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23 décembre 2009

RDC : George Forrest organise sa succession

Le "vice roi du Katanga", George Forrest, prépare l'avenir de son groupe... et de son fils aîné, Malta David Forrest. A 38 ans, le fils de l'un des plus grands entrepreneurs de République démocratique du Congo (RDC), sera nommé président du groupe George Forrest International SA (GFI).

DSC02233.JPGA 70 ans, le père ne lâche pas pour autant les manettes de "l'empire Forrest". George Forrest contrôlera encore les grands dossiers : notamment le gisement d’uranium de Denguiro (Centrafrique) en partenariat avec Areva. GFI gère plus 15 000 salariés... il est le premier employeur de RDC, mais aussi le premier contribuable du pays. Les activités, parfois hors du groupe, comprennent diverses activités industrielles dont des exploitations minières, des cimenteries, des entreprises de travaux publics, des entreprises de transport, des fabriques de munitions.

Les activités de Georges Forrest en République démocratique du Congo font l'objet de diverses controverses. En RDC et à Lubumbashi en particulier, il est apprécié par certains pour un grand pourvoyeur d'emplois, et un pôle de stabilité dans ce pays ravagé par dix années de guerre. Il possède la dernière cimenterie en activité du pays dans le Bas-Congo, réhabilite les routes principales du Katanga, et insuffle un dynamisme remarqué à Lubumbashi. Il a notoirement relancé l'exploitation du "Terril de Lubumbashi" de l'ancienne Union Minière du Haut Katanga, qui récèle les nombreux rebuts minéraux précieux d'un siècle d'activité minière dans la ville. Cependant, la société civile du Katanga l'accuse d'être au cœur d'un vaste réseau de corruption, alimentant en pots-de-vin jusqu'aux plus hautes autorités de l'Etat, et d'user de son influence sur les forces de sécurité pour faire taire toute voix le critiquant dans son fief de Lubumbashi.

En Europe, il est généralement critiqué pour ses activités minières qui auraient alimenté l'économie de la guerre, ainsi que pour ses activités dans l'industrie de l'armement (refus de la licence d'exportation de l'entreprise New Lachausée le 30 juin 2005 par le Gouvernement wallon). Avec une autre entreprise belge, la FN (Fabrique nationale), New Lachaussée a également accordé une licence pour une usine de munitions en activité depuis 1996 à Eldoret au Kenya, usine suspectée d'alimenter la contrebande dans la région.

Photo : GFI à Lubumbashi - 2005 (c) Christophe Rigaud