10 janvier 2013
RDC : "Les milices ont remplacé l'armée"
Critiquée pour son inefficacité , accusée des pires exactions sur les populations civiles, l'armée congolaise doit se réformer. Dans un ouvrage retraçant l'histoire des armées en République démocratique du Congo, Jean-Jacques Wondo pointe les nombreux dysfonctionnements des forces de sécurité : manque de leadership politique, soldes insuffisantes, carence de formation, intégration ratée des rebelles, règne des milices… Jean-Jacques Wondo analyse pour Afrikarabia l'échec du secteur de la sécurité et ébauche des solutions.
- Afrikarabia : Quelle a été l'évolution des différentes armées congolaises depuis son indépendance en 1960 ?
- Jean-Jacques Wondo : Depuis le départ, ce pays n'a jamais disposé d'une armée comme nous l'entendons, c'est à dire d'une armée censée défendre le territoire national. Cet ouvrage propose une analyse synoptique qui montre que, dès la Force publique, jusqu'aux FARDC, cette armée a toujours été rongée par cette maladie que je qualifie d'intraversion (1), de perversion et de subversion.
- Afrikarabia : Aujourd'hui, l'armée congolaise est critiquée de toutes parts. Quels sont ses principaux travers ?
- Jean-Jacques Wondo : Une armée est avant une question politique. Donc le mal est d'abord politique. Il y a clairement un manque de volonté politique par que cette armée soit républicaine et nationale. De ce fait, on laisse les milices remplacer l'armée et faire n'importe quoi. Cette armée est une armée de milices. Elle n'obéit pas au principe de défense territoriale, mais aux intérêt de leurs chefs.
- Afrikarabia : En comparant l'armée congolaise de la période Mobutu à celle actuelle de Joseph Kabila, on s'aperçoit que l'on est passé d'un régime autoritaire fort à un régime autoritaire faible, avec des rébellions plus fortes que l'armée régulière.
- Jean-Jacques Wondo : Du temps de Mobutu, nous avions un pouvoir autoritaire sous une dictature et aujourd'hui, nous avons ce que je qualifie dans mon livre de "dictocratie". A la différence de Mobutu, nous avons actuellement en RDC un leadership faible. Il n'y a pas de leadership capable de mettre en place une réelle armée. Si vous comparez deux périodes : 1961-64 et la période 1998-2003. A quelques variantes près nous avons dans ces deux époques un Congo morcelé. Mais à l'époque, en 64-65, il y avait un leadership fort de Mobutu pour mettre fin au désordre.
- Afrikarabia : L'une des raisons avancées pour expliquer la faiblesse l'armée congolaise est d'ordre financière. Les soldes des soldats sont extrêmement modiques : 82$ pour un général quatre étoiles et 60$ pour un soldat de seconde classe.
- Jean-Jacques Wondo : Dans mon livre, je compare l'évolution des soldes de 2006 à 2010, complétée par des informations de 2012, où le salaire moyen d'un soldat des FARDC est passée de 10$ à 60$. Il y a donc eu une faible augmentation. Mais avec 60$, on est incapable de motiver une armée. J'ai été en contact avec un jeune officier l'année passée. Il a été témoin d'une mission assignée à un bataillon à l'Est du pays, comprenant environ 1.000 personnes. Ils ont reçu pour ces 1.000 personnes la somme de… 6.000$ ! Avec femmes et enfants ! Ces problèmes ne datent pas d'aujourd'hui, dès 1895, on a connu la première mutinerie au sein de la Force publique à Luluabourg. Mais c'est aussi la conception de l'armée qui est mal assimilée par nos politiciens, où l'on conçoit l'armée comme un danger pour le pouvoir politique. C'est aussi pour cette raison que l'armée régulière est "laissée pour compte" par les régimes.
- Afrikarabia : On parle aussi d'une autre problématique : celle du "brassage", c'est à dire de l'intégration de rebelles dans l'armée régulière après la signature d'accords de paix.
- Jean-Jacques Wondo : Le "brassage" est une des pistes de solution, mais pas la solution miracle. Le "brassage" a réussi en Sierra Leone. Au Libéria, il a plus ou moins bien marché. Chez nous en RDC, le "brassage" a été un échec. Le rapport de l'Union européenne, qui supervisait le "brassage", affirme qu'il y a eu des "ratés"… mais on ne peut pas accuser tout le monde. Le "brassage" a souffert au départ d'un défaut de conceptualisation. Au moment des derniers accords de paix (en 2009, ndlr), il fallait satisfaire tout le monde, rebelles et gouvernement. A un moment, le gouvernement est sorti de la logique du "brassage" pour passer à la "logique de régiments". Le CNDP (les rebelles de l'époque, ndlr) n'a pas voulu être mélangé avec les autres unités.
- Afrikarabia : Quelles sont les pistes à explorer pour reconstruire cette armée congolaise ?
- Jean-Jacques Wondo : La première piste est d'abord politique. L'armée, comme le dit von Clausewitz, "ce n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens". Cela signifie que la puissance d'une armée est une option politique que l'Etat doit décider. Deuxième piste : la formation. Depuis 2001, cela fait environ plus de 10 ans que le Congo n'a pas formé d'officiers sur son territoire ! Il y a eu quelques tentatives pour former des officiers à l'étranger, mais cela n'a pas vraiment marché. On peut déjà, entre des cycles de formation de 18 mois à 6 ans, commencer à former la base d'une armée efficace sur une période de 10 ans… il y a là aussi un problème de volonté politique et pourquoi pas "d'agendas cachés". Qu'est-ce qui nous empêche de créer des centres d'entraînement et de formation pour nos militaires dans la région du Bandundu par exemple, pendant qu'on tente de pacifier et sécuriser l'est du pays ? On parle beaucoup de la responsabilité de la communauté internationale, mais je veux dire aux Congolais que nous devons apprendre à assumer nos propres responsabilités. Il est tant que les Congolais développent ce que j'appelle la "résilience politique". Ce n'est pas le déploiement d'une force neutre à l'Est ou la construction d'un mur entre la RDC et le Rwanda qui vont faire que le Congo ait une Armée forte!
Propos recueillis par Christophe RIGAUD - Afrikarabia
"Les armées du Congo-Kinshasa, radioscopie de la Force publique aux FARDC" de Jean-Jacques Wondo aux éditions Monde nouveau / Afrique nouvelle
(1) Intraversion : "qui vit centré sur lui-même, se détourne du monde extérieur"
22:55 Publié dans Afrique, République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (13)
Commentaires
Ou trouver ce fameux ouvrage afin de le lire minutieusement ?
Écrit par : Kitenge | 11 janvier 2013
Je ne ne drai pas assez: le Président Kabila Joseph s'est amusé à intégrer beaucoup d'éléments de la force de sécurité rwandaise dans les rangs des FARDC, aux fins de plaire positivement à son parrain Paul Kagame, qui se frotte les mains sachant que les FARDC, contenant les Rwandais jusqu'aux échellons de commendement, travailleront pour le compte du Rwanda bien sûr. Ces gens sont là sous couvert des Banyamulenge. Pour l'heure, il suffit qu'un Rwandais traverse la frontière congolaise, pour qu'il se décrare Congolais sans que personne ne bronche. Voilà où nous conduit "le chef de l'Etat". Pensez-vous qu'un Masunzu à la tête des FARDC dans la province du Sud Kivu peut oser combattre une agression venant du Rwanda? la réponse c'est NON, Jamais. J'invite tous les Congolais épris de paix et de sens de patriotisme-nationaliste, de réfléchir à celà et d'en tirer des conclusions évidentes. Ils (Rwandais" ont acctuellement plus de Quinze(15) généraux à eux-même, sans compter leurs compatriotes subalternes qui agissent en rwandais. Ils ne peuvent jamais investir au Congo, même si certains le font en trompe-oeil. n'aller donc pas chercher de midi à quatorze heures, les causes de la faiblesse des FARDC.
Écrit par : Maliyetu Barnabé | 11 janvier 2013
Comment peut-on prétendre fonder une armée nationale en RDC pour sauvegarder des intérêts étrangers, il s'agit en priorité d'assurer la protection des populations civiles et pour ce faire il est préférable d'user de forces locales sous la irection de l'autorité territoriale car le pays est vaste et des éléments d'une force nationale se considèreront toujours en pays étranger ou tout au moins ne connaitront pas les us et coutimes locales; pensez-vous que des Moldaves puissent faire quelque chose dans la nanlieue de Paris.
Écrit par : anneet | 11 janvier 2013
le jour ou on aura un parlement digne de defendre l'interet national, tout va marcher car c'est l'armee qui fait la force d'un etat. nos soi disant deputes nous trompent pendant la campagne et une fois voté, ils oublient la patrie pour leurs interets egoıstes. ils voient leurs emoluments jusqu'à 7000$ et recemment, ils ont tenté de ramener leurs emoluments à 13000 mais ont eu un refus categorique de matata ponyu ouvrons les yeux nous peuple sinon rien ne marchera avec nos politiciens corrompus et corruptibles. il n'y a pas de volonté politique de part nos gouvernants et surtout ceux-là censés nous representer et defendre l'interet general. certains boycottent les plenieres à l'assemblée mais touchent les emoluments mensuels. ouvrons les yeux et controlons de plus pres nos soi-disants representants car c'est eux qui doivent peser sur les gouvernants pour un changement multisectoriel en priviligiant d'abord les interets des electeurs et les leurs en deuxieme position.
Écrit par : fely | 11 janvier 2013
@anneet, vous avez parfaitement le droit de ne pas voir plus loin que votre nez, plus loins que votre maison, tribu, clan ou ethnie. Mais si nous voulons exister en tant que nation, pays, Etat, nous avons besoin d'une armée nationale, républicaine et apolitique ayant pour seule motivation la défense de l'intégrité territoriale contre toute ménace EXTERIEURE. la question de la sécurité intérieure, de proximité revient à la Police...ne confondons pas les choses.
Écrit par : Abel | 11 janvier 2013
Faisons des échanges courtois, dans le respect mutuel. Cela ne eut pas dire que nous devons dire amen à tout, mais il y a une façon de corriger le point de vue de l'autre sans se montrer offensant. C'est la meilleure facon pour ceux qui savent plus d'être utiles à ceux qui ignorent. Car si dès l'entrée de jeu vous offensez votre interlocuteur, il ne vous suivra plus dans le reste de votre discours et, par conséquent, vous aurez prêché dans le vide !
Merci
Écrit par : Kitenge | 11 janvier 2013
vous avez raison mon cher kitenge,,abel n'est pas dans l'analyse ou soit il n'a rien retenu dans ce que l'auteur a exprime dans son ouvrage. on dit que l'armee est sous payee, mal encadree, non motivee, pas de formation etc... mais qui doit s'occuper de tout ca, c'est la politique et alors la politique c'est qui? c'est l'autorite budgetaire qui doit penser a valoriser l'etre de nos services de securite comme qui dit que qui veut la paix, prepare la guerre mais preparer la guerre, c'est s'occuper du bien etre de service de securite. est ce que chez nous, les parlementaires s'interessent t ils a la vie de nos hommes de securite? dans le pouvoir de 1+4, un depute touchait 1500$, 2006-2011, ils ont fait augmenter leurs a 7000, ce mandat, ils ont tente de le ramener a 13000 mais qu'ont-ils fait pour l'homme de troupe? dans le budget, combien attrbuent ils aux services de securite? ils. ils nous trompent qu'ils nous defendent et pourtant ils se defendent eux memes et gagnent bien des causes au detriment de la patrie. voila le manque de volonte politique et le jour ou on aura des parlementaires dignes et nationalistes voyant d'abord l'interet general, le pays marchera. meme chez toi, pour securiser vos biens, vous depenser dans la securite cad une porte resistante, cadenas et serrures efficaces. cloture, concertina, parfois un chien ou un policier mais ce chien la ou policier, vous devez bien les entretenir sinon... c'est la meme chose avec notre armee devant etre bien entretenu par le pouvoir pour un bon rendement avec un budget consequent
Écrit par : fely | 11 janvier 2013
Bonjour cher Fely,
En matière des réformes des services étatiques je pense que ce n'est pas l'Assemblée Nationale qui doit être incriminée lorsque cela ne marche pas. L'Assemblee Nationale est, certes, l'autorité budgétaire mais elle n'en a pas l'initiative. De plus, l'Assemblee Nationale ne gouverne pas, mais elle a le pouvoir de controle, ce qui veut dire qu'elle intervient a posteriori.
Donc le Gouvernement initie sa politique, la planifie dans le temps et en évalue le coût qu'il insère dans le projet du budget envoyé au Parlement pour approbation. Vous comprenez qu'il est difficile au Parlement de décider du montant à allouer à tel ou tel autre secteur dès lors qu'il n'a pas la maîtrise des objectifs.
Enfin, c'est une erreur d'accuser les députés de s'octroyer des gros émoluments. Si l'on considère ce qu'ils dépensent en faveur de leurs bases électorales, 7000 USD par mois est même minime. Nous avons une population abandonnée à elle-même : pas d'écoles, pas de dispensaires, paupérisation, etc. L'intervention des députés dans cela est très remarquable surtout dans les milieux ruraux : construction des écoles, des ponts, frais funéraires, etc. Je connais des députés de la dernière législature qui n'ont pas été réélus et qui sont dans une situation bien médiocre aujourd'hui.
Ce qu'il faut stigmatiser dans le chef de nos parlementaires c'est le fait de ne pas exercer leur pouvoir de contrôle et de sanction à l'encontre de l'Executif qui ne fait rien pour améliorer la gouvernance du pays. Nous avons un pays très riche mais le niveau des recettes nationales reste parmi lesplus bas, le peuple vit dans la misère et nous avons un budget annuel minable.
Des sommes importantes sont allouées au fonctionnement des ministères, fonctionnement que personne ne contrôle ! Rien non plus n'est fait pour améliorer le niveau des recettes de l'Etat, alors que l'enrichissement illicite est évident dans le chef de plusieurs acteurs étatiques sans commune mesure avec leur rémunération, personne n'est traqué pour détournement des deniers publics (les officiers supérieurs de l'armée, de la police, des douanes et des impots sont parmi les riches hommes du pays).
C'est comme si dans un village il y avait un meurtre chaque jour et le kapita dit gentiment chaque fois qu'il n'y a pas de coupable !
C'est cela qui est curieux dans notre pays, que nous soyons dans la situation aussi paradoxale que la nôtre, détruisant tout sans que ceux qui ont la responsabilité constitutionnelle du bien-être national n'ait envoyé personne en prison ! Chaque année on ne nous pompe que des discours de bonne intention chaque fois déçus.
Voyons peut-être ou va aboutir le Gouvernement Matata qui montre un peu de courage en arrachant la proie des gueules des prédateurs par la bancarisaction de la paie des fonctionnaires.
Écrit par : Kitenge | 12 janvier 2013
Apropos de l'Armée au Congo: le dysfonctionnement, il y en aura toujour. Pourquoi? Je reponds qu'il faut d'abord chercher à doter cette Armée de ses propres effets, ce comme s'ils ont les memes tenues avec les forces qui la menacent, il faut créer un leadership nouveau responsable, enlever tous les tards dans la chaine de commendement c.à tous les officiers etrangers greffés comme congolais qui sont déjà décelés par les congolais. Bref laisser le pouvoir d'état au congolais, a part la cooperation qui puisse continuer avec les amis sincères.
Voila le remede, au lieu de faire le carnage des hommes de troupes congolais à cause de taupes parmis eux.
Écrit par : Emmanuel FANAO | 12 janvier 2013
mon tres cher kitenge, je vous ai bien lu mais vous parlez dans les suppositions quand vous dites qu'en matiere de reforme, le parlement n'est pas engage or quand on parle du pouvoir, certaines personnes ne voient que le president et le gouvernement mais pourtant le pouvoir prend le president, le parlement, le gouvernement et le judiciaire et detous ce quatre, le parlement prime car c'est lui qui elabore les lois et vote ou fixe le budget propose par le gouvernement. au parlement, il y a toutes les commissions de la vie nationale du pays, exemple pour le budget, nous avons la commission finance et economie avec les experts charges de verifier, corriger la repartition proposee par le gouvernement selon les differents secteurs de la vie de la nation. la commission defense et securite s'occupe de tous les problemes de securite et alors tous les problemes de salaire, formation, motivation, reforme et autres demandent de l'argent, quel pourcentage allouent ils au secteur de la securite lors de la repartition budgetaire? eux ne voient que leur envellope etgonfle a la presidence, primature et certains ministeres et le reste des secteurs, ce n'est pas leur affaire.d'ailleurs pour preuve, avec ce climat actuel du pays et le president veut donner la priorite aux problemes securitaires, le budget fut retourne au parlement pour seconde lecture et le parlement vient d;ajouter 86 milliards de fc pour la defense et securite cad encadrement et motivation et autres pour la securite. et quant ala reforme et intrus ou etrangers dans notre armee, la commission defense et securite du parlement s'occupe de quelle matiere securitaire du pays? et reste a savoir que ces commissions sont composees des gens maitrisant bien ces secteurs la. pour teminer, il faut retenir que le president et le gouvernement ne peuvent rien faire s'ils ne sont pas en connivence avec le parlement d'ou le probleme de majorite au parlement. le parlement est cense controler le gouvernement dans tous les secteurs de la vie de la nation, est ce que nos deputes sont ils a la hauteur? ils se partagent le gateau avec les gouvernants au detriment du peuple, souvenez vous de l'affaire dgi dans le mandat 2006-2011, les deputes furent corrompus et certains etaient venus denoncer cela sous vital kamehre, il aete dit qu'on leve les immunites et les traduire en justice, le dg de la dgi mr kalubi fut demis deses fonctions en attendant la levee pour les autres vers la justice mais rie n n'a ete fait jusqu'al fin du mandat. pour vous dire que pour toute augmentation de salaire, formation et autres, on doit budgetiser. comment allez vous vous attendre a un bon resultat d'une equipe si elle n'est pas bien encadree? mais cet encadrement la vaut un budget et qui dit budget voit qui? voyez meme au rwanda ici et dans les pays ou l'on s;interesse de leur securite, quel budget leurs parlements allouent ils aux services de securite? donc pour nous, c'est le manque de volonte politique par notre pouvoir et dans le pouvoir, qui pese trop? c'est le parlement car legifere, donne le budget et est cense controler l'executif.
Écrit par : fely | 13 janvier 2013
Cher Felly,
Dans le budget 2013 je vous informe que le projet du Gouvernement en matière de l'armée et services de sécurité était un montant x mais le parlement y a augmenté y en en sorte que ce qui a ete soumis a la signature du President etait x+y. De plus le Président estimant qu'on pouvait faire d'avantage demande 55.000.000.000 de plus mais le parlement dégage 86.000.000.000. Vous comprenez, bwana Felly, que s'agissant des questions sécuritaires et de défense le Parlement s'est montré plus préoccupé que le Gouvernement, que la Présidence.
Cependant, c'est une erreur de penser que le Parlement peut se permettre de se comporter en opposant de l'Executif et résister. Je vous ai bien dit et je le répète, c'est l'Executif qui a le pouvoir en main dans la plupart de nos pays africains. Tous les autres pouvoirs (législatif et judiciaire) sont, en réalité, au service de l'Executif ! C'est là la triste réalité de nos pays. Il est même prévu un article de la constitution qui autorise le Président à dissoudre le Parlement si celui-ci est en crise avec le Gouvernement.
Pour terminer, je répète ue le Parlement ne peut pas allouer des fonds au budget là où l'Executif n'en fait pas demande. Sinon c'est de l'argent qui va dormir ou qui sera dépensé au profit des autres rubriques ou l'Executif a des besoins. Informez-vous sur les rapports d'exécution des budgets antérieurs auprès de la Cour des Comptes et vous verrez qu'il y a des postes budgétaires dont les fonds alloués sont dépensées au profit des autres. Vous allez vous retrouver avec des dépassements de l'ordre de 200 jusqu'à 500% à la présidence et au fonctionnement du Gouvernement. Si l'Executif etait préoccupé par l'armée et les autres services sécuritaires il aurait dû y affecter ces fonds.
Alors vous semblez avoir des problèmes avec les 7.000 usd que demandent les parlementaires sans vous soucier de savoir l'entrain de vie des membres du Gouvernement et de la Présidence.
matière du budget
Écrit par : Kitenge | 13 janvier 2013
bon dimanche mon frere kitenge, j'estime que nous sommes sur la forme mais entrer un peu au fond et analysons comme des gens experimentes. c'est comme qui dit que l'apparence trompe et nous, nous sommes sur l'apparence car pour certains non averis, quand on dit pouvoir, eux ne voient que le president et le gouvernement. dans le temps, le president etait et pouvait tout mais actuellement, le president et le gouvernement ont toujours ete soutenus par le parlement dans le gouvernance et d'ailleurs vous savez le pourquoi de la majorite parlementaire et c'est pour couvrir les mefaits de l'executif car c'est le parlement qui doit controler la gouvernance de l'executif, Prenons par exemple chez vous a la maison, la maman vous propose son budget de la cuisine, vous pouvez l'accepter ou la modifier, une fois l'argent mis a la disposition de la maman et beaucoup de flous dans la vie du foyer, a qui la faute ou la negligence? la maman a prevu de manger des fretins et vous aviez accepte cela, de retour a la maison avec les amis, vous trouvez des fretins et vous vous en prenez a la maman que non tu devait preparer de la viande.... c'est une illustration.deuxieme cas je ne sais pas si vous travaillez voici ce qui se passe dans les gdes societes, les pdg, p a d, dg, adf et autres sont sur terrain et sont connus, ils engagent, remunerent, licencient les fautifs cad gerent au quotidien la societe mais attention,c'est des executants sur terrain, ils recoltent les donnees, font des propositions qu'ils amenent chez les decideurs pour approbation cad l'assemblee generale ou conseil d'administration. le mecanisme de controle de la gestion est initie par l'assemblee generale a travers les commissaires au compte. les propositions de gestion au qoutidien faites par le comite de gestion dont le pdg, adg, dg. df au conseil d'administration approuvees par cette derniere et devant etre mises en application par le comite de gestion,connaissent des magouilles aussi longtemps que le mecanisme de controle est prevu. Quand les travailleurs se plaignent de leurs gestionnaires, vous membre du conseil d'administration, vous fermez l'oeil sur les insuffisances de la gestion sur le quotidien des travailleurs et vous leur dites que non, c'est votre comite de gestion qui est incapable mais vous ne le sanctionnez pas positivement ou negatvement. pour les travailleurs, eux ne voient que le comite de gestion a incriminer et pourtant au dessus du comite, il ya un organe cense controler et sanctionner ce comite en cas d'isuffisance. Alors qui est le premier responsable dans la megestion de la societe, les gestionnaires au quotidien ou l'assemblee generale incapable de sanctionner le comite et alors l'assemblee generale est complice dans la megestion. Mais vous devez savoir qu'au sein de l'assemblee generale, il ya des experts qui ne peuvent pas etre roules par le comite de gestion. c'est de la meme maniere que fonctionne toute nation, le comite de gestion equivaut au president et son gouvernement, l'ass. generale correspond au parlement et les travailleurs,c'est nous la population. Revenons a la constitution ou le president peut demettre le parlement, certe, le president le peut dans l'interet superieur de la nation mais si c'est pour des interets egoiste soit pour se maintenir au pouvoir, la, le parlement responsable va resister et le president se verra secouer a pouvoir perdre aussi son fauteuil car en de tel cas, l'armee s'impose et c'est le coup d'etat. Prenons les exemples de kas vubu- lumumba en septembre 60 et kasavubu -moise tshiombe en 65. kasa vubu avait viole la constitution jusqu'a vouloir mettre le parlement en conge cad dissolution suite ala resistance du dernier qui denoncait et la suite, on la connait. prenons aussi le cas de mamadou tandja du niger, il a tente modifier la constitution sur un article verrouille du mandat, le parlement a resiste et meme dans sa majorite, il a persiste et atente appliquer l'article de dissoudre le parlement et la suite, on la connait ce qui lui est arrive. .Mais ne confondons pas avec ce qui s'est passe chez nous sur la constitution et si vous l'avez, parcourez la et vous verrez que la forme de l'etat et la duree du mandat sont clairement declares articles irrevisibles mais si ces 2 ici sont dits irrevisables et alors les autres et d'ailleurs il est dit dans notre constitution qu'on peut la reviser sauf les deux articles la d'ou dans notre cas, il n'y avait pas eu de violation. c'est pour dire que le jour ou on aura un parlement des nationalistes et quand saura reellement le poid du parlement sur l'executif, le pays evoluera mais nous ne sommes pas encore arrive a ce stade d'ou nous sommes manupilles. et dans les pays de gens averti et ouvert, on ne peut pas voter n'importe qui comme parlementaire sinon des gens integralement responsables et incorruptibles par le gouvernement et inintimidables et qui ne vont pas au parlement pour voir d'abord leurs salaires et avantages egoistes pendant que rien ne va dans la vie de la nation.
Écrit par : fely | 13 janvier 2013
Bjr Felly,
Une très bonne analyse, c'est dire que ce qui se passe chez nous , le parlement est d'abord controlé par l'exécutif dont il émane.En plus chez nous la majorité parlementaire défend les intérêts de leur chef donc le Président. La polulation n'a plus de place dès qu'ils sont votés. La population sert pour eux de pont et c'est fini. Voyez un peu la modification de la constitution qu'ils avaient opèrés en ce qui concerne les élections où en sommes nous aujord'hui? En plus si on parle de la corruption au congo, ils sont les premeirs corrompus et leur chef premier corrupteur je parle ici de la majorité présidentielle.
N'oublions pas aussi notre responsabilité dans tout ceci en tant que population. c'est nous qui votons mais qui est ce que nous votons si ce n'est pas notre beauf, cousin , parent amis même si nous savons qu'il est incompétent.
Retenez que dans notre pays le népotisme prime sur l'excellence, les exemples sont énormes.
Enfin ne nous attaquons pas à ces parlementaires et autres dirigents, mais plus tôt nous devons prendre conscience nous le peuple et dire non à ces prédateurs pcq nous en avons le moyen "les elections".
Écrit par : dieudonné | 14 janvier 2013
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