18 décembre 2012
RDC : Des millions de personnes "prises au piège" selon Oxfam
Alors que les négociations entre les rebelles du M23 et les autorités congolaises n'ont pas encore commencé à Kampala, la menace d'une reprise des hostilités inquiète Oxfam. Pour cette ONG, "des millions de personnes sont prises au piège dans et autour de Goma, ainsi que dans d’autres villes de l’Est" de la République démocratique du Congo (RDC).
Depuis le retrait des rebelles du M23 de la ville de Goma, samedi 1er décembre, une situation de "ni guerre ni paix", règne sur la capitale provinciale du Nord-Kivu. Mais la peur n'a pas disparu. L'issue des pourparlers entre la rébellion et le gouvernement congolais reste incertaine. Et si les négociations capotaient ? La guerre reprendrait sans doute et le M23, toujours en embuscade, aux portes de la ville, ferait de nouveau tomber Goma.
Selon l'ONG Oxfam, présente au Nord et au Sud-Kivu, notamment dans les trois camp de réfugiés autour de Goma, "plus d’un million de personnes sont menacées par les attaques des milices, rebelles et armées régulières alors que les combattants commencent à se positionner dans et autour" de la capitale du Nord-Kivu. Oxfam "craint que les populations civiles ne subissent des attaques ciblant les camps de déplacés, et que plus d’un million de personnes cherchent à se protéger dans une zone qui fourmille de soldats et de miliciens".
Pour Nicolas Vercken, d'Oxfam France, "il existe désormais un vrai risque de guerre, qui vient s’ajouter à la violence quotidienne et aux exactions auxquelles fait face la population. Un tel conflit serait catastrophique pour la population congolaise, qui subit déjà le pillage, le viol et la torture de la part de plus de 25 groupes rebelles dans l’Est de la RDC".
En plus des rebelles du M23, de nombreuses milices, rançonnent, violent, tuent… y compris l'armée régulière (FARDC). Les soldats congolais constituent souvent l'une des premières sources d'insécurité dans l'Est du pays… avant les rebelles. Oxfam note qu'au moins "quatre groupes armés contrôlent les voies d’entrée et de sortie de Masisi, empêchant presque totalement les personnes de fuir la zone". "Plus de 8000 familles s’abritent à l’heure actuelle dans des églises et des écoles de la ville, et n’ont que difficilement accès à l’eau potable, aux soins médicaux ou aux médicaments", explique Oxfam.
Nicolas Vercken lance un appel aux négociateurs de Kampala pour "mettre fin à cette situation de folie destructrice". Mais aussi aux institutions internationales : "l’Union Africaine et l’ONU doivent s’impliquer comme chefs de file des négociations et s’assurer qu’un agenda pour une solution de long terme soit trouvé". Pour l'instant, seul le "règlement intérieur" des négociations a été validé par les deux parties à Kampala. Quand aux chances de réussites… elles sont minces.
Christophe RIGAUD - Afrikarabia
22:15 Publié dans République démocratique du Congo | Lien permanent | Commentaires (10)
Commentaires
Et ces gens du M23 qui prétendent être motivés par le sort de 60 000 réfugiés au Rwanda! Alors qu'ils créent des millions de déplacés, de réfugiés, de victimes de viols et atrocités diverses !
Ils n'ont aucune base politique, ne représentent rien, si ce n'est la continuité d'une logique politique imposée par des acteurs extérieurs au Congo: détruire le résultat des urnes et boutiquer le partage des richesses entre seigneurs de guerre. Et évidemment pour ces étrangers là, la population ne compte pas, la vie des gens n'a aucune, mais absolument aucune valeur.
Il faudra bien que nous en arrivions à nous organiser pour imposer la volonté du peuple, en utilisant des moyens dont seul le peuple sera juge de la légitimité.
Écrit par : mabeleyalumumba | 19 décembre 2012
Le gouvernement congolais et la communauté international doivent prévenir tout le risque qui risque de décimer la population de Goma et celle des camps. Que les pourparlers de Kampala ne visent plus les seuls intérêts des certains leaders qui ont toujours voulu se positionner grâce au sang écoulé de simple citoyen congolais.
Écrit par : Jean Baptiste | 19 décembre 2012
A quoi sert, pour un pays, d'être membre de l'ONU si celle-ci ne sait pas protéger la légalité et la démocratie dans les pays membres ?
On est là en présence des individus qui se foutent de la vie humaine et qui viole les principes élémentaires de la démocratie et le monde entier prend acte ! On voit bien le Rwanda violer allègrement l’intangibilité de nos frontières sous le nez des casques bleus et on se contente de dénoncer sans rien faire contre !
On attend que la violence se déchaîne pour venir compter les morts ?
Écrit par : kitenge | 19 décembre 2012
Je suis dans la même logique que les précédants compatriotes. A y voir de plus près, la certitude de la complicité de la communauté internationale, par le biai du Rwanda du tristement célèbre Por Kagame, se fait de plus en sentir au vu de la passivité des casques bleus, qui on dirait facilite seulement l'agression de notre pays. Il y a risque d'embrasement quand nous allons nous laiver pour nous défendre par n'importe quels moyens contres nos agresseurs Tutsi où ils se trouvent sur notre sol. Inutile que cette complice Communauté internationale nous taxe de génocidaires après. C'est un avertissement que d'aucun devra prendre avec beaucoup de considération. Nous ne laisserons jamais notre patrie tomber gracieusement entre les mains des étrangers nilotiques car nous sommes désormais avisés de leur sale malice, et promettons de leur donner une réponse à la hauteur de leur provocation. Leur comportement sociale chez-nous est un véritable mépris qui mérite une sévère correction. Nous les laissons danser jusqu'à essouflement, quitte à nous de danser par la suite. Je conseillerais personnellement à cette minable ethnie de cesser le mauvais jeu qui pourra, à coup sûr, precipiter son extinction de suite de la colère des Congolais. Un homme averti en vaux deux... Kagame et Museveni, beaucoup de gens ont dirigé des pays a votre façon, mais leur tyranie les a engloutis au néant, et éffaces même de l'histoire de l'humanité. Réléchissez bien à ce que vous faites. Nos enfants ne seront jamais amis aux tueurs de leurs parents. Ne continuez pas à provoquer des troubles entre les peuples sous des couvertures mensongères. Vous avez encore de la chance de vous ressaisir. Peuple Tutsi, ne te laisse pas aveuglement conduire tout droit à ta propre extinction. Les Bantous ont été longtemps patient, mais pour l'heure, ils sont à bout de cette patience qui a atteint son terme. Construisons ensemble l'avenir dans une bonne entente au lieu de chercher à nous massacrer pour des véléités. LES HOMMES PASSENT ET LES RICHESSES RESTENT. MERCI.
Écrit par : Maliyetu Barnabé | 19 décembre 2012
Je souhaite m'inscrire dans votre carnet de distribution
Écrit par : Luka Djedi | 19 décembre 2012
je suis très attristé par la position ambigue de la communauté internationale par rapport à la situation de notre pays, peuple congolais levons nous et marchons tous comme un seul homme face à nos énemis communs (internes et externes) afin de défendre notre patrie en péril. il est grand temps de denoncer les complices afin d'affaiblir les stratégies des malins . ne nous sous estimons pas nos souvenirs sont sont encore frais la défaite cuissante de l'armée ruandaise à kinshasa pour la prise de l'aéroport de Djili un peuple sans arme avait fait obstacle au feu de kagame et ses complices. avec un peu de determination nous vaicrons l'énemi. je sollicite le retour de nos vaillants commandos partout où ils se retrouvent de prendre coscience et de joindre à nos troupes afin d'écrasser nos énemi et pourquoi pas faire changer les deux regimes qui nous menacent . avec Dieu nous vaincrons
Écrit par : Prosper MUKUE | 19 décembre 2012
C'est un triste constat qui traduit la folie meurtrière des renégats du M23 à la solde de KAGAME et de sa clique.
La CPI devrait lancer des mandats d'arrêt à l'endroit des auteurs déjà identifiés de ces atrocités par plusieurs rapports concordants qui établissent sans équivoque l'implication du Rwanda.
Récemment le Président OBAMA a téléphoné à Kagamé semble-t-il pour stigmatiser son implication avéré dans la guerre à l'est de notre pays en apportant son soutien au M23
Je pense que la première puissance du monde ne donnera pas con quitus à la perpétuation des souffrances de tant d'innocents au nom de la couverture des manquements de l'occident à sa responsabilité lors du génocide rwandais qui n'a pas été le fait des congolais qui ont dépassé de très loin le nombre près de 800.000 morts étant donné que le nombre de congolais morts dépasse aujourd'hui 6.000.000
Arrêtez de tergiverser Monsieur OBAMA ,envoyez KAGAME et sa clique de génocidaires à la CPI
Écrit par : Théophile | 19 décembre 2012
La communautE internationale qui possede des archives historiques du monde, peut-elle nous prouver que la tribu tutsi fait historiquement partie des tribus Congolaises. Qu'on arrete de nous faire avaler par la force cette pillule tutsi en essaiyant de leur trouver un territoire pour eux chez nous. Ce n'est pas par les armes qu'on devient citoyen d'une nation. Kagame et Museveni, occupez-vous de vos freres et soeurs nilotiques. Enough is enough with your 800.000 victims of genocide, hey what about the 6 millions of Congoles who have perished because of the unjustified war against the most friendly nation in Africa for its legendary hospitality; the DRC.
Écrit par : charles balamani | 19 décembre 2012
Les conséquences de la politique du M23 et ses commanditaires entre autres l'accord secret avec le Président Kabila, et la communauté internationale sont insupportables, ceux qui meurent aujourd'hui ne sont plus là, bien entendu et nous qui sommes encore en vie attendons notre tour pour en être victime, alors y compris monsieur Kabila puisqu'il est encore en vie! cela ne doit pas les étonner pourvu que cela aboutisse!!!
Écrit par : Lelo | 20 décembre 2012
Je désire être inscrit sur votre site pour divers échanges.
Afrikarabia réponde : c'est noté
Écrit par : Levis Edmond | 20 décembre 2012
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