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15 décembre 2009

RDC : François Muamba toujours contesté

Une crise de légitimité agite toujours le MLC congolais. Depuis la perte de la province de l'Equateur, bastion historique du parti, rien ne va plus au sein de la formation de Jean-Pierre Bemba. Le président du mouvement est toujours en attente d'une hypothétique mise en liberté provisoire et le leadership du MLC, assuré par François Muamba, semble de plus en plus contesté. D'anciens membres du MLC, rassemblés aujourd'hui au sein du MPDC (Mouvement populaire de défense du Congo) continuent de demander le départ du secrétaire général du parti, François Muamba. La guerre de succession a-t-elle commencé ?

Image 1.pngDans un communiqué, le MPDC revient sur les différents revers du MLC ces derniers mois : " la perte de la province de l’Equateur pourtant acquise à l’opposition. Le refus d’accorder la liberté provisoire à Jean Pierre Bemba sans motif probant. L'intensification des représailles contre les citoyens Congolais notamment ceux de Dongo. L’autosatisfaction et la dérive totalitaire du régime actuel. Le musellement de l’opposition politique interne, non institutionnelle et non parlementaire...". Le MPDC en tire les conséquences et souhaite se positionner comme un acteur à part entière de la scène politique congolaise. Sans renier Jean-Pierre Bemba, qu'ils "dissocient" maintenant de la direction du MLC, le MPDC souhaite prendre "la direction politique de l’opposition jusqu’aux portes de 2011". Ils veulent également "abolir l’exécutif du MLC actuel et rassembler et solidifier l’opposition sous nos ordres". Ce mouvement, dirigé depuis Paris par Joris Nkombe, rejette également les résultats des élections en Equateur et qualifie son nouveau gouverneur, Jean-Claude Baende (ex-MLC), de "traître".
Une fois de plus, en l'absence du chef Jean-Pierre Bemba, détenu par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, le MLC paraît toujours aussi désemparé. La prochaine échéance présidentielle de 2011 risque en effet de se dérouler sans le leader historique du mouvement, coincé dans sa prison de La Haye. Qui portera les couleurs du MLC dans ce scrutin ? Difficile de le dire aujourd'hui, mais les appétits sont déjà bien aiguisés.

Christophe Rigaud

08 novembre 2009

RDC : Mise au point du MPDC sur l'affaire Muamba

A Kinshasa, les menaces de mort à l'encontre du Secrétaire général du MLC, François Muamba, continuent de faire polémiques. Il y a quelques jours, AFRIKARABIA relatait les SMS menaçants qu'avait reçu François Muamba et ses craintes sur sa propre sécurité. Au centre de l'affaire, les messages signés de Joris Nkombe du MPDC (Mouvement Populaire de Défense du Congo) demandant la démission du Secrétaire général du MLC. Dans un droit de réponse, Joris Nkombe nie toute menaces de mort. Voici ses explications.

Logo MPDC.pngDans un communiqué du MPDC, Joris Nkombe réaffirme que, selon lui, François Muamba "n’est plus qualifié pour mener le combat de la libération. Et nous continuons a penser qu’il cache des choses aux Congolais". Mais Joris Nkombe rejette "avec force l’idée véhiculé de vouloir son élimination physique car il demeure dans le partie et est utile dans la grande stratégie qui regroupera l’ensemble de l’opposition parlementaire, extra parlementaire et la Diaspora". Toujours selon Joris Nkombe, contraindre à la démission François Muamba "ne veut nullement vouloir dire le tuer et neutraliser ne veut pas non plus dire tuer". Dont acte de ces déclarations.

Le MLC vit actuellement une période de turbulence intense. Les problèmes du mouvement semblent se concentrer sur François Muamba, qui doit gérer l'éloignement de Jean-Pierre Bemba (son leader, retenu en prison par la Cour pénale Internationale) et les radiations en cascade de candidats du MLC pour le scrutin provinciale en Equateur. François Muamba doit maintenant faire ses preuves et passer avec succès les élections provinciales de l'Equateur... en ne perdant pas ce fief historique du MLC. Si François Muamba réussi ce pari, il pourra sans nul doute arriver à asseoir son autorité. Sinon, le MLC risque de sombrer dans l'éclatement... en l'absence de Jean-Pierre Bemba.

Christophe Rigaud