Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11 septembre 2009

La FIDH prend la tête d'un front anti-Bemba

Depuis son rapport sur les exactions des troupes de Jean-Pierre Bemba à Bangui en 2002-2003, la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) semble avoir pesé de tout son poids dans le maintien en détention de l'ancien vice-président de République démocratique du Congo (RDC). La FIDH craint la fuite Jean-Pierre Bemba et pour la sécurité des témoins.

Image 7.pngLa FIDH est en effet le principal accusateur de Jean-Pierre Bemba pour crimes de guerre à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Son enquête accablante pour le leader congolais constitue la base de l'accusation menée par le procureur Luis Moreno-Ocampo. Alors la FIDH est montée au créneau lorsque la CPI a dû se prononcer sur la libération provisoire de Bemba.

Pour l'ONG, il y a un risque que Bemba échappe à la justice pendant sa libération provisoire et craint pour la sécurité des témoins et victimes. La FIDH rappelle "que la situation sur le terrain, tant en République Centrafricaine (RCA) qu’en République démocratique du Congo (RDC), est très tendue, et que les témoins et victimes des crimes dont Jean-Pierre Bemba est accusé se trouvent dans une situation extrêmement précaire". la FIDH souligne que "des victimes et des témoins en contact avec la Cour, mais aussi d’autres personnes restées en dehors de la procédure judiciaire ont subi de nombreuses pressions"... et on pensent aux récents "mitraillages" des résidences de deux anciens membres du MLC (le parti de Bemba). La Fédération Internationale des Droits de l'Homme pense que cette libération soit comprise comme un « acquittement » et entraîne des incidents.

Les partisans de Jean-Pierre Bemba crient leur colère et ne comprennent pas la position de la FIDH quelques jours après le "pseudo-mitraillage" des villas d’Alexis Thambwe Mwamba et José Endundo Bononge. Le clan Bemba se demande aussi pourquoi la FIDH et le procureur ne poursuivent pas Patassé, Bozizé et le général Miskin... autrement plus impliqués dans les exactions, selon les "bembistes". La FIDH a tout de même réussi une chose : mettre la pression sur la Cour, à quelques jours des audiences avec les Etats censés accueillir Jean-Pierre Bemba en liberté provisoire.

Christophe Rigaud

Les commentaires sont fermés.