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14 février 2012

RDC : L'affaire Shabani vire au règlement de compte politique

La brève arrestation de Jacquemain Shabani, numéro deux du principal parti d'opposition en République démocratique du Congo (RDC) prend une tournure politique. Les autorités congolaises reprochent au secrétaire général de l'UDPS de "porter atteinte à la sûreté de l'Etat" en détenant des documents "compromettants". L'opposition dénonce une manipulation politique et accuse les renseignements congolais de mauvais traitements.

logo afkrb.pngL'affaire Shabani prend de l'envergure. Ce qui aurait pu être une banale affaire de passeport tourne à l'affaire d'Etat. Depuis sa courte interpellation à l'aéroport de Kinshasa, en partance pour l'Allemagne, Jacquemain Shabani essuie les foudres du régime de Kinshasa et a toujours l'interdiction de quitter le territoire congolais. Dans la soirée du 7 février, le numéro deux de l'UDPS, le principal parti d'opposition au président congolais, est empêché d'embarquer à l'aéroport de Ndjili. Motif : détention "d'un autre passeport que le sien". Jacquemain Shabani est alors remis entre les mains de l'ANR, le service de renseignement intérieur congolais. Selon Kinshasa, l'ANR découvre toute une série de documents "compromettants" dans les affaires du secrétaire général de l'UDPS : des photos censées illustrées la répression policière après les élections contestées de novembre, mais aussi des tracts destinés aux militaires afin de leur faire rallier l'opposition. Ce document constitue vraisemblablement la pièce la plus "grave" pour le pouvoir en place. Ce tract circule en effet depuis plusieurs jours dans les différentes casernes de la capitale.

Les autorités congolaises ont donc décidé de porter plainte pour "atteinte à la sûreté intérieur de l'Etat" et de demander à Shabani de venir s'expliquer devant la justice congolaise "avant d'aller à l'extérieur". En clair, Kinshasa ne laissera pas sortir du territoire Jacquemain Shabani sans "explication" sur ses activités d'opposant.

De son côté, l'UDPS réfute toutes ces accusations et accuse à son tour l'ANR d'avoir "torturé" son secrétaire général et souhaite porter plainte. A l'Agence de renseignement, on reconnaît une "bagarre" entre Shabani et ses agents, mais on réfute tout acte de "torture".

L'affaire Shabani est symptomatique de l'ambiance "à couteaux tirés"qui règne à Kinshasa actuellement. Après des élections présidentielle et législatives très contestées par l'opposition, la majorité peine à sortir d'une crise politique post-électorale profonde. L'affaire Shabani et la "mise en résidence surveillée" du candidat de l'UDPS à la présidentielle, Etienne Tshisekedi, qui ne peut plus sortir librement de son QG de Limete, ressemblent à des règlements de comptes politiques et des opérations d'intimidation de l'opposition. Dans un récent communiqué, l'UDPS dénonce "la stratégie de la dictature" dans laquelle s'est enfermé le président Kabila. Une tentation autoritaire dont le régime de Kinshasa est coutumier.

Christophe RIGAUD

Commentaires

Si réellement ces images ne sont pas les leurs, pourquoi ils en ont peur ? Qui se sent nerveux se mouche le premier !

Écrit par : Owezi | 15 février 2012

Qui sème le vent récolte la tempête. Le pouvoir a jusqu'ici montré trop de mansuétude à l'égard de l'UDPS, présidence auto-proclamée, appel au soulèvement populaire, prestation de serment en privé, appel à l'insubordination des forces armées, rejet du parlement élu le 28 novembre dernier......

Écrit par : anneet | 15 février 2012

C'est une vraie blague. La vérité est que Mende et ses proches cherchent à détourner l'attention des congolais sur la situation d'actuelité.
Certaines photos présentées par cet opposant sont de l'ITURI en 2003, 2004, 2005.
Les massacres de Lembabo, NIZI, Bunia etc.
Posez la question à la MONUSCO qui detient les mêmes images et plus encore sur les faits passés en Ituri dont les Gen Bosco Tangana et d'autres sont responsables.
Que Mende fasse arrêter ces gens, auteurs des vrais crimes.

Sur les élections, les images sont encore à expliquer.

Putain. Songez à bien payer les fonctionnaires congolais dont les FARDC, la PN, l'ANR sont membres. Les tracts ne servent qu'à susciter l'éveil. Normal, non?

Écrit par : KIMIA | 15 février 2012

Concernant les forces armées à part une garde républicaine et une force d'intervention rapide, les forces armées en activité devraient l'être dans leur sous-région d'origine car ainsi elles connaitraient les coutumes locales, ne causeraient aucun dommage à leurs frères et ne violeraient pas leurs soeurs et belles-soeurs.

Écrit par : anneet | 15 février 2012

l'UDPS cherche une de raisons pour troubler l'ordre publique du moment ou les congolais pense a la modernisation de leur pays,ca ce vraiment un jeu pour les autorites de ce partis politique qu'il faut traduire en justice

Écrit par : daniel mpoyo | 16 février 2012

mon apprèciation, je condamne cet acte de barbarie administré au Secrètaire Général de l'UDPS, si les agents de l'ANR veulent être républicains, ils doivent être au service de la nation et non au service des individus.

Écrit par : tresor kabangu | 28 février 2012

Les commentaires sont fermés.