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01 décembre 2012

RDC : A Paris, des partis politiques plaident pour un gouvernement d'union nationale

La reprise de la guerre au Nord-Kivu entre les rebelles du M23 et l'armée régulière inquiète des partis politiques et des associations congolaises de la diaspora à Paris. Une plateforme propose des pistes pour sortir de l'impasse et du risque de "balkanisation" de la RDC.

-1.jpgLe 28 novembre, plusieurs partis politiques et associations congolaises de France se sont réunis à Paris pour évoquer la crise qui secoue l'Est de la République démocratique du Congo. Depuis le mois d'avril, la rébellion du M23 défie le président Kabila et s'est emparée de plusieurs territoires du Nord-Kivu, avant de prendre la ville Goma le 20 novembre dernier. Après l'appel de 11 chefs d'Etat de la région des Grands Lacs, le M23 a accepté, ce samedi, de se retirer de Goma. Mais si l'offensive du M23 a cessé, la guerre est loin d'être terminée.

Une plateforme politique s'est formée à Paris autour du RDPC de Gaspard-Hubert Lonsi Koko. On retrouve le CDPS, le parti de François-Xavier Beltchika, un dissident de l'UDPS d'Etienne Tshisekedi, représenté par Symphorien Kabeya Ntumbunsela. Il y avait également l'ADR  de l'ancien ministre François Muamba, représenté par Ferdinand Lufete. Les trois hommes ont d'abord dénoncé les visées "expansionnistes de nos voisins de l'Est", le Rwanda et l'Ouganda, accusés par l'ONU de soutenir les rebelles du M23. Ils craignent la "balkanisation" de la RDC dans le but de "faire main basse" sur les importantes ressources naturelles du pays. Gaspard-Hubert Lonsi Koko a peur de voir la République démocratique du Congo devenir "dans le pire des cas un no man's land" pour s'approvisionner en minerais "à moindres frais" et "dans le meilleur des cas, une zone franche au profit des forces coalisées" (Rwanda, Ouganda… mais aussi certains pays occidentaux, ndlr). Pour ces partis politiques d'opposition, les Congolais n'auraient  d'autres choix "qu'entre l'insécurité et la soumission, la violence et le génocide".

La plateforme présente plusieurs propositions de sortie de crise. Selon ces Congolais de la diaspora, la création d'un "gouvernement d'union nationale" permettrait de lancer les bases d'une "réconciliation nationale autour des valeurs républicaines". La plateforme souhaite organiser de nouvelles élections "libres et crédibles", en commençant par les élections locales ; mais aussi transformer la mission de la Monusco en force d'intervention "à partir de la frontière rwandaise". Enfin, la plateforme préconise l'obtention d'un "dialogue inter-rwandais en vue d’assurer le rapatriement en toute sécurité des combattants FDLR et d’autres réfugiés rwandais dans leur pays". Pour ces Congolais, "la réconciliation du peuple rwandais avec lui-même" est "le seul gage d’une cohabitation pacifique et pérenne entre les deux communautés Hutu et Tutsi qui s’entre-tuent". (L'intégralité des propositions est accessible ici).

Si le projet de création d'un gouvernement d'union nationale n'est pas nouveau depuis les élections contestées de novembre 2011, l'aggravation de la situation à l'Est le rend plus pertinent que jamais. Ce nouveau gouvernement serait une des rares solutions de sortie de crise "par le haut" pour le président Kabila, plus affaibli que jamais. Signe des temps, le M23 affirme être submergé de coups de téléphone d'hommes politiques congolais de tous bords qui chercheraient à se rapprocher de la rébellion, de le cas où les choses tourneraient mal pour Joseph Kabila. Ce n'est visiblement pas le cas de Gaspard-Hubert Lonsi Koko qui considère "ne pas avoir besoin d'eux" et s'étonne des dernières revendications des rebelles en faveur de l'opposant Etienne Tshisekedi : "pourquoi ne pas l'avoir dit juste après les élections ?" s'interroge-t-il. Pour Gaspard-Hubert Lonsi Koko, ces brusques revendications pour la "vérité des urnes" ne seraient que des "distractions pour arriver à Kinshasa" et prendre le pouvoir".

Christophe RIGAUD - Afrikarabia

Commentaires

L´histoire se répète curieusement! Les rébellions vont imiter les rébellions. Leur seul objectif selon Napoléon que interprétait Maquiavel désarmer le prince et s´approprier le pouvoir. Le prince désarmé perd l´appui même de sa population en faveur des nouveaux chefs de guerres en dépit de leur "maquisardisme". Ceux-ci aussi ayant du mal parfois à maintenir stables les institutions nouvelles sont vite vomis par le peuple. Il faut alors utiliser la force pour s´imposer et arrachent le crédit. Toutefois, ceux qui arrivent à surmonter les difficultés sont vénérés et deviennent puissants. Le Rwanda de Kagame et l´Ouganda de Museveni le sont devenus. Au Congo, après le Maréchal Mobutu, les circonstances ne sont pas en faveur ni de la balkanisation, ni du centralisme. Il ya risque du "quod nihili illi deerat ad regnandum praeter regnum". Beaucoup de chefs de guerres manquent des royaumes ou des chefs politiques comme des "Caimans" manquent des eaux et des oeufs pour réussir. Leur rêve frustré les pousse aux désordres ou à servir des forces invisibles. Collette aussi doit cesser de diffamer les Chefs d´Etat ou politiques Congolais. La Belgique depuis Léo II n´a pas été glorieuse ni au Congo, ni au Congo-Ruanda-Urundi, ni en Europe pour défendre les Congolais. L´unique héritage digne de mention c´est la foi en Jésus Christ venu dans la foulée des "colons belges". La bière, la chicotte et la sous culture étaient des "chiendents" de l´émancipation. Lisons l´art de guerre de Maquiavel de 1519. L´histoire se répète quand il y a conspiration des forces invisibles. Fritz Springmeier a écrit, Be Wise as Serpents en 1991 et le Congo Démocratique est cité. Derrière les sectes qui pillullent au Congo se cachent les forces invisibles. Imaginez des forces invisibles derrière des groupes armés, mon vieux! Finalement, les industries des armes ont trouvé par le canal des forces invisibles le marché juteux dans les Grands lacs en furie, et les forces invisibles réalisent leurs ambitions au prix du sang des congolais. Cessons de "blablabler". Lumumba rêvait comme Martin Luther King un monde libéré des forces invisibles. Le Congo le sera-t-il un jour? Le chemin est encore long.

Écrit par : sangala | 02 décembre 2012

Ces rebelles de la diaspora ont rouvé l'occasion de faire parler d'eux et de s'entendre dire. Si vous dîtes que la nation est attaquée il faut faire front avec le président de la république. S'il s'agit avant tout d'une rébellion interne aidée par l'extérieir il y a lieu de répondre par la négociation aux révendications légitimes des rebelles qui réclament leur identité et leur sécurité. Vouloir promouvoir un dialogue inter-rwandais au Rwanda comme préalable à l'expulsion des interahamwe (FDLR) est impensable.

Écrit par : anneet | 02 décembre 2012

Comme par hasard, M. Anneet oublie superbement de faire allusion à l'autre hypothèse défendue par les auteurs de la proposition consistant à installer les FDLR et les réfugiés rwandais vivant dans le territoire congolais dans un pays non frontaliers du Rwanda demandez-vous pourquoi...

Écrit par : charlotte | 02 décembre 2012

En 1994 un ancien premier ministre belge avait suggéré au Congo de placer ces interrahwe loin à l'intérieur du Congo mais il n'y eu aucune suite à cette suggestion. Je n'ai pas vu où Maman Charlotte veut apercevoir une solution pour un autre pays d'accueil pour ces criminels à part le retour au Rwanda où ils auront la vie sauve car le Rwanda ne condamne plus à morrt.

Écrit par : anneet | 02 décembre 2012

'' Science sans conscience ne que ruine de l'ame, dit-on ''. Ces inciviques de la diaspora ont rouvé l'occasion de faire parler d'eux et de s'entendre dire. Si vous dîtes que la nation est attaquée il faut faire front avec le président de la république. Voila un congolais de Kinshasa au lieu de s'en prendre en amont aux menaces venues de l'exterieur eux ne songent qu'a des opportunites pour acquerir les postes au detriment de l'interet de la nation.
Negociations = preparation d'une enieme geurre

Écrit par : Alian | 02 décembre 2012

Mais qu'ils retournent au Rwanda, on ne demande que ça. Que les problèmes entre Rwandais soit réglés sur le sol Rwanda et non en RD Congo.
LD Kabila a pris le pouvoir dans les mêmes conditions que ce qui est en train de préparer en ce moment. Il est temps que les Congolais cessent de mettre en cause qui que ce soit, mais pensent à résoudre le problème entre eux. Voilà pourquoi ils doivent se parler, voilà pourquoi un régime de transition, qui doit être mis en place en se servant des erreurs du passé, est nécessaire pour l'intégrité du Congo et la paix dans l'Est. N'en déplaisent à ceux qui lorgnent nos terres. Suivez mon regard..

Écrit par : charlotte | 02 décembre 2012

Chers compatriotes je ne sais pas si vous avez la même lecture de la chose que moi. Négocier avec le M23 c'est s'enfoncer dans le bourbier de Kagame et Museveni. Ces négociations aboutiront au partage de pouvoir et les pions qui viendront du M23 n'auront pour principale mission que de travailler à l'annexion d'une bonne partie du Nord Kivu au Rwanda. Lisez et méditez l'article 8 du fameux accord du 23 mars ! Les FDLR ne sont qu'un prétexte. Le projet expansionniste de mr Kagame à commencé depuis LD Kabila. Lorsque les soldats rwandais s'étaient retournés contre lui en 1998 en créant le RCD au motif que LDK ne respectait pas les accords, essayez svp d'imaginer de quels accords il s'agissait. Cela avait abouti à l'assassinat de LDK et des négociations s'en étaient suivi en vertu desquelles le brassage des armées rebelles et des services de securite était consacré. Nous croyions que l'affaire était terminée, mais non tant que le Rwanda n'avait pas obtenu ce qu'il veut. Le RCD avait demandé et obtenu l'armée de terre, non pour défendre la patrie mais pour affaiblir notre défense nationale de sorte que le Rwanda continue à nous faire chanter. Vous avez sûrement appris ce que faisait le général Gabriel Amisi (dit Tango Fort) que le RCD avait recommandé à l'armée de terre. Et il n'est pas seul ! Après ce fameux brassage le CNDP de Nkunda Batuare est né et la faiblesse de l'armée commandee Tango Fort a conduit les autorités congolaises à encore négocier. Aujourd'hui, l'armée sous Tango Fort est plus minable et on demande au gouvernement de négocier dans des conditions plus humiliantes encore. Cette supériorité des forces rebelles tient à l'infiltration de tout l'appareil militaire et sécuritaire ! Réveillons-nous avant que ce ne soit tard. Il faut une mobilisation totale de tous les congolais pour pouvoir débusquer toutes les manœuvres de l'ennemi. Ce sont tous les congolais qui sont humiliés, en commençant par les membres du M23. La solution ne sera pas politique, elle ne sera que militaire et la victoire est encore possible.

Écrit par : Kitenge | 03 décembre 2012

Je suis d'accord avec Kitenge,j'ajoute seulement que Tango four doit couler avec J.kabila,ils sont tous 2 au service de Kagame.

Écrit par : despina | 03 décembre 2012

Il faut avoir les moyens de ses ambitions. Dans le cas de la RDC les moyens sont réduits ou inexistants avec une armée de pilleurs aussi la seule solution est la négociation. Et si vous voulez aider votre pays il faut serrer les coudes et tous derrière le président si vous êtes patriotes.

Écrit par : anneet | 03 décembre 2012

Cher Annet,
Aucune situation n'est fatale. Le Congo n'est pas un pays pauvre, il y a l'argent partout mais c'est dommage qu'il n'y en ait pas dans les caisses de l'Etat ! Vu donc la situation et la nécessité de sauver la patrie qui risque de se retrouver sous la tutelle du Rwanda, il nous faut lever les fonds par sursaut de nationalisme. C'est une idee qu'il faut rapidement murir et mettre en pratique de manière efficace en éloignant tous les prédateurs. Cela peut même constituer le point de départ d'une nouvelle façon de gouverner, si cette campagne réussit tant au niveau de la collecte qu'à celui de l'utilisation. Le Rwanda joue sur notre faiblesse et nous ne pouvons pas nous laisser faire ! Sinon ce sera une humiliation pour nous tous, même après notre mort car nos enfants ne comprendront pas comment autant de millions que nous sommes et avec toutes les richesses dont nous avons été dotés gracieusement par la nature, nous en sommes arrivés à être mis à genoux par le petit Rwanda.

Négocier c'est pareil à faire une reddition et alors, plus aucun congolais ne sera regarde avec honneur sur la face du monde ! Nous devons nous battre, et tout celui nous y faire obstruction devra être assimilé à l'ennemi, qui qu'il soit ...

Écrit par : Kitenge | 03 décembre 2012

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