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12 février 2008

RDC : Le plan anti-rebelles de Joseph Kabila

Une ordonnance de la présidence vient de créer un comité de pilotage, chargé de la mise en oeuvre du plan de la République démocratique du Congo (RDC) visant à mettre fin à la présence de groupes armés étrangers dans l'ex-Zaïre. Voici le plan de Kabila pour pacifier l'est du pays.

"Il est créé un comité de pilotage de la mise en oeuvre du Plan de la RDC relatif à l'éradication de la présence des combattants" (...) étrangers sur le territoire congolais, selon le texte. "La durée d'exécution de ce programme est de six mois renouvelables", précise l'ordonnance, qui indique que le comité est placé sous l'autorité du président de la République, Joseph Kabila, et doit être coordonné par le ministre des Affaires étrangères, Antipas Mbusa Nyamwisi.

Ce comité a pour objectif de "structurer, de coordonner et de faire le suivi, avec l'appui de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), des opérations de sensibilisation, désarmement, démobilisation et rapatriement dans leurs pays d'origine, des groupes armés étrangers, dont les ex-Forces armées rwandaises (ex-FAR)/Interahamwe (milices extrémistes hutues)".

Les combattants hutus rwandais sont considérés comme la principale menace contre la stabilité dans la région des Grands Lacs africains. Accusés par Kigali d'avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda, essentiellement dirigé contre la minorité tutsie, ils sont actuellement estimés à environ 6.000 en RDC par l'ONU, répartis entre le Nord et le Sud-Kivu (est).

Quelques centaines d'autres rebelles étrangers, ougandais et burundais, sont aussi signalés en RDC, mais ne sont pas ou peu actifs sur le sol congolais.

En novembre à Nairobi, RDC et Rwanda avaient signé un communiqué conjoint où Kinshasa s'engageait à préparer un plan pour le désarmement et le rapatriement, de gré ou de force, des rebelles rwandais.

Ce plan, remis début décembre au gouvernement rwandais, prévoyait notamment une phase de sensibilisation au retour avant des opérations militaires contre les réfractaires. La Monuc s'engageait à aider à former plusieurs dizaines de bataillons congolais, à appuyer l'armée en matière de logistique et de renseignement, pour un plan devant débuter en mars.

Les zones opérationnelles sont réparties en quatre secteurs géographiques, Lubero/Rutshuru et Masisi/Walikale pour le Nord-Kivu, Walungu/Shabunda et Mwenga/Fizi/Baraka pour le Sud-Kivu.

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