25 mai 2010
RDC : Folle rumeur à Lubumbashi
Il n'aura fallu que quelques heures pour plonger la capitale du Katanga dans la panique. Une rumeur "d'attaque imminente" a fait le tour de la ville dimanche dernier. Depuis, une véritable psychose s'est installée à Lubumbashi, renforcée par une forte présence armée aux points stratégiques de la ville. Des hommes armés devaient attaquer la Radio télévision nationale (RTNC), l'aéroport International, la Poste et le Gouvernorat... mais rien n'est venu.
Dimanche 24 mai, les habitants de la Lubumbashi ont d'abord vu se déployer des éléments des forces de sécurité lourdement armés sans aucune explication officielle. Puis, la rumeur d'une attaque armée a commencé à se propager en ville. On parlait d'une centaine d'hommes armés, arrivés quelques heures plus tôt à l'aéroport de Lubumbashi et qui faisaint route vers le centre-ville. Autour de cette "pseudo attaque" : pas de motif et pas d'identité pour les agresseurs... depuis, les "attaquants" ont disparu dans la nature.
Pourtant, les autorités prennent les choses au sérieux, une réunion de sécurité est convoquée pour le lundi et le ministre provincial de l'Intérieur, Jean-Marie Dikanga Kazadi, a affirmé qu'un groupe armé a voulu troubler l'ordre public dans la ville de Lubumbashi. "Quelques suspects ont été arrêtés et sont actuellement entre les mains des services compétents" selon les autorités du Katanga. D'après le ministre provincial de l'Intérieur, les personnes arrêtés seraient d'anciens soldats démobilisés, mais aussi des civils.
Le Katanga a déjà connu plusieurs alertes ces dernières années. En décembre 2009, des dizaines de personnes soupçonnées de vouloir renverser le pouvoir en place avaient été arrêtés à Lubumbashi et au mois de février 2010, un autre groupe d'hommes armés avaient fait semé la panique dans le quartier "Tabacongo" en échappant à la Police. Il y a quelques semaines, des ex-miliciens FDLR se sont installés au Katanga grâce au programme de démobilisation PAREC. Ces anciens soldats ont été désarmés avant leur arrivée dans la province, mais la population avait vivement contesté cette "délocalisation".
Christophe Rigaud
Photo (c) Ch. Rigaud www.afrikarabia.com
22:35 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
IL NE FAUT JAMAIS DIRE DES CHOSES OU PUBLIER AVANT DE LES VERIFIER. POUR QU'EN FIN DEMENTIR. je suis residant en afrique du sud, vs savait des choses comme ca ; ce ne ns arrange pas ud tout.merci
Écrit par : yannell | 26 mai 2010
Ceux qui disent que le gvnmet actuel est incapable de sortir le Congo du marasme ont-ils une équipe plus compétente de remplacement? Il ne suffit pas de dire "tire-toi de là que je m'y mette". L'esprit de corruption est si incrustré dans les mentalités que trouver un leadership national honnête, lucide, loyal et compétent relève simplement du miracle.
"Qu'on autorise Radio France Internationale d'émettre sur FM", écrit un internaute. C'est comme quand il faut défendre l'intégrité du pays. On fait toujours appel à des armées étrangères qui finissent par s'incrustrer ou occuper notre territoire comme du temps du mercenaire Schramme à Bukavu. Et maintenant il y a ces FDLR dont l'introduction au Katanga nous inquiète. N'ont-ils pas été utilisés pour nous aider à combattre Nkunda pendant un temps? Il faut maintenant payer la facture. C'est vraiment trop triste.
Écrit par : suluk | 27 mai 2010
http://anneetjacquesmarcel.lalibreblogs.be/
Écrit par : anneet | 31 mai 2010
La panique est au Congo une seconde nature.
Écrit par : alimatembi | 08 juin 2010
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