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18 mars 2013

RDC : Le conflit au M23 pourrait relancer la guerre

La faction de Sultani Makenga a remporté une victoire militaire sur celle de Jean-Marie Runiga et Bosco Ntaganda. Mais les conséquences pourraient être lourdes sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu. Certains prévoient la reprise des combats autour de Goma.

Runiga arrêté au Rwanda 16032013.pngC'est un week-end qui fera date dans le conflit du Nord-Kivu. Après plusieurs jours de combats féroces entre les deux factions rivales du M23, les troupes fidèles à Sultani Makenga ont fini par déloger les hommes de Jean-Marie Runiga et Baudouin Ngaruye. Les localités de Rugari et Kibumba sont désormais tombés sous le contrôle des pro-Makenga. Une victoire décisive dans la guerre des clans qui opposait depuis la fin février pro-Makenga et pro-Runiga, allié au turbulent Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale (CPI). Au cours des combats du week-end, Runiga, Ngaruye et Innocent Zimurinda, blessé, se sont enfuis au Rwanda voisin avec 200 de leurs hommes, laissant 400 autres de leurs soldats rejoindre le camp Makenga.

Runiga "réfugié", Ntaganda court toujours

Contacté par Afrikarabia, Stanislas Baleke, un responsable du M23, nous a indiqué que l'attaque de Kibumba avait obligé à Bosco Ntaganda à s'enfuir vers le parc des Virunga avec seulement "une trentaine d'hommes". A Kibumba, les troupes fidèles à Makenga ont pris possession de la maison où s'étaient réfugiés Runiga et Ntaganda avant leur fuite et le véhicule de Bosco Ntaganda a également été retrouvé. Dimanche, dans la journée, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, affirmait savoir que Ntaganda avait traversé la frontière et serait passé au Rwanda, sans plus de preuve. Recherché par la CPI, Ntaganda serait un personnage bien encombrant pour Kigali. Le Rwanda a en effet signé en février dernier, à Addis Abeba, un accord-cadre dans lequel il s'est engagé à ne pas soutenir les "criminels recherchés par la justice internationale". Kigali a fermement démenti la présence de Bosco Ntaganda sur son territoire. Concernant le cas de Jean-Marie Runiga, son statut n'est pas encore très clair au Rwanda. "Cantonné ?", "arrêté ?". Le Rwanda semble hésiter sur le sort de son hôte. Selon un membre du M23, Runiga aurait été interpelé pour "franchissement illégal de la frontière", mais aurait ensuite demandé l'asile au Rwanda, avant de préciser vouloir se rendre en Ouganda.

Nouveau "bras de fer" avec Kinshasa ?

Première conséquence de la bataille entre factions du M23 : l'arrêt des négociations de Kampala entre les rebelles et le gouvernement congolais. Kinshasa a rappelé sa délégation, suivi par celle du M23 pour "consultation". Officiellement donc, on ne discute plus, ce qui augure mal de l'avenir des pourparlers. Deuxième conséquence : le renforcement de Sultani Makenga au sein de la rébellion. Si le commandant militaire du M23 a toujours contrôlé "le gros" des effectifs rebelles, il règne désormais sans partage sur le mouvement : Runiga, le politique, qu'il n'appréciait guère, est hors-jeu et Ntaganda, "le rival", "le traître", est en fuite dans la jungle des Virunga. Dans ces circonstances, le M23 pourrait être tenté de remettre la pression sur Kinshasa. L'envoi prochaine d'une force d'intervention rapide de l'ONU sur le terrain et le blocage des négociations avec le gouvernement congolais pourrait pousser les rebelles à "un nouveau bras de fer sur le terrain". Un responsable du M23 nous confiait qu'il était même "inévitable". Avec toujours dans le viseur de la rébellion : la ville de Goma, que le M23 avait fait tombé en quelques heures, fin novembre 2012.

Christophe RIGAUD - Afrikarabia

Photo : Jean-Marie Runiga "interpelé au Rwanda" © DR

Commentaires

Il ne faut pas perdre de vue que Kigali qui est l'acteur principal agissant dans l'ombre dans le dangereux jeux de l'insécurité de l'Est de la RDC, abite jusqu'ici le recherché Laurant Nkunda. Viennent ensuite Bosco Ntaganda et ses compères Runiga...Kigali doit être sommé de délivrer ces criminels soit à la CPI ou alors à la RDC qui en prenra la charge. Une victoire qui laisse à desirer

Écrit par : Maliyetu Barnabé | 18 mars 2013

A propos du conflit à l'Est du grand Congo, les autorités congolaises n'ont que deux choix: 1er - Négocier la PAIX,
2è - Anéantir la rébellion.
Ainsi les congolais vivrons en paix à l'Est. Nous pensons ainsi

Écrit par : Emmanuel FANAO | 18 mars 2013

La tournure prise par les evenements est assez dangereuse en ce que nous risquons de rentrer dans le meme scenario de Nkunda et maintenant de Ntanganda en fait depuis plusieurs annees le Rwanda change d,acteurs depuis le RCD sans changer de visees.
La RDC doit se preparer pour aneantir definitivement l,insecurite dans l,est de la RDC et non aux demies-mesures

Écrit par : Theophile | 18 mars 2013

Que notre Gouvernement anéantisse les groupes armées partout ou ils sont first, ou encore négocier la vraie paix avec les Républiques soeurs de l'Ouganda, Tanzanie, Burundi et le Ruanda.

Écrit par : Emmanuel FANAO | 18 mars 2013

Il n'est pas étonnant que cela arrive car Kabila fait souffrir les congolais en cherchat une solution internationale et régionale. Chaque pays balaye defant sa porte. Si Kinshsa veut que les pays du monde l'aident, il doit le faire en terme économique et non militaire. Ces pays qui viendront exploiter les ressources devraient en échanger avec la paix et non l'agent qui entrent dans les poches des dirigeants "sehemu yangu". Kabila qui cherche à respecter les grande piuissances au detrument de son peuple voila où l'on l'amene. Il est honteux d'abandonner son peuple entre les mains des rebelles au nom de redeploiement. C'est la première fois dsns l'histoire du monde qu'une telle sotise se fait et se repete en RDCongo. La balkanisation est souhaitée et facilitée par nos dirigeants. C'est le peuple qui resite seul. Courage peuple congolais.

Écrit par : KATEMBO MWENGE | 18 mars 2013

Il n'est pas étonnant que cela arrive car Kabila fait souffrir les congolais en cherchat une solution internationale et régionale. Chaque pays balaye defant sa porte. Si Kinshsa veut que les pays du monde l'aident, il doit le faire en terme économique et non militaire. Ces pays qui viendront exploiter les ressources devraient en échanger avec la paix et non l'agent qui entrent dans les poches des dirigeants "sehemu yangu". Kabila qui cherche à respecter les grande piuissances au detrument de son peuple voila où l'on l'amene. Il est honteux d'abandonner son peuple entre les mains des rebelles au nom de redeploiement. C'est la première fois dsns l'histoire du monde qu'une telle sotise se fait et se repete en RDCongo. La balkanisation est souhaitée et facilitée par nos dirigeants. C'est le peuple qui resite seul. Courage peuple congolais.

Écrit par : KATEMBO MWENGE | 18 mars 2013

La mascarade continue, le Rwanda par ses pions interposée,-nkunda, ntanganda,Runiga et autres Ngaruye- mène le jeu impunément d'autant plus qu'il est soutenu par les vrais commanditaires (anlo-américains,franco-belgo-germaniques), pendant que notre gouvernement tergiverse... Il n'y a qu'une solution, porter la guerre au Rwanda. Si Le Sénateur Romain "CICERON" était encore vivant, il aurait dit " DELENDA EST CARTAGHO, pardon que dis-je DELENDA EST KIGALI"

Écrit par : MPISI | 18 mars 2013

Pour mettre fin à cette tragédie de l'EST, je prie au Chef de l'Etat négocie avec une supère puissance pour suppléer la notre (les FARDC) et afin d'endecoudre une fois pour toute avec l’ennemi du Congo.

Écrit par : Emmanuel FANAO | 18 mars 2013

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