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04 mai 2010

LRA : Menace sur la RDC ?

En février dernier, une centaine de personnes ont été tués par les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans les districts du Haut Uélé et du Bas Uélé. Cette province orientale de République démocratique du Congo (RDC) est la proie des milices du rebelle Joseph Kony, en lutte contre le pouvoir de Kampala. Depuis maintenant plusieurs mois, la LRA est devenue un problème régional : Ouganda, RDC, RCA et Soudan sont désormais menacés par ce groupe que rien ne paraît arrêter. Même l'aide américaine semble impuissante.

Image 1.pngDernièrement, le secrétaire général adjoint de l’ONU, John Holmes, a fortement condamné la violence perpétrée par les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) en République démocratique du Congo(RDC). Pour John Holmes, "la LRA ne cesse de commettre des atrocités abominables à l’encontre des habitants de ces deux districts qui sont maintenant déplacés sans espoir de rentrer chez eux dans un futur proche".

Populations menacées

Outre la RDC, la LRA a mené des attaques contre les civils au Sud-Soudan et en République Centrafricaine (RCA) après avoir été chassé du nord de l’Ouganda il y a quelques années. Selon l'ONU, sept entités des Nations Unies et 23 ONG mènent des activités humanitaires dans ces districts qui accueillent au moins 320.000 personnes déplacées par la violence exercée par la LRA. Les acteurs sont en mesure de fournir une aide à 65% de la population déplacée, mais ils rencontrent des obstacles au quotidien en raison de l’insécurité persistante et de l’inaccessibilité de nombreuses personnes déplacées, dans une ré gion où le réseau routier est quasiment inexistant.

Human Rights Watch a rapporté le mois dernier que la LRA avait tué 321 personnes en décembre, lors d'un massacre dans la région qui n'avait pas été signalé jusque-là. Le gouvernement congolais a initialement démenti l'existence de ce massacre, mais un fonctionnaire a depuis confirmé la tuerie tout en avançant un bilan moins élevé, de 188 morts. A Nyangara, John Holmes a rendu visite a une femme de 23 ans soignée après avoir eu les lèvres et les oreilles arrachées par les rebelles qui tentent de s'assurer le silence de populations en les terrorisant.

Les pays touchées par les violence de la LRA possèdent des forces de sécurité nationales trop faibles pour protéger leur populations, l’armée ougandaise, bénéficiant du soutien américain, est exclusivement orientée vers la traque de Joseph Kony, le chef de la LRA. En RDC, où l'armée congolaise doit faire face à plusieurs fronts, Kivu, Ituri, Equateur, est particulièrement inopérante face aux rebelles ougandais. Pour l'heure la rébellion ougandaise n'a pas encore trouvé "d'alliés congolais" sur le territoire... mais la menace plane.

30 mars 2010

La RDC nie le massacre de la LRA

"Le chiffre de 321 victimes d'Human Rights Watch (HRW) est manifestement exagéré" selon le le ministre congolais de la Justice Lessa Bambi Luzolo. Pour Kinshasa, le massacre des rebelles ougandais de la LRA, à la mi-décembre 2009, ne dépasse pas les 25 victimes. Human Rights Watch avance le chiffre de 321 personnes tuées au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC).

logo afkrb.pngInterrogé par l'AFP, le ministre congolais de la Justice affirme qu'il s'agit 'd'événements qui se sont passés en décembre 2009 et l'ONG en parle comme si c'était d'actualité.Il n'y a pas eu des massacres comme l'affirme le rapport, mais quelques personnes attaquées au passage par les éléments incontrôlés".

Dans son rapport, l'ONG Human Rights Watch (HRW) affirme qu' au moins 321 civils ont tués mi-décembre 2009 lors d'un raid de rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans plusieurs villages du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Les meurtres ont eu lieu entre le 14 et le 17 décembre, dans une dizaine de villages du district du Haut-Uélé, dans la province Orientale (nord-est). Les faits viennent d'être connus.

De septembre 2008 à juin 2009, la LRA aurait tué 1200 personnes et enlevé 1400 personnes, dont 600 enfants et 400 femmes dans le nord-est de la RDC. En 2005, la cour pénale internationale a lancé des mandats d'arrêt contre le leader de la LRA, Joseph Kony, et 4 autres personnes pour crimes. Deux des suspects sont morts dans la brousse. Kony, Dominic Ongwen et Okot Odhiambo sont toujours recherchés. Un haut général des rebelles, Bok Abudema, a été tué par les troupes ougandaises en janvier.

 

15 février 2009

RDC : Joseph Kony toujours introuvable

Joseph Kony est l'autre bête noire de la République démocratique du Congo. Comme en son temps Jean-Pierre Bemba, où il y a encore quelques semaines Laurent Nkunda, le leader de la LRA, Joseph Kony continu d'inquiéter le pouvoir à Kinshasa. On le dit caché dans le parc de la Garamba, traqué par l'armée ougandaise.

Mais aujourd'hui, la République démocratique du Congo a démenti avoir accepté de différer le retrait, prévu fin février, des forces ougandaises déployées sur son sol pour pourchasser les rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA). Environ 1.300 soldats de l'armée ougandaise ont pénétré en RDC en décembre avec l'accord de Kinshasa pour traquer les éléments de la LRA opposés au gouvernement de Kampala. Un peu plus tôt dimanche, l'armée ougandaise avait fait savoir que "la limite de temps avait été levée", ajoutant que cette décision avait été prise à l'issue d'une rencontre vendredi entre les deux états-majors à Dungu, dans le nord-est de la RDC. L'intervention ougandaise suscite la controverse en RDC, où les hommes de la LRA ont lancé des représailles contre la population civile, massacrant plus de 900 personnes depuis le début de l'opération. Jusqu'ici, seuls quelques dizaines de rebelles ont été tués ou capturés, et les dirigeants de la LRA, dont son chef Joseph Kony, restent introuvables.