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06 novembre 2011

RDC : Après Kabila, Muzito fait son bilan

Le Premier ministre congolais Adolphe Muzito a présenté vendredi le bilan de ses 3 années à la tête du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC). Sans surprise, Adolphe Muzito a dressé un bilan "positif" de son action, reconnaissant toutefois que "la pauvreté et le chômage n’ont pas suffisamment reculé". Un bilan qui pourrait tout de même le voir reconduire à la Primature en cas de réélection de Joseph Kabila.

Afrikarabia logo.pngL'exercice est toujours un peu convenu et sans grande surprise. Le Premier ministre Adolphe Muzito s'est donc plié au jeu en présentant son bilan de sa Primature. Un bilan "satisfaisant" selon le Premier ministre qui a livré à la presse une avalanche de chiffres. Car c'est avec sa casquette d'économiste qu'Adolphe Muzito s'est présenté au Grand Hôtel de Kinshasa. Le Premier ministre n'a pas hésité à mettre en avant ce qu'il considère comme ses réussites économiques : "une croissance à 6%, des investissements  étrangers de 2,5 milliards de dollars, un nombre d’entreprises qui est passé de 10.000 à plus de 15.000 en 5 ans et un revenu par habitant qui est passé de 90 USD en 2001 à 220 USD en 2011." Le cadre macroéconomique a en effet été maintenu en RDC sous la mandature Muzito, avec notamment l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE "qui a permis au pays de prétendre à une annulation de 90% de sa dette et de prétendre à l’obtention d’un crédit de 6 milliards de dollars de la part de ses partenaires chinois."

Mais contrairement au Président Kabila qui présentait un bilan sans aucune ombre au tableau, le 14 septembre dernier, Adolphe Muzito a tout de même reconnu les limites de son action politique. Si "les avancées obtenues dans le domaine social sont nombreuses", le Premier ministre congolais reconnaît que "les effets ne sont pas suffisamment perceptibles: la pauvreté et le chômage n’ont pas suffisamment reculé malgré la croissance économique". Un certain réalisme qui ne constitue pas un échec pour Adolphe Muzito, mais plutôt le désir de continuer son action :  "les réalisations du gouvernement, dont je présente le bilan aujourd’hui, doivent être perçues non pas comme celles de la montée en puissance de l’économie, mais plutôt comme de la mise en place des bases réelles de l’envol que va prendre le pays tout entier lors de la prochaine législature."

Il faut dire que le PALU est un allié fidèle de Joseph Kabila depuis 2006 et entend bien le rester. Le parti d'Antoine Gizenga a clairement appelé à la réélection du président sortant. Adolphe Muzito aussi, en déclarant : "voilà résumées, les raisons profondes pour reconduire à la tête du pays le président Joseph Kabila Kabange avec sa majorité". Car si le PALU réalise un bon score aux élections législatives (en assurant une majorité confortable à la Majorité présidentielle), il n'y a pas de raison pour que le prochain Premier ministre de Joseph Kabila soit un membre du parti lumumbiste… et pourquoi pas Adolphe Muzito lui-même. A condition que Joseph Kabila soit bien sûr réélu.

Christophe RIGAUD

Commentaires

Tout cela n'est que mensonge et le résulta de la tridhérie qu'ils veulent commettre;qu"ils partent cette fois-ci.

Écrit par : albert lutondo | 07 novembre 2011

le premier Muzito a raison de présenter son bilan à la presse ce qui est à feliciter. Mais tout compte fait là n'est pas l'endroit indiqué pour faire les déclarations avec des chiffres colossales, la représentation nationale habiletée à recevoir ce genre de bilan n' a que ses yeux le premier ministre Muzito lui échapper pour raconter des histoires à la presse. il vous souviendra qu'avant l'atteinte du point d'achèvement, le congolais dans son ensemble ne pouvait que serrer ceinture attendre celui-ci. Même quand celui est atteint il ne cesse de croupir dans la misère la plus totale une bonne politique d'orientation des ressources fait défaut. regarder les premières retombées de l'atteinte du point d'achèvement ont été utilisées contre toutes les attentes de la population au paiement de la dette des victimes de la Zaïrianisation parce que gagnant quelque commission dans l'aboutissement du dossier. Il a fait quelque chose, mais pas comme il pouvait le faire, par conséquent le bilan est largement négatif.

Écrit par : evans marius | 08 novembre 2011

C'est qui est regrettable, c'est lorsqu'on est aveuglé par le présent. Les acteurs politiques congolais n'ont pas honte de dresser un bilan positif de ce mandat de Joseph kabila. Qu'ils n'oublient pas que personne n'est éternel. Comment peut-on déclarer haut et fort que le bilan est positif quand on constate que le salaire d'un enseignant n'est pas capable d'acheter un sac de riz, ne permet pas à un parent de payer la pension alimentaire de son fils à l'internat. ces ministres, ces parlementaires n'ont pas honte de gagner bougrement d'argent alors qu'ils ne font presque rien. Malheureux sont-ils. Ils veulent pas tirer des leçon sur se qui se passe ailleurs.

Écrit par : Phuati | 11 novembre 2011

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