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08 juillet 2013

RDC : La diaspora intégrera les concertations nationales

La diaspora grande oubliée du dialogue nationale ? Nous posions cette question sur ce site il y a quelques jours. La publication du règlement intérieur des futures concertations répond aujourd'hui à cette question : 18 délégués issus de la diaspora feront finalement partie du dialogue souhaité par le président Joseph Kabila. Des concertations qui sont pourtant loin de faire l'unanimité dans l'opposition.

concertations.pngLe projet de règlement intérieur des prochaines concertations nationales (consultable ici) prévoit 18 sièges pour la diaspora. A Paris, le représentant de la Diaspora congolaise favorable au dialogue (DCFD) se dit satisfait de cette intégration, "qui plus est reconnue comme composante à part entière", souligne Gaspard-Hubert Lonsi Koko, son porte-parole. Dans ces colonnes, nous avions relayé son appel pour la participation de la diaspora au dialogue national (lire Afrikarabia). Le règlement intérieur associera la diaspora à la société civile, au même titre que "les confessions religieuses, les défenseurs des droits de l'homme ou la magistrature (article 5-5)". Gaspard-Hubert Lonsi Koko estime que 8 délégués pourraient représenter l'Europe.

Mais pour le moment, ils sont bien peu nombreux dans les rangs de l'opposition à vouloir s'asseoir à la même table que la Majorité présidentielle. "Un piège" pour la plupart des opposants. L'UNC de Vital Kamerhe a estimé que "la question de la légitimité des dirigeants actuels de la RDC devrait faire partie de ces discussions". L'UDPS et ses alliés dénoncent "la démarche biaisée" de Joseph Kabila et demandent la médiation de personnalités neutres, comme l'envoyé spécial de l'ONU. "Le président Kabila est juge et partie" accuse Jean-Claude Vuamba sur le site de Radio Okapi. "La convocation du dialogue devrait être précédée par la mise en place d’un comité préparatoire, incluant toutes les parties prenantes afin d’en définir le format, l’ordre du jour, les mécanismes de suivi et d’exécution des décisions" estime Vuamba qui déclare ne pas vouloir participer aux concertations si le schéma actuel est maintenu.

En France, la diaspora est plutôt hostile au dialogue souhaité par le Chef de l'Etat, dont le plus grand nombre conteste la réélection de Joseph Kabila et donc sa légitimité. Sur le site Afrikarabia, les réactions des Congolais sont nombreuses à vouloir refuser leur participation à "une mascarade présidentielle". Certains se demandent comment peut-on s'asseoir à la table d'un régime "sans aucune légitimité qui emprisonne les vrais opposants comme Eugène Diomi Ndongala, Jacques Chalupa ou le Pasteur Kutino". D'autres appellent "au soulèvement populaire contre le régime", plutôt que d'aller discuter avec Joseph Kabila. Gaspard-Hubert Lonsi Koko prend les choses avec philosophie. Il ne s'estime "pas dupe" de la volonté du chef de l'Etat d'utiliser l'opposition dans ces concertations pour renforcer sa légitimité, mais le porte-parole du DCFD pense que pour peser, "il vaut mieux être dedans que dehors". Pour l'instant, aucune date n'a été fixée pour le démarrage des concertations nationales.

Christophe RIGAUD - Afrikarabia

Commentaires

M. Lonsi KOKO est un opportuniste qui veut prendre sa part à la mangeoire de Kingakati.
La diaspora qui envoie des milliards de dollars tous les ans pour soulager les familles n’a pas de problème avec le pays. L’immense majorité des membres de la diaspora est hostile à ce soi-disant dialogue.

Quel est le problème pour que le dialogue soit la solution ? Le pays n’a pas d’armée et risque la balkanisation, le pays est à genoux et se fait botter les fesses par le petit Rwanda, on déplore plus de 8 millions de morts à L’est et la série continue, des viols dans des proportions inimaginables, plus 2 millions de nos compatriotes errent dans tout le pays dans des conditions innommables. Ils sont devenus des refugiés dans leur propre pays sans assistance du gouvernement. Ils sont victimes d’une guerre de magouille ou de Coltan dont les complices n°1 sont à Kinshasa et nous bassinent avec le prétendu dialogue.

Que va apporter ce dialogue ? La capacité à mettre fin à la corruption et à sécuriser le territoire et la population ? La prise de conscience qu’il faut s’occuper enfin de la population ?
De qui se moque-t-on avec ce dialogue à la mord-moi-le-nœud ???

Écrit par : lita bembo | 10 juillet 2013

Les concertations! Quelle initiative louable du Président de la République. La souveraineté nationale a besoin de la souveraineté populaire. Résistons au démon qui agite les clivages idélogiques e politiques. Résistons aux luttes des classes, aux luttes intestines, tribales et intellectuelles. Allons au dialogue, au débat politique, aux délibérations et à l´organisation socio-politique. Le Prés. Kabila veut tendre la main. Allons-y bien préparés au débat saisissant la balle au bond, et pensons à organiser les jeunes et les enfants en associations et défendons leurs statuts. N´oublions pas les prisonniers et les villageois perdus dans la forêt équatoriale, dans les plaines et les montagnes. Ceux qui parlent au nom du peuple ne représentent que 22% de la population. La majorité(78%) appartient à la plèbe. La démocratie représentative n´a pas de pancée magique pour résoudre l´hyperbole que cache la formule des toutes les démocraties. La démocratie participative ou délibérative, voilá ce qui est derrière la main tendue du Président. Cessez de penser comme une noblesse sécurisée ou monarchie aveugle politiquement. Les générations sont sacrifiées et le temps passe. Le géant d´Afrique est sur une pente. Le printemps arabe cahin caha, même chaotique doit servir de leçons. Le long règne du insigne timonier Sese, en dépit du projet mirobolant coulé dans le Manifeste connu sous le nom de Manifeste de la N´Sele n´a été que désastre économique et abus du pouvoir. La démocratie est née dans le sang et les Églises ont rejoint les mouvements socio-politiques populaires pour avancer. Wamu Oyatumbe a démontré cela en 1997.Ne marchons plus à reculons. Allons au débat pour bâtir une Nation en gestation. Nous avons les atouts et pourquoi, cherchons-nous la hache de guerre en démocratie. Debattons et avançons. Triste sort de sang peint sur les portables. Réveillons-nous. Le Congo remerciera... San-Gala

Écrit par : San-Gala | 12 juillet 2013

L'opposition congolaise doit arrêter de fuir chaque fois les enjeux. Elle voulait boycotter les élections de 2011. Heureusement qu'elles ont eu lieu, car ça a poussé Kabila à recourir à la fraude. Si ces élections n'avaient pas eu lieu, le régime kabiliste n'aurait pas été fragilisé. Le seul hic, c'est que l'opposition n'a pas su profiter de cette faiblesse.
Contrairement à ce qu'on pense, les concertations peuvent permettre à l'opposition de rattraper son erreur. Oui, elle peut s'unir, cette fois-ci, et parler d'une seule voix pendant les concertations nationales. Donc en position de force par rapport à la population et à la communauté internationale. Elle doit prendre Kabila, une fois encore, la main dans l e sac. Conclusion, il faut y participer. Pas pour bloquer les choses, mais pour dire la vérité et chercher une autre voie salutaire pour la RDC.

Écrit par : Jules | 14 juillet 2013

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