28 septembre 2011
RDC : Des élections "conflictogènes" pour l'UDEMO
A deux mois des prochaines élections présidentielle et législatives en République démocratique du Congo (RDC), de nombreux partis politiques dénoncent les risques de dérapages du processus électoral. L'UDEMO du candidat Nzanga Mobutu pointe à Addis-Abeba, les nombreux dysfonctionnements lors de l'enregistrements des électeurs Congolais.
A l'occasion d'un forum sur le processus électoral en cours en RD Congo, le secrétaire général de l'UDEMO (Union des Démocrates Mobutistes), Guillaume Kahasha a dressé un états des lieux inquiétant dans l'organisation des élections présidentielle et législatives du 28 novembre prochain. Dans son discours d'Addis-Abeba, Guillaume Kahasha note que "dès le départ, ont été perçus des signaux susceptibles d’affecter le caractère apaisé de notre processus électoral." L'UDEMO regrette que lors des Assises entre la Commission électorale (CENI) et les différents partis politiques congolais d'avril 2011, aucune des recommandations n'a été appliqué, notamment "la mise en place d’un cadre d’échange et de dialogue sur le déroulement du processus entre le Pouvoir organisateur et les partis politiques de sorte à prévenir les éventuels écueils." Selon Guillaume Kahasha, "ledit cadre n’a jamais vu le jour", rendant impossible toute vérification de la "fiabilité des listes des électeurs qui, pour nous, constitue un sérieux problème sur le processus." L'UDEMO dénonce les nombreux "doublons" constatés sur les listes provisoires publiées. Des doublons techniques évalués à 40% par Kinshasa.
Pour le parti de Nzanga Mobutu, lui-même candidat à la présidentielle, ces dysfonctionnements sont la conséquence "d’un manque criant de transparence doublée d’un déficit de communication ou d’échange entre acteurs du processus" et risque d'affecter "la paix et la sécurité en République Démocratique du
Congo." L'UDEMO dénonce ainsi :
- les doublons sur les listes électorales,
- de l’exclusion du vote d’un certain nombre des Congolais (notamment la Diaspora),
- la présence dans les listes électorales de personnes ne remplissant pas les conditions constitutionnelles et légales d’être éligibles,
- le début prématuré de la campagne électorale,
- l’accès inéquitable et discriminatoire aux médias publics des partis politiques,
L'UDEMO estime enfin que la RDC n’a pas droit à l’échec, ni celui de décevoir la population et tire la sonnette d'alarme sur des élections « conflictogènes »
Christophe RIGAUD
10:45 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (0)
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