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27 octobre 2011

Kamerhe-Tshisekedi : L'impossible accord

A un mois de l'élection présidentielle et après plusieurs rendez-vous manqués, Vital Kamerhe et Etienne Tshisekedi ne se sont pas accordés sur une candidature unique de l'opposition. Dans une interview à Congo News, Vital Kamerhe en explique les raisons et laisse peu d'espoir à un accord de dernière minute. La République démocratique du Congo (RDC) élira son prochain président le 28 novembre prochain.

élections RD.pngDans un long entretien à nos confrères de Congo News, le leader de l'UNC, Vital Kamerhe revient sur les raisons de ses rendez-vous manqués avec Etienne Tshisekedi, l'autre "poids lourd" de l'opposition. Vital Kamerhe évoque des problèmes d'agendas : " (des proches de Tshisekedi) m'ont proposé de venir à Bruxelles. J'ai leur dit qu'il n'était pas possible, puisque je séjournais encore à Addis-Abeba. Ils m'ont proposé le Canada, je leur ai dit que là c'était possible. Mais qu'avant tout, je devrais remplir mon agenda. Je devais répondre à l'invitation du département d'Etat américain. Je devrais également boucler deux rendez-vous d'avec deux chefs d'Etat de l'Afrique de l'Ouest avant de poursuivre mon périple vers Washington. (les proches de Tshisekedi) m'ont fait remarquer qu'après Canada, le président Tshisekedi va faire Washington. Et moi, mon agenda avait prévu que j'arrive à Washington le 3 octobre. Je devrais y rester du 3 au 7 octobre. Malheureusement, j'y suis arrivé le 5, Tshisekedi était encore à Washington. Il se fait que le jour où j'arrive dans la capitale américaine, le président Tshisekedi se rendait à Raleigh dans l'Etat de Californie du Nord." La suite de contre-temps ne s'arrête pas là. Vital Kamerhe affirme que Tshisekedi lui a proposé de se rencontrer "à l'Est du Congo". Une "excellente idée" pour Kamerhe. Mais là encore, Tshisekedi est parti pour Bruxelles et souhait donc une rencontre en Europe. Dans l'entretien à Congo News, Kamerhe ne cache pas son agacement : "je suis quand même président d'un parti politique. J'ai tout mon parti à gérer. Nous nous approchons des échéances électorales et le temps n'est pas toujours avec nous. Nous devons le gérer de manière à ne pas perdre une seule minute"... Vital Kamerhe ne se rendra pas en Europe et le rendez-vous est une nouvelle fois reporté.

Mais dans l'interview, Kamerhe donne une autre raison de la rencontre manquée de Washington : "un autre élément qui a fait que je puisse retarder mon arrivée à Washington, c'était de vouloir d'abord comprendre ce qui s'est passé à Goma, Uvira, Bukavu avec la descente sur le terrain du conseiller politique du président Tshisekedi, monsieur Mubake. Je n'ai pas compris que le président Tshisekedi m'invite pour signer un accord avec lui, pendant qu'il envoie au même moment son conseiller pour m'insulter d'abord à Goma, puis à Bukavu et s'en prendre à mon parti comme si nous étions détenteur du pouvoir." La visite et les propos du candidat aux législatives de Bakavu, Valentin Mubake de l'UDPS, n'ont visiblement pas été du goût du président de l'UNC. En tournée dans l'Est, Mubake s'en était effectivement pris à Vital Kamerhe : "la population du Sud-Kivu attend comme un messie Monsieur Tshisekedi. Et pas Kamerhe".

A lire cette interview de l'ancien président de l'Assemblée nationale congolaise, on peut se demander si un accord est encore possible à quatre semaines du scrutin. Pour Vital Kamerhe "c'est possible", il n'est jamais trop tard pour bien faire", mais on doute sérieusement. Car depuis les déclarations de candidature d'Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe, tout semble opposer les patrons de l'UDPS et de l'UNC.

Pour Etienne Tshisekedi, le parcours de Vital Kamerhe constitue le principal obstacle d'un accord avec l'UNC. Ancien allié de Joseph Kabila, directeur de campagne du président sortant et ex-président de l"Assemblée nationale... cela fait beaucoup pour Tshisekedi. Le leader de l'UDPS estime en effet que Vital Kamerhe est trop rapidement passer de la majorité présidentielle à l'opposition pour s'ériger en leader de cette dernière. Deuxième point d'achoppement : la revendication de la primature par le président de l'UNC. Le parti d'Etienne Tshisekedi estime en effet délicat d'attribuer le poste de Premier ministre avant les législatives. Le Premier ministre est généralement issu du parti majoritaire à l'Assemblée nationale, pour pourvoir gouverner les mains libres. Il y a ensuite le parcours politique de Kamerhe, son ultra-libéralisme et le choc générationnel qui finissent par éloigner définitivement le président de l'UDPS de celui de l'UNC. Puis enfin, un dernier élément vient hypothéquer tout accord entre Tshisekedi et Kamehre : l'envie. En lisant l'interview du candidat Kamerhe et les différents entretiens accordés par le candidat Tshisekedi, on se demande si seulement 1 secondes, ils ont pensé pouvoir se mettre d'accord.

Il y aura donc, sauf accord surprise, 3 candidats importants de l'opposition à la présidentielle : Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe, Léon Kengo... mais aussi François Nzanga Mobutu, Oscar Kashala et Adam Bombole. Beaucoup tros de candidats pour inquiéter le président sortant Joseph Kabila.

Christophe RIGAUD

Commentaires

Il est évident que le CONGO fera toujours l'exception de toutes les règles contenant l'existence humaine. Non content d'être potentiellement un Pays extrêmement riche avec une population superbement pauvre, un Pays des Professeurs avec des praxis révolues, un PAYS DE 1+4 loin de triumvirat antique; il est finalement un Pays des croyances où chaque avenue regorge pas moins de deux églises affichées avec des politiciens, tous font des dîmes aux pasteurs devant les frères et soeurs soucieux des expulsions de leurs enfants des écoles par manque de paiement de frais, mais garantissent, par dessus tout, mondes et merveilles en regardant leur ventre sans souci de l'Etat. Les USA où tous s'y rendent bâtissent leur force autour de consensus. Mais cela ne veut rien dire en face des acomptes perçus et garantis de prestige attendus par les gens qui pensent que le peuple, ce sont les fanatiques qui pivotent tout autour d'eux à dessein. Méprisant ceux qui ne peuvent s'affilier à un PARTI mais qui votent qu'en même. Obnubiler par la proximité, le politicien pense aux raccourcis qui tuent le compromis. Ainsi, impossible de dire où habite l'opposition car ceux d'aujourd'hui feront les mêmes choses abominables qu'ils décriaient hier. Prévisible, les désaccords de VITAL et TSHISEKEDI. Tant mieux car le peuple en gagnera quelle que soit l'issue. Les mobutistes sont avec nous, peuple, aujourd'hui, demain vous aussi vous connaîtrez les affres de l'exil à cause de votre façon exclusive de voir la réalité. KENGO n'est pas l'homme à abattre au contraire, il a l'expérience puisqu'il vient d'expérimenter ce que d'aucuns veulent, à tout prix, goûter. Heureusement, TSHISEKEDI a tout connu, même les relégations, et VITAL...

Écrit par : claude | 27 octobre 2011

entre les deux opposants personne ne se rangwe a la nation ,
nous avons besoin d'un homme qui connait et maitrise bien la differance entre tresor puplique,caisse de l'Etat et sa propre poche.

Écrit par : samshoes | 28 octobre 2011

kamerhe doit apprendre à devenir serieux. il est parti maintes fois solliciter la place de boshab chez kabila, il n'a pas pu. il pense que c le peuple qui lui cedera la présidence: en tout il ne fait pas le poids. si ils ont vendu le pays en laissant l'abruti de kabila à la t^tet du pays, ce n'est pas cette fois-ci. que peut dire un kamerhe si kabila lui rendait la primature et les avnatges ? la ré"ponse c la trahison: mon peuple mefie toi de c bandit politrichien de kamereh qui ressemble au voyou de kengo, il a fait 5 ans avec kabila qu'à a-t-il fait si ce n'est gardé sa chaise du senat. c'est ça leur methode tout ces vieux bandits de mobutu, avoir un chef faible pour mieux negocier leur palces dans les institutions, mais sachez-le tshisekedi n'est pas un faible. c le temps dee nous venger de tout le deboire connu sous mobutu et kabila à cuase de ces voyous de politriciens qui savent travailler aux mamelles de l'état pour leurs enfants. pôsez la questions, Kango, bofassa djema, mabi mulumba, likulia , ils sont au pouvoir, ils ont de l'emploi et leurs enfants gèrent aujourd'huii beaucoup d'entreprise avec l'argent qu'ils ont volés chez mobutu, et nous continuerons à leurs regarder? ils haissent tshisekedi parcequ'ils savent que depuis il a tjrs voulu maître fin à cette oligarchie qui chaque fois se refait. ils ont même de relations avec les libanasi , indiens , contribaunt aux campagnes de kabila pour faire échoeur l'homme qui pensent gerer l'etat avec serenité. fini, l'heure de la vérité a sonné. kabila n'a pas de place pour un pays qui regorge les ressources humaines considérables mais mal utilisés. fini la classe politique qui se veut un chef faible pour bien negocier sa place aux institutions. pas d'accord avec kamereh, s'il est fort qu'il gagne. s'il combat pour le depart d'un sytème qu'il dénonce, qu'il soutienne tshisekedi.

Écrit par : el belissmo | 29 octobre 2011

«...mefie toi de c bandit politrichien de kamereh qui ressemble au voyou de kengo...»

Afrikarabia doit être un média professionnel et nous le croyons ainsi. Il serait mieux de rappeler à l'ordre les internautes qui pensent que cet espace est réservé aux insanités.Je ne soutient pas Kamerhe moins encore Kengo, mais cela ne peut pas m'empêcher à m'insurger contre des compatriotes qui n'ont pas de respect envers ces grandes personnalités même si je ne suis pas d'accord avec leurs projets de sociétés.

Écrit par : JEAN BOSCO | 30 octobre 2011

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