21 novembre 2011
RDC : Jeune Afrique privé d'élections
Cela devient une (mauvaise) habitude en RD Congo. Après l'expulsion de la correspondante de RFI en 2006, c'est au tour de Jeune Afrique de subir la censure de Kinshasa . Dans un article intitulé : "nous n'irons pas à Kinshasa", le magazine panafricain explique que son envoyé spécial ne s'est pas vu accordé de visa pour couvrir les élections. L'hebdomadaire semble "payer" son numéro intitulé "Kabila = Mobutu light", peu flatteur pour le président congolais.
On savait la liberté de la presse malmenée en République démocratique du Congo (RDC) (nos confrères congolais en savent quelque chose) mais cette fois la victime s'appelle Jeune Afrique. Son envoyé spécial, Philippe Perdrix, qui couvre pour le magazine la République démocratique du Congo (RDC), ne pourra pas se rendre au Congo pour suivre les élections générales (présidentielle et législatives) du 28 novembre prochain... étonnant pour des élections que Kinshasa présentent comme "libres et transparentes". Les raisons : aucun visa n'a pu lui être délivré par les autorités congolaises.
On se souvient du précédent "Guyslaine Dupond", la correspondante de RFI à Kinshasa, expulsée en mai 2006 pour cause de "désinformation". Cette fois c'est au tour de Jeune Afrique de subir les foudres du Ministère de communication congolais et de son ministre Lambert Mende. Jeune Afrique raconte sur son site internet les péripéties de son journaliste pour tenter d'obtenir l'autorisation de couvrir les élections congolaises : "il lui faut pour cela un visa, lequel est conditionné à une lettre, mi-invitation, mi-accréditation, délivrée par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, lettre elle-même soumise à une requête écrite de notre part. La procédure n’est pas spécialement agréable, mais c’est la règle, et nos confrères qui s’y sont pliés ont obtenu leur sésame sans encombre. Pas nous. Les deux e-mails que nous avons adressés en ce sens au directeur de cabinet du ministre puis le courrier officiel adressé à Lambert Mende lui-même le 20 octobre sont à ce jour restés sans réponse. Ce n’est pas faute d’avoir relancé, ni même, histoire d’en avoir le cœur net, frappé à la porte du cabinet présidentiel. Jamais, bien sûr, on ne nous a notifié une interdiction formelle – les censeurs ne sont plus si primaires –, mais des « c’est à l’étude », des « c’est sur le bureau du ministre », lequel « est en déplacement », et même un « c’est en bonne voie » totalement fictif."
Toujours dans son article, Jeune Afrique, croit connaître les raisons de la "punition" infligée par Kinshasa : un article intitulé "Kabila = Mobutu light" qui avait fort déplu au ministre Lambert Mende et à Joseph Kabila. Notre confrère indique qu'il couvrira tout de même les élections "à distance" et note avec beaucoup d'humour, que "le dernier pouvoir à avoir interdit à nos journalistes l’entrée sur son territoire était celui de… Kaddafi. Disons que cela ne lui a pas porté chance", conclut le magazine.
Christophe RIGAUD
16:59 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
A quand la liberte' des presses dans mon pays?quel siecle le congo vit encore?quelle autorite' none grata avons nous?
congolaise et congolais ce lundi est une date importante pour manifester vos decisions aux urnes.
faites un bon choix!oui un vrai choix pour un leadership responsable.
votez le candidat numero 5,vital kamerhe.
Écrit par : urbain bacirhukrnge | 22 novembre 2011
Jeune Afrique ne semble pas connaître la vieille afrique quand il qualifie J. K. de M. light. S'ils sont attachés, lui, les chefs coutumiers, et les indignés créatifs de son pays, à leurs 5 chantiers c'est pour poursuivre le travail du Mze c'est-à-dire
réparer les dégâts y causés pendant 3 déceniespar M. et ses complices. Laissons les vôter en paix et continuer leurs programmes de reconstruction et de développement avec tous les belgocongolais, congolobeges, euroafricains et autres HBV (Hommes de bonne volonté) qui veulent toujours participer à leurs travaux en souvenir des temps heureux
où la santé de tous était une des grandes priorités.
Pr. Dr. Yves Debaille Dir. de l'IERST de l'ULI de Bruxelles.
Écrit par : Yves Debaille | 22 novembre 2011
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