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24 janvier 2010

RDC : La paix s'achète-t-elle ?

L’opération "arme contre l’argent" débutera le 28 janvier dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Si la paix a bien un prix, s'achète-t-elle pour autant ?  Contre 50 dollars, Kinshasa espère lutter contre le trafic d’armes et inciter la population à rendre leurs armements.

DSC02372 copie.jpgA l'initiative du projet, on trouve le pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyanga : "je suis pasteur et je ne peux pas favoriser le trafic d’armes. Car, avec 100 dollars américains, un individu peut se procurer quatre armes à feu auprès des marchands d’armes dans cette contrée pour venir les échanger contre 400 dollars. C’est pourquoi nous avons réduit à 50 dollars américains". Le pasteur, qui préside l’ONG/PAREC (Programme oeucuménique de Paix, Transformation des Conflits et Réconciliation).

Pour le pasteur, "ce n’est pas l’argent qui compte mais plutôt la paix". L’opération sera menée, à partir du 28 janvier, dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et province Orientale, trois provinces de l’est de la RDC. C’est au Nord-Katanga (sud-est de la RDC) que le PAREC a initié pour la première fois l’opération d’échange arme à feu contre vélo. A moins d’une année de travail, l’ONG a réussi à récupérer près de 10.000 armes à feu, sans compter les munitions et autres effets militaires.

A Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, plus de 300 armes à feu ont été récupérées lors d’une brève opération échange "armes à feu contre tôles", que l’ONG/PAREC a initiée dans cette ville. L’opération échange "arme à feu contre dollars américains" menée par la même ONG, pendant sept mois à travers les 24 communes de Kinshasa, a permis de recueillir près de 12.000 armes de guerre.

Christophe Rigaud

Photo (c) afrikarabia.com

Commentaires

A terme la paix ne peut s'acheter: seule une paix juste qui efface les causes de la guerre peut prétendre durablement payer! Le fait de racheter les armes que des uns utilisent pour se faire justice ou avec lesquelles d'autres tuent pour gagner biens et territoires ne peut être récusé de principe dans cette situation d'encore anarchie. Mais comme dit un peu entre les lignes, retire-t-on pour autant à tout ce monde les raisons d'en user demain? Auquel cas ils s'en procureront encore si besoin. L'autorité de l'Etat par la préoccupation effective des besoins des populations et la présence des structures policières, militaires et judiciaires efficaces est la seule arme efficace. La volonté politique, l'expertise et l'experience font défaut dans et autour du pouvoir dont notre prétendu pasteur fait partie pour apporter toutes les conditions de paix.Ngoy Mulunda remettrait un peu plus en question les principes et les pratiques du pouvoir qu'il rendrait plus service à la paix au lieu de cette opération alimentaire qui si elle était valide aurait déjà fait taire les armes depuis qu"elle existe mais laissons-le faire sauf qu'il faut bien plus comme je le dis...

Écrit par : nsumbu | 25 janvier 2010

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