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10 janvier 2008

Conférence de Goma (RDC) : Le CNDP quitte la table des discussions

La délégation du chef rebelle Laurent Nkunda a annoncé jeudi la suspension de sa participation à la conférence sur la paix dans les régions troublées de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ouverte le 6 janvier à Goma, capitale du Nord-Kivu.

"Nous suspendons notre participation à la conférence car notre sécurité n'est pas garantie", a déclaré Kambasu Ngeze, chef de la délégation du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), le mouvement politico-militaire de Nkunda. Cette décision a été prise à la suite de "l'arrestation" de Séraphin Mirindi, un cadre du CNDP pris à tort pour un homonyme recherché par la justice congolaise, a-t-il ajouté.

M. Mirindi a expliqué qu'il avait été appelé mercredi à sortir d'une réunion par un responsable de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), qui voulait vérifier son identité, à la demande d'un proche du président Joseph Kabila. "Le responsable des Affaires politiques de la Monuc m'a dit que j'étais en état d'arrestation pour avoir participé à l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila (le père de l'actuel président, assassiné en 2001)", a déclaré M. Mirindi.

"J'ai dit que je ne comprenais pas. Et il s'est rendu compte que la personne recherchée était un certain colonel Georges Mirindi et non pas moi, Séraphin Mirindi", a-t-il poursuivi. "C'est très grave. Comment peut-on vouloir arrêter un membre d'une délégation venu à une conférence sur la paix ? C'est pourquoi la direction du CNDP a décidé de suspendre sa participation", a-t-il expliqué.

"Cela prouve à suffisance que le gouvernement cherche une chose et son contraire. Nous sommes en concertation avec les organisateurs (de la conférence) et les responsables du gouvernement pour qu'ils nous donnent des garanties", a ajouté M. Ngeze.

De son côté, la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) a indiqué avoir procédé à la vérification de l'identité de M. Mirindi, mais démenti formellement toute menace ou interpellation. "Il n'y a eu aucun incident grave. On a demandé à la Monuc de procéder à une vérification d'identité. Personne n'a été intimidé, ni menacé, ni arrêté", a déclaré le porte-parole de la Monuc, Kemal Saïki.

Les débats se sont par ailleurs poursuivis jeudi dans le cadre de la conférence, avec des exposés de différents représentants des communautés ethniques des Nord et Sud-Kivu.

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