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25 mai 2011

RDC : Kinshasa interdit le parti Bundu dia Mayala (BDM)

Après l'interdiction du mouvement politico religieux Bundu dia Kongo (BDK) en 2008, sa vitrine politique, le Bundu dia Mayala, n'est plus autorisé à fonctionner. Le parti du député Ne Muanda Nsemi est accusé par Kinshasa d'être à l'origine des violences qui ont enflammé la province du Bas-Congo en 2007. Toute activité du BDM est désormais illégale sur l'ensemble du territoire congolais et ce, à quelques mois des prochaines élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC) prévues en novembre 2011.

Capture d’écran 2011-05-25 à 22.26.39.pngC'est à Matadi, fief du Bundu dia Mayala (BDM), que la ministre et porte-parole du gouvernement, Marie-Ludovic Manoka Nzuzi, a annoncé l'interdiction du parti politique BDM, le nouveau parti politique du député Ne Muanda Nsemi, né après l'interdiction du Bundu dia Kongo (BDK) en 2008. Le BDK est accusé par le gouvernement de Kinshasa d'avoir mis à feu et à sang la province du Bas-Congo dans des affrontements très violents avec la police. Le BDK affirme avoir été victime d'une répression féroce des autorités congolaises : au moins cent personnes sont mortes durant ces violences. Il faut dire que le BDK fait peur à Kinshasa. Le parti politico-religieux de Ne Mwanda Nsemi prône en effet la restauration de l'ex-royaume Kongo qui comprenait l'actuel Bas-Congo, une partie de l'Angola, du Congo voisin et du Gabon.

Après les insurrections de 2007 et 2008 au Bas-Congo, le BDK a été radié de la liste des partis politiques agréés par la République démocratique du Congo (RDC). Depuis, une nouvelle structure avait vu le jour : le Bundu Dia Mayala (BDM). Ce parti représentait l'aile politique du BDK de Ne Muanda Nsemi, toujours membre du Parlement national congolais.  Mais au Bas-Congo, les réunions du BDM sont interdites par le gouverneur de la province et le non-agrément du BDK par Kinshasa, place de fait les adeptes du mouvement dans une semi-clandestinité. 

Depuis quelques jours, le BDM ne bénéficie plus de l’arrêté ministériel n°073/2010 du 15 février 2010 l'autorisant à exercer une activité politique. Une décision qui n'intervient pas n'importe quand : dans quelques mois la République démocratique du Congo (RDC) votera pour élire son président de la République. L'activisme "anti-kabila" du BDM n'était plus du goût des autorités congolaises. Son leader, Ne Muanda Nsemi, s'était notamment rapproché du principal candidat d'opposition, Etienne Tshisekedi.

Christophe Rigaud

Commentaires

Le congo est une nation laïque. C' est ce que le gouvernement doit savoir...

Écrit par : Kambungu | 29 mai 2011

Joseph Kabila a toujours eu des mauvais conseillers, ce n'est pas en suspendant le BDK qu'il va se rallier leurs partisans qui sont aussi nombreux; au contraire il vient de se créer encore des ennemis potentiels. Une politique d'exclusion crée toujours des frustrations qui peuvent être de faible ampleur (tant mieux) ou de grande ampleur (tant pis) pour le pouvoir.
Les couleurs des futurs élections sont annoncées, qui vivra verra.

Écrit par : Dieudonné | 31 mai 2011

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