07 juin 2013
RDC : Le retour stratégique de Malu-Malu à la CENI
L'Abbé Apollinaire Malu-Malu revient aux affaires. Après avoir présidé l'ancienne CEI entre 2003 et 2011, l'ecclésiaste prend la tête de la nouvelle Commission électorale nationale et indépendante (CENI). En ligne de mire, la réforme d'une institution controversée, l'organisation des élections locales et la présidentielle de 2016 où l'on prête au président Joseph Kabila le souhait de se représenter. 
Contre la volonté de l'église congolaise (CENCO)… et du Vatican, l'Abbé Malu-Malu rempile à la présidence de la Commission électorale (CENI). Une fonction qu'il connaît bien pour avoir organisé les premières élections "démocratiques" de 2006 à la tête de la défunte CEI. Qualifié "d'expert" par le clan gouvernemental pour avoir réussi la transition du "1+4" ainsi que le processus électoral de 2006, Apollinaire Malu-Malu revient avec plusieurs missions aux commandes d'une institution clé de la République démocratique du Congo. Fin 2007, il a également été chargé des travaux préparatoires de la Conférence de Goma en vue d'une issue à la guerre du Kivu. Une expérience intéressante pour Joseph Kabila, alors que la guerre a repris à l'Est entre les rebelles du M23 et le gouvernement.
Depuis le départ d'Apollinaire Malu-Malu de la CEI, en 2011, et la nomination du sulfureux Daniel Ngoy Mulunda, la Commission électorale n'a cessé d'être sous le feu des critiques. Du fichier électoral douteux, en passant par l'enrôlement chaotique des électeurs jusqu'au scrutin calamiteux de novembre 2011, la CENI a été tenue pour responsable des nombreux dysfonctionnements, irrégularités et soupçons de fraudes qui ont pesé sur la dernière présidentielle et législative de 2011. La Commission électorale a surtout souffert d'un manque cruel d'indépendance. L'opposition a accusé l'institution d'être au ordre du président Joseph Kabila et surtout de ne pas être en mesure d'organiser un scrutin impartial correspondant aux normes internationales. Au centre de la polémique : Daniel Ngoy Mulunda réputé très proche du chef de l'Etat. Il fallait donc changer la tête.
Les chantiers de la nouvelle CENI sont colossaux. Le fichier électoral est à revoir et les élections locales, sans cesse reportées, devront bien avoir lieu… un jour. Mais l'opposition prête au nouveau président une autre mission plus officieuse : préparer la prochaine présidentielle de 2016. Normalement le président Joseph Kabila ne devrait pas se représenter après 2 mandats, comme l'exige la Constitution. Mais à Kinshasa, de mauvaises langues affirment que le chef de l'Etat pourrait être tenté par un troisième mandat, après un "toilettage" constitutionnel comme ce fut déjà le cas début 2011 pour faire passer l'élection présidentielle de 2 tours à 1 seul tour… à quelques mois seulement du scrutin. L'ouverture prochaine d'un possible "dialogue national inter-congolais" pourrait d'ailleurs préparer le terrain au clan présidentiel pour trouver de nouveaux alliés pour 2016. La désignation de l'Abbé Malu-Malu à la présidence de la CENI constitue donc une nomination hautement stratégique… une question de survie politique pour le président Kabila.
Christophe RIGAUD - Afrikarabia
Composition de la nouvelle CENI : Président: Abbé Apollinaire Malumalu, V/Prés.: André Mpungwe, Rapp.: Jean-Pierre Kalamba, Rapp/adjt.: Onésime Kukatula, Questeur: Chantal Ngoyi Quest/adjt.: Micheline Bie Bongenge, Membres: Keta Lokondjo, Bangala basila, Elodie Tamuzinda, Gustave Omba, Jean Baptiste Ndundu, ;aputu Ngombo, Augustin Ngangwele.
23:00 Publié dans Afrique, République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
on savait deja que c'est malumalu qui devait passer a ce poste car ce dernier est aussi l'homme de kabila. a la seule différence qu il est plus intelligent pour tricher en faveur de son candidat intelligemment. malumalu est l'homme de kabila et mérite d être excommunié car il est devenu homme d affaire et ne plus aux services de son église. certains kabilistes nous disaient qu'on le veut ou pas c'est malumalu. ouvrons les yeux pour voir et agissons
Écrit par : gustave kongolo | 08 juin 2013
Les Protestants, orthodoxes, musulmans, armée" du salut, Eglises de révéil et indépendantes ont été corrompu par le président KABILA pour voter Mr Malu Malu. félicitation à l'Eglise Catholique pour son indépendance.
Écrit par : Paulin | 09 juin 2013
Je ne sais pas si en rdc , il existe des vrais hommes de DIEU a part l'église catholique? qui a pris la décision de ses hommes de ne plus s'y presenter; les restes sont à la recherche de leurs biens et non pas de la communauté pour l'ouverture du ciel (changement de la rdc)
Écrit par : kabongo | 09 juin 2013
L'abbé Malumalu un diable en république de démons au Congo (RDC) et ne cherchons pas l'enfer,car il est au Congo Kinshasa.
Écrit par : kabongo | 09 juin 2013
Les congolais voient toujours dans le secrets des dieux. Les politiciens congolais n'ont pas de raison de crier au "diable" à tout bout de champs. Il est temps qu'ils sachent organiser leurs boutiques, leurs partis et de se préparer pour un sursaut électoral à travers l'éducation de leurs partisans, pour un combat politique correct. Pas de démagogie ni des promesses illusoires. Qu'ils cessent de vendre du vent aux congolais. En avant et plein succès au nouveau bureau de la CENI. Surtout relever les défis et enjeux électoraux en vue... Cap sur les élections provinciales, municipales et locales.
Écrit par : Masudi | 09 juin 2013
Mais que pouvons dire encore ,attendons le 2016 pour la candidature de Kabila comme Malu Malu est revenu aux afaires donc le pouvoir cri deja au bon passage du 3é mandat de leur seigneur, oh pouvoir quand tu nous tiens , tu ne nous quitte pas?. Bien ,si c'est Dieu par son plan à choisi encore Kabila de présider au destiné de cette Rdc ,qu'il soit glorifié,mais je crois que meme la Bible à sa loi. Evitons la fraude Monsieur Malu Malu ,ne travailler pas pour changer la constitution sinon plusieurs Eglises n'existerons pas aprés,pourquoi?, parce que les hommes de Dieu favorisent la fraude alors que l'Eglise est au milieu du village. Rachete-toi pour l'an 2016.
Écrit par : masamba josé | 09 juin 2013
le fait de ne pas avoir un candidat a la ceni par les catholiques et tshisekedi est un signe de lachete et trahison pour notre nation car eux ont tjrs vu le tout en noir sans eux mais pourquoi reculent-ils au moment crucial d'une grande orientation de l'avenir de la nation. le choix de malumalu n'est pas un fait de hasard et personnellement,je felicite le courage patiotique de la composante religieuse quant au choix de malumalu car voir son cv et sa maitrise en la matiere, on ne pouvait pas se risquer de placer un novice a la tete de la ceni quelque soit son rang religieux. y'avait il fraude en 2006 avec malumalu? soyons serieux etayons du respect envers nos compatriotes car, ce n'est pas le fait de rester a kinshasa qu.on devient plus congolais que ceux de l'interieur. en 2006, quelle a ete la popularite de bemba ici a l'est du congo qui pouvait lui admettre de remporter ces elections la? soyons serieux, l'opposition n'a qu'a s'organiser pour gagner le camp kabila en 2016, il est encore grand temps. dire que kabila va encore se presenter en 2016, c'est duper le peuple car la constitution est claire la dessous et ne menons pas le peuple a la confusion
Écrit par : fely | 09 juin 2013
C'était prévisible et pour nous , l'Eglise est et reste responsable des malheurs qui rongent notre Pays car presque tous nos Dirigeants Politiques sont catholiques et leurs grandes cérémonies officielles se passent à l'église précitée. On ne peut que compter sur la peuple et notre Créateur.
Je répète encore à MALU MALU Muholongo" Qui sème le vent récolte la tempête" . L'Histoire vous jugera, et là tu sera seul devant les juges ou devant le CHRIST. Pour sauver l'image de notre Eglise, Démissionnes svp!Tu vas sauver ce pays par ce bon geste et même le ciel te pardonnera.La RDC est prise en otage.
Écrit par : manou | 12 juin 2013
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