirigeants de la LRA, dont son chef Joseph Kony, restent introuvables.

14 février 2009

RDC : Le CNDP bientôt au gouvernement ?

Après avoir déposé les armes et évincé son ancien chef, Laurent Nkunda, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) annonce vouloir intégrer la vie politique de la République démocratique du Congo (RDC)... et peut-être un futur gouvernement.

flag_0.jpgC'est Désiré Kamanzi, le chef politique du CNDP, qui l'a indiqué : "le mouvement rebelle tutsi veut se transformer en parti politique et intégrer le gouvernement congolais. Pour la paix, nous devons prendre part à la vie politique".

Le CNDP était commandé jusqu'à là par Laurent Nkunda, resté pendant des mois le plus puissant des chefs rebelles de l'est congolais, allant même jusqu'à faire trembler le pouvoir à Kinshasa. Nkunda a été arrêté en janvier par les troupes rwandaises dans le Nord-Kivu lors d'une opération conjointe avec les forces congolaises. Le mouvement a éclaté depuis son arrestation. Désiré Kamanzi, qui avait déserté le mouvement quelques semaines avec l'interpellation de Nkunda, semble avoir repris place à la faveur de la vacance du pouvoir. Il n'est en revanche pas certain que son appel à intégrer la vie politique congolaise soit suivi par ceux restés fidèles à Nkunda.